– Alex Nassar –

GameOne / Spray / Otaku Wear

2009 restera pour moi une drôle d’année vidéoludique. Je n’ai pas eu le temps (ou pas pris le temps) de jouer pendant les 10 premiers mois et j’ai eu une frénésie de jeux en novembre et décembre. Inutile de vous dire que ces 60 jours de gaming consécutifs m’ont comblé même si une légère sensation d’écœurement s’est manifestée sur la fin. A moins que ce ne soit l’excès de foie gras et de chocolat…  Résultat de ce gavage ? Je n’ai fait que des gros blockbusters (dont certains sortis en 2008) sans m’y attarder et je suis passé à côté de tous les petits titres sympas qui font que le jeu vidéo n’est pas un seulement un business mais aussi un média surprenant et fourmillant d’idées neuves. Mon top 5 n’est donc pas très original (quoique…) mais je compte bien rattraper le temps perdu en 2010. Enfin, si ma fille née il y a peu m’en laisse le temps… D’ailleurs, je ne pensais pas qu’un jour je pourrais enchaîner les headshots la bave aux lèvres dans un FPS (Modern Warfare 2 en l’occurrence) et l’instant d’après consoler le gros chagrin d’un nourrisson. Drôle d’expérience non ? On appelle ça la vraie vie et c’est le seul jeu ou quand on pense avoir fini, il faut tout recommencer. Trêve de philosophie à deux balles, voici les titres que je retiens pour l’année écoulée.

1 – Call of Duty : Modern Warfare 2 (PS3, X360, PC)

Je n’ai jamais été un grand fan de FPS. A part Half-Life, les jeux de tirs que j’ai terminé se comptent sur les doigts de la main d’un manchot. Et pourtant… Voici pour moi le jeu de l’année 2009. Mon premier contact avec le monstre, c’était le soir du lancement à la FNAC des Champs-Elysées. J’avais vu les trailers sur le net bien sûr mais je n’avais pas encore tâté la bête. J’ai donc joué cinq minutes sur une borne de démo et j’ai tout de suite accroché… Il faut dire que le premier volet m’avait déjà fait forte impression et j’étais donc en terrain connu. Au final, j’ai pris un pied monstrueux à chaque instant ! Et encore, je n’ai même pas essayé le mode online qui, paraît il, est bien meilleur que l’aventure solo ! Un mot sur la fameuse mission dans l’aéroport pour finir. Certes, elle ne sert à rien et je comprends qu’elle ait beaucoup fait parler mais je crois que j’ai déjà tué tellement de gens (virtuels of course) dans ma vie de gamer qu’il m’en faut un peu plus pour me choquer.

2 – Uncharted 2 : Among Thieves (PS3)

Je dois l’avouer, je n’ai pas joué au premier Uncharted. J’avais fait la démo dispo sur le PlayStation Network mais ça ne m’avait pas donné envie d’aller plus loin. Le système de tir était trop rigide à mon gout et l’univers ne me branchait pas plus que cela. Je me suis donc fait violence pour ce nouvel opus après avoir lu et écouté les critiques dithyrambiques de mes potes et des spécialistes. Inutile de vous dire que je ne regrette pas le temps que j’y ai consacré ! Quel bijou technique ce Uncharted 2 ! Plus beau jeu de la PS3, c’est aussi une aventure frénétique qui se termine trop tôt (et pourtant, je n’aime pas les jeux trop longs). Rarement un jeu a été aussi bien rythmé et équilibré entre shoot, infiltration, plate-forme et réflexion. Mention spéciale aussi aux doublages en français qui sont excellents (mais si j’ai finalement opté pour de la VOST) et à la quasi absence de loading une fois le jeu lancé. Rien que d’y penser, ça me donne envie de me refaire le niveau du train !  

3 – Street Fighter IV (PS3, X360)

Comment ne pas placer ce chef d’œuvre dans mon top 5 de l’année ? Pourtant, j’ai flippé en voyant les premières images. Le look des persos ne me plaisait pas forcément et le rendu 3D m’inquiétait un peu. Et puis après quelques combats, j’ai retrouvé des sensations que je n’avais pas ressenti depuis Street Fighter II sur Super NES (je suis passé à côté du 3 et des autres itérations) ! Le roi était de retour et malgré un gameplay à l’ancienne, il faisait passer TOUS les jeux de baston en 3D de ces dernières années pour des antiquités chiantes et rigides. Seul problème pour moi, je n’y ai pas beaucoup joué quand il est sorti, alors que mes potes se sont acharnés dessus comme des furieux. J’ai donc pris quelques branlées mémorables et je n’ai définitivement pas le niveau pour les affronter. Fracture du moral et de l’égo… Résultat, je joue tout seul pour progresser et j’attends surtout SUPER Street Fighter IV et ses nouveaux persos, histoire de remettre les compteurs à zéro.

4 – Football Manager 2010 (PC, Mac)

J’avais juré mes grands Dieux que jamais plus je ne toucherai à ce jeu… Vous l’aurez compris, j’ai échoué lamentablement. Mais j’ai quand même tenu plusieurs années puisque mon dernier « fix » de FM remontait à la version 2004 ou 2005. J’ai donc halluciné quand j’ai vu les progrès effectués depuis. Les temps de chargement entre les journées sont beaucoup moins longs, l’interface est bien plus friendly (même si ma femme me dit toujours que je joue sur un tableau Excel…) et les petites innovations (interactions avec la presse notamment) enrichissent vraiment les parties. Par contre, je n’ai pas vraiment accroché à la représentation des matchs en 3D. Je précise que le côté management du titre m’intéresse beaucoup plus que les rencontres à proprement parler. Pour finir, je vais vous avouer pourquoi j’aime vraiment Football Manager : c’est peut-être la seule solution pour moi de voir le PSG sacré champion de France un jour… Rien que pour cela, merci à ce jeu d’exister.

5 – Canabalt (iPhone, PC)

Késako Canabalt ? Un jeu iPhone figurez vous ! Et oui, cette année, j’ai plus joué sur mon téléphone que sur DS ou PSP… A tel point que Canabalt intègre mon top 5. Alors bien sûr, ce n’est pas techniquement que ce jeu issu du web m’a marqué mais plus au niveau de son gameplay tout con et hyper addictif. Le principe est simple : le perso que vous contrôlez avance tout seul et vous devez juste appuyer sur l’écran pour le faire sauter afin d’éviter les obstacles. Dis comme ça, ça n’a pas l’air bien passionnant et pourtant ! Visuellement en plus, Canabalt est très agréable (ambiance fin du monde) et la musique dramatique à souhait apporte un vrai plus. En outre, une récente mise à jour permet de mettre le jeu en pause. Avant, je ratais donc très souvent ma station de métro pour ne pas gâcher ma progression… Voilà, c’était ma confession geek du jour… Et pour info, je viens de passer la barre des 10.000 mètres à Canabalt. C’est minable quand je vois le classement mondial (record à 38.000 mètres au moment où j’écris ces lignes) mais je suis quand même fier de moi.

MENTIONS SPECIALES

Même s’ils ne sont pas dans ce top 5, j’ai aussi beaucoup apprécié DJ Hero, The Beatles : Rock Band, WipEout HD Fury et Batman : Arkham Asylum.

COUP DE GUEULE

Nadine Morano. Pas la peine d’en dire plus, mes confrères (Julien Chièze notamment) vont certainement en parler beaucoup mieux que moi… Puis l’abus de DLC me gonfle aussi.