Test Devil May Cry 4 Special Edition sur PS4 sur PS4
14 20
- Trois nouveaux personnages jouables
- Le gameplay toujours aussi efficace
- Des cut-scenes qui ont de la gueule
- La caméra à l'ouest
- Aucune innovation majeure
- Bayonetta est passé par là
On ne va pas se mentir : la sortie du premier Bayonetta en 2010 avait mis un sacré coup dans la gueule de Devil May Cry 4. Immédiatement élevé au rang de référence absolue par les fans du genre, le chef-d'oeuvre de PlatinumGames impressionnait par sa vista et la richesse inouïe de son système de jeu. Du coup, quand on pose les mains sur Devil May Cry 4 Special Edition, on sent comme une légère régression même si la fluidité des enchaînements demeure remarquable. Le Devil Bringer de Nero est toujours d'une aide précieuse pour exécuter des chopes meutrières, sans oublier les armes qui permettent de maintenir les ennemis dans les airs avant de les achever une fois à portée de lame. Comme toujours, la quête du SSS constituera l'une des priorités des puristes tandis que les néophytes s'appliqueront à aligner proprement les combos. A ce sujet, Devil May Cry 4 se montrait beaucoup trop conciliant avec les débutants, et on aurait aimé que cette Special Edition ajuste le curseur afin que le dépassement de soi soit mieux récompensé aujourd'hui. Ce n'est pas vraiment le cas, vous l'aurez compris, mais la marge de progression est suffisamment grande pour que les enchaînements les plus spectaculaires - et les plus dévastateurs, du coup - restent la propriété exclusive des vrais. Côté caméra, le jeu se montre beaucoup moins à l'aise en revanche. Les changements intempestifs d'angle finissent par rendre fou, et résoudre les différentes énigmes - qui sont loin d'être insurmontables, on vous rassure - devient une galère sans nom. C'est encore plus scandaleux quand on se retrouve face à un boss autour duquel on souhaite virevolter pour glisser des attaques critiques ; on tape clairement au pif alors que l'affrontement nécessite une précision extrême. Bref, quitte à faire un remake opportuniste, il aurait été judicieux de corriger les lacunes aussi flagrantes que celle-ci.
Du coup, quand on pose les mains sur Devil May Cry 4 Special Edition, on sent comme une légère régression même si la fluidité des enchaînements demeure remarquable.
Ceux qui ont torché Devil May Cry 4 savent qu'une partie du jeu est consacrée à Nero, tandis que l'autre permet d'incarner Dante. Histoire d'étoffer un peu plus le casting de cette Special Edition, Capcom a eu la bonne idée d'ajouter Vergil, Lady et Trish dans la liste des personnages jouables. La bonne idée parce que c'est l'occasion de varier les plaisirs en termes de gameplay, surtout avec Lady qui, uniquement équipée d'armes à feu, impose une bonne gestion de la distance pour faire mouche. Elle n'est pas aussi nerveuse que ses congénères mais, parfaitement maîtrisée, est capable d'infliger d'importants dégâts à ses adversaires. Vergil et Trish, quant à eux, sont plus "conventionnels" avec des attaques tranchantes et des switchs qui régalent tout autant. Alors que l'on s'attendait à ce que les trois petits nouveaux bénéficient de leur propre scénario, il faudra en fait se coltiner les mêmes chapitres qu'avec Nero et Dante. Il aurait pourtant été intéressant de découvrir des lieux inédits à explorer, mais il faut croire que les développeurs tiennent à ce que l'on visite les mêmes endroits encore et encore, comme dans le premier Devil May Cry 4 déjà. Pour se consoler, on peut toujours se dire qu'il n'est pas nécessaire de débloquer les trois héros puisqu'ils sont disponibles dès le départ. Parmi les autres nouveautés pensées pour cette réédition, on notera la présence du mode "Turbo" qui augmente la vitesse de jeu de 20%, ou encore celle du mode "Chevalier Sombre Légendaire" où le nombre d'ennemis à l'écran est beaucoup élevé ; sans oublier les tenues bonus destinées aux uns et aux autres. Enfin, sur le plan visuel, Devil May Cry 4 Special Edition se contente juste d'un coup de polish pour gagner en netteté, le tout en 1080p 60fps comme exigé dorénavant.