Test également disponible sur : PS4

Test Shadow of the Beast sur PS4 sur PS4

Test Shadow of the Beast sur PS4
La Note
note Shadow of The Beast 13 20

Sans être éblouissant, ce reboot de Shadow of the Beast se contente de reprendre les principaux ingrédients qui ont fait la renommée de la version originelle. Les développeurs de Heavy Spectrum n’ont pas triché, comme l’atteste la prépondérance – très old school - du scoring et du système de combat. Malheureusement, le studio britannique n’a pas pris le temps de retoucher ce qui méritait vraiment de l’être, à l’image du level design peu inspiré, des énigmes quasi inexistantes, et des boss aux patterns simplistes. Pourtant, il y avait la place et le temps – le jeu a été annoncé à la gamescom 2013 - pour donner un second souffle à Shadow of the Beast. Au final, on se retrouve avec un hommage qui se laisse jouer, sans plus.


Les plus
  • La direction artistique
  • Le système de combat
  • Le scoring avant tout
  • Plein de bonus à débloquer
  • Jouer au Shadow of the Beast de 1989
Les moins
  • Les temps de chargement interminables
  • Se boucle en un après-midi en ligne droite
  • La pauvreté du level design
  • Les boss qui ne servent strictement à rien
  • Des énigmes quasi existantes


Le Test

En attendant d’officialiser – ou pas – la PS4K/PS4 NEO, Sony Computer Entertainment continue de recycler d’anciennes gloires sur le modèle actuel. Ainsi, avec l’aide de Heavy Spectrum, le constructeur japonais a décidé de ressusciter Shadow of the Beast, une valeur sûre de l’Amiga que certains parmi nous ont retournée dans tous les sens. A l’époque, le titre mettait les réflexes des joueurs à rude épreuve, et chaque ennemi devait être éliminé d’une façon bien précise. Avec des pièges et des sauts à appréhender au pixel près, l’aventure pouvait devenir un véritable cauchemar ; et c’est justement cet esprit que les développeurs du studio britannique ont voulu transposer sur PS4. Avec succès ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.


Shadow of The BeastQue les choses soient claires : Shadow of the Beast, c’est avant tout des combos et du scoring. Dans ce domaine, le jeu remplit parfaitement le cahier des charges ; et afin de ne pas laisser les néophytes sur le carreau, Heavy Spectrum intègre progressivement les subtilités du système de combat. Tant mieux, car les attaques basiques affichent assez rapidement leurs limites. Parmi les mouvements spéciaux, on retient surtout le "Combo de Rage" (L1+R1) grâce auquel il est possible de se débarrasser des créatures un peu plus coriace d’un coup d’un seul, à condition de disposer d’assez de sang et d’avoir le rythme dans la peau. Car si Shadow of the Beast impose d’être réactif, il exige également un sens du timing infaillible. En fait, les monstres sortent – généralement – de deux portails situés de chaque côté du personnage. Du coup, pendant que l’on est aux prises avec l’un d’eux, rien n’empêche l’autre de placer un coup de lame en traître ; sachant que ces séquences peuvent faire défiler jusqu’à une trentaine d’ennemis. Il est donc indispensable de se "balancer" de gauche à droite tout en restant dans le bon tempo, sous peine de perdre le fil et de finir découpé en petits morceaux. Dans ces moments-là, le jeu ressemble à un véritable ballet où chaque geste est millimétré, où chaque exécution superflue est synonyme de punition.

LA BÊTE ET LA BÊTE
 

Shadow of The BeastAlors oui, on pourra toujours pester contre le fait qu’une fois l’animation lancée, on ne peut plus l’interrompre pour faire face à l’adversaire étant sur le point de nous frapper ; mais c’est justement là que réside tout le challenge de Shadow of the Beast qui, d’un autre côté, fait preuve d’une grande indulgence puisqu’il n’est pas obligatoire d’exploiter toute la command list pour boucler le jeu. En réalité, faire des manières est surtout utile pour gratter les médailles dont le matériau (or, argent, bronze) varie en fonction du style du personnage, et de son efficacité. Tabasser les démons sans encaisser le moindre coup, varier les attaques, et maintenir le multiplicateur à un niveau élevé sont les meilleurs moyens de bien figurer au classement ; sans oublier les points de Mana dont le nombre augmente au fil des coups d’éclat. Avec ces points d’XP – si vous préférez – il y a moyen de s’offrir tout un tas d’améliorations au "Savoir des Ombres". On pense bien évidemment aux attaques spéciales, mais aussi et surtout aux talismans. Ces derniers confèrent des pouvoirs bien précieux comme augmenter la santé maximum de 5 points, régénérer la santé du personnage à chaque adversaire vaincu, ou résister à des chutes d’habitude fatales. Au "Savoir des Ombres" se trouvent également des objets d’une importance moindre mais qui intéresseront certainement ceux désireux de terminer le jeu à 100%. Et puis, impossible de ne pas évoquer la version originelle de Shadow of the Beast que l’on peut débloquer contre quelques centaines de milliers de points de Mana. Les vieux de la vieille risquent d’apprécier cette délicatesse.

Finalement, il n’y a qu’un seul point sur lequel les combats de Shadow of the Beast se montrent décevants : les boss fights. Vraiment, c’est à mourir de rire. 


Shadow of The BeastFinalement, il n’y a qu’un seul point sur lequel les combats de Shadow of the Beast se montrent décevants : les boss fights. Vraiment, c’est à mourir de rire. OK, les développeurs d’Heavy Spectrum se sont efforcés de rester au plus près de la version de 1989, mais il y avait clairement mieux à faire. Les golgoths ont beau être gigantesques, leurs patterns ridicules les rendent aussi inoffensifs que des agneaux. Même Maletoth – le boss final – est une vaste blague. Dommage. Le level design n’est pas des plus dingues non plus, même si l’on peut saluer l’effort des développeurs d’avoir planqué des bonus ici et là. Heureusement que la direction artistique permet de passer outre ces désagréments, chaque niveau disposant de sa propre identité visuelle. Même les environnements désertiques, qui donnent l’impression de sonner creux, ont de la gueule. Après, on peut toujours se dire que Shadow of the Beast aurait pu avoir une meilleure mine avec un moteur graphique plus solide, mais Heavy Spectrum assure l’essentiel avec une maîtrise parfaite des effets, entre autres. Enfin, pour les plus jeunes qui n’en auraient aucune idée, on rappelle que le scénario du jeu permet d’incarner Aarbron, un être humain devenu une horrible créature assoiffée de sang après avoir été arraché à ses parents. Poussé à tuer son propre père, il va découvrir ses véritables origines et se rendre compte qu’il a été manipulé par ses maîtres. Le point de départ d’une terrible vengeance que l’on vient de vous raconter.


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