Le Top 2006 de JeuxActu


~ FLORIAN VIEL ~ 

Honte sur moi ! A force d’esquiver, avec le talent de Garrett, les propositions de tests anthologiques de Maxime, me voilà réduit à l’insupportable constat : j’ai raté bien des incontournables cette année. Pas de The Legend of Zelda : Twilight Princess ni de Canis.Canem.Edit dans mon classement donc, auxquels j’ai préféré quelques jours de vacances au soleil. Pas de jeux DS ni PSP non plus, parce qu’à la plage, ce n’était pas super pratique. Pour tenter de faire oublier ces impardonnables lacunes, j’ai casé quelques titres décalés dans les lignes suivantes. Des trucs rigolos, d’autres beaucoup moins, qui ont le mérite d’innover, ou tout du moins de proposer des univers décalés, originaux. Comme le disent quelques sages développeurs, la course à la puissance, c’est bien joli, mais si ça ne sert qu’à buter du monstre dans des couloirs en HD, c’est navrant. Je vous laisse sur cette réflexion empreinte de sagesse et m’en retourne jouer à… Gears of War.

 

 

I - In Memoriam : Le Dernier Rituel (PC)

 

Avant, Lexis Numérique, c’était Alexandra Ledermann et L’Oncle Ernest. Autant dire que la communauté des gamers regardait le studio francilien – quand elle le connaissait – avec une certaine condescendance. Depuis trois ans, Lexis Numérique, c’est In Memoriam (et toujours Alexandra Ledermann et L’Oncle Ernest). Un jeu d’aventure incroyable, à la construction narrative parfaite, dont l’esthétique rappelle ce que certains excellents artistes branchés peuvent produire en flash sur le net. Avec Le Dernier Rituel, les hommes d’Eric Viennot enfoncent violemment le clou. Opérant avec brio la convergence des moyens de communication modernes (internet et téléphonie) et mettant cette prouesse technique au service d’une intrigue élégante et mature, ils signent le meilleur jeu d’aventure disponible sur PC. Tout simplement.

 

 

II - The Elder Scrolls IV : Oblivion (PC, Xbox 360)

 

Il est toujours inquiétant d’apprendre que Bethesda travaille sur un nouvel épisode de sa série Elder Scrolls. D’abord parce qu’il est évident que leur nouveau titre sera pourri de bugs, et ensuite parce qu’il est tout aussi certain qu’il ruinera votre vie sociale durant des mois, voire des années pour les jusqu’au-boutistes. Ca n’a pas loupé avec Oblivion, qui s’est en prime offert le luxe de mettre à genoux tous les PC du marché. Un monstrueux jeu de rôle médiéval-fantastique à l’américaine, désormais bien installé sur le trône du genre. Gageons qu’il ne le quittera pas avant… The Elder Scrolls V.

 

 

 

III - Shadow of The Colossus (PS2)

 

La lutte fut serrée pour cette troisième place entre Shadow of The Colossus, We Love Katamari et Dreamfall. Les titres oniriques ayant tendance à se faire rares, et ce à la différence des productions joyeusement décalées, telle celle sortie du cerveau malade de Keita Takahashi, tout s’est joué entre la pépite de Sony et l’aventure poignante de Funcom. Honneur est finalement rendu à Shadow of The Colossus pour des raisons purement subjectives, mais également parce que jamais sauvetage de princesse n’avait été si poétique. Alors oui, c’est très court et très vide, les scènes d’action sont percluses de ralentissements et certains ne seront pas sensibles à la magie de l’aventure. Mais pour les autres, que de bonheur !

 

 

IV - Hitman : Blood Money (PC, PS2, Xbox, Xbox 360)

 

Après un troisième épisode un peu redondant, le croque-mort en costard a pris le temps de se remettre en question, et d’affiner sa technique. Les Danois de Io Interactive ont sué sang et eau sur cette virée raffinée dans les nuits américaines, et le résultat mérite le coup d’œil. Pendant cruel de Sam Fisher, l’Agent 47 balade son flegme et sa corde de piano dans de beaux environnements, traquant ses proies avec classe et patience. L’exercice n’a rien de révolutionnaire, mais le jeu a été développé avec un tel soin qu’il est bien difficile de résister à l’appel du meurtre. Seuls quelques fou-furieux du gunfight s’ennuieront sec - comme d’habitude -, mais pour qui aime l’infiltration et en a assez de sauver le monde dans Splinter Cell, il y a ici largement de quoi se détendre violemment.

 

 

V - Gears of War (Xbox 360)

 

La Xbox 360 avait bien besoin d’une belle exclusivité. Le salut n’est pas venu des studios internes de Microsoft mais des Texans d’Epic, prêts à mettre les mains dans le cambouis pour démontrer au monde entier l’efficacité de leur Unreal Engine 3. Le résultat est à la hauteur de l’enjeu économique : Gears of War est une superproduction dans la pure tradition américaine, un jeu d’action sacrément tape-à-l’œil. Et le plus beau, c’est que derrière le clinquant des graphismes, le néant scénaristique et l’absence de totale de charisme de héros sous stéroïdes, se cache un vrai jeu vidéo, un titre d’une redoutable efficacité, très réfléchi, doté d’une prise en main parfaite et défoulant à souhait.

 

 

COUP DE COEUR

 

Psychonauts (PC, PS2, Xbox)

 

Il en aura fallu du temps à ce Psychonauts pour voir le jour ! La nouvelle excentricité de Tim Shafer n’a pas eu un développement facile, et, cerise pourrie sur le gâteau, tous les efforts déployés par le studio du créateur de Full Throttle et de Grim Fandango semblent avoir été un peu vains tant les ventes du titre sont médiocres. Avec ses personnages à la gueule cassée et son univers déglingué, entre explorations mentales et balades pas vraiment bucoliques dans un camp de vacances psychédélique, on peut comprendre que les joueurs lambdas n’aient pas tous eu envie de se payer cette bizarrerie. Et pourtant, en plus d’être un bon petit jeu d’action plates-formes, Psychonauts est une merveille de drôlerie, un titre aussi dépaysant que bien écrit, une aventure joyeusement cinglée à laquelle il est juste nécessaire de consacrer plus de deux minutes pour en saisir toute la finesse.

 

 

COUP DE GUEULE

 

Bad Day L.A. (PC, Xbox)

 

L’état de la presse spécialisée ? Le prix des jeux vidéo ? L’annulation de la désormais traditionnelle soirée de fin d’année d’Ubisoft ? Les cibles potentielles ne manquaient pas, mais mon coup de gueule de l’année sanctionne Bad Day L.A., la dernière œuvre d’American McGee. Garçon très sympathique doté d’une imagination fertile, l’ancien level designer d’id Software a tendance à ne pas savoir s’entourer. Après s’être associé aux débutants madrilènes de Mercury Steam pour un Scrapland en demi-teinte, American McGee a eu la mauvaise idée de confier son nouveau rejeton aux équipes de développement internes d’Enlight, qui n’avaient encore jamais produit de jeu d’action en 3D. Le résultat, que Léo a eu l’immense privilège de défenestrer, est évidemment parfaitement désastreux. Une situation d’autant plus regrettable que la trame – un clochard doit s’échapper de Los Angeles alors que la ville est dévastée par une série de catastrophes – ne manquait pas de potentiel. Hélas, un bon jeu vidéo, c’est d’abord des mécaniques intéressantes et bien huilées, et non une succession bordélique et indigeste de séquences insupportables à jouer…


~ MARION RENARD ~

C'est la petite dernière de la bande. Arrivée un beau matin de septembre, Marion est l'atout charme de l'équipe. Oui je sais, certains me diront qu'elle n'est pas la seule puisque Julie et Suzanne vous ont déjà tapé à l'oeil. Si ces dernières apparaissent de manière très ponctuelle, elles apportent un peu de douceur dans cette équipe faite de mâles virils, faisant de JeuxActu, l'équipe rédactionnelle la plus mixte du milieu du jeu vidéo. Et ouais ! Faut dire qu'avec un taux de pourcentage de nanas de 44% fréquentant JeuxActu, il était donc nécessaire d'avoir une digne réprésentante de ce nouveau public, désireux de vouloir nous mettre des raclées à des titres tels que PES 6 ou même Gears of War. Non, non, ne rigolez pas car sous ses airs de petite minette se cache une véritable joueuse, même si parfois on se demande encore ce que Rayman contre les Lapins Crétins figure dans son coup de gueule. Mais bon, que voulez-vous, les filles, on ne les comprendra jamais...

I - LocoRoco (PSP)                       

Atterri en juin dernier sur la planète jeu vidéo, LocoRoco est une sorte de jeu non identifié grâce à son concept complètement loufoque. La sortie de ce titre inclassable développé et édité par Sony a mis une touche d'exotisme dans la ludothèque de la PSP qui faisait jusque-là pâle figure face à la Nintendo DS. Avec ses graphismes colorés et légers, une musique étrange, mais agréable, les petites bestioles gélatineuses sont attachantes et séduisantes. Difficile de parler de LocoRoco, une chose est sûre, l'essayer c'est l'adopter.

 

 

 

II - Runaway 2 (PC)

 

Alors que le premier opus de Runaway m'avait bluffé par le niveau de réalisation proposé par les développeurs de Pendulo Studio, le second m'a tout simplement époustouflé. Quel plaisir de jouer à un point & click mêlant avec autant de talent aventure, énigmes et humour. Les décors, le doublage, le gameplay, tout est au top, il n'y a vraiment pas grand-chose à redire sur ce titre. Après une vingtaine d'heures de jeu, me voilà prête à accueillir le troisième épisode des aventures de Brian et Gina. Dans un, deux ou trois ans ? Les paris sont ouverts.

 

 

 

III - Pro Evolution Soccer 6 (PC)

 

Goaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !  Vous ne pouvez pas vous imaginer la jouissance pour une fille de coller une raclée à un gars sur Pro Evolution Soccer. Fan de la série depuis le début,  j'attends chaque année avec impatience comme tous les accrocs de foot, les vrais, les purs, les durs, la nouvelle mouture de PES. Et même si pour ce sixième opus, les évolutions sont moins nombreuses que d'habitude, il est difficile de ne pas succomber aux charmes et au réalisme de cette simulation de football made in Konami.

 

 

 

IV - New Super Mario Bros. (DS)

 

Nostalgie quand tu nous tiens. Dès les premières minutes de jeu et les premiers déambulements du plombier mythique, les souvenirs refont surface. Les musiques, les décors, les pièces et les champignons, me rappellent les nombreuses heures passées sur ma NES à faire courir le petit moustachu aux quatre coins des différents niveaux… le pied !  De toute façon c’est bien connu, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs jeux, non ?

 

 

 

V - Cérébrale Académie (DS)

 

Alors qui a le plus gros... ? En général c'est une question d'homme, mais là avec Cérébrale Académie cette interrogation est devenue mixte. Comparez le poids de son cerveau à celui de son amie, voisine, collègue, quel délire. Avec son système d'entraînement et de tests Cérébrale Académie propose tout un tas de challenges et de mini-jeux qui plaisent aux petits comme aux grands, et aux hommes comme aux femmes. Une chose est sûre, avec moi, les jeux issus de la Touch Generations ont trouvé une bonne cliente. 

 

 

 

COUP DE COEUR

 

Kingdom Hearts II (PS2)

 

Difficile de ne pas succomber aux charmes de Kingdom Hearts II, n'est-ce pas ? Pour ce second opus, Square Enix a mis le paquet. Ainsi, on retrouve Sora et ses compagnons dans une aventure rythmée, dynamique et très prenante. Les univers et surtout les personnages issus des Disney et de Final Fantasy créent une atmosphère hors du commun qui pourrait certainement retourner un mort dans sa tombe, si, si je vous assure je n'abuse pas !

 

 

 

 

COUP DE GUEULE

 

Rayman contre les Lapins Crétins (Wii) 

Première acquisition sur la nouvelle console de salon de Nintendo et déjà première déception. Après le tapage médiatique réalisé par Ubisoft je m'attendais à un jeu vraiment fun et drôle. Mais malheureusement, la réalité est tout autre pour moi. Une fois passée la surprise réservait par la prise en main du Wiimote, et trois jours de jeu intensif j'ai déjà l'impression d'avoir fait le tour du titre, les minijeux n'étant finalement pas aussi diversifiés que cela.


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