2013 : le Top 5 de Florian Velter

>>> FLORIAN VELTER
>> PIGISTE DEADLINER

Sans qu’on s’en soit vraiment rendu compte, l’année 2013 est déjà sur le point de s’esquiver. A la rédac’, on a encore du mal à croire que Dead Space 3 et DmC, c’était il y a presque un an ! Enchaîner les tests et les previews la tête dans le guidon ne laisse pas vraiment le temps de philosopher sur le temps qui passe, il faut bien le dire. Surtout avec l’arrivée de deux nouvelles consoles. 2013 aura donc été l’année de la Xbox One et de la PS4, sur lesquelles le monde a pu jeter son premier regard. Les deux machines ont monopolisé toutes les attentions lors des dix derniers mois, suscitant tour à tour grands espoirs et amères déceptions. "Et ils sont où les jeux, on s’en fout du foot ricain ? Quoi, on voit qu’une manette ? Oh là, là, là, elle est MOCHE ! Comment ça, on doit être tout le temps connecté ?!" Entre les reports (Watch Dogs, DriveClub), les changements ou non dans la politique de chacun (inutile de revenir sur le retournement de veste express de Microsoft), les incertitudes (rétrocompatibilité), les trailers ultra-prometteurs et les coups de poutre graphiques attendus, 2013 aura été un beau rollercoaster… qui s’est terminé un peu en queue de poisson : les lancements ont été plutôt réussis en termes de ventes, mais beaucoup moins et il fallait s’y attendre, en termes de qualité de jeu. Killzone : Shadow Fall d’un côté, Forza Motorsport 5 de l’autre, Battlefield 4 pour tout le monde : il faut bien le dire, la claque next-gen, ce sera pour 2014. Heureusement que nos "vieilles" bécanes nous ont fait kiffer et c’est une bonne chose de la part des éditeurs et constructeurs de vouloir tirer encore parti d’un parc de consoles bien installé en proposant encore de bons titres dessus. A l’heure qu’il est, je n’ai pas encore eu le temps de mettre les mains sur le jeu qui a coûté 30 000 douloureux signes à Max, à savoir GTA 5. Manque de temps, volonté de m’y mettre à fond quand je m’y mettrai, je plaide coupable. Il faut dire aussi que je rattrape encore des titres auxquels je n’ai pas pu jouer il y a dix ans ! Tant pis pour Trevor, Michael et Franklin qui auront tout de même leur lot d’adorateurs pour passer l’année. Idem pour BioShock Infinite que j’ai à peine commencé et qui ne m’a donc pas encore retourné le cerveau. Ce n’est probablement qu’une question de temps. Pourtant, je n’ai pas pu passer à côté de The Last of Us, ni de Beyond : Two Souls. Deux gifles émotionnelles qui ont secoué la rédac’ dans son ensemble. Il faut savoir se trouver une unité et ce n’est pas avec Nintendo que ça va se faire. Enfin si, on est unanimes sur le fait qu’il faut vraiment que les Nintendo Direct s’arrêtent. Sinon on va perdre Laurely. J’en profite d’ailleurs pour remercier mes camarades et supérieurs aux couleurs bigarrées, sans lesquels l’année aurait pu paraître beaucoup plus longue. Peu importe la quantité de travail, le nombre d’heures de sommeil (et certains vont en manquer bientôt…) ou les pannes de réveil, le sourire et les vannes sont toujours là et ça, ça n’a pas de prix. 

1 - The Last of Us

On m’avait promis un truc de ouf, une expérience dont on sort profondément changé. OK, là faut avouer, promesse tenue. On savait Naughty Dog capable de faire du grand spectacle, mais pas de nous prendre aux tripes à ce point-là. The Last of Us n’est pas un simple jeu de zombies, loin de là. Comme la plupart des œuvres apocalyptiques réussies, le jeu questionne la nature humaine, ce qui est au plus profond de chacun de nous, la réaction qui serait la notre si on devait être au pied du mur à lutter pour sa survie ; la fin de toute forme de morale, d’éthique, d’altruisme ou d’humanité chez certains. Le retour à l’animal. Oui, The Last of Us fout les jetons, dans tous les sens du terme mais il mérite sa place au panthéon de la PS3 : qualité de la narration, gameplay parfaitement huilé, direction artistique nostalgique et somptueuse, dialogues ciselés et bande-son à acheter absolument pour les amoureux de musique de jeu. 

2 - Rayman Legends

Depuis qu’il est revenu à la 2D, Rayman va mieux. Mais genre beaucoup mieux. Rayman Origins était magnifique, agréable, pétillant mais miné par une poignée de petits défauts que Rayman Legends est venu corriger. Encore plus joli que son prédécesseur, avec de la 3D dans la 2D (WTF ?!), ce deuxième opus sauce à l’ancienne a même réussi à tirer le meilleur parti de la tablette de la Wii U, sur lesquels beaucoup de développeurs semblent se casser les dents… Grâce à l’introduction du personnage de Murphy, Rayman Legends propose à deux joueurs de niveaux différents de partager une partie ; peu de jeux peuvent se targuer d’un tel trophée. Il est inutile de préciser qu’il fait partie de la ludothèque "A sortir avec sa moitié". Loin de se reposer sur les lauriers bien garnis de Rayman Origins, Ubisoft a creusé pour sortir de nouvelles idées de gameplay et du contenu à foison qui font de Rayman Legends le challenger ultime de l’ami plombier de Laurely. 

3 – Fire Emblem Awakening

Voilà qui devrait justement susciter un grand sourire sur le visage de l’ami Birba. Oui, un jeu estampillé Nintendo, dans mon top ! Il faut dire que, si la Wii U connaît des jours bien moroses, ce n’est pas le cas de la 3DS qui enchaîne les hits comme Max enchaîne les litchis en chaussettes un vendredi matin. Fire Emblem, c’est le titre qui m’a fait kidnapper la console portable que j’avais tout récemment offert à ma copine à son anniversaire, et ce pendant de longues heures qui l’ont privées de ce tocard de Professeur Layton. Stratégique et tactique à la fois, beaucoup plus profond qu’il peut le paraître au premier abord, ce first shot pour Fire Emblem sur 3DS est une franche réussite mais c’est aussi l’un des meilleurs tactical-RPG de ces dernières années. Parfaitement adapté à l’utilisation du double-écran, il vous propose un challenge supplémentaire en plus de la victoire au combat : garder tous vos personnages en vie.

4 - Beyond : Two Souls

Oui, chez JEUXACTU, on assume : on a kiffé Beyond. Même Laurely, qui essaie de trouver la petite bête avec des contre-analyses. Le jeu de Quantic Dream a fait couler beaucoup d’encre, c’était prévisible et ça sentait le déjà-vu. Heavy Rain avait déjà essuyé ces plâtres-là en son temps. Le fait est que David Cage et sa communication disons… particulière ont cristallisé pas mal de rancœurs autour d’eux. Le créateur français et son studio ont une vision un peu à part de ce que doit être un jeu vidéo. C’est vrai, Beyond : Two Souls est une expérience assez incomparable qu’il est d’ailleurs difficile de juger avec des outils traditionnels tant il dépend de la sensibilité de chacun et sort des sentiers battus. Mais M. Cage devrait peut-être choisir d’être plus nuancé, moins dithyrambique et exclusif dans sa vision du jeu vidéo ; après tout, elle ne vaut pas moins que celle des autres, mais pas forcément mieux non plus. Expliquer sa différence sans rentrer dans le jeu de celui qui a la vision la plus pure lui éviterait pas mal de caillassages infondés. A méditer de la part de quelqu’un qui a aimé. 

5 - DmC : Devil May Cry

Avec le recul, je réalise que DmC a vraiment marqué mon année vidéoludique, d’où cette place qui lui est offerte dans mon top. J’avoue que j’étais carrément curieux de voir ce que les Anglais de Ninja Theory avaient fait de ce rebelle à cheveux longs de Dante. Les fans criaient déjà au scandale (sans même avoir rien vu du jeu d’ailleurs), on avait perdu un héros emblématique. Que nenni. Le fils de Sparda a fait peau neuve grâce aux superbes inspirations des artistes et designers du studio qui ont peut-être choisi de lui offrir une seconde jeunesse mais qui n’ont pas perdu de vue ce qui faisait l’essence du personnage sur PS2 : son impertinence, ses traits d’esprit et son style. Dans un monde à la Constantine, bien punk comme il faut, où les démons font partie du quotidien, bien maquillés sous des traits humains, le jeune homme va faire ses classes et découvrir ses origines. Le gameplay ultra-nerveux de la saga a lui aussi été conservé, tout comme la variété d’armes blanches et d’armes à feu que Dante peut choisir pour dégommer du démon. Un retour très apprécié donc, dans lequel la direction artistique et la bande-son, exceptionnelle là aussi, ont fait mouche. Le morceau "Throat Full of Glass" d’Antechrist, qui fait l’opening du jeu, tourne toujours en boucle dans mon casque à l’heure qu’il est. 

Ce que j’attends en 2014…

Oh, pas grand-chose. Même trois fois rien. Mon bonheur s’appellera Metal Gear Solid 5. Le teasing d’Hideo Kojima à base de bandelettes et de développeur fictif n’a amusé que moi, le pauvre Kojima-san subissant depuis les moqueries de mes incultes de collaborateurs. Pourtant, depuis la diffusion du long trailer de jeu de l’E3, probablement le plus beau du salon (cette musique, mes aïeux ! Et Snake qui peut enfin sauter !), les vannes sur le jeu se font moins piquantes. On reste sur la pointe des pieds. Laurely a bien essayé d’inventer une animation un peu trop mécanique à un moment donné de la vidéo, mais la vérité c’est que le prochain MGS sent la boîte à gifles. Seul bémol : l’idée de diviser l’aventure en deux, qui ne peut être bonne peu importe la façon dont on la tourne… Mais allez croisons les doigts, peut-être aurons-nous droit au meilleur jeu de la saga. Rien que ça.

 

Le jeu de la génération  : Uncharted 2

Ahahah, elle est bien cette question ! La fameuse génération, quand elle a commencé, j’étais encore au lycée, autant vous dire qu’avec un budget inexistant si ce n’est pour un peu d’argent de poche, je suis passé à côté de pas mal de jeux, même si je continue de rattraper mon retard. Et en plus, elle n’est même pas finie, cette génération ! Qui c’est qui a fait les questions là ?! Bon, si je devais en choisir un seul, il faudrait probablement choisir entre… Mais non, c’est trop dur ! En plus, c’est naze comme concept le jeu de la génération ! C’est comme si on disait le meilleur jeu de tous les temps ! Ah ça s’est déjà dit ? Bon ok, puisque c’est ainsi, allons-y : ça serait sûrement Uncharted 2, un titre qui m’a fasciné surtout par la maîtrise de son rythme. Bon aussi évidemment par son gameplay peaufiné par rapport au premier et son aspect visuel toujours impeccable (ouah, la neige…). Mais c’est surtout cette impression d’être toujours à bout de souffle qui m’a marqué. Oui, s’il fallait en choisir un, je pense que ce serait celui-là. En plus, à l’heure qu’il est, il ne doit pas coûter bien cher.