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- Un mode multijoueur sans limite
- L’ambiance musicale
- Une prise en main immédiate
- Nombre de musiques insuffisant
- Un mode solo légèrement ennuyeux
Un zeste de Nintendo Différence…
Nintendo oblige, la recette de grand-mère a tout de même fait l’objet de quelques retouches, histoire d’être dans le « mouve » comme on dit dans le 9.3. Car avant de se la jouer Michael Jackson dans la chambre (NDRC : ouais ben fait gaffe parce que ça mène droit au tribunal !), ou bien dans le salon avec des amis et une table garnie de friandises pour passer une agréable soirée, une appréciation juste des tempos est plus que nécessaire. Et c’est sans doute dans ce domaine que Donkey Konga fait fort. Car là où les autres jeux du même rang axent leur niveau de difficulté par rapport à l’enchaînement des boutons sur un même rythme, le jeu cubique vous endort pour mieux vous achever. Non seulement il faut être agile des doigts pour exécuter les figures demandées, mais il faut aussi prêter une oreille attentive au moindre instrument, à la moindre parole qui compose la musique. Car la fréquence des notes n’est pas uniquement calquée sur la rythmique principale, mais également sur les lyrics, les basses, les drums, les hit hat… Alors que vous commencez à vous sentir à l’aise sur la voix des Jackson Five, voilà que vous devez maintenant suivre la cadence de la batterie ! Vraiment déroutant.
Pour éviter de se faire avoir, nous vous conseillons de vous repérer par rapport aux petits segments qui divisent en plusieurs parties la partition sur laquelle défilent les notes. En effet, il semble que c’est à ce moment-là que le CPU en profite pour nous faire une petite balayette après nous avoir administré un somnifère sur un rythme tranquille. Plus facile à dire qu’à faire cependant. Notons que le joueur peut également être amené à jouer au chef d’orchestre de cette comédie musicale. Dès lors, il n’a plus aucun repère audible sur lequel il peut se baser, et doit se fier uniquement aux sigles qui se succèdent à l’écran pour tenter de créer une mélodie qui soit en accord avec le reste de la chanson.
La prestation du kongaman est essentiellement jugée sur sa façon d’aborder les notes. S’il appuie au bon moment, il est gratifié d’un « Super ». S’il s’y prend un peu trop tôt ou un peu trop tard, il bénéficie tout de même d’un « OK » de la part des juges. S’il se trompe de tonneau ou tape des mains au mauvais moment, il est pénalisé par un « Raté ». Enfin, s’il passe complètement à coté de son sujet et n’appuie nulle part, il écope d’un « Nul ». Ces différenciations, anodines au premier abord, permettent toutefois d’emmagasiner plus ou moins de billet. En effet, un « Super » permet d’encaisser trois écus là où un « OK » ne permet d’en encaisser qu’un seul. C’est toujours bon à savoir. A la fin du morceau, un tableau récapitulatif reprend toutes ces récompenses attribuées ou blâmes infligés afin d’établir des statistiques qui, au passage, donnent une idée du nombre de notes contenues dans une chanson. Bien sûr, plus le niveau de difficulté est élevé, plus le nombre de notes augmente et, forcément, plus le risque d’être dépassé par les événements s’accroît. Mieux vaut donc venir à bout du mode Facile, avant de s’attaquer aux étages supérieurs que sont les modes Difficile et Expert.
En haut à droite de l’écran, une jauge indique la progression du joueur. Elle augmente à chaque bonne note et, naturellement, régresse à chaque bémol. Ce baromètre s’inspire de ce vieil adage qui veut que l’on prenne plus facilement du poids que l’on en perd. Dans Donkey Konga, il faut entre trois et quatre notes bien maîtrisées pour que la jauge monte d’un degré, alors qu’il n’en faut qu’une seule pour descendre immédiatement d’un échelon. Rageant ! Et ce l’est d’autant plus lorsque l’on se plante de façon pitoyable sur la dernière note, alors que la barre musicale était pleine à craquer.
Craquer, c’est justement ce que les gamers doivent éviter de faire face au terrible mode Jam de Donkey Konga. A moins de griffonner sur un bout de papier toutes les notes de chaque morceau, nous ne voyons pas comment faire pour toutes les mémoriser. Oui, il s’agit bien du challenge à relever en configuration Jam ! Les notes sont remplacées par des tonneaux, et il faut alors se souvenir des cercles, demi-cercles et étoiles qui se situent à tel ou tel endroit. Et lorsque l’on sait que cette torture cérébrale se subdivise également en Facile, Difficile, Expert, on a déjà mal à la tête avant même d’avoir tenté sa chance. Et le pire dans tout cela, c’est que même muni d’une anti-sèche il n’est pas dit que la réussite soit au rendez-vous. A moins de s’appeler Ten Chin Han et être capable de regarder à deux endroits en même temps, la mission s’annonce quasiment impossible.