2011 : le Top 5 de Marcus

>>> MARCUS
>> Animateur, Journaliste MAIS SURTOUT TRUBLION

Même si je râle contre les suites (je n'en peux plus des "Call of Battelfield Modern Warfare Championship Edition 2012 Turbo Prime Alpha Online 8" !), je me rends compte que plus de la moitié de mes jeux favoris cette année sont des suites de suite de suite de suite de suite... C'est donc bien dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ! Et en temps qu' adepte du retrogaming, j'avoue que ça n'est pas pour me déplaire ! Ca ne m'empêche pas d'apprécier aussi les jeux qui savent faire preuve d'originalité, nous surprendre, et surtout nous plonger dans des univers fascinants... L'année dernière, j'ai parcouru avec délectation les plaines du far west de Red Dead Redemption et  l'espace intersidéral de Mass Effect 2, cette année, c'est le monde post-apocalyptique de RAGE et l'univers d'heroic fantasy de Skyrim qui m'ont fait voyager. Et vu que la fin du monde est prévue pour 2012, je me prépare à migrer vers de nouvelles galaxies l'année prochaine avec Star Wars : The Old Republic, et Mass Effect 3, mais on en reparlera ! Pour le moment, je retourne à RAGE histoire d'être vraiment prêt pour la fin du monde en  2012 !

1. MARIO KART 7 (3DS)

C'est la première fois qu'ils osent mettre un numéro derrière un Mario Kart. Mais on s'en fout, comme ses prédécesseurs, ce Mario Kart 7 est tout bonnement formidable... Ni mieux ni moins bien que les autres, puisqu'à mon avis tous les épisodes se valent, à part peut être l'avant dernier sur DS, qui, étant un best of de tous les Mario Kart de tous les temps, se retrouvait donc logiquement propulsé "meilleur jeu de tous les temps" dans mon petit panthéon personnel du jeu vidéo. Ce nouvel épisode sur 3DS nous refait le coup du best of, avec une chouette sélection d'anciens circuits (ah, le paquebot Daisy !), et une flopée de nouveaux circuits bien foutus qui mettent à profit les nouvelles capacités des karts : planer sur de courtes distances grâce à une aile de deltaplane, ou plonger sous l'eau grâce à de petites hélices. Comme d'habitude, on se régale, et les fonctions Wi-Fi et online permettent de partager ça avec la terre entière de manière incroyablement simple et conviviale. Si je ne devais amener qu'un seul jeu sur une île déserte cette année encore, ce serait donc Mario Kart 7... A condition que l'île déserte en question soit équipée en Wi-Fi bien sûr !

2. PORTAL 2 (PS3)

Le premier épisode de Portal avait réussi à amener le FPS vers quelque chose de totalement différent et de surprenant, et c'était tellement bon que c'était trop court ! C'est donc avec beaucoup d'impatience qu'on attendait cette suite, d'autant que le jeu commençait dans l'intervalle à devenir véritablement culte, grâce notamment à la petite chanson finale de GLaDOS, et à quelques gimmicks marquants comme le fameux "The cake is a lie", qui en ces temps de crise financière résonnait étrangement sur le thème "Est-ce qu'on nous prendrait pas un tout petit peu pour des cons ?". Évidemment, on n'a pas été déçus, on nous prend effectivement pour des cons, et ce second épisode est un petit bijou, drôle, malin, cynique, astucieux, et terriblement attachant. Le fait de pouvoir en prime partager une aventure inédite à deux en mode coop' étant la cerise sur le gâteau... Comme quoi, le gâteau existe vraiment finalement !  Et il s'appelle Portal 2 !

3. RAGE (PS3)

Évidemment, à côté de Portal, RAGE a tout du FPS bourrin ultra classique. Mais ce genre de plaisir ça ne se refuse pas, surtout quand les créateurs sont ceux d'id Software, qui sont quand même les boss de fin de niveau du genre, ou plutôt les boss de début de niveau, puisque c'est à eux qu'on doit les pères fondateurs du FPS moderne que sont Doom et Quake. Les bougres connaissent leur affaire et c'est un véritable plaisir de manier le fusil à pompe, l'arbalète électrique, ou de décapiter vos adversaires au Wingstick ! Le fait que RAGE se passe en plus dans un univers post-apocalyptique à la Mad Max, avec des mutants antipathiques et des véhicules blindés hérissés de pics, de mitrailleuses,  et chargés à la nitro,  me donne automatiquement envie d'y jouer. Je suis comme ça. Pourtant, dans le même genre, Fallout et Borderlands m'avaient plutôt laissé froid, malgré leurs indéniables qualités. Et là, vlan ! Je suis tombé instantanément amoureux de RAGE, malgré ses petits défauts d'affichage sur consoles et son incroyable absence de mode multijoueur en FPS player vs player... Je sais, c'est pas de l'amour, c'est RAGE !

4. THE ELDER SCROLLS V : SKYRIM (PS3)

Curieusement, au moment où j'écris ces lignes, je n'ai pu que jouer deux heures seulement encore à Skyrim... Et pourtant, je pressens déjà le chef d'œuvre (ce que confirment évidemment tous mes collègues). Dès les premières minutes, où après avoir survécu à une attaque de dragons spectaculaire, vous vous retrouvez sur un petit chemin à suivre bêtement un gars qui vous conseille d'aller parler au forgeron du prochain petit village à la noix, la sensation de liberté est incroyable... Oui, vous pouvez filer des coups d'épée dans le dos de votre guide, qui, comme tous les PNJ ne réagira pas parce que ça n'est pas  prévu comme ça dans le scénario. Sauf qu'au bout de quelques coups d'épée, le gars finira par s'énerver et tenter à son tour de vous tailler en pièces ! D'ailleurs, si l'envie vous prend de lui fausser compagnie et de vous écarter du chemin qui mène au village, rien ne vous en empêche, si ce n'est la peur de se perdre dans cet univers immense et totalement ouvert... C'est comme ça qu'en voulant poursuivre un cerf qui venait de traverser la route sous mon nez, j'ai déboulé au milieu d'une clairière où campaient trois voleurs, qui n'ont pas apprécié que je piétine leurs affaires et qui me sont tombés dessus. J'ai quand même réussi à les buter à coups d'épée à deux mains, et à leur piquer leur bottes. Voilà mes première minutes de jeu à moi, les vôtres seront sans doute complètement différentes et c'est ça qui fait tout le charme de Skyrim,  avec en prime une accessibilité incroyable pour un RPG qui ravira les joueurs qui, comme moi, n'ont pas envie de se farcir douze pages d'explications dans des menus déroulants pour comprendre comment fonctionne une potion, ou savoir si l'armure que vous venez de trouver est mieux que celle que vous portez ou pas (Final Fantasy, si tu nous regardes, va pourrir en enfer !). Bref, je ne suis pas prêt de quitter les paysages enneigés de Skyrim !

5. MORTAL KOMBAT (PS3)

Et puis quand même, parce que mine de rien, les bons jeux de baston qui font la joie des soirées entre amis ne courent pas les rues, Mortal Kombat a sa place dans mon Top 5 ! Non, ça n'est pas le meilleur jeu du monde, mais pour une soirée entre potes pas trop regardants, qui ont juste envie de s'éclater en se décapitant mutuellement comme au bon vieux temps de Barbarian sur Amiga, on n'a pas encore trouvé mieux ! C'est immédiatement accessible, incroyablement spectaculaire, délicieusement fendard en équipe de deux joueurs, et tellement gore que ça en devient carrément drôle ! L'Oscar du du bon goût revenant évidemment à la fonction X-Ray qui permet de voir comme à travers une radiographie les os de votre adversaire se briser à l'intérieur de son corps quand vous lui dévastez la tronche ! Comme c'est bon, quelques grammes de "Finish Him" dans un monde de brutes !

COUP DE GUEULE

Mon coup de gueule de l'année est décerné ex-aequo à Kinect et au PlayStation Move, deux technologies potentiellement fabuleuses et totalement sous-exploitées... Copier Nintendo et ses petites manettes gesticulatoires avec 5 ans de retard, c'était déjà mesquin, mais ne pas être foutu d'accoucher d'autre chose que des même jeux de sport, jeux de danse ou mini-jeux-à-la-con que ceux déjà vus chez Nintendo auparavant, ça relève du crime de lèse-majesté high-tech ! J'aurais tellement aimé pouvoir jouer différemment, m'asseoir devant ma télé et tourner légèrement la tête pour admirer le paysage, dialoguer avec une équipe de personnages en leur parlant tout simplement, sans manette, leur donner des ordres d'un geste en désignant du doigt une cible au loin, les voir me suivre du regard dans la pièce, ou me voir moi, sur mon canapé avec un petit dragon apprivoisé assis à côté de moi ! Ce sera pour une autre fois apparemment ! Repassez plus tard ! En  2012, après la fin du monde par exemple ! Voilà, repassez plutôt à ce moment-là, on sera plus détendus, plus décontractés, si ça se trouve on sera même pas là ! Allez, bonne fin du monde monsieur Preskovitch !