Top 5 2010 - Michel Morcos
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>>> Michel MORCOS
>> CEO et co-fondateur PressElite
> Rédacteur en Chef Gamekyo.com
Et voilà, 2010 se termine avec derrière lui un nombre incalculable d’heures passées derrière notre écran. On ne se refait pas. Une année qui m’a aussi coûté bien cher avec l’achat d’une Wii pour ne plus emprunter celle des potes et d’une Xbox 360 Slim dont le disque dur a sauté au bout d’un mois, envoyant dans le néant trois ans de sauvegardes. Merci Microsoft. On a également pu constater quelques évolutions dans le marché, notamment grâce à l’arrivée (attendue ?) du Playstation Move et de Kinect, avec pour chacun une première vague de titres nous offrant rarement du bon, souvent du mauvais, mais jamais du ultime, nous rappelant que finalement, l’avenir du jeu se fera au pad, et c’est tant mieux. Mais c’est finalement du coté du Japon qu’on remarque le plus de changement. Certes, on a toujours Nintendo, Level-5, Capcom et d’autres petits développeurs comme Nippon Ichi Software qui prouvent qu’il n’y a pas que les USA et le Canada dans la vie mais que dire face à deux des plus grosses attentes de cette année, à savoir Gran Turismo 5 et Final Fantasy XIII ? Deux titres développés depuis des années, aujourd’hui incapables de faire l’unanimité. Autant Gran Turismo 5 doit surtout faire face aux ravages de la concurrence, autant le nouveau Square Enix nous fait simplement admettre que le genre est définitivement bien mal au point sur machines HD. Incapacité à (bien) se renouveler ? Lassitude des consoleux qui découvrent depuis quelques années les richesses de Elder Scrolls, Fallout, Risen (etc.) ? Les années à venir nous le diront, mais Bandai Namco Games semble déjà avoir trouvé la solution concernant les Tales of : oublier l’existence de l’Europe et des USA. Pas bête le service marketing.
1. Halo Reach (X360)
Halo 3 : ODST fut une véritable déception pour moi, pourtant grand fan de la série. Bien moche, inintéressant le trois-quarts du temps, dénué de nouveautés marquantes et semblant plus proche de l’extension chère payée développée par des stagiaires que du vrai spin-off, le titre fut rapidement rangé dans les cartons pour attendre le véritable nouvel opus : Reach. Ce dernier bébé de Bungie se résume simplement : une campagne réussie de bout en bout, bourrée de passages cultes et à la replay-value indécente (mode légendaire, nouvelles options, citations à débloquer, coopération jusqu’à quatre), un baptême de feu plus complet, la possibilité de créer ses propres cartes et surtout un multijoueurs qui nous tiendra en haleine jusqu’au véritable Halo 4 (voir un remake du 1). Le meilleur opus de la saga, point, et le seul titre cette année qui m’a fait déplacer le jour J à l’ouverture du magasin.
2. Alpha Protocol (PC, X360, PS3)
Le titre est loin d’être parfait mais la surprise (la meilleure de l’année) fut telle que je me vois dans l’obligation de la placer si haut dans mon Top 5. Un véritable trip d’action-espionnage dont je n’attendais rien à la base et qui m’a offert des sessions allant jusqu’à dix heures d’affilées, tant il était dur de lâcher la manette. Alors ok, c’est loin d’être beau, c’est mal animé, il y’a des bugs à la pelle et la jouabilité comme l’IA sont clairement à revoir mais le scénario, les multiples choix aux conséquences parfois dramatiques et son système de dialogue clairement supérieur à Mass Effect 2 en font un titre à essayer impérativement, surtout qu’il est trouvable pour pas trop cher aujourd’hui. Un coup de cœur, et on prie pour qu’Obsidian nous offre une suite.
3. Super Mario Galaxy 2 (Wii)
Super Mario Galaxy 2, c’est un peu un des meilleurs jeux de plates-formes qui soit, depuis la naissance du genre. L’annonce aussi rapide d’une suite au premier épisode avait suscité davantage d’étonnement que d’attente mais Nintendo, comme à son habitude, nous prouve sans savoir-faire et on se retrouve rapidement à enchaîner les tonnes de niveaux avec sans cesse un renouvellement des situations, en ne faisant même plus attention aux défilements des heures (et de nos vies qui ont tendance à s’envoler bien vite). Avec cette profusion d’idées, le retour de Yoshi et les nouvelles transformations, on en viendrait à se demander s’il est encore possible pour la firme de sortir un troisième opus sans tomber dans la redite. Espérons qu’ils relèvent le challenge.
4. Red Dead Redemption (X360, PS3)
L’ennui quand je joue à un sandbox, c’est que je ne peux m’empêcher de penser à ce que serait le jeu sur la génération suivante. Dans Red Dead Redemption, j’aurais bien voulu que de puissantes bagarres se déclenchent d’elles-mêmes dans les bars, avec possibilité d’assommer les gars à coup de chaise et de mettre le feu à l’ensemble. J’aurais bien voulu qu’on puisse se créer sa propre bande pour aller braquer les voyageurs du dernier train de la journée. J’aurais bien voulu construire ma maison dans un coin de la vallée tel un Charles Ingalls et cultiver mon blé en espérant qu’on orage ne me ruine pas ma récolte. J’aurais bien voulu aller pactiser avec les indiens de la réserve et pouvoir danser avec des loups. J’aurais bien voulu coller une bastos dans la tête du shérif et m’autoproclamer chef de la ville. J’aurais bien voulu mettre moi-même des têtes à prix et attendre que des chasseurs de prime me ramène ma proie pour ensuite aller le pendre haut et court à l’arbre le plus proche sous les applaudissements de la foule. Red Dead Redemption ne m’a pas offert tout ça. Mais pour m’avoir volé plus de 100 heures de ma vie, je dois admettre avoir pris mon pied. Assurément LE blockbuster de 2010.
5. Bayonetta (X360, PS3)
Si les jeux d’action pur jus ont eu le vent en poupe lors de la génération précédente, mes déceptions furent nombreuses une fois la PlayStation 3 et la Xbox 360 mises sur le marché. Devil May Cry fut une de mes grosses claques de la décennie, tandis que je n’ai jamais pu terminer le quatrième épisode. Idem pour Ninja Gaiden par rapport à sa suite. Pour cela que Bayonetta s’impose pour moi comme l’un des tous meilleurs jeux du genre, et pas seulement pour son châssis. S’il ne se démarque pas trop de la concurrence au premier abord, notamment par sa progression linéaire et ses moments de pause tous les deux niveaux pour acheter combos et divers bonus, les développeurs ont réussi à lui insuffler une ambiance hors norme avec un aspect kitsch complètement assumé. Qui plus est, le jeu offre un contenu énorme, montrant qu’on peut encore aujourd’hui offrir un titre très riche sans passer par des tonnes de DLC. De quoi nous avoir permis de très bien commencer l’année.
COUP DE GUEULE
Des suites, toujours des suites
Un coup de gueule destiné aux éditeurs pour qui on applaudira des deux fesses leurs "obligations" à nous sortir une avalanche de suites sans ambition dès qu’une licence fonctionne, ayant occasionné la « quasi-mort » de deux genres cette année : les jeux musicaux et le skate. Avec des ventes de Guitar Hero qui vont au-delà de la chute libre, celles de Rock Band 3 qui subisse le manque de communication et des titres comme Skate ou Tony Hawk’s qu’on n’est peut-être plus près de revoir, on espère (vivement) que certains studios retiendront la leçon dans un avenir plus ou moins proche. Mais bon, avec Ubisoft qui a pondu une trentaine de Léa Passion sur Nintendo DS en l’espace de quatre ans, on se dit qu’Electronic Arts et Activision ont encore une bonne marge.