Top 5 2010 - Julien Dordain


>>> JULIEN DORDAIN
>> Pigiste

Mais quel casse-tête que de faire figurer mes 5 meilleurs jeux de l’année dans ce bilan 2010 ! Pourtant après 6 ans d’exercices, la chose n’est toujours pas facile. Se remémorer mois par mois, consoles par consoles, tel ou tel jeu qui m’a fait rêver est une véritable torture. La faute avant tout à un certain Call of Duty : Modern Warfare 2 qui ne se lasse pas de faire tourner ma Xbox 360 jusque tard dans la nuit. Et forcément, difficile de trouver le temps pour y glisser, dans cette console ou une autre, d’autres galettes. Et quand, enfin, je trouve le temps pour me consacrer à un autre jeu – après une bonne journée de taf – c’est avant tout pour soulager le staff de JEUXACTU d’un ou deux tests assurés de dégoter un 12/20, intimement appelé 12 d’or, ma note ô combien fétiche. Mais je tiens à vous rassurer, je n’ai pas fait que tâter des jeux tout juste moyens, sinon v’là la gueule de mon Top 5.

Fallout : New Vegas (X360)

Le troisième opus faisait déjà partie de mon Top 5 de 2008, il est donc tout naturel de retrouver en tête de ce classement Fallout : New Vegas et ce malgré toutes les craintes que je pouvais avoir. La première, est non des moindres, le studio en charge du développement. Exit Bethesda Softworks, place à Obsidian Entertainment qui ne possède pas la même réputation et qui a plombé l’univers des jeux de rôle avec un Alpha Protocol au joli 9/20 dans les colonnes de JEUXACTU. Et puis bon reprendre le même moteur graphique que l’opus sorti deux ans plutôt n’est pas non plus très engageant. Et pourtant ! Le titre, depuis sa sortie en octobre dernier, n’a pas cessé de tourner  – m’obligeant à délaisser pendant plusieurs semaines l’indétrônable Call of Duty : Modern Warfare 2 – pendant près de 70 heures. Plus profond, plus prenant et par conséquent très long, Fallout : New Vegas mélange parfaitement les styles que j’affectionne. Du FPS au jeu de rôles en passant par l’infiltration et un petit peu de psychologie, le jeu nous force à prendre en compte différents paramètres qui rendent le titre encore plus crédible et plus profond. Et forcément avec des heures de jeu accumulées, fallait bien que je fasse l’impasse sur les Assassin's Creed : Brotherhood, Castlevania : Lords of Shadow, Fable III et autres Call of Duty : Black Ops. Mais promis, je rattraperais mon retard.

Mass Effect 2 (X360)

Le premier m’avait plu mais sans plus. Et pourtant cette suite, figure directement en deuxième position ! Même s’il perd son aspect RPG au profit d’une action plus présente, Mass Effect 2 confirme que la série compte dans le paysage vidéoludique. Basé avant tout sur une narration importante et un univers cohérent, le titre, à l’image de beaucoup d’autres, nous invite agir directement sur le scénario en fonction de ses choix, de son humeur et des relations que l’on peut avoir avec les autres PNJ. Par conséquent, l’histoire peut varier selon chacun.  Et quand on sait que les décisions prises dans ce 2ème opus influenceront le scénario de Mass Effect 3, comment ne pas craquer ! Et puis, il ne faut pas oublier que BioWare a mis les petits plats dans les grands pour nous servir un titre soigné de bout en bout.

Red Dead Redemption (X360)

Un 20/20 signé Laurely largement mérité ! Red Dead Redemption est bluffant, tout simplement ! Les développeurs de Rockstar Games nous montrent – si besoin est – qu’ils sont passés maître dans l’art des jeux dits "bac à sable". Alors que les autres se contentent de pomper ouvertement l’univers gangster des GTA, le studio se renouvelle en changeant d’univers et chose peu commune c’est le Far West, sa ruée vers l’or et ses étendues sauvages que les développeurs ont choisis. Avec leur savoir-faire inimitable, Red Dead Redemption sait nous tenir en haleine grâce à un scénario, une mise en scène et un rythme digne des meilleurs films de western, le tout agrémenté d’une durée de vie béton et de graphismes soignés faisant la part belle aux effets de lumière et à une animation impeccable.

Heavy Rain (PS3)

Forcément, après avoir craqué en 2005 pour Fahrenheit, Heavy Rain était peut-être le jeu qui m’a convaincu de me prendre une PS3 quelques mois auparavant. Et si le résultat a, il est vrai, divisé les foules, le titre de Quantic Dream reste une expérience unique. Mêlant habilement les mécanismes du jeu vidéo et une mise en scène digne du Septième Art, l’œuvre de David Cage ne m’a pas laissé insensible. On se prend au jeu des QTE afin de s’’immiscer dans la peau des protagonistes jusqu’à ressentir les mêmes émotions que les personnages.  Prenant, grâce à son scénario évolutif et ses nombreuses fins possibles, Heavy Rain est incontestablement à titre à essayer si vous possédez une PS3, ne serait-ce que par l’originalité qu’il apporte.

Blur (X360)

Je suis bien ennuyé pour dénicher ce cinquième et dernier jeu de mon Top 5. J’aurais bien aimé y glisser un Alan Wake ou un God of War III, voire même un Dragon Quest IX : Les Sentinelles du Firmament. Mais faute de temps… et parfois de motivation, ils font partie des nombreux jeux de 2010 qui prennent la poussière sur mes étagères. C’est plutôt le côté "surprise de dernière minute que j’attendais pas particulièrement" qui a fait pencher la balance en faveur de Blur. Malgré un four commercial qui a obligé Activision à fermer Bizarre Creations quelques mois seulement après son achat, le titre est un concentré de fun à l’état brut, un peu à l’image d’un Mario Kart. D’ailleurs s’il en reprend le concept, Blur change la donne grâce à un panel de voitures toutes plus séduisantes les unes que les autres. En ligne, c’est tout bonnement l’éclate. Imaginez un peu 20 pilotes, tous plus fourbes les uns que les autres, un arsenal de dingue et des circuits aux multiples tracés, le résultat ne peut être qu’explosif avec des crises de fou-rire au moindre virage, et quelques coups de sang aussi quand on se fait griller la première place sur la ligne d’arrivée.

COUP DE GUEULE
Le Motion Gaming

2010 aura été l’année du motion gaming avec l’entrée en piste de Sony et son PS Move, et de Microsoft et son Kinect. Si chaque constructeur apporte sa pierre à l’édifice au niveau matériel, difficile cependant d’être emballer par le line-up accompagnant tel ou tel accessoire. Comme le souligne Marcus dans son dernier numéro de "Marcus a dit…", Nintendo a créé une gamme de jeux dans laquelle les deux autres concurrents s’engouffrent sans même chercher à innover. L’exemple le plus frappant est indéniablement les compilations de sports. Après Wii Sports et ses millions d’adeptes, difficile d’imposer un Kinect Sports ou un Sports Champions derrière, d’autant que les deux titres plagient la plupart des épreuves avec de pseudos améliorations. Et on ne parlera pas des éditeurs-tiers qui se lancent dans la course avec des sous-produits aux jaquettes, et aux prix attractifs. Alors oui, le motion gaming est peut-être une (r)évolution mais sans réelle recherche ludique, la mayonnaise ne prend pas et aura encore plus de mal à prendre avec moi !


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