– ARNAUD CALISTRI –

FilmsActu.com

Pour ma part, l'année 2009 aura été celle de la frustration ! La raison est simple : je me suis remis aux jeux vidéo après une pause (regrettable) entre 2006 et 2008 et j'essaie de rattraper mon retard. Du coup, aux côtés des nouveautés, je découvre seulement en ce moment le premier Uncharted, Resistance : Fall of Man, Ridge Racer 7 ou encore 2-3 jeux PS2 qu'il me faut rattraper (Shadow of the Colossus entre autres...). Sans compter que j'ai The Legend of Zelda : Twilight Princess qui m'attend toujours sur une étagère (misère...). Bref, le temps consacré à ces titres m'empêche de me consacrer pleinement aux nouveautés, avec qui je répartis tout de même équitablement mon emploi du temps de gamer. Uncharted 2 ne figure donc pas ici puisque je suis en ce moment même en plein milieu du premier épisode (l'un des plus incroyables jeux d'aventure/action auquel j'ai joué !) et si je devais remettre le prix du meilleur jeu auquel j'ai joué en 2009, il s'agirait de LittleBigPlanet sur PS3, que je considère comme un véritable coup de génie comme l'histoire du jeu vidéo en est ponctué de seulement une poignée. Dans mes autres regrets de l'année, je n'ai pas joué à Prototype, Infamous, The Saboteur, Brütal Legend, The Legend of Zelda : Spirit Tracks, Ratchet & Clank : A Crack in Time ou encore New Super Mario Bros. Wii.

1 – Streetr Fighter IV (PS3)

A considérer plus comme un reboot qu'une véritable suite, Street Fighter IV allie plusieurs atouts, à commencer bien sûr par sa réussite esthétique tout simplement sidérante de beauté. Le renouveau ne s'arrête pas là à mes yeux puisque sous couvert d'une jouabilité tous publics, il s'agit là de l'un des jeux les mieux pensés en terme de progression, ce dont très peu peuvent se targuer. A l'heure où les jeux sont trop faciles et où surtout le niveau "Difficile" d'aujourd'hui est le niveau "Normal" d'hier, c'est à saluer. Et ne serait-ce que pour cette preuve incontestable d'approche intelligente du jeu vidéo, Capcom mérite cette première place.

2 – Call of Duty : Modern Warfare 2 (PS3)

C'est sur le tard que je me suis mis aux FPS, la vague de jeux militaires lancée entre autres par Medal of Honor  sur PSone ayant largement tardée à me convaincre. Mais là, j'ai été bluffé, scotché et complètement pris par la réalisation, la mise en scène et l'aboutissement total de la saga Modern Warfare en tant que "jeu". En revanche j'exprime un immense bémol sur le niveau de l'aéroport : on peut massacrer sans vergogne des gens dans un jeu, car il existe une barrière naturelle nous donnant conscience qu'on ne fait que jouer ; mais sur ce niveau Infinity Ward s'est évertué à faire disparaître cette barrière, une démarche littéralement crapuleuse destinée ouvertement à créer la polémique et qui surtout m'a complètement sorti du jeu. Si on oublie ce petit détail (quand même bien chiant !), le panard est total.

3 – Muramasa : The Demon Blade (Wii)

Odin Sphere, un petit bijou, était totalement passé inaperçu sur PS2 et bien heureusement les développeurs n'en sont pas restés là. Muramasa fait vibrer la 2D dans ce qu'elle a de plus beau, en s'imposant à la fois comme une oeuvre artistiquement aboutie, fascinante par son ambiance de Japon féodal, et un jeu portant un regard moderne sur le beat'em all 2D, genre qui n'est définitivement pas mort, loin de là. Je parlais du concept de difficulté progressive pour Street Fighter IV et Muramasa en est encore un bel exemple, en se rendant accessible à tous, sans pour autant faire une croix sur la difficulté qu'un jeu coûtant un bras se doit de délivrer. Vivement que les développeurs de Marvelous Entertainment proposent des jeux 2D sur consoles HD ! Leur portage de No More Heroes dans ce sens est déjà un bon signe...

4 - DJ Hero (PS3)

Moins mélodique de prime abord qu'un Guitar Hero et donc forcément moins accrocheur au premier contact, le plaisir de jouer à DH Hero renvoie étonnamment à des sensations de hardcore gaming pures, celles où le calcul et les réflexes précis procurent tout le plaisir. Malgré une tracklist manquant un peu de variété (on a l'impression de rejouer dix fois le même mix, même s'il n'en est rien), le jeu reste une véritable surprise à ce niveau et y tire toute sa richesse, se montrant prenant à un niveau que peu de ses confrères de music-gaming atteignent. Il reste 2-3 défauts à corriger (dans DJ Hero 2 ?), mais Activision tient là un concept réellement fascinant.

5 – Grand Theft Auto : Chinatown Wars (DS)

J'ai toujours eu un problème avec les GTA : je m'en lasse au bout de quelques heures. Evidemment depuis Vice City (j'ai sauté l'épisode 3 !), je me pâme devant le tour de force technique de chaque épisode et la sensation de liberté qu'il procure, mais cela ne fait jamais un pli : j'en ai rien à foutre de buter du gangsta et de dealer des pilules et des putes. Alors que je commençais totalement à me désolidariser de la saga, Chinatown Wars est venu me scotcher par surprise, de par sa réalisation "miniature" bien plus intéressante que les versions "réalistes", de par son ambiance et le plaisir unique d'y jouer. Evidemment, ça n'a pas fait un pli : au bout d'une dizaine d'heures de jeu, je commençais à me lasser de dealer de la drogue. Mais cette fois-ci j'ai tenu.

MENTIONS SPECIALES

Mini Ninjas, pour son ambiance ultra mignonne, Flower pour son concept génial, Guitar Hero 5 pour sa tracklist géniale, Batman : Arkham Asylum pour sa jolie réalisation (par contre le jeu tourne en rond, dommage) et MADWORLD pour son statut de rock-star du beat'em all en 3D.

COUP DE GUEULE

Si je devais pousser un coup de gueule, il serait un peu hors-sujet et se porterait contre le dernier jeu que j'ai découvert sur PS3. A savoir Mortal Kombat vs. DC Universe, datant certes de 2008, mais qui vient de chuter il y a quelques jours à 15€ dans les bacs d'okaz et s'avère donc, en quelque sorte, d'actualité. Une véritable arnaque intégrale, tant sur le plan esthétique que technique ou du gameplay, qui provoque en moi une remise en perspective douloureuse de Mortal Kombat 3, auquel je trouvais des défauts impardonnables en son temps... (le vrai chef d'oeuvre, c'est le 2, et encore le temps ne lui fait pas du bien). Je n'ose me mettre à la place des quelques fans nostalgiques, qui croient encore un peu à la saga (ça ne peut vraiment être que par nostalgie) et qui ont dépensé 70€ dans ce truc honteux, indigne même du PlayStation Store et programmé par des huitres au QI de sacs à main. Heureusement que l'année a été riche en bons titres, sinon il y aurait de quoi être dégouté des jeux vidéo en un seul jeu.