Le Top 5 des meilleurs jeux 2016 de Florian Velter
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>>> FLORIAN VELTER
>> PIGISTE ANARCHISTE
Alors que 2016 s’est quand même offert pas mal de hits et de titres très intéressants, à différents niveaux, sur différents types de budgets, sur différents supports, je n’en garde pas un grand souvenir personnel dans la mesure où je n’ai pas vraiment trouvé le temps de jouer à tous les jeux qui me faisaient de l’œil. Cela va d’Uncharted 4, à Dark Souls 3 en passant par HITMAN (que j’ai pu découvrir en preview), Ori and the Blind Forest, Total Warhammer, XCOM 2, Civ 6 ou encore Dishonored 2, Virginia et The Last Guardian. Autant de jeux que je ferai probablement en 2017. Malgré tout ce qu’on peut dire, les jeux de qualité sont légion chaque année et le porte-monnaie autant que l’emploi du temps peinent à suivre (même pour nous autres journalistes !).
Du point de vue de l’industrie du jeu vidéo, 2016 marque le lancement de paris nouveaux ou de phénomènes jusque-là en gestation. Grâce au PlayStation VR, commercialisé en octobre dernier à un prix défiant tout concurrence (sur un créneau de qualité différent de ses concurrent, il faut également le préciser), on va enfin savoir si la réalité virtuelle peut avoir un certain attrait pour le grand public, si elle peut dépasser les épiphénomènes tels que le motion-gaming. Il faudra attendre les ventes de Noël, puis la sortie des premiers vrais projets ambitieux pour en savoir plus. J’avoue être assez sceptique quant aux limites divers et variées du concept, mais je suis curieux de voir si le public répondra présent.
Sony a également été le premier à se lancer dans la course aux consoles upgradées avec sa PlayStation 4 Pro, sortie elle aussi durant l’automne, et clairement destinée à appuyer le PS VR en termes de performances. A titre personnel, je ne suis encore une fois pas convaincu par le peu de valeur ajoutée que la machine peut offrir, face à une PS4 nouveau modèle qui a encore une fois baissé de prix pour atteindre les 259 euros durant les fêtes. Dans la mesure où Sony veut maintenir une unité de gammes de jeux, et où le parc installé est essentiellement constitué de consoles classiques, on voit mal les développeurs passer énormément de temps sur des features visuelles ou techniques destinées uniquement à la Pro… Reste à savoir maintenant ce que Microsoft nous réserve avec le Projet Scorpio, officialisé pendant l’E3. La One S est en tous cas une initiative bienvenue, ne serait-ce que d’un point de vue esthétique.
Enfin, Nintendo est revenu dans le game depuis novembre et cette fameuse vidéo de présentation officielle de la Switch. Le virage amorcé par la firme de Kyoto s’avère d’ailleurs l’un des points les plus intéressants de l’année côté business. Elle ne vise clairement plus les familles ou les casual gamers, mais se tourne maintenant vers les trentenaires dont l’emploi du temps ne leur permet plus de jouer autant qu’ils le voudraient. La page Wii est donc vraisemblablement tournée, et le design sobre et sérieux de la machine semble le confirmer. En revanche, Nintendo souhaite toujours innover concernant les façons de jouer, avec cette machine fixe et nomade à la fois, et ses contrôleurs de jeu transformables. Nintendo ne rentre donc pas tout à fait dans le rang, mais semble tout de même avoir fait une mise au point nécessaire. Reste maintenant une interrogation : celle du hardware, qui ne devrait encore une fois pas être la priorité, et des jeux. Avec un Mario et un Zelda au lancement, la leçon de la Wi U pourrait avoir été intégrée.
1 – INSIDE (XBOX ONE)
La claque de cette année vient du nord et plus précisément des Danois de PlayDead. Si ce nom ne vous dit rien, peut-être que celui de leur précédent titre vous parlera davantage. Ce sont en effet les papas de LIMBO, l’un des quelques titres qui avaient lancé la vague indé à l’aube des années 2010. Si vous avez aimé ce dernier, sachez qu’INSIDE lui emprunte beaucoup : dans sa grammaire, dans son mélange de plateformes et d’énigmes. En revanche, il apporte une dimension narrative et émotionnelle qui dépasse LIMBO de très loin. Cette nouvelle aventure, qui rappelle évidemment 1984, dit énormément de choses sans avoir besoin de mots ou de lettres, et réussit dans le même temps à laisser la place l’interprétation du joueur. Il y a de la critique sociétale en même temps qu’une grande poésie dans ce jeu de seulement quelques heures, qui vous fait passer par tous les stades émotionnels. Une pépite.
2 – POKÉMON SOLEIL & POKÉMON LUNE (3DS)
Les versions X et Y m’avaient réconcilié avec Pokémon. Avec Soleil et Lune, je suis complètement retombé dedans. J’ai allègrement dépassé les soixante heures de jeu et je dois dire que la recette est toujours hautement addictive, d’autant qu’elle contient la pointe de nostalgie qui me convient. Redécouvrir les créatures de la première génération à travers les versions d’Alola (qui ont génétiquement muté en fonction de leur région) m’a replongé dans mes jeunes années. Et j’avoue que j’ai apprécié les quelques changements amorcés dans ce nouvel opus au niveau de la structure du jeu : le système d’Epreuves remplace les Arènes, tandis que le jeu affiche une linéarité enfin assumée pour mieux se concentrer sur sa mise en scène. Ce qui serait fou, c’est de pouvoir enfin disposer d’un Pokémon au travail de scénarisation avancé tout en disposant d’une certaine liberté de mouvement. Peut-être sur Switch qui sait ?
3 – PES 2017 (PS4 / XBOX ONE)
Depuis PES 2015, la série de Konami s’est emparée de mon âme de footeux. Alors OK, le problème des licences est toujours là et il faut toujours mettre la main à la pâte pur le compenser. Mais tout d’abord, l’éditeur japonais a fourni les outils pour le faire facilement. Et dans le jeu, PES est encore une fois largement supérieur à un FIFA de plus en plus décevant. En ajoutant des gardiens enfin dignes de ce nom à sa recette de plus en plus solide, Konami a fait un gros pas en avant. Et je retrouve dans le jeu mes sensations du terrain, tant dans la physique de balle, le rythme de l’action, l’efficacité de la défense ou l’intelligence des appels. Le foot festif et rigolo est peut-être chez FIFA. Le foot vrai, quant à lui, est indubitablement chez Konami et ce n’est que tristesse de ne pas voir tous ces efforts être récompensés en termes de ventes. Si vous doutez, essayez, prenez le temps de vous acclimater et de découvrir l’énorme marge de progression et la profondeur du gameplay. Vous serez conquis.
4 – RATCHET & CLANK (PS4)
A vrai dire, je n’attendais pas grand-chose de ce remake, échaudé que j’étais par tout le plan de comm’ déroulé autour de sa sortie et du film qui l’accompagnait. Grand amateur des premières aventures de Ratchet & Clank, il faut bien avouer que j’ai été franchement bluffé par la qualité du travail accompli par Insomniac Games pour faire revivre leur hit de la PlayStation 2. Voilà peut-être le genre de qualité qu’on peut obtenir en laissant les développeurs moderniser leurs propres vieux titres. En attendant, Ratchet & Clank dans sa version PS4 est un titre magnifique, probablement l’un des plus beaux et des plus fluides de la console, mais c’est également un jeu fun et terriblement agréable, qui ne souffre pas de son âge. Alors oui, le genre n’est plus tellement à la mode et les joueurs ne se jettent peut-être plus sur de l’action-plateformer 3D en 2016, mais il serait pourtant dommage de le louper, surtout à si petit prix.
5 – FIRE EMBLEM FATES (3DS)
Après un Fire Emblem : Awakening tout ce qu’il y a de plus brillant, le challenge était relevé pour Intelligent Systems au moment d’offrir un nouvel épisode à la saga. Alors peut-être que Fates n’a pas réussi à dépasser Awakening, mais il a réussi à en sublimer les qualités. En se déclinant en trois versions (et autant de scénarios à découvrir, avec des dizaines et des dizaines d’heures de jeu à la clé), cette cuvée propose une difficulté adaptative et entame une ouverture vers un nouveau public -pour qui la série était jusque-là particulièrement austère. Et avec la construction de votre château, qui vous permet d’upgrader votre armée, Fates ajoute une couche de gestion sympathique à l’ensemble. Indéniablement le meilleur tactical de ces dernières années.
COUP DE GUEULE
Le grand gâchis : Final Fantasy XV
A l’heure qu’il est, vous devez déjà tout savoir sur Final Fantasy XV, sur ce qui déraille dans le jeu et sur ce qui fonctionne, bien souvent en filigrane. Loin de moi l’idée de refaire un test dans ces lignes. Mais depuis que je l’ai fini, en évoquant le sujet avec des amis et des collègues, en repensant à mes dizaines d’heures de jeu, je prends peu à peu la mesure du gâchis que constitue ce tant attendu quinzième épisode. Car je réalise qu’il y a dans ce jeu de nombreux éléments au potentiel énorme, dans son background, dans son système de combat. Et même dans son scénario, pourtant complètement bancal. Oui, il y a beaucoup de choses intéressantes, beaucoup de choses qui auraient pu être éminemment efficaces, poignantes, marquantes. Mais au lieu de ça, le jeu reste constamment dans un clair-obscur, ses qualités demeurent toujours dans l’ombre de défauts plus grands, ces fameux éléments au potentiel intéressant ne sont jamais exploités comme ils le devraient. Final Fantasy XV aurait pu être un très grand jeu, il porte en lui les ingrédients d’un hit mais il passe nettement à côté de ce statut d’incontournable.