Test Trials Fusion sur PS4 sur Xbox One

A moins de posséder un PC ou une Xbox 360, la série Trials n’est pas forcément connue de tous. Sous ses airs de jeux de motocross, le titre est à mille lieux des MX vs ATV et autres MX GP que l’on connaît par coeur. Pas question de faire bêtement la course, garde-boue contre garde-boue, en plaçant ici ou là des combos-tricks pour faire comme Travis Pastrana. Depuis toujours, la franchise met en avant le plaisir du scoring et du die and retry. Réaliser le meilleur temps en évitant les chutes, voilà ce qui compte dans les jeux Trials. Et aujourd’hui, les joueurs PlayStation se joignent à la grande messe avec cet opus décliné aussi sur PS4.  A seulement 19,99€ en dématérialisé et à 39,99€ en version boîte sur consoles (Season Pass inclus), peut-on craindre de Trials Fusion une durée de vie famélique ?

Son plus beau gadin !

Mais avant de savoir si vous y jouerez encore le mois prochain, revenons sur l’essence même du jeu qui va évaluer vos talents de pilote en fonction du chrono et de vos erreurs. Le but du jeu est d’atteindre la fin de chaque niveau, en bravant les obstacles avec sa moto et en évitant les chutes. Simple comme bonjour sur le papier, sauf que les petits gars de Redlynx et d’Ubisoft nous ont concocté plus d’une cinquantaine de circuits, toujours aussi en tordus, dans un tout nouvel environnement, high-tech et futuriste. Cela ne veut pas dire que vous ne profiterez pas pour autant de paysages bucoliques, paradisiaques ou dépaysants. Tout n’est pas fait que de béton ni d’acier. Des villes futuristes, quelques ruines, une centrale hydraulique, une oasis, Trials Fusion a le mérite de proposer tout plein d’environnements différents pour ne jamais lasser le joueur. D'autant que ces décors, filmés en travelling de gauche à droite, donnent un dynamisme aux courses. Et quand ce n’est pas la caméra qui fait le job, c’est le travail sur les effets de lumière qui nous flattent la rétine. On pense notamment aux tracés "Ruée du levant" ou au défi "Trickotage" qui sont particulièrement séduisants. Et si malgré tout ça, vous ressentez une certaine redondance, l’équipe en charge du jeu a inclus directement un éditeur de parcours pour vous permettre de réaliser un circuit à votre sauce. Les décors, les modules, la hauteur, les pièges ou même l’heure de la journée, tout est paramétrable ! Et même si de prime abord, on a l’impression que la création demande des talents d’ingénierie, au bout de quelques minutes, on s’en sort pas trop mal. On peut même s’offrir le luxe de partager son œuvre en ligne grâce à Track Central, option communautaire du jeu pour partager et récupérer en ligne les créations des autres joueurs. A l’image d’un LittleBi Planet, pour ne citer que lui, cette option offre forcément une durée de vie colossale  au jeu.

Comme dit précédemment, Trials Fusion met l’accent sur le high-score, donc tout l’intérêt de la chose est de boucler chaque niveau sans aucun respawn.

En termes de progression, la difficulté de Trials Fusion monte crescendo. Tout d’abord, vous vous ferez les dents sur des circuits pour débutants. Présentant que peu de difficulté, ils vous permettent de découvrir le gameplay atypique de la série. Un bouton pour accélérer, un autre pour freiner et le stick analogique gauche pour gérer la physique de la moto. Bien atterrir après un saut, arpenter une côte ou maîtriser une bécane demandera un certain doigté, mais rien de bien compliqué. L’affaire se corse au fur et à mesure de votre avancée avec des obstacles à franchir en étant quasiment à l’arrêt, des pentes vertigineuses ou même des éléments interactifs qui réagiront dès que vous poserez une roue dessus. Et là, c’est une autre paire de manches, surtout que le jeu regorge de ravins, de murs ou de rebords où votre pilote va se casser les dents. Dès lors, le bouton de réinitialisation deviendra votre meilleur ami, ou pas... Chaque piste offre plusieurs checkpoints pour rapidement reprendre la route en cas de chute, mais chaque réapparition sera considérée comme une faute. Comme dit précédemment, Trials Fusion met l’accent sur le high-score, donc tout l’intérêt de la chose est de boucler chaque niveau sans aucun respawn. Terminer sans fausse note débloquera une médaille d’or utile pour accéder à de nouvelles zones. Mais si le jeu ne se cantonnait qu’à ça, on pourrait le plier en deux-deux, sauf que les développeurs ont ajouté des défis tels que "maintenir les gaz jusqu’à la fin du niveau", "réaliser 15 flips" ou "attraper tel objet".

Fouuuuu... sion !

Parmi les nouveautés de Trials Fusion, vous pouvez décrocher le pilote de sa bécane pour interagir avec quelques éléments du décor. D’ailleurs, ce même pilote peut enfin réaliser certaines figures aériennes. A l’aide du stick droit, vous pourrez tenter des tricks FMX de folie pour encore plus de challenges. Trials Fusion proposera de temps à autre des défis de figures, soit réaliser les tricks imposés, soit les enchaîner pour faire péter le score. Le score, on y revient toujours et encore, et il est ô combien important car vous pourrez vous mesurer au monde entier mais surtout à vos amis grâce aux classements en ligne, pour peu que les serveurs d'Ubisoft fonctionnent correctement. Vous pourrez même affronter le fantôme de vos amis sur chaque circuit, à défaut de pouvoir les rencontrer en ligne. A l’heure actuelle, Trials Fusion n’offre pas de multijoueur en ligne, mais les développeurs ont promis l’arrivée de cette option sous peu. A défaut de les affronter online, vous pouvez inviter vos amis chez vous pour jouer jusqu’à 4 en local même si seulement 10 circuits sont sélectionnables. En dehors de ce petit couac multijoueur, le jeu est complet pour ce qui est de la personnalisation d’avatar ou de véhicules. Chaque médaille ou défi remporté augmente votre expérience, vos gains pour acheter tenues et accessoires pour votre pilote, vos motos ou votre quad car cet opus Trials met en scène aussi des quads. A la physique plus lourde que les motos, ils ont le mérite de mieux tenir le pavé mais d’être moins aérien pour ce qui est des figures. Un ajout sympa mais pas indispensable pour autant.