Eidos : présentation des jeux SCi

C’est sur un yacht luxueux qu’Eidos et SCi ont choisi de nous présenter les derniers titres qu’ils mijotent tranquillement dans leur cuisine.

Constantine

Développé par Bits Studios, Constantine s’inspire du film homonyme (lui-même basé sur le comic Hellblazer) qui sortira dans les salles obscures en Février 2005. John Constantine (Keanu Reeves) est un personnage doté de pouvoirs magiques, et qui passe son temps à enquêter sur des événements surnaturels. Il va être amené à faire équipe avec une policière, Angela Dodson (Rachel Weisz), qui n’est pas vraiment du genre à croire aux fantômes. Cette dernière cherche à résoudre le mystère qui entoure le suicide de sa sœur jumelle. Leurs investigations vont les conduire tout droit dans un monde où les démons sèment la terreur.

Le développement du jeu a débuté l’année dernière ; en Novembre 2003 pour ce qui est du design, en Janvier 2004 pour ce qui est de la production pure. Les programmeurs de Constantine ont repris un moteur graphique (pour l’anecdote, sachez que ce sont cinq frenchies qui en sont à l’origine) qu’ils connaissent par cœur puisqu’ils l’utilisent depuis plus de six ans maintenant. En l’améliorant sans cesse, ils bénéficient d’un gain de temps non négligeable en terme de développement, tout en fournissant des jeux graphiquement aboutis. Il faut avouer que Constantine est visuellement de bonne facture. L’expression faciale du héros est bluffante de réalisme, et les textures qui garnissent les décors que l’on a pu voir sont nombreuses. Par contre, l’animation laisse encore à désirer. Les mouvements du héros ne sont pas fluides, ce qui donne l’impression de faire face à un automate. 

Constantine a des faux airs d’Eternal Darkness : Sanity’s Requiem ; et lorsque nous en avons fait la remarque aux créateurs du jeu, ils ont admis qu’il y avait certaines ressemblance avec l’œuvre de Silicon Knights. Citons par exemple les différentes incantations auxquelles peut avoir recours John Constantine. Elles sont au nombre de dix, et elles sont indispensables pour avancer dans le jeu. Certaines sont cachées, d’autres plus accessibles. Tout comme le titre cubique, certains passages nécessitent l’utilisation d’incantations bien précises. Histoire de se prendre un peu plus la tête…

Les pistes musicales du jeu ne sont malheureusement pas les mêmes que celles du film. En effet, lorsque les musiciens de Bits Studios s’y sont attaqués, la B.O. officielle n’était pas encore prête. Le chef d’orchestre a donc du improviser des thèmes qui ont été élevés dans le jazz ou le hard rock. On attend de voir…..et d’entendre.

Avec une sortie prévue sur XBox et Playstation 2 en même temps que celle du film, Constantine fait partie de cette génération de jeux qui ne sont pas particulièrement longs. Il faudra compter une quizaine d’heures pour en venir à bout. Les rageux de la manette pourraient même l’achever en beaucoup moins de temps. Bref, vivement l’année prochaine !

Battlestations : Midway

Nombreuses sont les simulations à avoir pris la fameuse bataille navale de Midway, qui a eu lieu durant la seconde guerre mondiale, comme source d'inspiration. Mais comme nous l'a si bien fait comprendre SCi, Battlestations : Midway se démarque de la concurrence en proposant au joueur de contrôler l'intégralité de sa flotte : sous-marins, porte-avions, aircrafts... Chacune des unités peut être contrôlée à tout moment par une simple pression sur le bouton de la manette. Du coup, l'aspect tactique du jeu prend une toute nouvelle dimension puisqu'il faut non seulement être vigilant quant à l'évolution des opérations que l'on mène, mais également surveiller en permanence l'état de ses troupes. Autrement dit, il faut avoir un oeil partout, et être capable d'anticiper les événements. Cet aspect du jeu est plutôt une bonne chose, car cela évite d'avoir affaire à des missions trop linéaires. Le nombre de celles-ci n'a d'ailleurs pas encore été défini.

Nous avons été agréablement surpris par le réalisme apporté aux dommages lorsqu'une unité se fait toucher. Nous ne parlons pas des explosions, mais de la carcasse des engins de guerre qui a été détaillée comme jamais. Chaque machine n'est pas constituée de la même façon, et ne possède donc pas la même robustesse face aux attaques ennemies. Un porte-avion sera plus difficile à détruire qu'un avion de chasse par exemple. A tout moment il est possible d'avoir une vue d'ensemble des parties qui ont été endommagées. Les dégâts se chiffrent en %, et plus le nombre est élevé, plus les dommages sont importants. Les attaques ne s'enchaînent pas à la vitesse de la lumière, et il est souvent nécessaire d'approcher l'ennemi lorsque il  n'est pas à une distance suffisante pour le bombarder. Une fonction speed up a donc été créée pour accélérer cette phase d'approche. Pourquoi Nintendo n'y a-t-il pas pensé pour ses Mario Party, en mode solo ?

Graphiquement, Battlestations : Midway ne casse pas des briques. Cela dit, le jeu n'est pas prévu avant l'été prochain sur XBox, Playstation 2 et PC ; donc les gars de chez SCi ont largement le temps d'effectuer quelques retouches pour nous pondre un titre plus convaincant sur la forme. Car en ce qui concerne le fond, il n'y a pas grand chose à redire. En plus d'un gameplay très travaillé, un mode campagne et un mode carrière sont au programme. Le premier donne l'occasion d'incarner soit l'armée américaine, soit l'armée japonaise. Le second, quant à lui, permet de se spécifier dans le pilotage d'un engin bien précis. Enfin, n'oublions pas l'options XBox Live qui permettra à seize connectés de se tirer la bourre sur des terrains variés.

Rogue Trooper

Les nostalgiques de la Jaguar se souviennent sans doute de l'excellentissime Alien Vs Predator, sorti en 1994 sur la console d'Atari. A l'époque, le jeu avait frappé les esprits par ses graphismes fins, et son ambiance glauque fidèle à la saga. Pourquoi nous vous évoquons ces souvenirs lointains ? Tout simplement parce que c'est Rebellion qui se cache derrière le développement du jeu. Et, comme par hasard, le studio britannique est également à l'origine de Rogue Trooper, un jeu d'action futuriste à la troisième personne qui n'est pas sans rappeler Perfect Dark par moment.

L'action se déroule sur la planète Nu Earth. Le degré de pollution élevé de l'air oblige les habitants de cette planète à porter une sorte de masque à oxygène afin de pouvoir respirer normalement. Le peuple est scindé en deux groupes : les nordistes et les sudistes. Le joueur incarne Rogue Trooper, un soldat faisant partie d'une infanterie génétiquement modifiée capable de faire face à l'atmosphère hostile de l'environnement. Originaire de la partie sud du pays, il livre un combat sans merci contre le clan ennemi. Mais apparemment, un traître aurait tendu un piège à ses compagnons qui ont été tués sur le coup. Rogue Trooper va donc devoir démasquer celui qui a tissé ce plan machiavélique.

Mêlant action et infiltration, Rogue Trooper met à la disposition du joueur tout un arsenal high tech qui a la particularité de contenir l'esprit des ex-coéquipiers du héros. En effet, des puces implantées dans son équipement lui permettent de communiquer directement avec son gun (Gunnar), son sac à dos (Bagman) et son casque (Helm), comme s’il s’agissait de véritables êtres humains. Chaque élément de l'artillerie aide Rogue Trooper à réaliser des mouvements spéciaux que nous n'avons pas eu l'occasion de voir. Graphiquement, le titre de Rebellion a déjà de quoi séduire les mirettes.

Programmé pour l’automne 2005 sur XBox et Playstation 2, Rogue Trooper s’annonce d’ores et déjà très prometteur.

Roll Call

Développé par Argonaut Games, Roll Call est un First Person Shooter qui a le mérite de faire fonctionner les méninges du joueur.

Nick Mason, parti faire son service militaire, découvre à son retour que de nombreux gangs sèment la terreur dans la ville. Il décide donc de s’engager dans une division spéciale anti-gang pour porter secours aux habitants. Pour y parvenir, il doit collaborer avec les policiers, les pompiers et les urgences médicales qui lui permettent d’avancer à travers les flammes, et débloquer certains accès. Un travail d’équipe, dans lequel le joueur est parfois amené à donner des directives afin d’élaborer une véritable stratégie de sauvetage.

Malgré ces bonnes idées, Roll Call ne nous a pas franchement convaincus. Certes, les quelques effets de lumières sont plutôt bien rendus, mais la qualité des graphismes a du mal à décoller. Pour remonter un peu le niveau, sachez que le jeu sera jouable online jusqu’à huit joueurs, ce qui n’est pas rien. En offline, l’écran sera divisé en quatre. Prévu pour 2005 sur Xbox et Playstation 2, Roll Call a encore du pain sur la planche !