>>> DAMIEN GREFFET

>> RÉDACTEUR QUI DONNE DES SUEURS

En cette période de fin d’année, on profite de la famille, des fêtes, mais on n'oublie pas non plus de jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur. S’il y a bien un fait qui met tout le monde d’accord, c’est que 2017 fût une excellente année pour le jeu vidéo. Entre la sortie d’un nombre assez hallucinant de jeux et l’arrivée de deux nouvelles consoles (la Nintendo Switch et la Xbox One X), la - petite - rédaction de JEUXACTU a souffert pour faire face avec des moyens bien inférieurs à ceux la concurrence, et surtout à l'époque où le site appartenait encore à Mixicom (ce comble !). Heureusement, la super ambiance qui règne au sein de la rédaction aide à faire passer les périodes les plus dures,. Merci à Maxime, Laurely et Benjamin pour leur bonne humeur et les bons moments passés ensemble au bureau. Comme toujours, merci aussi à ma douce moitié de continuer à supporter mes longues heures de jeu à la maison lorsqu’on doit absolument finir un test dont l’embargo tombe deux jours après l'envoi du jeu. Merci à vous aussi chers éditeurs du JV qui pensez que nos week-end vous sont entièrement consacrés. C’est d’ailleurs encore pire pour elle depuis l’arrivée de la VR puisque je suis obligé de pousser les meubles sans vergogne pour dégager la fameuse zone de 2x2 m² nécessaire aux jeux en motion gaming. Ceci dit, elle en profite aussi de cette technologie pour me faire flipper, en rentrant dans l’appartement à pas de loup, profitant de la cécité et de la surdité induite par la VR pour me surprendre (oui, c’est un coup bas).

Forcément, après avoir passé autant de temps la tête dans le guidon, il ne reste plus beaucoup d’occasions pour jouer pour son propre plaisir. Cette année, encore plus que les précédentes, je n’ai donc malheureusement pas eu le temps de me plonger dans certains jeux qui m’ont fait de l’œil. L’exercice du Top 5 de fin d’année est donc forcément difficile, puisque lorsqu’on est journaliste, on ne choisit pas forcément les jeux que l’on teste, et on passe pas mal de temps sur des productions moyennes voire médiocres. C’est pour ça que je n’ai pas encore eu le temps de me plonger réellement dans The Legend of Zelda : Breath of the Wild qui n’a pas réussi à m’accrocher au bout de 3-4 heures, et que je n’ai donc qu’effleuré. C’est la même histoire pour de nombreux autres titres comme L’Ombre de la Guerre ou encore Divinity : Original Sin 2 que je dois absolument attaquer. Cette année, je ne me plaindrais donc pas de manquer d’espace pour évoquer tous les jeux qui auraient mérité de se retrouver dans ce Top, mes choix étant issus principalement de ce que j’ai pu tester (sur PC et Switch puisque je ne dispose d’aucune console de salon), et des quelques titres que j’ai réussi à faire sur le pouce. Allez, trêve de blabla, place donc à mon Top 5 de 2017 !

1- HELLBLADE : SENUA'S SACRIFICE (PC)

Ninja Theory a mis en plein dans le mille avec ce jeu dans lequel on incarne une guerrière celte en proie à des problèmes mentaux. Malgré les voix qu’elle entend et ses visions – qui servent toujours le gameplay – Senua doit mener à bien son périple vers Helhind, un enfer peuplé de dieux nordiques afin d’y arracher l’âme de son amour des mains de Hela, déesse de la mort. Un jeu indé léché comme un triple A et qui a su ne pas partir dans tous les sens. GOTY 2017 !

2- RISING STORM 2 : VIETNAM (PC)

Peu amateur du rythme frénétique des Battlefield, j’ai toujours eu un faible pour la licence Red Orchestra de Tripwire Interactive avec sa balistique rigoureuse, et son gameplay intransigeant. Ce nouvel opus (qui est en fait un mod en stand-alone) a été bâti sur les fondations (datées techniquement) de Red Orchestra 2 pour offrir une expérience de combat viscérale. Le gameplay asymétrique est équilibré comme jamais, et la communauté au top permet de passer de très bons moments.

3- XENOBLADE CHRONICLES 2 (SWITCH)

Grand fan de la licence de Monolith Software, j’ai poncé dans tous les sens le premier épisode sorti sur Wii avant de le refaire sur 3DS que j’ai pratiquement achetée pour lui. Ayant fait l’impasse sur l’épisode X exclusif à la Wii U que je ne possède pas, j’ai été ravi de replonger dans l’univers si particulier de cette série. Bourré de qualité et disposant d’une énorme durée de vie, c’est l’un des rares jeux sur lesquels je suis retourné après en avoir fait le test. J’espère que les patchs promis pour 2018 permettront d’améliorer l’aspect technique, car le DLC me tente déjà beaucoup.

4- FULL THROTTLE REMASTERED (PC)

Je sais, on avait dit "pas de remaster dans le Top de fin d'année", mais celui-ci se doit absolument de figurer dans ma sélection, alors OSEF ! Véritable Madeleine de Proust, ce jeu m'a permis de me replonger dans mes vieux souvenirs d'enfant, me revoyant en 1996 en train de glisser le CD-Rom dans l’ordinateur de mes parents avec les yeux brillants. A l'poque déjà, c’était l'un de mes premiers CD, une technologie qui faisait ses débuts à l’époque et qui semblait alors super hi-tech comparée aux disquettes. Mais c’était aussi l’époque bénie où j’ai découvert Duke Nukem 3D ou encore Quake. Full Throttle, c’est aussi le premier Tim Schaffer aux graphismes adultes et au héros bourré de charisme, même si Sam & Max se sont toujours bien défendus. Bref, une histoire qui claque, des énigmes qui sont restées gravées dans ma mémoire au point que j’ai bouclé le remaster en 3h à peine. Et puis n'oublions pas qu'il s'agit aussi de la meilleure cinématique d’intro de l’histoire du jeu vidéo !

5 – WOLFENSTEIN 2 : THE NEW COLOSSUS (PC)

Lors de l’E3 2016, le jeu avait été teasé, et le studio suédois Machinegames jurait avoir encore plein de bonnes idées pour poursuivre les aventures de B.J.Blazkowicz dans l’uchronie des années 60 introduite avec l'épisode The New Order. Et force est de constater que ce n’était pas des promesses en l’air. Le jeu est toujours aussi barré avec des méchants caricaturaux et un gameplay bourrin au possible avec plus de ketchup que dans un film de Wes Craven. Décidément, la domiciliation de la série chez les Suédois est probablement une des meilleures choses qu’ait faite Bethesda ces dernières années.

COUP DE GUEULE

Master X Master, c'est déjà fini...
Cette année, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur à rajouter en plus de mon Top 5, même si on se doit de saluer le succès de la Nintendo Switch qui nous a terriblement fait douter au moment de sa sortie, mais qui a fini par convaincre tout le monde puisque tous les membres de la rédaction se sont équipés. En fait, mon coup de gueule est réservé à NCsoft qui a – selon moi – rapidement abandonné le jeu Master X Master (MxM pour les intimes) après quelques mois d’exploitation à peine. J’avais rarement autant accroché sur un free-to-play, et le gameplay m’avait réellement séduit. Malheureusement, L’éditeur coréen avait une ambition démesurée (détrôner les grands MOBA comme DOTA 2 et League of Legends) alors que le jeu disposait d'autres arguments encore plus séduisants qu’un simple battle arena ; cette dernière n’étant d’ailleurs qu’un mode jouable parmi toute une flopée. Pour moi, NCsoft aurait dû se focaliser sur l’expérience hack’n slash géniale avec son PvP versus et son énorme PvE, tout en enrichissant le contenu avec moult nouvelles instances au lieu de multiplier les héros dans l’espoir de maximiser les profits. Finalement, incapable de lutter, le jeu s’est rapidement trouvé avec des serveurs peu fréquentés, ce qui a conduit l’éditeur à annoncer la fermeture du jeu pour le 31 janvier 2018. Un joli gâchis.