Test Yakuza Kiwami 2 sur PS4 : le remake taille patron ! sur PS4
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Avec un remake aussi solide, il va être difficile de tourner la page Kazuma Kiryû. Quand on met les deux versions côte à côte, on a l’impression de découvrir un autre jeu tant le Dragon Engine fait des merveilles. Ceux qui ont limé Yakuza 6 ne seront pas surpris, mais on a vu passer tellement d’impostures en matière de remake qu’on en profite jusqu’à la dernière scène. Le système de combat a lui aussi fait l’objet de retouches bienvenues, bien que les coups manquent encore d’impact. La B.O. ne nous pas emballés non plus, mais ces déceptions sont rapidement gommées par la mise en scène de daron, le casting ultra classe et la richesse du contenu. Bref, des remakes comme Yakuza Kiwami 2, on en voudrait tous les jours.
- Kazuma Kiryû toujours aussi classe
- Une mise en scène calibrée
- Graphiquement superbe
- La qualité des dialogues
- Un doublage japonais toujours au top
- Un casting rempli de darons
- La campagne consacrée à Majima Gorô
- La blinde de missions et d'activités annexes
- On se laisse embarquer par l'histoire
- Le système de combat efficace...
- ...malgré des coups qui manquent parfois d'impact
- Temps de chargement longuets
- Pour les sous-titres en français, il faudra repasser
- Certaines quêtes secondaires absurdes
Si Yakuza 6 a marqué la fin de l’arc Kazuma Kiryû, SEGA continue de rendre hommage au Dragon de Dojima en enchaînant les remakes. Après le tout premier Yakuza, c’est maintenant au tour de sa suite de débarquer sur PS4 avec une différence de taille : le Dragon Engine. En effet, les développeurs ont fait appel au moteur de The Song of Life pour sublimer un épisode vieux de 2006. Logique, mais les mécaniques ont-elles eu droit, elles aussi, à des retouches salvatrices ? On dirait.
On vient de le souligner : avec le Dragon Engine, Yakuza 2 n’a pas la même gueule sur PS4. Tout, absolument tout est plus beau, des intérieurs aux multiples enseignes lumineuses de Kabukichô, en passant par le canal Dôtonbori d’Osaka ou le fameux Ebisu Bridge. Ceux qui ont l’habitude de se rendre régulièrement au Japon reconnaîtront chaque quartier dès le premier coup d’œil ; un souci du détail déjà présent dans la version originelle, mais qui est d’une tout autre dimension dans Kiwami 2. Bravo également pour les cut scenes qui permettent de profiter de faciès travaillés, notamment au niveau des expressions et du grain de peau. Il y a vraiment des passages d’une incroyable beauté, et avec le doublage japonais qui a lui aussi été renouvelé, on obtient un résultat visuel et sonore qui claque. On aurait quand même aimé une animation un poil moins rigide, ce qui aurait donné plus de punch aux combats. Comme d’habitude, on observe un décalage entre les coups qui ont tendance à glisser sur les adversaires, et la violence des attaques Heat qui leur brisent les os. On croise les doigts pour que Toshihiro Nagoshi et ses équipes parviennent à une harmonie parfaite avec le prochain Yakuza. Puisque l’on évoque les combats, les puristes remarqueront sans doute que les développeurs ont repris le système simplifié de Yakuza 6, à savoir un seul style que l’on améliore au fil des points d’XP récupérés. Les skills sont suffisamment nombreux pour faire en sorte que Kazuma soit balèze dans tel ou tel domaine.
Avec un remake aussi solide, il va être difficile de tourner la page Kazuma Kiryû. Quand on met les deux versions côte à côte, on a l’impression de découvrir un autre jeu tant le Dragon Engine fait des merveilles.
Par exemple, on peut très bien mettre l’accent sur la puissance des coups Heat afin de se débarrasser plus facilement des boss. Il y a aussi le double quickstep qui est activable pour rester à bonne distance de l’adversaire, le re-guard pour mieux encaisser un guard crush, ou encore l’evasion strike pour attaquer juste après une esquive. Et puis, il y a l’interactivité des décors qui fait qu’un vélo, un cône ou une brique est une arme potentielle. A ce sujet, on pourra stocker un sabre, un couteau, une batte de baseball ou encore une hache, créer des raccourcis et les sortir dans les moments chauds en ayant bien à l'esprit que leur usage n'est pas éternel. Bref, Yakuza Kiwami 2 fait preuve d’une certaine profondeur en matière de baston, quitte à se montrer frustrant quand on n’estime pas nécessaire de consommer les points d’XP. Compte tenu du nombre de racailles à droiter ici et là, on est heureux de voir que la transition exploration-combat est restée seamless, ce qui également valable pour les innombrables boutiques dans lesquelles on peut pénétrer. Même si Yakuza ne sera jamais l’égal de GTA ou de Red Dead Redemption en termes d’open-world, le jeu regorge d’activités annexes, aussi bien à Tokyo qu’à Osaka. On ne va pas vous dresser la liste de tous les à-côtés, mais les salles d’arcade sont un passage obligatoire ne serait-ce que pour (re)découvrir des classiques tels que Virtua Fighter 2 et Virtual-On. Pour autant, ce n’est pas là-bas que l’on a passé le plus de temps. En effet, on a squatté le bar à hôtesses dont on devient le manager par la force des choses. Basique de prime abord, on s’aperçoit rapidement que recruter des demoiselles, prendre en compte des compétences de chacune, gérer leur garde-robe et satisfaire les désirs des clients, ce n’est pas évident, surtout avec la pression du Cabaret Club Grand Prix derrière.
"LE PETIT DRAGON APPROCHE SA PROIE…"
Comme dans Yakuza 6, la guerre des clans ne nous a pas fait rêver et on a plutôt enquillé les parties de Poker. Toujours pour ce qui est du contenu de Kiwami 2, il y a tout un tas de quêtes secondaires à accomplir, dont quelques-unes particulièrement tordues. Pourtant, Nagoshi-san a récemment confié que sa vie bien remplie et les anecdotes qu’il avait pu entendre autour de lui avaient servi d’inspiration pour ces substories. Quand on vous dit que le Japon et sa culture, c’est fou. Entre le gars qui coucherait bien avec sa voiture et la grand-mère qui prend Kazuma pour son gigolo, on n’a pas le temps de s’ennuyer les amis. Mais ce qui marque le plus avec ce remake de Yakuza 2, c’est la mise en scène digne des plus grands films d’action japonais. La qualité des dialogues est renforcée par un casting cinq étoiles que seul Yakuza Studio est capable de réunir. Encore une fois, il est dommage que SEGA n’ait pas fait l’effort de proposer des sous-titres en français. Bien qu’il ne soit pas indispensable d’être bilingue pour comprendre les répliques des personnages, on peut comprendre que ça en agace plus d’un. Une fois la campagne principale bouclée (on a mis une quinzaine d’heures), on peut s’attaquer à l’histoire de Majima Gorô qui ne fait que trois chapitres. L’occasion de faire le lien avec Yakuza 0 et de goûter à des combats plus dynamiques, Majima maniant la lame comme nul autre. Aucun point d’XP à récupérer cette fois-ci, juste des gorges à découper dans un éclat de rire sadique. Un moment de détente, quoi.