Top 5 2010 - Arnaud Calistri
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> Rédacteur en Chef
Alors que beaucoup de jeux m'intéressaient en 2010, je suis resté plutôt loin des consoles, du moins par rapport aux autres années. Et ce pour plusieurs raisons : un manque de temps (une fausse excuse, j'en suis conscient, mais l'esprit est là), une liste de jeux à rattraper toujours aussi longue et un peu décourageante, ... mais surtout à cause d'une révélation survenue cet été et qui a cannibalisé mon temps consacré aux jeux : l'iPhone. Alors que j'étais un "anti saloperie de gadget d'Apple !!!" convaincu jusqu'alors, bien plus par réaction au phénomène de mode (tout le monde a ce machin !) que par véritable connaissance du produit, j'ai changé d'avis le jour où on m'a offert un iPod Touch. Comment ne pas craquer en quelques instants pour ce "gadget" bourré d'applications et très impressionnant sur le plan technique ? C'est petit, joli, pratique, fluide, ça ne plante pas. Mais de là à le considérer comme une vraie console de jeux ? Oh oui ! Ce que je voyais comme un défaut est devenu une qualité incroyable : plateforme universelle par excellence, l'Iphone est ouvert à tous et bourré de petits jeux revenant à des concepts simples, creusant la moindre nuance de gameplay imaginable, une sorte de retour aux origines de Arkanoïd, Bombjack ou Tetris, privilégiant l'ingéniosité du programmeur et celle du joueur. Nintendo a lancé le concept de l'écran tactile et du retour à des petits jeux pour un résultat sincèrement décevant : les vrais jeux de gamers sont rares, les expérimentations géniales le sont tout autant. Apple a transformé l'essai.
1- Super Street Fighter IV (PS3)
Street Fighter IV était une claque, en termes d'esthétisme et de gameplay, parvenant au mélange parfait entre une jouabilité très progressive et exigeante de la saga sans sombrer dans l'autisme pur (et que j'adore) de Street Fighter 3. La version "Super" va encore plus loin, s'avèrant bien plus qu'un simple upgrade. Gameplay affiné sur une multitude de détails pour un résultat juste parfait, dix personnages supplémentaires, des décors en plus, un habillage encore meilleur, un excellent mode en ligne... Le must du jeu de combat du moment, tout simplement.
2- Red Dead Redemption (PS3)
Il y a quelque chose que je n'aime pas dans les GTA : leur aspect rentre-dedans gratuit, stupide et inutile, jouant sur les meurtres urbains d'innocents ou les trafics de drogue. Et par ce constat, je ne milite pas contre la violence dans les jeux vidéos, je dénonce juste un truc qui me saoule : je ne suis pas derrière ma manette pour vendre de la drogue. Mais avec Red Dead Redemption, Rockstar Games maîtrise et mélange tous les codes du film de Western, nous livrant une véritable aventure dans le Far West, comme si l'on y était. La différence avec GTA ? Le premier degré n'est plus gênant, il renvoie directement à des récits d'aventure qui ont bercé notre enfance, et même les détails les plus trashs (dépecer les animaux) n'ont rien de choquant. Toute l'immensité de l'univers de Red Dead, ses personnages, ses dialogues, son scénario nous rapprochent de ce que doit être un film véritablement interactif.
3- Cut The Rope (iPhone)
Et hop un jeu iPhone illustrant exactement ce que j’expliquais plus haut : le retour aux principes simples (à ne pas confondre avec “pauvres”) et ingénieux. La recette est “simple” ici : des règles parfaites ouvrant énormément de possibilités, des graphismes simples mais ultra mignons, des énigmes à chaque fois bien pensées et surprenantes, peu d’outils mais chacun est exploité jusqu’à la moelle. Le challenge est bien présent, certains niveaux nécessitant de l’acharnement, et ô joie, on retrouve cette obsession maniaco-dépressive pour les timings ultra précis nécessitant de refaire cinquante fois le même niveau et les même mouvements. Malgré l’ingéniosité et la précision des concepteurs du jeu, ici TOUT dépend du joueur, toutes ses erreurs sont de sa faute et chaque réussite ne se doit qu’à son intelligence et ses réflexes (bien plus que dans un Angry Birds). Une sorte de petit chef d’oeuvre, à ranger aux côtés de Tétris, Meteos ou, sur Iphone, de l’incroyable casse-tête addictif Drop 7 (sorti en 2009 donc absent de ce classement).
4- God of War Collection (PS3)
Oui il s’agit d’une réédition, qui plus est de deux jeux ultra célèbres, mais mettons nous un instant à ma place. Grand adorateur de la Dreamcast devant l’éternel, le jour de l’arrêt de cette console (31 janvier 2001 !) reste une date sombre où mon énervement m’a emmené à directement boycotter la Playstation 2. La PlayStation 1 est à mon sens l’une des plus grandes consoles qui ait existé, mais je ne voyais son successeur que comme une machine envahie de jeux de sports et de jeux de courses de voitures, les deux seuls genres auquel je suis allergique. Et par cet envahissement, je voyais Sony comme le responsable de la chute de Sega. Je suis donc passé à côté d’énormément de grands jeux (à mon grand regret, mais je les rattrape un par un depuis deux ans (en ce moment Gradius V), et la sortie de cette compilation a été pour moi l’occasion de découvrir deux grands jeux d’action/aventure à l’ambiance unique, technologiquement magnifiques (même pour de la PS3), au gameplay génial et à la mise en scène générale incroyable. Ceux qui connaissent déjà les God of War s’en fouteront, ceux qui ne connaissent toujours pas doivent sauter sur l’occasion de ces remakes HD. God of War c’est génial. Entre deux parties de Dreamcast.
COUP DE GUEULE
Sonic The Hedgehog 4 : Episode 1
Venir toucher à une franchise culte d’aussi près pour accoucher d’un jeu aussi plat, insipide, basé uniquement sur les gimmicks de Sonic, Sonic 2, Sonic 3 et Sonic & Knuckles (qui restera à jamais le VRAI Sonic 4), ne peut que déchaîner mes foudres. Pire encore : aucune critique au monde n’a osé défoncer ce jeu, qui mériterait d’être traîné dans la boue par les cheveux sur les kilomètres cumulés d’incompétence de ses fabriquants. Quand le pouvoir du marketing vient transformer un fantasme de fans en attrape-nigauds...