2013 : le Top 5 de Maxime Chao
- 1 - 2013 : LE TOP 5 DE JEUXACTU
- 2 - 2013 : le Top 5 de Maxime Chao
- 3 - 2013 : le Top 5 de Laurely Birba
- 4 - 2013 : le Top 5 de Fabien Pellegrini
- 5 - 2013 : le Top 5 de Florian Velter
- 6 - 2013 : le Top 5 de Jonathan Minotti
- 7 - 2013 : le Top 5 de Damien Greffet
- 8 - 2013 : le Top 5 de Julien Dordain
- 9 - 2013 : le Top 5 de Marcus
>>> MAXIME CHAO
>> RÉDACTEUR EN CHEF de famille
Y a pas à tortiller du cul, il s’en est passé des choses en 2013 ! Si comme d’habitude, les 12 mois qui viennent de s’écouler ont défilé à la vitesse de la lumière, ils ont été rythmés par de nombreux événements personnels et professionnels que j’aurai du mal à oublier. Tout d’abord, je suis heureux de voir que Laurely est aujourd’hui un homme comblé et épanoui. Des années de galère qui ont longtemps bridé mon Antillais de bras droit, qui s’était un peu recroquevillé sur lui-même, je dois bien l’admettre. Il suffit d’ailleurs de revoir nos vidéos du Tokyo Game Show 2012 pour voir à quel point il avait été atteint physiquement… Depuis, on est passé du Somalien à Usain Bolt, à tel point qu’on est obligé de le freiner le midi pour éviter qu’il finisse comme Pierre Ménès. Mais que voulez-vous, lancé à vive allure sur l’autoroute de l’amour, difficile pour lui d’écouter les conseils avisés de ses collègues et de ses amis, surtout quand on est dorloté comme un petit prince à la maison. Doucement Tite Po quand même… 2013, c’est aussi l’année de mes 35 ans. Un âge certes avancé mais qui n’a en rien altéré ma passion pour ce grand média qu’est le jeu vidéo. J’aurais aimé grandir avec ces licences chères à mon adolescence (Nintendo si tu me lis…), mais fort heureusement, il existe 1001 autres façons d’apprécier le polygone et le pixel. De toutes les façons, je risque de retourner très bientôt dans le monde idyllique et naïf de Miyamoto, Iwata et consorts vu que ma progéniture risque de passer par la case Mario & cie. Faut bien lui mettre le pied à l’étrier…
En 2013, j’ai également adoré la baston que se sont livrés Sony et Microsoft pour promouvoir leur nouvelle console, respectivement la PS4 et la Xbox One. Jamais dans l’histoire du jeu vidéo, on avait assisté à un tel déballage de mauvaise foi et de techniques vicieuses pour contrer l’adversaire. Les réseaux sociaux ont participé grandement à la résurrection de Sony – qui revient de loin – et ce capital sympathie obtenu auprès des gamers, même américains, est dû en partie grâce à Shuhei Yoshida, le PDG de la branche Worldwide Studios, devenu un adepte du tweet et du troll bien placés. Et même si la guerre est loin d’être terminée et que Microsoft n’a pas dit son dernier mot, cette effervescence retrouvée dans notre industrie a été plus que jouissive. On en avait besoin. Le jeu vidéo aussi. Si pour Hollande et sa clique de bras cassés, le changement a démarré en 2012, chez JEUXACTU, il a fallu attendre 2013 pour opérer quelques modifications majeures dans notre façon de travailler. Il y a eu des dommages collatéraux c’est vrai, mais d’autres projets ont permis aussi de compenser cette grisaille éditoriale, sauvée fort heureusement par des audiences qui ont carrément triplé (et ouais mec ! Source : Google Analytics) en l’espace de quelques mois. On souffre encore mais on se porte franchement bien. Paradoxal n’est-ce pas ? Un peu comme ce chiffre 13, oiseau de mauvaise augure pour certains, porte-bonheur pour d’autres.
I - GTA V (PS3)
Sérieusement, quel autre jeu à part GTA V aurait pu figurer au premier rang de mon Top 5 cette année ? Le titre de Rockstar Games est tout simplement l’aboutissement parfait de ce qu’on est en droit d’attendre dans un jeu vidéo, surtout quand il est à monde ouvert. Certes, la recette est connue de tous et d’aucuns diront qu’il s’agit-là d’un énième opus de GTA. Mais quel épisode bon sang ! Non seulement, Rockstar Games est parvenu à se renouveler en introduisant ce système de switch entre les trois persos, mais en plus, il est parvenu à cristalliser nos attentes en proposant le meilleur de ses récentes productions. Conduite, gunfights, mini-jeux, dialogues, scénario et même graphismes, tout a été sublimé comme jamais ! Et puis, comment ne pas évoquer Trevor, ce personnage aussi chtarbé qu’attachant qui est à mes yeux l’un des meilleurs protagonistes jamais créés dans un jeu vidéo, et dont la performance incroyable de Steven Ogg y est pour quelque chose. Chapeau bas monsieur l’acteur. Vous méritez de jouer avec les plus grands de Hollywood sérieusement. Il y a évidemment toujours quelques – menus – défauts dans ce GTA V, mais que sont-ils finalement face à l’immensité de la ville de Los Santos, son écosystème, sa richesse et son terrain de jeu absolument jouissif ? Il ne se passe pas une seule journée sans que je me fasse ma petite partie de GTA V une fois rentré à la maison. Juste parfois pour le plaisir de conduire sur les highways de Los Santos, cheveux au vent, soleil couchant et musique berçante. C’est ça aussi la marque des grands ; capables de nous tenir en haleine des mois, voire des années après sa sortie, même quand on l’a torché X fois. Je le répète : c’est 20 et les doigts dans le nez !
II - The Last of Us (PS3)
Il aura suffit d’une seule licence, Uncharted, pour que Naughty Dog acquière véritablement ses lettres de noblesse. Un studio qui a su analyser intelligemment et comprendre brillamment le jeu vidéo moderne pour nous offrir aujourd’hui des blockbusters (ou des jeux AAA, appelez-les comme vous le voulez) de qualité, capables de réunir sous un seul et même porte-étendard hardcore et casual gamers. L’avènement de The Last of Us en juin dernier n’est autre que la somme de tout le savoir-faire des anciens créateurs de Crash Bandicoot, acquis ces dix dernières années. Une aventure longue (15h de jeu), parfaitement rythmée, des personnages charismatiques à l’empathie profonde, un gameplay parfaitement huilé, des graphismes à décoller des rétines, et une fin à la noirceur succulente, The Last of Us marquera son époque, c’est d’une évidence implacable. D’ailleurs, avec du recul, on aurait p’tet dû lui coller un 20 à lui aussi…
III - BioShock Infinite (PC)
En 2007, Ken Levine m’avait déjà bouleversé avec le premier BioShock grâce à son gameplay ambidextre, sa patte graphique incroyable et son propos bien plus réfléchi que la moyenne des FPS qu’on nous sert à chaque fin d’année. Comme Ken Levine, j’avais fait fi de BioShock 2, suite commerciale assez convenable, un peu hors-propos néanmoins et surtout développé par un autre studio interne à 2K Games. La vraie suite au premier BioShock, c’est cet épisode Infinite qui a le bon goût de changer de décor, en nous emmenant dans la ville de Columbia, elle aussi flattée par une direction artistique de haute volée. C’est d’ailleurs ce prestige visuel qui permet au titre de combler ces lacunes graphiques, même si le reste du jeu se charge d’aligner les coups de génie. Protagonistes, narration, scénario, gameplay et dénouement kafkaien dont on ne cesse encore de parler, tous les ingrédients sont réunis pour faire de BioShock Infinite l’une des œuvres majeures de l’année 2013.
IV – Beyond : Two Souls (ps3)
Oui, je les vois tous ces gens qui s’offusquent à l’idée de voir Beyond : Two Souls figurer dans une liste des meilleurs jeux de 2013, aussi subjective soit-elle. Comme pour Heavy Rain en 2010, si vous venez chercher du skill ou une quelconque expérience vidéoludique ordinaire, rebroussez immédiatement votre chemin car la dernière œuvre de David Cage ne fait rien comme les autres. Déjà, en termes de gameplay, c’est nettement plus digeste que ce qui avait été proposé dans Heavy Rain, où les personnages se dirigeaient comme dans un jeu de bagnoles, mais une fois encore, c’est une expérience de jeu qui est proposée avant tout, quitte à délaisser quelque peu les codes habituels du gaming traditionnel. Le jeu vidéo autrement, telle est la promesse de Beyond qui réussit le tour de force de nous émouvoir une fois encore, grâce notamment à la performance des acteurs que sont Ellen Page et Willem Dafoe. Mais là où David Cage et Quantic Dream se sont sublimés, c’est dans les différents choix offerts au joueur qui, en fonction de certaines actions, n’obtient pas nécessairement le même déroulé que son voisin. Et ça, c’est assez unique en son genre…
V - Metal Gear Rising Revengeance (ps3)
Je vais vous faire une confidence : je n’ai jamais vraiment aimé les Metal Gear Solid. Kojima a beau être considéré comme étant le maître de l’espionnage dans le jeu vidéo, j’ai beaucoup de mal à m’identifier à Solid Snake ou Big Boss ou Liquid Snake ou je ne sais quel clone encore… Il faut dire qu’il est assez difficile de prendre le train en marche avec les trouze mille entourloupes scénaristiques que Kojima a fait depuis les débuts de la série. A tel point d’ailleurs qu’il s’est lui-même enfumé le cerveau, le poussant à nous annoncer il y a quelques mois qu’il y aura probablement des soucis de cohérence scénaristique dans le prochain Metal Gear Solid V. N’est pas Kishimoto qui veut… Tout cela pour vous dire que ce n’était pas gagné pour que Metal Gear Rising Revengeance fasse partie de mon Top 5 de l’année. Mais avec du recul, j’ai retrouvé peu ou prou les sensations que m’avait offertes Bayonetta en 2010. Un gameplay vif, nerveux et viscéral où tout va à 100 à l’heure, avec en prime la possibilité de découper les ennemis de 1001 façons : voilà comment je pourrais résumer ce spin-off mettant en scène Raiden, un personnage hautement plus classe que ce papy de Solid Snake. En un clin d’œil, on reconnaît la patte de PlatinumGames, jusque dans la direction artistique un peu terne qui caractérise le studio japonais. Tout est gris, froid et métallique et c’est peut-être là le seul défaut majeur que je pourrai faire au jeu. Pour le reste, c’est sans nul doute l’un des jeux d’actions les plus explosifs auxquels j’ai joué en 2013. Et il y en a eu un bon paquet !
Déception de l'année : Gear of War Judgment
Après une trilogie tout simplement exceptionnelle, et qui a permis au Third Person Shooter de trouver ses bases de gameplay (repompées d'ailleurs par tout le monde aujourd'hui), la série phare d'Epic Games est tombée dans la facilité. Ce n'est pas tant la faute du studio américain, mais plutôt de la gourmandise de Microsoft qui a commandé un nouvel épisode auprès du studio People Can Fly, Epic Games ayant refusé la proposition. Et on comprend mieux pourquoi... Scénario flashback complètement bidon sans Marcus Fenix, gameplay qui n'a pas évolué depuis 2006, moments épiques tout simplement inexistants et des arènes fermées à nettoyer bêtement, boss inexistants et ridicules quand il y en a, Gears of War Judgment est tout simplement l'épisode de trop. On imagine qu'une suite sur Xbox One est en préparation, mais sachez que qu'il va falloir se retrousser les manches, car un upscale graphique ne suffira pas à la série pour retrouver ses lettres de noblesse...
MON JEU DE LA GÉNÉRATION
GTA V : car devant le roi, on s’incline !
COUP DE GUEULE OU COUP DE GRIFFES
Stop au carpet bombing de certains éditeurs !
Le carpet bombing, kezako ? C’est le terme technique employé en interne chez les éditeurs de jeux vidéo, qui consiste à noyer la presse d’assets (éléments si vous préférez) pour qu’on parle massivement d’un jeu / produit avant sa sortie. Démocratisée par Electronic Arts avec la série Need For Speed il y a une petite dizaine d’années, cette façon de faire a été adoptée également par Ubisoft, qui est devenu le maître en la matière. Il suffit d’ailleurs de voir comment a été instauré le traitement médiatique d’Assassin’s Creed IV : Black Flag, annoncé un mois à peine après la sortie d’Assassin’s Creed III. Du jamais vu ! Depuis, c’est la farandole des trailers et autres vidéos de gameplay, sans oublier les infos et les annonces en tous genres, le tout pendant quasiment douze mois de campagne promotionnelle intensive. On a arrêté de compter mais on doit frôler la cinquantaine de bandes-annonces, making of et autres carnets de développeurs. Du matraquage médiatique qui non seulement gâche l’effet de surprise mais provoque un effet pervers : celui d’être dégoûté d’un jeu avant même qu’il soit sorti. Alors je sais bien que tout le monde ne peut pas se payer les méthodes atypiques de Rockstar Games qui préfère en dire le moins (pour qu’on en parle le plus), mais je suis sûr qu’on peut trouver un juste milieu…