2014 : le Top 5 de Florian Velter



>>> FLORIAN VELTER


>> PIGISTE UN BRIN FUMISTE

 

Divers Jeux VidéoMais... Mais... Mais qu'est-ce que c'est que cette année de merde ?! Sans déconner, y a pas un quelconque moyen de la rayer du calendrier ? Nan parce que c'est vraiment pas brillant hein... Oui, c'est vrai, on l'avait vue venir avec ses gros sabots d'année charnière ; un vilain petit canard, une douzaine de mois dédiés aux ventes de hardware et aux grosses annonces un peu pipeau histoire d'installer un parc de consoles et d'embrayer sur une année 2015 qui s'annonce elle particulièrement bien fournie. Assez peu de titres exceptionnels à se mettre sous la dent donc, beaucoup de jeux attendus repoussés sans grande surprise à 2015, et de piètres balbutiements sur les consoles de nouvelles génération. Résultat : seulement quatre jeux et non pas cinq cette années dans mon top, même si je pense que certains auraient pu prétendre à une place dans ce classement si j'avais eu un peu plus de temps...

 

 

1 – ALIEN ISOLATION (PC)

Alien IsolationUn véritable soulagement. Trop longtemps utilisée dans le nawak le plus total, la licence Alien a enfin retrouvé ses lettres de noblesse entre les mains expertes et passionnées (pour peu que des mains puissent être passionnées) de The Creative Assembly. Le studio britannique, dont le sens de la minutie a déjà pu être largement apprécié dans la série des Total War, s'est appuyé sur les références les plus récentes du survival-horror pour offrir un prolongement vidéoludique terrifiant au film originel de Ridley Scott. Face à leur Xénomorphe, vous n'êtes qu'un steak sur des jambes. Certains n'ont pas apprécié de se voir ainsi malmener ; à titre personnel, j'ai adoré le niveau d'exigence du jeu, la patience et le sens de l'observation qu'il réclame de la part du joueur. Flirtant avec le punitif (contrairement à certains qui versent carrément dedans ; oui, je parle de toi Dark Souls 2), Alien Isolation réussit à rester du bon côté de la barrière en offrant tout de même une dose d'adrénaline conséquente et un sentiment d'achievement grisant.

 

 

2 – SOUTH PARK : LE BÂTON DE LA VÉRITÉ (PS3)

South Park : Le Bâton de la VéritéLà encore, une grande frustration évacuée en quelques heures de jeu. Des années de daubes infâmes concoctées sur le dos d'une licence juteuse, d'une série dont les références ont infiltré mon quotidien en profondeur (je jongle entre les "Alerte au gogol les enfants" et les "Tuez...moi" entre deux "Seigneur Dieu !"). Des années à attendre le messie, le titre qui véhiculerait vraiment l'esprit South Park. A défaut d'être le RPG ultime – le jeu est efficace mais d'un classicisme certain dans ses mécaniques – Le Bâton de Vérité a redonné le sourire aux fans. Visuellement proche d'un épisode interactif, bourré ras la tronche de fan-service, adaptant intelligemment certains concepts de la série de Matt Stone et Trey Parker, le jeu d'Obsidian constitue enfin la première expérience concluante de jeu vidéo South Park. Évidemment, on a pleuré l'absence de nos chers doubleurs français et personnellement, j'ai regretté qu'on utilise un peu trop le côté scato de la série et moins son cynisme, sa satire culturelle et politique. Mais Le Bâton de Vérité a posé des bases solides pour la suite.

 

3 – PES 2015 (PS4)

Pro Evolution Soccer 2015Cette année, point de FIFA dans mon classement. Une première depuis mon arrivée chez JEUXACTU. Si la simulation d'Electronic Arts m'a paru cette année moins foutraque qu'à certains de mes collègues et confrères, je ne m'en suis pas moins senti lâché. Le studio de Vancouver a fini par stagner après plusieurs saisons menées tambour battant par des innovations majeures et régulières. Cette année peanuts. Démerdez-vous avec ce que vous avez. A contrario, côté japonais, on se bouge le trognon pour rattraper le retard et ça j'apprécie. PES 2015 est un bon en avant colossal pour la série qui recolle enfin avec les standards imposés par la concurrence. Techniquement, y a encore une sacrée masse de travail. C'est parfois bravement moche et les collisions méritent d'être travaillées davantage. Mais déjà sur les visages des joueurs, le FOX Engine laisse apercevoir son potentiel. Mais surtout, PES réussit petit à petit, non sans douleur, à s'approprier les avancées de son ennemi juré pour les tourner à sa sauce, en gardant son feeling particulier. Pour un amateur de jeu au sol comme moi, cette cuvée 2015 est un véritable kiff qui vous transmet les sensations de la moindre transmission de balle, son irrégularité, sa relative imprécision. L'aspect tactique du jeu est également beaucoup plus présent que dans FIFA, avec une configuration d'attaque et une autre de défense, un véritable comportement de bloc-équipe. En bref, PES 2015 signe le retour de Konami aux affaires footballistiques et le principal, c'est que tout ça se fait sans un sacrifice d'identité.

 

4 – CHILD OF LIGHT (PS4)

Child of LightSi le courant indé réussit aussi à pousser les plus gros éditeurs du globe à promouvoir en interne des idées, des concepts moins policés, moins convenus, moins markétés, bref plus originaux, il pourra peut-être un jour contraindre les politiques de gauche à appliquer des idées de gauche, qui sait ! Rien n'est impossible. Certains me diront peut-être que Child of Light est au contraire un pur produit marketing, destiné à surfer sur la vague des jeux indy, et ils n'auront pas tout à fait tort. Mais il a failli rester au placard et c'est l'élargissement (peut-être temporaire et peut-être calculé) du prisme de sélection de l'éditeur qui nous a permis de profiter de ce titre à la fraîcheur inhabituelle pour Ubi. Pour ma part, c'est la direction artistique enchanteresse, la bande-originale envoûtante de Cœur de Pirate (artiste que je n'apprécie pas particulièrement d'habitude) et le système de combat assez novateur du jeu qui ont fait mouche. Et ce malgré une poignée de défauts de jeunesse assez évidents.

 

 

 

COUP DE GUEULE : METAL GEAR SOLID 5 GROUND ZEROES

Metal Gear Solid 5 : Ground ZeroesAlors que certains me voyaient déjà le mettre dans mon top (n'est-ce pas Messieurs Chao et Birba), voilà que Ground Zeroes fait une apparition impromptue dans mon coup de gueule de l'année. Ne vous méprenez pas : en tant que fan inconditionnel de la série d'Hideo Kojima, j'ai adoré Ground Zeroes. Magnifique, précis, souple : Ground Zeroes est le Metal Gear par excellence et la qualité du titre n'est pas vraiment visée ici. C'est plutôt la politique derrière ce prologue que je déplore. Pourquoi diable aller couper en deux un jeu comme Metal Gear Solid, dont le récit est la clé de voûte - qui plus est dans l'apothéose de l'épisode final ? Pourquoi aller vendre une démo au prix très fort, au risque de se prendre des rafales de gueulantes de la part de la communauté ? Et je ne parle même pas de la frustration ressentie à la fin de cette première partie au final particulièrement dramatique... Je me souviens avoir poncé la démo du tanker de Metal Gear Solid 2 à une époque ; personne n'avait essayé de me faire avaler une grosse pilule à l'époque, on me l'avait simplement glissée en bonus dans un autre titre Konami...


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