Assassin’s Creed Mirage : retour aux sources ou retour à l'archaïsme ? Nos impressions (Preview)
Comme l’a rappelé Benjamin Potts (directeur de l’animation), le jeu s’articulera autour de trois éléments-clés : le parkour, l’infiltration et l’assassinat. Autrement dit, les fondamentaux dont la série s’est progressivement éloignée et avec lesquels Ubisoft Bordeaux souhaite renouer. « Mais ce retour aux sources dépasse le simple cadre du gameplay puisque le jeu se déroulera au Moyen-Orient, là où tout a commencé », a-t-il expliqué en précisant qu’en termes de taille, la ville de Bagdad serait comparable à Paris ou Constantinople. Il a également souligné que le level design permettrait d’agir dans l’ombre, y compris lorsqu’il s’agira d’abattre une cible. Il est vrai que dans les derniers opus, on était souvent amenés à s’exposer pour l’éliminer, ce qui pouvait s’avérer frustrant. Naturellement, les développeurs ont tenu à soigner l’histoire d’Assassin’s Creed Mirage où corruption et justice arbitraire vont conduire les habitants à se soulever contre les Abbassides. Dans ce chaos, Basim pourra compter sur l’aide de Nehal, une amie d’enfance avec laquelle il a fait les 400 coups lorsqu’il n’était encore qu’un simple voleur. Du côté de la Confrérie, en plus de son mentor Roshan (doublé par l’actrice irano-américaine Shohreh Aghdashloo), il aura le soutien de Fulhad dont on ignore tout pour le moment. Les figures historiques ne seront pas en reste, ce deuxième rendez-vous avec Mirage ayant révélé la présence d’Ali Ibn Muhammad, un révolutionnaire perse connu pour avoir mené la rébellion des Zanj.
Comme l’a rappelé Benjamin Potts (directeur de l’animation), le jeu s’articulera autour de trois éléments-clés : le parkour, l’infiltration et l’assassinat. Autrement dit, les fondamentaux dont la série s’est progressivement éloignée et avec lesquels Ubisoft Bordeaux souhaite renouer.
Passer d’une vie ordinaire à celle d’Assassin aura un impact psychologique sur Basim au point qu’il sera en proie à des hallucinations cauchemardesques, comme l’a suggéré le trailer d’annonce dévoilé l’an dernier. Néanmoins, si Assassin’s Creed Mirage abordera bel et bien la mythologie arabe, il ne faut pas s’attendre à ce que les djinns occupent une place prépondérante dans le scénario ; c’est ce qu’a déjà fait comprendre Sarah Beaulieu (directrice de la narration). Côté gameplay, le studio bordelais s’est efforcé de rendre le Parkour le plus accessible possible afin d’inciter les joueurs à exploiter chaque élément du décor. Même s’il ne s’agissait que d’une séquence forcément sélectionnée avec minutie par les développeurs, c’est vrai que tout a l’air nettement plus dense et à portée de main (l’étroitesse des rues n’y est pas pour rien), ce qui fait que Basim enchaîne les acrobaties avec une fluidité assez grisante. La même attention a été portée à l’infiltration. La courte démo a été l’occasion de confirmer qu’Enkidu (notre aigle impérial) sera menacé par les tireurs. Il faudra alors se charger dans un premier temps des « snipers » avant d’être en mesure de survoler les lieux. L’arsenal de Basim contiendra des objets (bombe fumigène, fléchette soporifique, couteau de lancer, piège entre autres) pour neutraliser les ennemis sans avoir à se découvrir. « Au total, il aura accès à cinq objets, chacun d’eux pouvant être upgradé », a souligné Benjamin Potts. Ça change du loot à outrance auquel nous avaient habitués les derniers épisodes. Pour info, Abu Jafar Muhammad (au Bureau des Assassins) fera partie des experts en artillerie auxquels il faudra s’adresser pour débloquer des nouveaux gadgets et les améliorer.
EAGLE EYE CHÉRI
« Dans Assassin’s Creed Mirage, engager le combat ne doit être que l’ultime recours lorsqu’une approche discrète a échoué, a indiqué le directeur de l’animation. Même si Basim est avant tout un Assassin, il se révèle aussi être un combattant à la fois talentueux et agile grâce à ses attaques efficaces. » Les équipes d’Ubisoft Bordeaux ont créé des nouvelles animations dans le but de donner plus d’impact aux combos, aux finish moves et aux contres. Il sera intéressant de voir si une fois encerclé par les ennemis, le jeu nous incitera à prendre la fuite ou si être confronté à une horde d’adversaires n’effraiera pas le héros. Toujours en ce qui concerne le système de combat, l’interface laissait apparaître une jauge avec laquelle Basim a pu déclencher une compétence spéciale. Concrètement, après avoir marqué trois adversaires, il les a supprimés avec une rapidité foudroyante. Cette capacité n’est pas sans rappeler l’Assassinat en ruée d’Assassin’s Creed Odyssey. La différence, c’est que là où Kassandra et Alexios devaient recibler un ennemi sous peine de briser la chaîne, Bassim pourra a priori tous les tagger avant de les exécuter, chaque garde supplémentaire faisant bien évidemment diminuer ladite jauge.
Dans les moments tendus, au lieu de passer par la roue des armes, il y aura moyen d’utiliser des raccourcis (LT, Y, X, A dans la version qui nous a été présentée) qui, visiblement, seront customisables. Conformément aux leaks, le système de level a disparu, ce qui devrait rendre la progression nettement moins laborieuse. En bas à droite de l’écran, on a également aperçu des indicateurs qui semblaient correspondre au niveau d’alerte des adversaires. Faute d’interlocuteur disponible, peut-être que nous en apprendrons davantage sur le sujet dans les semaines à venir. En attendant, difficile de ne pas être séduit par l’atmosphère orientale et les couleurs chaudes d’Assassin’s Creed Mirage. Les quelques mélodies que nous avons pu entendre accompagnaient avec justesse chaque action du héros, et l’accent en VO fait toujours mouche. D’ailleurs, Ubisoft a fait savoir il y a quelques jours que le jeu aurait droit à un doublage en arabe, avec notamment l’acteur Eyad Nassar dans le rôle de Basim. Excellent. Benjamin Potts a promis que les réactions de l’IA face à une menace ont été remaniée, ce qui, pour être honnête, n’était pas flagrant dans la démo. On avait plutôt le sentiment que le palais du prince était un grand moulin rempli de gardes laxistes. On espère que le challenge sera autrement plus relevé dans la version définitive du jeu, même si l’on imagine que le but était surtout de montrer que Basim pourra infiltrer n’importe quel endroit sans être vu.
Enfin, mention spéciale à la fin de la démo où l’on voit Basim disparaître dans la foule comme Altaïr l’a fait avant lui dans le trailer diffusé à l’E3 2006. Comme pour rappeler une dernière fois qu’il s’agit d’un réel retour aux sources.
À ce sujet, comme cela a déjà été annoncé par le passé, des mécaniques feront leur retour ; on pense notamment au corner swing, à la possibilité d’exécuter un garde depuis un banc, ou encore au fait de pouvoir se glisser parmi la foule pour disparaître sous les yeux des adversaires (des factions pouvant être soudoyées en échange de tokens). L’Assassin sera également capable d’utiliser un mât pour passer d’un toit à l’autre. Comme souvent dans Assassin’s Creed, les quêtes permettront de récupérer tout un tas de récompenses (dirham, lingot d’acier, matériaux par exemple) qui, on suppose, intéresseront certaines connaissances. Les objectifs optionnels (ne tuer personne, ne subir aucun dommage, etc.) seront de la partie, au même titre que les contrats du Bureau (récupérer un objet précieux, assassiner une cible, protéger une personne). Enfin, mention spéciale à la fin de la démo où l’on voit Basim disparaître dans la foule comme Altaïr l’a fait avant lui dans le trailer diffusé à l’E3 2006. Comme pour rappeler une dernière fois qu’il s’agit d’un réel retour aux sources.