19 20 4 5
Retrouvez plus bas la suite de notre test de FIFA 12
- Une réalisation flamboyante
- Les animations de dingue
- Le gameplay exigeant et souple à la fois
- Des gardiens plus sereins
- Des gestes techniques incroyables
- L'ambiance dans les stades
- On peut TOUT paramétrer
- L'intro
- L'EA Sports Football Club
- L'Impact Engine...
- ...malgré certains contacts encore douteux
- Les avant-matches qui manquent de punch
- Un supplice en Légende
- Des défense parfois trop hermétiques
Le coup du foulard
Par ailleurs, ce mouvement perpétuel permet d'éviter de se retrouver avec des boulevards derrière, les milieux venant systématiquement colmater les montées des latéraux ; les bases de la couverture mutuelle. En parlant de défense justement, celle de FIFA 12 a été totalement remaniée. Par défaut, la Défense Tactique donc ne permet plus de presser le porteur du ballon en maintenant Croix/A. Ici, l'opération se déroule en deux temps : il faut d'abord appuyer sur Croix/A pour que le défenseur cible l'adversaire, puis presser Carré/X pour tendre la jambe et tenter de subtiliser le ballon. Un système qui nécessite un sens aigu de l'anticipation, puisqu'il oblige le défenseur à sentir ce que va faire l'attaquant. Si la Défense Tactique ne fait pas peur jusqu'en Semi-Pro, ça se complique en revanche lorsque l'on joue à un niveau de difficulté plus élevé. Un pied dans le zef et c'est une occasion de but assurée derrière. C'est la raison pour laquelle il y a quand même moyen de revenir à l'ancienne méthode, bien que celle-ci s'avère beaucoup moins assistée que par le passé. En effet, même en "trackant" l'adversaire, il faut faire l'effort pour déjouer sa couverture balle et lui reprendre le cuir. Dans le même esprit, la providence n'arbitre plus les épaule contre épaule, et le joueur devra presser B/Rond pour tirer le maillot et tenter de prendre l'avantage sur l'adversaire. Toutes ces finesses s'inscrivent dans la volonté de rendre les contacts réalistes et nettement moins hasardeux, grâce notamment à l'Impact Engine. EA Canada souhaite ainsi redéfinir le jeu physique, avec une meilleure prise en compte de la
corpulence des joueurs, et la suppression d'un certain nombre d'animations scriptées.
En fait, on fait ce que l'on veut du ballon dans FIFA 12, ce qui permet de sublimer, du coup, tout le travail réalisé sur l'I.A. et le positionnement des joueurs sur le terrain."
C'est peut-être le point sur lequel il y a le plus matière à discuter. Sur le papier, chaque contact est censé être unique et jamais Wayne Rooney ne se fera bouger comme Kévin Gameiro. Oui et non, en fait. Effectivement, il est désormais difficile de gruger une armoire à glace dans FIFA 12, mais certains contacts demeurent assez suspects ; notamment sur des obstructions pas très nettes pour le coup. Cela dit, l'Impact Engine demeure impressionnant - l'effet ghost n'est plus qu'un mauvais souvenir -, et le boulot effectué sur le moteur physique permet au jeu de gagner, là encore, en authenticité. Bon, c'est vrai que certaines animations agacent rapidement, à l'image des partenaires qui perdent du temps à enjamber un joueur au sol, alors qu'il serait plus simple de mettre directement le pied sur le ballon. Sans parler des adversaires qui se laissent carrément tomber au moindre télescopage, style Cristiano Ronaldo dans un jour sans. Les chutes sont moins nombreuses que dans la démo que nous avions essayée au mois de mai, certes, mais elles démontrent que FIFA a encore une marge de progression sur ce point-là. En revanche, rien à dire sur le système de blessure qui se montre ingénieux, et peut tenir éloigné des terrains un joueur victime d'une fracture tibia-péroné pendant au moins cinq mois ; on y a goûté. A ce sujet, FIFA 12 intègre différents types de blessure (cheville, genou, clavicule, claquage, métatarse...) qui définissent, naturellement, la durée d'indisponibilité du joueur. Il arrive aussi, et c'est assez fort, que l'arbitre arrête l'action parce qu'un joueur s'est blessé tout seul, suite à un mauvais appui ou à une trop grande répétition des accélérations. Pour autant, il ne faut pas se leurrer, ce cas n'arrive pas tous les matins et les joueurs disposant d'un physique en titane sont généralement épargnés. Quoi qu'il en soit, on n'a pas trop eu à se plaindre de l'arbitrage jusqu'à présent - chaque homme en noir possède sa propre personnalité -, les décisions prises étant rarement litigieuses. Sur un tacle assassin par derrière, c'est rouge direct, et la règle de l'avantage est appliquée avec justesse.
Un caviar
Ce qui rassure avec FIFA 12, c'est l'impact physique qui a moins d'emprise sur le jeu, c'est indéniable. S'il est toujours utile de soulever de la fonte en vue des duels, les développeurs d'EA Canada sont enfin parvenus à un équilibre qui réduit la marge de manoeuvre des gros bras. L'introduction du Vision Map (la vision du jeu) va dans ce sens, et un Iniesta aura beaucoup plus de facilité à réaliser une transversale d'une trentaine de mètres, qu'un Loïc Remy par exemple. On pensait qu'il s'agissait d'une promesse en l'air, mais celle-ci se traduit vraiment sur le terrain par de longues balles approximatives qui n'arrivent pas dans les pieds, quand le transmetteur du ballon est techniquement limité. Idem lorsque l'on ne s'applique pas au moment de faire la passe, le Pro Passing étant aussi exigeant que dans FIFA 11. Toujours dans le but de rendre les actions encore moins stéréotypées, le jeu collectif de l'I.A. s'adapte non seulement aux joueurs qui composent son effectif, mais aussi en fonction du jeu pratiqué en face. Au lieu de multiplier les centres stériles, le Barça préférera ainsi poser le jeu et mettre l'un de ses attaquants en position de frappe. A l'inverse, une équipe avec des tours de contrôle en pointe abusera des longs ballons, ne serait-ce que pour libérer des espaces pour les petits gabarits, ou bien alors planter des buts de la tête. Bref, FIFA 12 représente aujourd'hui le must en matière de feeling, et lorsque l'on met son nez dans les menus, c'est une véritable pépite d'or. Il est possible de TOUT paramétrer : la marge d'erreur des frappes normales et des passes à ras de terre, la vitesse des frappes et des passes, la fréquence et la gravité des blessures, l'alignement des défenses, le niveau des gardiens, le temps nécessaire aux joueurs pour atteindre leur vitesse de pointe... Bref, vous l'aurez compris, avec de telles réglages, FIFA s'impose non seulement sur le terrain de la simu pure et dure, mais s'avère suffisamment flexible pour les néophytes qui veulent juste taper dans le ballon, sans se bousiller le cerveau avec toutes les considérations techniques.
Toujours dans le but de rendre les actions encore moins stéréotypées, le jeu collectif de l'I.A. s'adapte non seulement aux joueurs qui composent son effectif, mais aussi en fonction du jeu pratiqué en face."
Coté réalisation, FIFA 12 ne décoit pas non plus avec des animations qui ont gagné en fluidité et en réalisme. Et puisque les blessures font partie du spectacle, les joueurs n'hésitent plus à se tordre de douleur en se tenant la cheville, le genou ou l'épaule en cas de gros choc. En ce qui concerne le reste, FIFA continue sur le même rythme et on remarquera surtout que les développeurs d'EA Canada ont fait de gros efforts sur les faciès. On n'atteint pas encore le même degré de photoréalisme que dans un PES, mais les progrès sont perceptibles. Les ralentis ont gagné en consistance aussi, sont moins saccadés ; et puis, il y aussi l'ambiance dans les stades tout simplement magnifique, avec les chants des supporters qui donnent des frissons, et les entraîneurs qui n'hésitent pas à apostropher leurs joueurs. La possibilité d'importer ses propres hymnes existe toujours, et même si la Ligue des Champions est hébergée chez Konami, rien n'empêche de faire semblant. Au niveau du mode "Carrière" - qui fusionne le mode "Be a pro" et "Manager" depuis FIFA 11 -, quelques ajustements ont été apportés, notamment sur la période des transferts qui offre l'occasion de vivre l'ultime journée du mercato ; ou plutôt les dix dernières heures, plus exactement. C'est connu, c'est à ce moment-là que les mouvements les plus improbables se produisent, et c'est aussi là que les clubs se montre moins frileux à dépenser quelques millions d'euros supplémentaires, pour s'attacher les services d'un joueur réclamé par le coach. Ce dernier devra d'ailleurs faire preuve d'une plus grande finesse dans les négociations, aussi bien dans un sens que dans l'autre. Refuser une première offre permet souvent de vendre un joueur à un prix plus élevé par la suite, mais c'est aussi le risque de se le coltiner pendant une bonne partie de la saison en cas d'échec des discussions. Il faudra alors prier pour qu'il ne fasse pas trop la gueule à l'entraînement, les états d'âme des joueurs pouvant avoir un impact négatif sur leurs performances, et donc sur celles du club. Les bouts d'interview, les articles dans les journaux ainsi que la possiblité de s'appuyer sur la cellule de recrutement du club pour repérer de jeunes talents facilitent, aussi, l'immersion dans le mode "Carrière".
Enfin, FIFA 12 fait plaisir à la communauté avec l'EA Sports Football Club, sorte d'Autolog dédié aux amoureux du ballon rond. En multipliant les matchs et en cumulant les points d'expérience, il est possible de faire grimper son niveau et de frimer avec ses stats sur la scène communautaire. Mais ces XP, cumulés avec ceux du reste de la planète, sont surtout précieux pour déterminer le classement de son club de coeur au cours d'une saison virtuelle d'une semaine, avec promus et relégations à la clé. La possibilité de se lancer des défis en fonction de la saison en cours, et de réécrire ainsi l'histoire, font aussi partie du charme de FIFA 12 qui, même si la version que nous avons testée ne comprenait pas l'ensemble des maillots officiels, et que les derniers transferts n'étaient pas pris en compte (Nasri et Fabregas crèchent toujours à Arsenal), n'a tout simplement pas d'équivalent à l'heure actuelle.
TEST VIDÉO FIFA 12