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Nous y voilà, à ce fameux Top 5 de l'année qui commence toujours par des mots d'excuse, puisqu'il est difficile de jongler entre les titres auxquels on aurait aimé jouer, et ceux que l'on autopsie pour répondre aux obligations professionnelles. En 2010 donc, je regrette de ne pas avoir pu dormir sur Bayonetta, Gran Turismo 5, Alan Wake, Heavy Rain, LIMBO, Vanquish, Dance Central, Tom Clancy's Splinter Cell : Conviction, Super Mario Galaxy 2, Metroid : Other M ou bien encore Darksiders, LA surprise qu'il ne fallait pas manquer visiblement. En fait, j'étais surtout occupé à voyager aux quatre coins de la planète : Los Angeles, San Francisco, San Diego, Vancouver, Barcelone, Tokyo, Ibiza, Majorque pour les destinations les plus exotiques ; Londres, Liverpool, Porte de Montreuil pour les endroits les moins sexy. Autant de lieux où les "dossiers" se sont accumulés, des trucs tellement humiliants qu'une photo de soi en train de dormir les yeux ouverts, c'est gentillet. Je vais éviter de faire long, mais je tiens quand même à remercier la Dream Team avec laquelle j'ai vécu des moments inoubliables cette année. Une poignée de main également à Hung et Mathieu, mes deux ex-acolytes de bureau qui mesurent maintenant la chance qu'ils ont eue de travailler avec moi (faites pas les amnésiques les gars). Enfin, un coucou à tous ceux à qui j'ai mis des vents durant les 12 derniers mois. Ce n'est pas que je ne vous aime pas, c'est juste une marque d'amitié profonde. Lorsque je ne réponds jamais au téléphone, que je fais le mort ou que je ne me pointe pas à un rendez-vous, c'est que je tiens à vous. Sérieux. Allez, place maintenant à mon Top 5 puissance deux, à l'envers pour faire genre.

10 - Need For Speed : Hot Pursuit

Je me suis frotté les yeux jusqu'au sang lorsque je l'ai découvert pour la toute première fois à l'E3 2010, histoire d'être sûr que je ne rêvais pas. Après s'être perdu dans les limbes ces dernières années, Need For Speed est bel et bien de retour grâce à cet opus Hot Pursuit qui renoue avec les origines de la série. Electronic Arts aura donc dû aller chercher Criterion Games - les géniteurs de Burnout - pour redonner toutes les lettres de noblesse à son jeu de course fétiche. Séduisant, explosif, addictif, que demander de plus ?

9 - Dead Rising 2

L'un des jeux que j'attendais de pied ferme cette année. Tout d'abord parce que les zombies ont toujours été mes meilleurs potes, et puis parce que j'étais curieux de voir si la sauce allait prendre, comme ce fut le cas à l'époque avec le premier épisode. Quelques milliers de morsures plus tard, Dead Rising 2 se montre aussi convaincant que son prédécesseur, et la possibilité de fabriquer des armes improbables le rend totalement débile par moments - dans le sens positif du terme naturellement. Bref, Keiji Inafune s'est barré comme un prince.

8 - F1 2010

Grand inconditionnel de la F1 devant l'Eternel, je ne pouvais pas passer à coté de F1 2010 qui, encore une fois, démontre tout le savoir-faire de Codemasters en matière de simulation automobile. Un peu à l'image de la saison qui vient de s'achever, la plus prestigieuse des licences mécaniques brille de nouveau sur consoles ; et même si je ne me lève plus systématiquement à 5 heures du mat' pour mater les Grand Prix qui se déroulent à l'autre bout du monde, F1 2011 a déjà une place attribuée sur mon étagère.

7 - SUPER Street Fighter IV

Ouais, je sais, SUPER Street Fighter IV se trouve "étrangement" loin dans mon Top de 2010, et je vais sans doute devoir protéger mon dos en rentrant à la maison ce soir. Les causes sont multiples, et le manque de temps pour répéter les combos avec les potes est clairement la principale. Mais bon, en l'absence d'un nouveau Soulcalibur, il mérite quand même une distinction. Et puis, la Pizza Party surréaliste avec Daigo, Fudo et Eita - à laquelle mon patron a participé - restera à jamais dans les mémoires cannoises.

6 - Assassin's Creed : Brotherhood

Tiens, mon ami Florian Viel ne m'a pas titillé cette année avec Assassin's Creed : Brotherhood, comme s'il avait enfin percuté que la licence d'Ubisoft avait un certain nombre de qualités confirmées par les aventures romaines d'Ezio. Bon, le fan que je suis attend le prochain épisode maintenant, le vrai Assassin's Creed III qui ira encore plus loin dans la richesse des missions, fera baver avec une réalisation aux petits oignons, proposera un mode multijoueur encore plus abouti. Ah oui : et qui permettra de connaître la suite de l'histoire. P..... de cliffhanger !

5 - DJ Hero 2

Organiser un press-tour à Ibiza pour tâter DJ Hero 2, Activision ne pouvait pas faire mieux. Taper la discute avec Tiestö et lui serrer la main quelques heures avant son show au Privilège, c'est forcément un souvenir inoubliable. J'ai non seulement kiffé le jeu, mais également la manière dont il a été présenté. FreeStyle Games a prouvé qu'il avait tout compris au DJ-ing, avec une playlist de fou furieux que certains jugent pourtant un peu trop commerciale. Mouais, si c'est pour me demander qui est The RZA, c'est vrai que DJ Hero 2 n'est pas assez underground...

4 - FIFA 11

La simulation de football d'Electronic Arts ne figure pas dans mon podium cette année, mais cela ne l'empêche pas d'être, à mon sens, la référence absolue du genre. Ca respire le foot, avec un système de jeu qui a gagné en réalisme et en authenticité. Enfin, presque. Car je tiens à signaler que Modeste et Carrasso des Girondins de Bordeaux sont over crackés, n'en déplaise au coach du FC La Garenne Colombes. Il se reconnaîtra.

3 - Donkey Kong Country Returns

On a beau dire que Nintendo recycle ses franchises, il faut reconnaître qu'il le fait bien ; et ce n'est pas donné à tout le monde. Donkey Kong Country Returns, c'est un retour aux fondamentaux fantastique qui prouve que, 16 années après la sortie de la version originale sur Super Nintendo, on a perdu en skill – pour ceux qui en avaient bien sûr. On a déjà un pied dans le cercueil les enfants, même à 30 piges. Le temps passe vite dans le monde joyeux du jeu vidéo, et Retro Studios s'est chargé de nous le rappeler avec brio.

2 - Red Dead Redemption

Je ne suis pas fan des westerns, et j'ai pourtant failli chialer après avoir terminé Red Dead Redemption. La scène finale résume à elle seule toutes les émotions qu'est capable de susciter le chef-d'oeuvre de Rockstar San Diego ; ce qui, en fait, a toujours manqué à GTA pour que je m'attache vraiment à sa racaille. Bien au-delà de toutes les qualités techniques du titre, c'est surtout celle du scénario qui m'a coupé le souffle. Dan Houser aurait pu faire carrière à Hollywood, c'est certain. Bref, le sandbox – comme on dit dans le milieu – tient son nouveau maître.

1 - God of War III

J'ai longuement hésité avec Red Dead Redemption pour être honnête, et même si je ne lui ai pas attribué la note parfaite, God of War III est en ce qui me concerne le jeu de l'année. Parce que l'action ne perd quasiment jamais en intensité, parce la première heure de jeu est tout simplement la plus belle de toute ma vie de gamer, parce que Kratos a de la gueule, parce qu'il n'y pas de mot pour qualifier la mise en scène qui est juste incroyable, parce que le combat contre le Titan Chronos me donne encore des frissons, parce que c'est bien plus que de la HD. Et aussi parce que j'étais le meilleur de la classe quand on parlait de mythologie grecque à l'école. Aujourd'hui, les félicitations, c'est God of War III qui les mérite. Avec mention "Divin".

COUP(S) DE COEUR

Comme en 2009, j'ai eu trois gros coups de coeur cette année. Le premier concerne bien évidemment l'Olympique de Marseille et son titre de champion de France. Je l'attendais depuis 1993 celui-là, et cette fois-ci, pas besoin de compter sur le PSG pour terminer à la première place de notre Ligue 1 soporifique. Je reconnais ne plus être aussi "fada" que lorsque j'étais au collège, mais je m'obstine à ne pas acheter L'Equipe les lendemains de défaite. Et puis, si l'OM me fait toujours autant vibrer, c'est aussi parce que ses cages sont gardées par Steve Mandanda que je considère comme le meilleur gardien de France. Non, ce n'est pas une histoire de couleur de peau ou de "bogossitude", juste une question de talent, point barre. Un bisou au passage à Laurent R., Olivier B. (aka Footix), Sébastien G. et Thierry B. qui comptent sur les investisseurs qataris pour voir le PSG devenir enfin une équipe de football. Pathétique. Ma seconde sensation de l'année, je l'ai vécue cet été à Ibiza, le temple de la musique et de la fête. Là-bas, même la boîte de nuit la plus flinguée ressemble au paradis. Alors limer le dancefloor de l'Amnesia et de l'Es Paradis, ça vous marque à vie. Mais en réalité, c'est à partir de 22 heures que tout bascule. Des naïades défilent dans les rues en petite tenue pour faire monter la température, les restos refusent de servir de l'eau et les 06 s'échangent à la vitesse de la lumière. Le revers de la médaille, c'est que je me suis coupé d'une partie de mes ami(e)s nightclubbers : mes exigences en termes de musique, de cadre et d'ambiance ne sont plus les mêmes depuis, forcément. Enfin, mon dernier coup de coeur va à notre pigiste Yann Rutledge dont vous avez probablement dû lire certains articles. Avec lui, Bernard Pivot peut aller se coucher. Notre Yanou possède un verbe de folie, avec des expressions qui donnent envie de retourner en CP pour apprendre de nouveau le français. "La quatrième roue du carrosse" – avant relecture – restera indéniablement sa plus belle oeuvre pendant encore de longues années, et je vais devoir me creuser la tête pour faire ne serait-ce qu'aussi bien. En tout cas, Yann, sache que tes news sont une véritable bouffée d'oxygène quand je les vois apparaître dans l'admin. Je compte même m'en servir comme berceuse pour mes futurs enfants, au moins je suis sûr qu'ils s'endormiront au bout de deux minutes. Yann, t'es un grand.