Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Maxime Chao
- 1 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de JEUXACTU
- 2 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Maxime Chao
- 3 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Laurely Birba
- 4 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Damien Greffet
- 5 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Florian Velter
- 6 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Fabien Pellegrini
- 7 - Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Benjamin Betaux
>>> MAXIME CHAO
>> RÉDACTEUR EN CHEF, TOUT PLEIN DE GRIEFS
2016 touche à sa fin et comme c’est le cas depuis maintenant 12 ans, il faut se plier à l’exercice du bilan de fin d’année, le fameux Top 5, ou Top 10 pour d’autres médias qui les enchaînent pour continuer à faire de l’audience pendant cette période de baisse d’activité. Un moment où l’on s’amuse généralement à laisser libre cours à sa pensée, ce moment unique où l’on peut se lâcher, dire les choses telles qu’elles sont, sans avoir peur qu’un N+1 ne vienne censurer certaines paroles un peu trop abruptes ; bref, parler sans filtre comme on dit, et puis surtout classer les jeux qu’on a préférés, sans avoir besoin de justifier une note sur 20. Un moment de joie donc, mais cette année, plus que d’autres d’ailleurs (2014 par exemple), l’envie n’était pas au rendez-vous. Je parle évidemment pour moi, puisque les membres de la rédaction ont – plus ou moins – rendu leur papier à la date que j’avais demandée. Non vraiment, de mon côté, j’ai eu du mal à trouver les mots. Il n’était nullement question du syndrome de la page blanche auquel nous autres rédacteurs pouvons être confrontés, mais tout simplement parce qu’il arrive parfois des drames dans une vie capables de couper totalement votre énergie. La vie est injuste, mais elle est ainsi faite. Cette peine, cette douleur, cette perte, elle est désormais encrée sur mon cœur à tout jamais.
C’est dommage car 2016 fut une année assez exceptionnelle côté jeux vidéo. Les blockbusters sont sortis en masse, les jeux indés n’ont pas démérité non plus, tandis que côté hardware, nous avons assisté à la sortie de trois nouvelles consoles (Xbox One S, PS4 Slim, PS4 Pro) et de l’avènement – enfin ! – de la réalité virtuelle à travers trois casques différents que sont le HTC Vive, l’Oculus Rift et le PlayStation VR. Et belle surprise, le casque VR et design de Sony a semble-t-il réussi son pari de toucher le grand public. On ne connaît pas encore les chiffres de vente officiels, mais d’après certains instituts, le PlayStation VR s’est nettement mieux vendu que ses deux concurrents réunis, et ce en l’espace de quelques semaines à peine. Tant mieux ! Sony est méritant et est de loin le constructeur qui prend le plus de risques en ce moment. En attendant bien évidemment l’arrivée de la Nintendo Switch en mars 2017, qui devrait lui aussi ouvrir de nouvelles perspectives de jeu. La console hybride de Nintendo laisse souvent circonspect, moi le premier, notamment au niveau de ses performances techniques, mais Nintendo semble avoir définitivement tourné la page de la génération Wii et Wii U, deux consoles que j’ai déjà effacées de ma mémoire de gamer bientôt quarantenaire.
Côté boulot, 2016 aura été une année enrichissante aussi. Depuis mars dernier, la rédaction de JEUXACTU a physiquement intégré les bureaux de Webedia, que beaucoup considèrent comme le grand méchant loup capitaliste. Pour le moment, hormis le fait qu’on travaille désormais en open space, limitant les blagues graveleuses / racistes / homophobes / sexistes (ne rayez aucune mention utile) qu’on avait l’habitude de se balancer en pleine tronche, rien n’a vraiment changé. Au contraire, grâce à Webedia, on a pu retrouver un certain confort dans la couverture du dernier E3, avec la présence de Damien et Boris (qu’on embrasse bien fort) en renfort pour qu’on puisse vous offrir le meilleur de ce qu’on sait faire par écrit et en vidéo. Surtout en vidéo. Et comment ne pas évoquer notre grand retour au Tokyo Game Show, après quatre années d’absence ? Retourner au Makuhari Messe et constater à quel point le jeu vidéo japonais a, lui aussi, évolué depuis notre dernier passage en 2012 fut un grand moment d’émotions. Le TGS 2016 fut aussi l’occasion pour nous de faire appel à Sylvain Lienke, notre ancien chef-monteur qui nous a permis de faire des vidéos toujours plus loufoques. Et cette année, nous avons aussi eu le plaisir d’accueillir Benjamin Betaux au sein de la rédaction. Stagiaire en 2014, il a désormais intégré notre petite équipe pour trimer à nos côtés tous les jours. Tu verras Benjamin, ce n’est certes pas facile tous les jours, mais avec un minimum d’organisation, de communication et de passion, on arrive toujours à s’en sortir. J’espère une seule et unique chose : que tu ne sombreras pas comme tant d’autres dans le côté pédant du journalisme JV qui gangrène le milieu depuis quelques années maintenant.
1/ UNCHARTED 4 : A THIEF'S END (PS4)
La killer app’ absolue ! Le jeu qui met tout le monde d’accord, celui qui te fait acheter une PS4, standard, Slim ou Pro. La claque visuelle de l’année. Celle que tu sors fièrement quand les copains sont de passage à la maison pour leur en mettre plein la vue. Uncharted 4 cristallise en effet tout ce qu’on peut attendre d’un blockbuster AAA, avec en prime le savoir-faire de Naughty Dog, l’autre studio avec Rockstar Games capable de placer la barre toujours plus haut à chacune de leur nouvelle production. Pour certains, voire beaucoup, placer Uncharted 4 en chef de file d’un Top 5, c’est faire le choix de la facilité. Pour moi, c’est le moment de remercier un jeu qui a versé dans la générosité à tous les points de vue. Un titre qui m’a fait voyager, qui m’a subjugué, qui m’a comblé. Choisir Uncharted 4 comme plus grand jeu de 2016, c’est aussi éviter de tomber dans cette manie obsessionnelle que de favoriser des jeux plutôt indés ou méconnus du grand public pour se distinguer de la masse. Pour ne pas faire comme les autres. Pour faire genre. Pour se donner un genre. "Crari" comme diraient les vétérans des cités. Le côté pédant du journalisme JV justement. J’en parlais il y a même pas trois minutes.
2/ THE LAST GUARDIAN (PS4)
A quelques jours près, le chef d’oeuvre de Fumito Ueda a bien failli ne pas faire partie de ma sélection de 2016. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’avais besoin de terminer le jeu pour être sûr que le papa de ICO et de Shadow of the Colossus n’avait pas usurpé son sobriquet d’enfant prodige du jeu vidéo. Et avec ce qui m’est arrivé fin novembre / début décembre, il était compliqué pour moi de retrouver cette routine de travail qui était de terminer des jeux en quelques jours. J’ai donc pris mon temps pour finir The Last Guardian. J’ai savouré chaque instant passé avec Trico, une bête fascinante, aussi bien dans son comportement IA que dans sa faculté à nous attendrir à chacune de ses réactions imprévisibles. A l’instar de ses premières œuvres, Fumito Ueda a misé sur la sobriété, le minimalisme, comme dans un huis clos, afin que le joueur se focalise uniquement sur l’essence même du jeu : la relation intime et évolutive qui existe entre Trico et ce jeune garçon aux animations extraordinaires et à la voix elle aussi attendrissante. Alors certes, The Last Guardian n’est pas exempt de défauts, majoritairement techniques, avec un framerate qui fait souvent la gueule sur une PS4 classique (jouez-y sur PS4 Pro) et une caméra qui peut nous rendre fou dans les endroits les plus étriqués. Il y a aussi ces problèmes de collision et de magnétisme capables de nous rendre chèvre, mais l’aventure est tellement poignante qu’on pardonne ces quelques défauts inhérents aux productions signées Ueda, et qui peuvent être quelque part une sorte de marque de fabrique. Fumito Ueda est un artisan comme il n’en existe plus vraiment, qui se contrefiche des modes et des habitudes dictées par les AAA actuels, et The Last Guardian son dernier chef d’œuvre. Un jeu pas comme les autres. Mon seul regret : ne pas avoir été là pour le tester sur JEUXACTU afin de lui faire honneur.
3/ THUMPER (PS4 / PS VR)
Alors celui-là, je ne l’ai absolument pas vu venir. Sorti en même temps que la quarantaine de jeux et autres expériences venues accompagner le PlayStation VR, Thumper a atterri sur ma PS4 suite à un mail envoyé par l’équipe de Drool (les développeurs) qui m’avait contacté pour savoir si je souhaitais tester le jeu dans les colonnes de JEUXACTU. Et même si j’ai répondu de manière totalement positive à leur proposition, j’ai quand même mis 15 jours (on n’avait qu’un seul casque VR à ce moment-là) avant de me lancer à l’assaut de cette expérience comme nulle autre pareille. Aux commandes d’un scarabée scintillant et fait de métal, Thumper est un jeu de rythme imaginé par des anciens du studio Harmonix (les premiers Guitar Hero, la série Rock Band), qui consiste à suivre un rail infini, tout en évitant ou éliminant les obstacles qui défilent à l’écran à une vitesse complètement folle. Le tout est accompagné d’une musique lugubre – faite de percussions guerrières et de sonorités industrielles – sur laquelle le joueur doit s’accorder pour enchaîner les "notes" en quelque sorte. Voyage captivant, enivrant et fulgurant, Thumper est aussi un jeu qui sort complètement des sentiers balisés du jeu vidéo moderne. Une expérience inédite et totalement inouïe.
4/ UNTIL DAWN : RUSH OF BLOOD (PS4 / PS VR)
2016 est sans conteste l’année de la VR, et plus particulièrement celui du casque de Sony, le plus élégant, le plus confortable et surtout le plus accessible de tous. Et si vous ne deviez qu’acheter un seul jeu avec le PlayStation VR, c’est sur Until Dawn : Rush of Blood que vous devez vous jeter. Vendu seulement 20€ (en physique ou en démat’), ce titre est une expérience sensorielle absolument incroyable où vous allez véritablement avoir la sensation d’être plongé dans un train-fantôme, qui va faire grimper votre trouillomètre à son maximum. Alors certes, d’aucuns (les blasés ou les esprits tristes) diront que certains jump-scares sont téléphonés, mais une fois le casque vissé sur la tête, difficile de ne pas avoir de sueurs froides. D’ailleurs, pour que l’immersion soit la plus totale, on vous recommande chaudement d’y jouer avec les 2 PS Move, dans un souci de liberté de mouvement, mais aussi de précision. Et même si Until Dawn : Rush of Blood arrive après Thumper dans mon Top 5, il est le candidat idéal – et parfait – pour convaincre n’importe qui (le grand public quoi) que la réalité virtuelle n’est pas qu’un simple gadget hi-tech supplémentaire et un phénomène de mode qui va s’estomper avec le temps. Et on ne le répètera jamais assez, VR et horreur font très bon ménage.
5/ THE KING OF FIGHTERS XIV (PS4)
Chaque année, dans ma sélection de l’année écoulée, dès que cela est possible, je choisis systématiquement un jeu de baston. Jojo’s Bizarre Adventure : All-Stars Battle en 2014, Mortal Kombat X en 2015, cette année, c’est évidemment The King of Fighters XIV qui hérite de la dernière place de mon Top 5. Un jeu qui revient de loin. De très loin même. Son annonce lors du Tokyo Game Show 2015 avait d’ailleurs très mal commencé, avec des insultes sur les réseaux sociaux (j’y ai même participé) qui a obligé SNK à fermer les commentaires sur sa chaîne YouTube. Un bad buzz monstre, mais qui a permis à la série de faire parler d’elle, au-delà des cercles d’initiés et du pro-gaming. Bref, tout le monde a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir flingué et lorsque le jeu est sorti l’été dernier, tout le monde s’est senti bien con devant un jeu au gameplay ultra bien fignolé et au contenu monstre, aux antipodes d’un Street V où Capcom s’est juste foutu de la gueule de sa communauté et des joueurs de manière plus générale. Pas si moche que prévu, KOF XIV a même eu le droit à une mise à jour graphique il y a quelques jours. Le changement visuel n’est pas ouf, mais le jeu gagne un peu plus de crédibilité quand même. Et puis SNK semble bien décidé à revenir sur le devant de la scène et 2017 devrait peut-être permettre à la firme japonaise de briller de mille feux, comme à l’époque de la NeoGeo, de loin ma console fétiche.
LES JEUX DE 2017 QUI ME FILENT DÉJÀ UNE DEMI-MOLLE
- GOD OF WAR
- Red Dead Redemption 2
- Horizon : Zero Dawn
- Days Gone
- Detroit : Become Human
- NieR Automata
- Hellblade : Senua’s Sacrifice
- Rime
COUP DE COEUR 2016
Notre retour au Tokyo Game Show et de nos vidéos Japon, et plus particulièrement ce moment où j’ai emmené Laurely et Sylvain (notre cadreur-monteur) dans les coins les plus reculés de Shinjuku pour trouver le Bonyu Bar, un lieu dans lequel il est possible de boire du lait maternel. Au verre ou à la tétée. C'est au choix. #PleaseEnjoy