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- Un mode multijoueur sans limite
- L’ambiance musicale
- Une prise en main immédiate
- Nombre de musiques insuffisant
- Un mode solo légèrement ennuyeux
Plus on est de fous, plus on rit
Avant même qu’il ne soit disponible dans les étalages nippons, le bébé de Shigeru Miyamoto faisait déjà saliver l’audience avec des screenshots tirés d’un mode multijoueur prometteur. Impressions largement confirmées depuis que nous avons reçu le jeu à la rédaction.
Donkey Konga est une gourmandise qui ne s’apprécie pas en solo. Certes, il est toujours possible de trouver un certain intérêt au jeu en s’entraînant seul dans son coin pour apprendre les morceaux par cœur ; le mode Jam en faisant flipper plus d’un. Mais à plusieurs, le jeu est tout simplement démentiel ! Que ce soit à un, deux, trois ou quatre joueurs, les fous rires sont omniprésents. Un jeu musical se doit être avant tout…..musical. C’est bien de le dire, mais c’est encore mieux de le faire. Et Donkey Konga nous le prouve encore une fois avec un mode multijoueur qui se démarque de ce que l’on peut trouver chez la concurrence. Au lieu de proposer un copier-coller d’une même portée pour chacun des joueurs, ces derniers possèdent une partition qui leur est propre. Comprenez par là qu’ils ne feront jamais la même note au même moment, ou très rarement. Et nous pouvons vous garantir que quatre joueurs expérimentés qui se tirent la bourre, c’est plutôt très agréable à écouter. En effet, chacune de leurs notes s’imbrique les unes dans les autres, ce qui donne au final une composition musicale cohérente. Pour ceux qui souhaitent voir et entendre ce que ça donne, ils pourront toujours faire un petit tour du coté du mode Session Libre, et sélectionner les options Duo ou Quator. Pour les enfants uniques, le business ne tombe pas à l’eau puisque le CPU se charge d’animer les trois autres kongas.
Comme nous l’avons affirmé quelques lignes plus haut, le mode Duel autorise au vainqueur de la session de fermer le clapet au perdant. Le combat se déroule de la même façon qu’une partie normale, à la seule différence que des items ou events spéciaux viennent se glisser parmi les notes. Par exemple, il y a la case « POW » qui, lorsque l’on appuie dessus, a pour effet de diminuer le score de l’adversaire. On peut citer la loterie qui permet d’engranger quelques points bien utiles. Le concours de vitesse, qui vient ponctuer la plupart des morceaux, est plutôt amusant puisqu’il s’agit de taper le plus rapidement possible sur les kongas. Un compteur s’affiche alors à l’écran et comptabilise tout ce joli vacarme. Le plus rapide engrange non seulement ses propres points, mais également ceux de son adversaire. Un mini-jeu dans la partie qui peut s’avérer déterminant dans la désignation du gagnant.
Au plaisir des oreilles
S’il y a bien un élément qui pèse de tout son poids dans un musical game, c’est bel et bien l’ambiance sonore. Et Donkey Konga s’en tire à merveille. Avec des titres signés Jamiroquaï (Canned Heat, Cosmic Girl), les Jackson Five (I Want You Back) et Kool And The Gang (September), il y a de quoi gratter la piste de danse et les kongas ; sans compter les nombreux remixes des célèbres titres Nintendo. La qualité est, elle aussi, au rendez-vous avec des décibels clairs et limpides. La tracklist complète est composée d’une trentaine de musiques (31 exactement), ce qui laisse de la marge pour s’amuser. Néanmoins, les joueurs les plus rodés regretteront qu’il n’y ait pas plus de pistes musicales disponibles une fois jeté le premier coup d’œil. Comparé à la tonne de CDs qui compose ne serait-ce qu’une seule édition de Dance Dance Revolution, nous sommes encore loin du compte. C’est dans ces moments-là que l’on aimerait la présence d’une certaine connexion online qui permette de télécharger directement de nouvelles musiques sur un serveur prévu à cet effet.
Si Donkey Konga 2 il y a, proposer une palette de genres musicaux variés serait indéniablement un plus. Un peu de house et de r’n’b par ci, de funk et de disco par là… Le rythme n’en rentrerait que plus facilement dans la peau. Tambouriner sur du Daft Punk, ne serait-ce pas le pied ?
Ce n’est parce que nous n’avons pas évoqué les graphismes de Donkey Konga que cela veut dire qu’ils sont ridicules. Sans faire honte au Gamecube, leur qualité n’est pas non plus éblouissante. Le fait est que dans ce genre de jeu, le clipping ou les textures bourrées de détails brillent par leur absence. C’est plutôt la profondeur de jeu qui nous intéresse en premier lieu. Force est de constater que Donkey Konga apporte un nouveau souffle dans un milieu dans lequel Nintendo n’avait pas encore apporté sa griffe. C’est maintenant chose faite, et les gars de chez Namco l’ont plutôt bien aidé à passer la première. S’il n’y a vraiment pas grand chose à reprocher à ce titre qui a le mérite d’avoir déjà provoqué des émeutes lors du Japan Expo il y a quelques mois de cela, le nombre de musiques limité est le seul handicap marquant dans sa prestation. Car pour le reste, c’est du tout bon.