2015 : le Top 5 de Maxime Chao
- 1 - 2015 : le Top 5 de JEUXACTU
- 2 - 2015 : le Top 5 de Maxime Chao
- 3 - 2015 : le Top 5 de Laurely Birba
- 4 - 2015 : le Top 5 de Florian Velter
- 5 - 2015 : le Top 5 de Damien Greffet
- 6 - 2015 : le Top 5 de Fabien Pellegrini
- 7 - 2015 : le Top 5 de Jonathan Minotti
- 8 - 2015 : le Top 5 de Julien Dordain
>>> MAXIME CHAO
>> RÉDAC' CHEF BAT LES STEAKS
2015. Une année de merde. Je ne vois vraiment pas quel autre adjectif pourrait mieux qualifier ces 12 derniers mois. 2015 a commencé comme elle a terminé, c’est-à-dire par une tuerie gratuite, ici, là, en plein Paris. Et se dire que ce n’est que le début d’une nouvelle forme de guerre est quelque chose qui fait flipper, surtout quand en face, on a des gens qui n’ont vraiment rien à perdre. Au-delà de la haine que tout cela peut susciter, c’est le sentiment d’impuissance qui me révolte le plus. Se dire que demain, à n’importe quel moment, une bande de dégénérés du cerveau sont capables de débouler comme ça et de tirer à vue sur des personnes qui tentent de profiter de la vie, c’est complètement surréaliste. GTA, mais en vrai. Bref, ici n’est pas le lieu pour un tel débat, mais difficile de ne pas y penser quand vient le moment de faire le bilan de l’année.
On va donc plutôt parler boulot et jeu vidéo, forcément indissociables pour nous autres rédacteurs de JEUXACTU. Je tiens d’ailleurs à saluer Laurely, Florian et Damien qui sont au charbon à mes côtés, malgré les coups de pression, de mou ou de Trafalgar. Ce n’est pas tous les jours facile, mais grâce à vous, l’embarcadère JEUXACTU est toujours à flot. Tout n’est pas parfait, loin de là, et je sais que parfois, je demande l’impossible, mais c’est ça aussi qui nous permet d’être toujours là, 11 ans après la création de ce petit site qui est devenu grand. 2015, c’est aussi l’année où Webedia nous a rachetés. Cela fait plusieurs années que de grands groupes nous tournent autour. IGN notamment. C’était en 2011. On a refusé. Demain, soit dans quelques mois maintenant, on déménagera à Levallois-Perret pour le début d’une nouvelle aventure. Dans les faits, on devrait pouvoir relâcher la pression, dans le sens où deux rédacteurs en interne et deux pigistes à mi-temps arrivent à tenir tête à des rédactions de 10 à 19 personnes en interne, et qu’on devrait avoir plus de moyens. Néanmoins, gardons en tête qu’il faille toujours se défoncer, c’est comme ça qu’on arrive toujours à se dépasser. Quant à toi Fabien (car non, je ne t’ai pas oublié), tu comprendras que la dédicace n’est pas la même à ton égard, de par ta condition de pigiste qui écrit sous les cocotiers et les pieds dans le sable blanc. Ceci dit, je te remercie aussi d’être toujours aussi réactif et disponible, même à l’autre bout du monde. Un grand merci aussi à toi Julien d'être toujours fidèle à JEUXACTU et de nous honorer de tes tests ponctuellement. Enfin, j'ai une pensée pour toi, Jonathan, qu'on aimerait avoir de nouveau comme monteur, mais ton skill est désormais tellement puissant que bosser avec nous, c'est un peu la teuhon. Du coup, on te laisse avec Cyprien, Norman, Squeezie et les autres.
Enfin, sachez que dans mon premier gribouillis de ce Top 5, j’avais aussi adressé quelques mots à ces mêmes Chevaliers Blancs (envers qui j’avais déjà offert une dédicace l’année dernière), toujours prompts à descendre les confrères (pour faire-valoir leurs qualités, sinon ça ne se voit pas) et les YouTubeurs qu’ils jalousent secrètement quoi qu’ils en disent, ne serait-ce que pour leur compte en banque. Finalement, je me suis dit que ça n’en valait pas la peine, que mon indifférence suffira. Ah, peut-être un dernier truc pour eux. Fermez votre grande bouche et crevez en silence.
1/ ORI AND THE BLIND FOREST (XBOX ONE)
Contrairement à la plupart de mes confrères bobo ou tous ces testeurs du dimanche qui brandissent leur carte de presse pour se donner un semblant de crédibilité, je ne suis pas du genre à me jeter sur un jeu dès lors qu’il sort des sentiers battus ou qu’il a été développé dans son coin par trois pélos. Non, j’évite de tomber dans ce qui est devenu une caricature de vouloir prendre à tout prix le contre-pied pour être different de la masse. Néanmoins, j’ai tout à fait conscience que depuis quelques années déjà, le jeu indé a pris du gallon, et même beaucoup de pouvoir. A tel point que constructeurs et éditeurs savent qu’il faut miser sur ces petites productions pour parfois dénicher de belles pépites. LIMBO et Hotline Miami hier, Her Story et Invisible inc. cette année, Unravel demain, ils sont désormais de plus en plus nombreux à vouloir passer de l’ombre à la lumière. Et puis, il y a aussi tous ces jeux faussement indés, qui sont en réalité entièrement produits par de grandes majors souhaitant surfer sur la vague. A l’image d’Ubisoft qui a commercialisé des titres tels que Soldats Inconnus, Child of Light ou plus récemment Grow Home. Tous d’excellents titres il faut le souligner. Ori and the Blind Forest fait partie de ceux-là, car co-produit par Microsoft qui, contrairement à Beyond Eyes, a su flairer la bonne affaire. Depuis l’E3 2014, le jeu développé par Moon Studios me faisait de l’oeil. Il faut dire que les ingrédients étaient réunis pour me faire succomber à son charme, à savoir un jeu de plateforme entièrement réalisé en 2D, avec un scénario inspiré des grandes oeuvres des studios Ghibli. Dès l’introduction, la magie a opéré. Au-delà de l’empathie qu’on puisse avoir pour ce petit être à l’apparence frêle et fragile, c’est surtout un voyage de tous les sens que nous propose cet Ori and the Blind Forest. Visuellement tout d’abord, chaque niveau, chaque parcelle de décor, chaque instant passé en sa compagnie est une ode à la beauté, à l’esthétisme et à la magnificence. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai posé la manette juste pour contempler avec admiration les environnements, regarder le feuillage des arbres bouger au gré du vent, ou m’extasier devant se festival de couleurs. La bande-son aussi à fait l’objet d’un travail de qualité, et matche à la perfection avec ce qu’on peut voir à l’écran, comme si les deux éléments ont été réalisés de concert, en même temps, dans une logique implacable. Mais Ori and the Blind Forest excelle aussi dans son gameplay, à la fois exigeant et méticuleux, qui demande au joueur de l’intelligence, de la réflexion et beaucoup de skill. Difficile mais pas insurmontable, le titre de Moon Studios offre ce qu’il faut de challenge pour que la gratification au bout soit jouissive au possible. En 2015, c’est de loin le jeu qui m’a offert le plus d’émotions. Un titre presque parfait à qui il manque une sortie boîte. Peut-être la seule fausse note de Microsoft, qui ne sait toujours pas mettre en avant ses meilleurs atouts, ne serait-ce que pour son image de marque. De ce côté-là, la firme de Redmond a encore beaucoup à apprendre de Sony…
2/ MORTAL KOMBAT X (PS4)
Ceux qui me lisent régulièrement, ou qui me suivent sur Twitter (@maximechao), savent à quel point je suis un fanatique du Versus Fighting. Ayant passé toute mon adolescence à poncer chacun des jeux de baston de la NeoGeo (Fatal Fury, Art of Fighting, Samurai Spirits, KOF, The Last Blade, et même World Heroes !), il me faut aujourd’hui ma dose hebdomadaire de fireballs et de dragon punchs. Quoi de plus normal donc d’avoir voulu jeter mon dévolu sur Mortal Kombat X cette année, d’autant que j’avais prévenu toute l’équipe que je me chargerai du test lors de sa sortie. Non seulement la démo à laquelle j’avais assistée à l’E3 2014 m’avait complètement enthousiasmée, mais en plus, j’avais un tir à rectifier, celui de faire honneur au reboot de 2011 qui, malgré le joli 16/20 que je lui avais attribué à l’époque, aurait mérité un point de plus si j’avais eu ne serait-ce que 3 ou 4 jours supplémentaires pour aller plus loin dans la découverte de ses grandes qualités. Pour Mortal Kombat X, Warner Bros. Games a fait les choses plutôt bien, en envoyant le jeu suffisamment à l’avance (ce qui est assez rare chez eux, il faut le savoir) afin qu’on puisse le saigner comme il se doit et avoir le temps de découvrir toutes ses nouvelles subtilités. Car même si le jeu reprend les bases de l’épisode reboot de 2011, les développeurs de NetherRealm Studios ont su injecter de nouvelles mécaniques à son système de combat qui font de Mortal Kombat X un jeu de baston sérieux, capable de trôner sans honte aux côtés d’un Street ou même d’un KOF. Preuve que le titre n’est plus qu’un jeu de baston de cour de récré, il figure désormais dans la liste des jeux qu’on retrouve dans les grandes compétitions professionnelles telles que l’EVO. Plus vif, plus nerveux et surtout plus technique (grâce notamment à l’introduction du dash, des juggles et des trois types de gameplay à choisir pour chaque personnage), Mortal Kombat X se rapproche davantage d’un KOF dans sa façon de jouer, qui récompense le jeu offensif, ce qui n’est évidemment pas pour me déplaire. Ici, pas de place pour les zoneurs ou les fdp qui te spament de hadoken à l’autre bout de l’écran, il faut réfléchir vite et bien, sans quoi tu te retrouves avec les os brisés et une Fatalité en guise de finition. D’ailleurs, si t’as un niveau, n’hésite pas à m’interpeller sur Twitter, je serais très heureux de te mettre une correction sur le PlayStation Network.
3/ MAD MAX (PS4)
Quand on cumule plus de 60 heures sur un jeu, et qu’on en vient à faire des rêves à son sujet, c’est bien qu’il se passe quelque chose. Mad Max, c’est tout simplement le Shadow of Mordor de 2015 : un jeu qui ne paye pas de mine, que personne n’attendait, qui a été mésestimé, sous-noté (même chez nous !) et qui pourtant me fait triper comme jamais. Pourtant, le titre était mal barré, surtout après la première démo qui avait été faite en 2013, lors d’un behind closed doors très sélect’ à l’E3 où le jeu était encore prévu pour une sortie cross générationnelle, c’est-à-dire aussi bien sur PS3 et Xbox 360 que sur consoles next gen’. A l’époque, le jeu était moche et la démo pas assez intéressante pour qu’on en ressorte captivé. Repoussé à plusieurs reprises, au point même de louper la fenêtre de tir de la sortie ciné du reboot de George Miller (le film de l’année 2015 d’ailleurs !), Mad Max a eu la mauvaise idée d’attendre la rentrée des classes pour tenter de se faire une place dans les linéaires. Manque de bol, c’est aussi à ce moment-là que Konami avait décidé de commercialiser son Metal Gear Solid V, dont le tapage médiatique entre Kojima et l’éditeur japonais était à son paroxysme. Résultat des courses : Mad Max a certes franchi le million d’exemplaires (dont 820 000 rien que sur PS4) mais n’a certainement pas été rentable ni pour Warner Bros Interactive ni pour son studio Avalanche Studios, le titre ayant demandé plus de 3 ans de développement. Mais qu’importe, il n’est pas trop tard pour s’y mettre. Si comme moi, vous aimez les open-worlds massifs, les ambiances post-apocalyptiques, les courses-poursuites explosives dans des engins de la mort qu’on peut customiser à loisir, le loot à gogo et le close combat ultra pêchu (fortement inspiré de Batman certes, mais tellement efficace !), laissez-vous tenter, vous ne serez pas déçu. En plus, le jeu a vraiment de la gueule, surtout le Wasteland, magnifique dans sa beauté et sa diversité.
4/ UNTIL DAWN (PS4)
Pionnier en la matière, David Cage a toujours défendu haut et fort les couleurs d’un jeu vidéo différent, où l’histoire a peut-être plus d’intérêt que le gameplay en lui-même. Si le créateur de Heavy Rain et de Beyond Two Souls essuie toujours les plâtres d’une presse et d’une catégorie de joueurs qui ont du mal avec le changement et les différences, ce dernier a su ouvrir une brèche à d’autres développeurs et studios qui empruntent désormais allègrement la même voie que lui. Il y a bien sûr toutes les productions Telltale Games, mais aussi plus récemment un certain Until Dawn, sorti en exclusivité sur PS4 l’été dernier, créant ainsi la surprise. Non seulement, le jeu a été un véritable succès commercial avec plus de 1,15 million d’exemplaires vendus à ce jour (pour une nouvelle licence et un genre particulier, c’est une prouesse), mais en plus, il a su transposer la formule Quantic Dream à la sauce slasher movie. De la même manière que Heavy Rain et Beyond Two Souls, j’ai dévoré Until Dawn comme une expérience à part entière, accompagnée de mon épouse qui n’était pas qu’une simple spectatrice, aussi une très bonne conseillère quant aux choix que je devais faire. Résultat des courses : pas un seul personnage décédé dans ma sauvegarde, ce qui m’a valu d’obtenir la vraie fin du jeu. Une fois le jeu terminé, on s’est amusés à tester les différentes morts que le jeu proposait, et là encore, on s’est bien marrés. Comme quoi, la replay value revêt parfois d’autres formes insoupçonnées.
5/ THE ORDER 1886 (PS4)
De toute la presse spécialisée, je dois certainement être le seul journaliste à avoir placé The Order 1886 dans un Top de fin d’année. A vrai dire, j’ai longuement hésité entre The Witcher 3, Batman Arkham Knight et Yoshi’s Wolly World pour le dernier jeu de ma sélection annuelle, mais finalement, c’est celui de Ready at Dawn que j’ai décidé de mettre en avant. Evidemment, comparé aux trois autres productions que je viens de citer, The Order 1886 ne fait pas le poids, ne serait-ce que pour son contenu évidemment insuffisant pour un jeu vendu au prix fort. Mais comme vous le savez, le coeur a parfois ses raisons que la raison ignore. Un adage qui colle parfaitement à la situation présente et que j’explique avant tout par l’audace que ce jeu a su apporter. Pendant les 6/7 heures qui m’ont été nécessaires pour le terminer, pas une seule fois, je me suis ennuyé. J’ai été transporté par l’histoire, j’ai adoré incarner Sir Galahad, dont le doublage exemplaire en VO résonne encore dans ma tête, j’ai aimé l’originalité des armes, j’ai pris du plaisir avec ce gameplay certes déjà vu, mais toujours aussi efficace, et surtout, surtout j’ai pris une claque monstrueuse en terme de rendu visuel. C’est bien la première fois que dans un jeu, on arrive à distinguer parfaitement les différences entre les matières (cuir, bois, tissu, ferraille). Sachez néanmoins que j’ai tout à fait conscience de ses défauts (trop de cinématiques, pas assez de gameplay, durée de vie ridicule, zero replay-value), mais à l’image des productions Quantic Dream, The Order 1886 fait indéniablement partie des plus belles expériences que j’ai eues en 2015, n’en déplaise aux confrères haineux qui m’ont craché dessus publiquement pour avoir mis un 16 coup de coeur. A tous ceux qui pensent avoir le monopole du bon goût, j’vous pisse dans la bouche.
COUP DE COEUR : LE PLAYSTATION VR (EX-PROJECT MORPHEUS)
2015, c’est l’année où la réalité virtuelle est devenue pour moi autre chose que des termes techniques, des images de casques aussi improbables les uns les autres et des vidéos YouTube de gens hurlant de joie ou de peur. Car c’est en mars dernier, lors de la Game Developer Conference que j’ai enfin pu tester le fameux PlayStation VR, qu’on appelait encore à cette époque Project Morpheus. Certes, j’avais déjà pu goûter aux joies des premiers prototypes de l’Oculus Rift en 2014, mais vu la qualité déplorable de l’écran, difficile d’être vraiment immergé dans l’autre monde. Depuis, de nets progrès ont été enregistrés, notamment du côté de chez Sony qui offre le casque le plus confortable et le plus design du marché. La firme japonaise fait jouer son savoir-faire de constructeur, mais surtout s’entoure des meilleurs studios pour nous proposer des démos toujours plus incroyables. Je me rappelle encore de ma session de jeu sur London Heist où je me prenais pour un voleur en fuite, ou bien encore de Kitchen de Capcom où l’on est certes passif, mais où j’ai eu la trouille de ma vie. Non, la réalité virtuelle va vraiment changer la face du jeu vidéo, tout comme l’arrivée de la couleur à changer la télévision à jamais. Avec ces casques de réalité virtuelle, et encore plus le PlayStation VR, le joueur pénètre littéralement dans un autre monde, certes virtuel, mais qui nous permet de nous plonger ailleurs le temps de quelques parties. Nous sommes clairement aux balbutiements d’une nouvelle technologie et façon de jouer, et il est certain que cette façon de vivre autrement aura un impact sur notre vie. En 1995, sortait sur les écrans un certain Strange Days avec Ralph Fiennes et Angela Bassett, qui traitait déjà de la VR mais de manière encore plus poussée. Enregistrer des moments passés de sa vie et les revivre comme si on y était. Demain, je suis persuadé que cela sera possible.
LES JEUX QUE JE GUETTE DE OUF EN 2016
- The Last Guardian
- Horizon : Zero Dawn
- Uncharted 4 : A Thief's End
- Quantum Break
- Zelda NX
- Unravel
- Street Fighter V