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Amant fougueux de titres en tous genres, j’ai toujours été un "poly-game" heureux. Maniaque absolu, je passais mon temps à parfaire mes techniques des heures durant dans les modes d’entraînement, élaborer des stratégies, échanger des conseils sur des forums et rencontrer davantage de bons joueurs. C’était mon train-train quotidien. Jusqu’à l’année dernière… Ayant quitté le milieu de l’entertainment virtuel et au vu de mon emploi du temps actuel, j’ai dû réfréner ma passion. Obligé de m’assagir et d’avoir un rythme de vie plus stable, je ne côtoie plus qu’une seule maîtresse de salon, la Xbox 360. A petites doses en plus. Je ne parle même pas des actualités, où je suis carrément largué ! Ceci dit, je reste toujours aussi investi quand je joue. Et malgré mes rares rencontres ludiques en 2010, je les ai toutes exploitées à fond. Ce sont d’ailleurs mes cinq coups de cœur.

1) Halo Reach (X360)

Avec cet ultime épisode, Bungie nous offre assurément la meilleure campagne de toute la saga. Plus sombre dans le background, plus joli dans le traitement, plus généreux en moments renversants, l’aventure m’a scotché de bout en bout. Ce solo du tonnerre s’accompagne en sus d’un multi détonnant. L’éditeur est parvenu à encore l’améliorer – à mes yeux, il détrône celui de tous les autres FPS. Contrairement à la concurrence, il se révèle tout à fait équilibré, aussi bien au niveau des armes que des maps et modes de jeu. Captivant au possible, Halo Reach possède, via son système de crédits (citations, défis quotidiens et hebdomadaires, etc.), une durée de vie infinie. Chronophage donc mais j’exulte à chaque fois que je lance une partie et c’est ça qui est bon !

2) Bayonetta (X360)

LE beat’em all par excellence ! Il renvoie Devil May Cry, Ninja Gaiden et autres fac-similés aux geôles fascistes ! Pensé intelligemment, il ne laisse que peu de place à l’aléatoire. La prise en main, exemplaire, ne frustre jamais. Même la caméra suit parfaitement l’action qui carbure pourtant à 200 à l’heure. On ne peut s’en prendre qu’à soi-même si on échoue. Totalement frénétique, il offre un système de score prenant ainsi qu’un renouvellement constant du gameplay via les différents équipements. Et étant un fan exigeant de combos sans cesse à la recherche de mes limites, j’ai été envoûté par la bombe Bayonetta.

3) Mass Effect 2 (X360)

Certes, il est plus orienté action et se montre limite bourrin. Certes, il se révèle aussi un peu moins épique que son prédécesseur, la faute à l’absence d’un ennemi du même acabit que Saren. Certes, certes… Cela n’empêche que la magie continue d’opérer. Je me suis laisser emporté par ce space-opera à la formidable réalisation (une mise en scène d’enfer, un casting de rêve… Yvonne, je t’aime !!!) et où l’on se sent véritablement concerné par l’histoire et les protagonistes (Yvonne, je t’aime !!!). Mass Effect 2, c’est un voyage qui m’a non seulement pris aux tripes mais qui m’a aussi fait ressortir ma collection de films et séries SF. Et ça, ça veut tout dire.

4) Darksiders (X360)

Je n’attendais pas grand-chose de ce titre qui semblait être un condensé action/aventure mal agencé, piquant de-ci de-là des idées aux références du genre. Je remercie aujourd’hui ce soir de beuverie où, une fois rentré chez moi, j’avais inséré le mauvais disque dans la console. La claque que je me suis prise ! Graphique tout d’abord. La patte visuelle accroche et donne vie à cet univers, donne envie de suivre ces aventures de l’apocalypse. Le déroulement du jeu – à la Zelda - ensuite finit d’entériner les qualités de cette décidément agréable surprise.

5) SUPER Street Fighter IV (X360)

J’adore les jeux de combat. Pire, j’y voue un culte. C’est ma religion. Enfin, surtout avant. Quand j’avais plus de temps. Quand il y avait des bons titres. Quand c’était synonyme de rigueur et de précision… Malheureusement, tous les jeux de baston actuels ont cédé aux sirènes du "noob friendly". SUPER Street Fighter IV ne déroge pas à cette règle. Zoning, spamming, god tier… Les efforts ne sont plus aussi bien récompensés qu’autrefois et le soft fait la part belle à l’anti-jeu. Malgré tout, je m’y suis attaché. Il y a de quoi faire et la courbe de progression s’avère bel et bien exponentielle. Suffisamment fédérateur, il constitue ce qui se fait de mieux en ce moment dans le domaine. Et puis, il faut bien que j’assouvisse ma soif de combos !

COUP DE GUEULE
Le multi de la licence Call of Duty

Si le premier Modern Warfare avait su rester cohérent tout en innovant avec ses perks et ses killstreaks, depuis MW2, c’est devenu la fête du slip kangourou (un truc moche quoi !). La démesure de ces options a rendu les parties arbitraires et injustes. Je passe volontairement sous silence le manque d’homogénéité entre les armes, le code réseau ahanant ainsi que le je-m’en-foutisme apparent de l’éditeur qui n’assure pratiquement aucun suivi, je risque de devenir odieux. Ce multi épouvantable a donné naissance à une génération de (petits) joueurs abusant des facilités et des failles du titre (pour la plupart jamais corrigées). Le challenge, ils ne connaissent pas. Une partie de COD ressemble à une séance de tir aux pigeons, où les campeurs et autres tricheurs sont rois. Non, ce n’est pas le témoignage d’une victime aigrie. J’ai des stats plus que satisfaisantes et ai joué jusqu’au huitième ou neuvième Prestige (mais pourquoi diantre ai-je refourgué Halo 3 et MW premier du nom ?!). Simplement, on ne m’y reprendra plus. Le pire dans tout ça, c’est que de nombreux joueurs ont tenu le même discours. Mais quand je vois les ventes de Black Ops, un copier-coller quasi à l’identique de MW2, je dois me rendre à l’évidence : les consommateurs affectionnent le sado-masochisme ! Le syndrome PES en somme. Un mètre-étalon dans son domaine devenu l’ombre de lui-même qui fait rager la communauté et qui parvient tout de même à se vendre comme des petits pains (c’est dans la gueule des moutons qu’il faudrait les distribuer !). Pathétique.