>>> Alex NASSAR

>> GameOne / Otaku Wear

> Producteur / Animateur / Journaliste

Bon, ça y est, l’heure du verdict a sonné. Comme tous les ans, on fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant passé derrière ses écrans. Et comme en 2009, JEUXACTU me fait l’honneur de pouvoir vous proposer mon Top 5 de l’année écoulée. Merci les gars, ça fait zizir. Autant vous prévenir tout de suite, mon classement n’est pas très original. Hélas, j’ai de moins en moins de temps (GameOne, Otaku, ma fille, tout ça…) à consacrer aux jeux vidéo mais malgré tout, quand le manque est trop fort, je me fais quelques fix histoire d’apaiser l’éternel gamer qui sommeille en moi. Que voulez vous, on ne se refait pas. Et au final, le plaisir de s’immerger dans un jeu est toujours aussi puissant. Voici donc les 5 titres qui m’ont le plus marqué ces 12 derniers mois.

5/ Gran Turismo 5 (PS3)

Il s’en est fallu de peu pour que Gran Turismo 5 n’intègre pas mon Top 5. Mais je ne suis pas suffisamment maso pour passer plusieurs dizaines d’heures sur un jeu médiocre. Et malgré de nombreux défauts, je suis resté scotché sur le volet le plus polémique de la saga un bon paquet de temps ! Alors ok, les temps de chargement sont insupportables, les vrais innovations trop rares et l’intelligence artificielle totalement… artificielle mais j’ai quand même pris un sacré pied à piloter et à collectionner les plus belles voitures du monde. Pour tout vous dire, c’est même le seul jeu de voitures auquel j’ai accroché cette année. J’ai bien essayé de faire quelques tours de roues sur Need for Speed Hot Pursuit mais il faut croire que seul Kazunori Yamauchi réussit à me donner envie d’écouter un bruit de moteur et des crissements de pneus plus de 10 minutes. Et même quand il n’est pas en forme, il y arrive le bougre ! Et rien que pour cela, je ne pouvais pas ne pas mettre Gran Turismo 5 dans mon classement.

4/ Metal Gear Solid : Peace Walker (PSP)

Un autre créateur de jeux qui a beaucoup d’influence sur moi : Hideo Kojima. Et pour être parfaitement honnête, il fait partie de mes idoles au même titre qu’un Thom Yorke (Radiohead), Spike Lee ou Brett Easton Ellis. Tous ces artistes ont l’incroyable pouvoir de nous faire voyager et mes plus belles évasions vidéoludique, je les dois à M. Kojima. Et en bon fan boy que je suis, je n’ai non seulement pas résisté à l’appel de Peace Walker mais je me suis même fait dédicacer mon exemplaire du jeu par le Maitre lors de sa venue à Paris ! En ce qui concerne le titre en lui même, je ne vais pas vous mentir : je l’ai apprécié essentiellement parce que c’est un Metal Gear. Mais pourquoi l’avoir sorti sur une console portable ?! Surtout cet épisode essentiel dans le déroulement de la saga ! Alors je veux bien comprendre que la PSP n’a pas beaucoup de bons titres à proposer et que ce petit coup de main de la part de Konami a du leur rapporter quelques dollars mais personnellement, je m’en fiche un peu. Une aventure de Snake, ça se vit en haute définition sur un grand écran. Et rien que pour cela, Peace Walker n’occupe "que" la quatrième place.

3/ Call of Duty : Black Ops (X360)

J’aurais aimé vous dire que je n’ai pas apprécié Black Ops. Que les Modern Warfare sont bien meilleurs. Qu’il s’agit d’un FPS parmi tant d’autres. Histoire de faire comme tout le monde… Mais non. J’ai enchainé coup sur coup Medal of Honor et Black Ops et autant je me suis ennuyé avec le premier, autant j’ai adoré le second. Quelle intensité ! Quelle maitrise technique ! Quel kif !!! Et encore, j’ai à peine eu le temps de m’intéresser au mode Multijoueurs donc mon enthousiasme ne concerne que l’aventure solo. Alors ok, c’est court mais je préfère en prendre plein la tronche pendant 7 ou 8 heures plutôt que de m’ennuyer pendant 30 heures. Et puis il paraît que le plus intéressant dans Black Ops, c’est justement le Multi dont la durée de vie est sans limite. Comptez sur moi pour vérifier cela prochainement. Ah si tous les jeux pouvaient être aussi "décevants" et "ordinaires" que Black Ops… Bref, je cherche encore les vraies raisons de ces critiques entendues ça et la.

2/ Angry Birds (iPhone)

L’an dernier, j’ai cité Canabalt, un autre jeu iPhone, dans mon top 5. Non seulement je m’étais éclaté avec mais j’avais aussi eu envie de faire découvrir ce titre génial relativement méconnu. Avec Angry Birds, le problème est différent. Il s’agit d’un véritable hit mondial et l’immense majorité des possesseurs de smarthphones possède ce petit bijou addictif au possible. C’est même certainement le jeu auquel j’ai le plus joué cette année ! Dans le train, dans l’avion, dans le métro, aux toilettes, Angry Birds ne m’a presque jamais quitté et j’en ai même rêvé la nuit. Ouais je sais, je fais parfois des rêves étranges… Quoi qu’il en soit, RESPECT au créateur d’Angry Birds : faire un hit en proposant aux joueurs de défoncer des cochons avec des oiseaux, c’est une sacré performance. Et puis pour une fois que l’on peut s’amuser en ne déboursant que 79 centimes d’euros, ne nous privons pas.

1/ Vanquish (PlayStation 3)

Etrangement, je n’ai découvert Vanquish qu’après sa sortie. Je suis donc passé à côté de tous les trailers, annonces, et autres screenshots diffusés sur le net et lors des salons. Et c’est donc totalement par hasard, lors du Paris Games Week, que je suis tombé nez à nez avec la borne de démo du jeu. Le stand Otaku était situé juste à côté de celui de Sega et j’y ai donc fait un petit tour histoire de voir quels titres étaient présentés. Et la, je tombe sur une sorte de Gears of War croisé avec un Zone of the Enders sous amphétamines ! Je n’ai même pas eu le temps de m’y essayer mais je savais déjà que ça allait me plaire. Et ça m’a plu ! Enormément même. Tellement que j’ai quasiment terminé le jeu en une seule fois. Bon, il faut dire qu’il n’est pas bien long (moins de 6 heures) mais j’ai tellement aimé « l’expérience » que je lui pardonne cette lacune. Vanquish est beau, nerveux, rythmé, parfaitement mis en scène et propose un gameplay à la fois complexe et accessible. Un véritable coup de maitre de la part de Shinji Mikami qui prouve ici qu’il est capable de faire autre chose que des Devil May Cry ou des Resident Evil. Vite, vite, une suite !

COUP DE COEUR
Le Paris Games Week

Enfin un salon digne de ce nom en France ! Tout n’a pas été parfait mais pour une première édition, on a quand même eu droit à de très beaux stands, à de nombreuses démos et à quelques animations sympathiques. Alors ok, ce n’est pas encore l’E3 ni le Tokyo Game Show mais ça laisse augurer du meilleur pour les années à venir.

COUP DE GUEULE #01
Gran Turismo 5

Même si il apparaît dans mon classement, GT5 mérite un gros coup de gueule de la part de tous les joueurs qui ont claqué entre 55 et 150 euros (selon les versions) pour se procurer le jeu. Sortir un Gran Turismo aussi mal finalisé est un véritable scandale. Surtout après 6 ans de développement ! Alors ok, il fallait absolument que le jeu sorte avant les fêtes de Noël. Ok, il y a des mises à jour régulières pour corriger tout cela. Ok, Kazunori Yamauchi s’est excusé. Mais au final, on s’en balance un peu. Quand on attend aussi longtemps un produit (quel qu’il soit) et qu’on le paye aussi cher, on est en droit d’obtenir un produit TERMINÉ. Et GT5 ne fait que suivre une tendance amorcée il y a déjà un moment : les jeux sortent à l’arrache et sont finalisés avec les diverses updates et DLC. Quand on est l’industrie number one dans le monde et qu’on se prétend plus balèze que ses petits copains de la musique ou du cinéma, on se doit d’être irréprochable. Vous imaginez si Hollywood nous sortait des films non étalonnés ou si les maisons de disque mettaient en vente des albums non mixés ? Et bien sortir un jeu non optimisé et se cacher derrière ce que permet Internet, c’est exactement la même chose.

COUP DE GUEULE #02
Electronic Arts

Un peu dans la même logique que pour le premier coup de gueule, je trouve que le procédé mis en place par Electronic Arts pour contrer le marché de l’occasion est proprement choquant : obliger un joueur qui a acheté un jeu d’occasion à débourser 10€ pour pouvoir bénéficier des fonctions online du titre, c’est du délire ! Et le pire, c’est que je suis persuadé que tous les autres éditeurs vont s’y mettre histoire de croquer un peu sur un marché sur lequel ils n’ont aucun contrôle. C’est triste et navrant.