Test également disponible sur : GameCube

Test Rebel Strike

Test Rebel Strike
La Note
note Star Wars : Rogue Squadron III : Rebel Strike 17 20
 

Les plus
  • Graphismes
    Bande Son
    Durée de Vie
Les moins
  • Jouabilité


Le Test
Un titre qui pète pour un jeu qui claque ? Rebel Strike est-il à la hauteur de nos espérances ? Réponse dans ce test galactique...!

Cela faisait maintenant plusieurs mois que certains nintendophiles s'étaient mis à rêver secrètement d'une suite de l'excellentissime Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, sorti dès les premiers pas du Gamecube au pays de l'Oncle Sam. On y croyait sans trop y croire, aucun indice concret confirmant une possible existence de ce nouvel opus n'ayant été laissé par les programmeurs de Factor 5. Il aura donc fallu attendre les prémices de l'E3 2003 pour découvrir les premiers screenshots de ce qui s'annonçait d'ores et déjà comme un nouveau hit cubique. Avec une saveur succulente laissée par son prédécesseur sur les papilles gustatives, Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III a pour mission de nous achever non seulement avec des graphismes qui se veulent encore plus impressionnants, mais également avec un gameplay qui nous fait prendre l'air en dehors du traditionnel cockpit rapidement devenu étouffant. Un sacré challenge que s'apprêtent à relever les ingénieurs de San Rafael...!


Avant de tomber entre nos mains, l’opus Rebel Strike de la saga a tout de même pris le temps de nous séduire lors de différentes conventions telles que le fameux Nintendo Lounge ou bien encore l’ECTS 2003, durant lesquelles la bande à Julian Eggebrecht nous a clairement fait comprendre que les limites du Gamecube avaient été repoussées. En d’autres termes, ce que l’on croyait impossible après la gifle reçue par Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II ne l’est plus dorénavant ; tant au niveaux des graphismes qu’au niveau de la profondeur de jeu.

4, 5 et 6

Malgré le succès rencontré par les épisodes 1 et 2 de la franchise Star Wars dans les salles obscures, force est de constater que les adaptations vidéoludiques de cette seconde trilogie connaissent le phénomène inverse. En effet, les inconditionnels des aventures de Luke Skywalker semblent nettement préférer les chapitres 4, 5 et 6 qui ont été vus et revus par les développeurs de l’industrie du jeu vidéo. Ce n’est donc pas un hasard si ce Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III s’inspire, lui aussi, des péripéties des Han Solo, Princesse Leia, Chewbacca, Wedge Antilles ou autres résistants ayant marqué nos jeunes années. C’est sans conteste LA recette miracle.

Comme nous l’avions déjà affirmé lors de notre retour de l’ECTS 2003, la license Star Wars est plus que bénéfique pour la firme du plombier moustachu, surtout avec un professeur tel que Factor 5 qui a déjà prouvé à maintes reprises que l’univers créé par George Lucas n’avait plus aucun secret pour lui. On ne peut s’empêcher d’établir une comparaison entre l’œuvre développée par le soldat de Nintendo et ses ancêtres sortis il y a plusieurs années sur d’autres machines. En effet, il est amusant de voir les améliorations qui ont été apportées à la marque de Lucas Arts au fil du temps ; une évolution comparable à celle des consoles de jeux et des processeurs. Certaines missions présentes dans le disque optique, Attack On The Executor entre autres, étaient déjà disponibles dans des opus sortis sur PC. BattleField Hoth est également l’un de ces incontournables qui ont fait un petit tour chez Bill Gates au débuts des années 90 avant de squatter le Gamecube.

Chaque développeur apporte sa touche personnelle et une vision des événements qui n’est pas forcément la même que celle du voisin. Et même si le point final est commun à tous, les dénouements secondaires apportés par chacun permettent d’obtenir des missions au fond identique, mais à la forme unique. C’est cela aussi la magie Star Wars !

Chacun sa route, chacun son chemin…

Alors que le script de Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II n’était composé que d’une seule trame scénaristique, celui de son successeur différencie de façon bien distincte les aventures de Luke Skywalker de celles de Wedge Antilles. Juste après la légendaire explosion de l’Etoile Noire, les deux élèves issus de la Rogue Squadron School se retrouvent une dernière fois sur la planète Yavin IV avant de voir leurs chemins se séparer. Factor 5 nous propose donc deux points de vue différents qui racontent le même combat contre l’Empire.

Le studio de développement américain tente de respecter une certaine cohérence dans l’enchaînement des événements tout en restant fidèle aux épisodes de la saga. On a ainsi le plaisir de redécouvrir certains passages, tels que Trials Of A Jedi dans lequel Luke Skywalker part rejoindre Maître Yoda dans les marécages de la planète Dagobah, qui n’étaient pas présents dans le chapitre Rogue Squadron II. Il y a également The Sarlacc Pit qui permet de revisiter la demeure de Jabb Le Hutt, avec l’énorme créature reptilienne enfouie dans le sable de Tatooine. Les amateurs du genre vont être aux anges, surtout qu’une fois plongé dans l’ambiance du jeu, on a vraiment l’impression que le tout s’imbrique de façon fluide. Reconnaissons tout de même qu’une certaine connaissance de l’univers Star Wars n’est pas de trop pour s’y retrouver un peu…

Maintenant que chacun de nos deux prodiges du manche possède sa propre vision sur le combat contre le royaume de Dark Vador, la bataille de Hoth a pu être ‘remixée’ à la sauce Skywalker. En effet, souvenez-vous de la scène dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, dans laquelle on voyait le snowspeeder de Luke s’écraser dans la neige après s’être fait toucher par un AT-AT. A l’époque, le joueur incarnait automatiquement Wedge Antilles pour s’occuper des robots géants et défendre la base des résistants. Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III nous glisse cette fois-ci dans la peau du fils de Anakin pour l’aider à combattre les forces ennemies après sa chute vertigineuse. Bien pensé !

C’est beau, mais…

Tout comme celui de son frère, le costard trois pièces de Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III s’avère classe, plus classe même. Considéré comme l’un des plus beaux jeux sur la console nouvelle-génération de Nintendo par la plupart des spécialistes du milieu, l’œuvre de Factor 5 en met plein la vue sans se soucier des séquelles rétiniennes que cela pourrait laisser.

Voilà ce que nous affirmions lors de notre retour du salon britannique :

« Pour réussir un tel coup de maître, les programmeurs de San Rafael ont du réécrire la totalité du moteur graphique afin de rendre l’aspect visuel du jeu encore plus impressionnant. Dorénavant,.le processeur du Gamecube peut se targuer de pouvoir gérer sans broncher des vagues de chasseurs TIE pouvant aller jusqu’à 200 unités, alors qu’un léger ralentissement se faisait parfois sentir lorsqu’il y avait trop de vaisseaux à l’écran dans l’opus précédent. Dans une interview accordée à notre confrère IGNCube, le développeur américain avoue avoir eu le luxe de pouvoir se concentrer sur chaque détail pouvant capter l’attention du joueur. Ce n’est donc pas un hasard s’il a particulièrement soigné les effets de lumière, et amélioré l’aspect aquatique de certains niveaux. L’histoire ne dit pas si les créateurs de Wave Race : Blue Storm sont venus leur donner un coup de main dans ce domaine, mais le résultat obtenu est, semble-t-il, nettement supérieur à ce que nous avions eu droit dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Le vice aurait été poussé au point que, dans un niveau du jeu, les gouttes de pluie déformeraient la surface de l’eau avec un réalisme déconcertant. Un effet qui, selon Factor 5, prouve fermement que le Gamecube est capable d’être à la hauteur du X de Microsoft. Quant aux ombres, elles sont toujours aussi réalistes, et se déforment sur la carlingue des machines. »

Techniquement, il est indéniable que ce Rogue Squadron III impressionne les foules. Comme nous vous l’avons précisé à plusieurs reprises, les détails à l’écran sont nettement plus importants, et cela ajoute un charme non-négligeable pour les amoureux de la loupe et du monocle. BattleField Hoth représente un excellent exemple des améliorations qui ont été apportées depuis la sortie du premier épisode sur le Cube. Tout d’abord, la texture neigeuse est clairement plus consistante, même si celle de l’époque n’était pas mal non plus. Certes, cela ne se joue pas vraiment à grand chose, mais la différence est tout de même notable. Les AT-ATs ont, eux aussi, de la gueule et les soldats de l’Empire faisant feu sur les tranchées rebelles sont plus que nombreux. Mais le plus beau reste à venir, car c’est lorsque l’on embarque dans le X-Wing que l’on se rend compte que les phases aériennes de Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III sont tout simplement grandioses. Ce n’est ni une trentaine ni une cinquantaine de chasseurs TIE qui se raboule pour descendre les flottes alliées, mais bel et bien une centaine si ce n’est plus ! Il s’agit d’une véritable guerre dans laquelle le joueur est totalement immergé, et il y en a à perte de vue. On se demande alors quelle stratégie adopter face à une telle horde de pilotes enragés. Les scientifiques de Factor 5 ont même eu l’idée de scinder le ciel en deux parties, c’est-à-dire qu’il est possible d’évoluer en-dessous et au-dessus des nuages pendant le combat, chose que l’on ne pouvait pas faire auparavant.

L’autre point fort du jeu, c’est de nous faire voir du pays. Alors que Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II nous confinait obligatoirement dans un vaisseau, son homologue nous emmène dans les ruines de Ralltiir, le Temple de Yavin IV ou bien encore les prisons de l’Etoile Noire. Un exotisme qui permet de varier les missions et respecter à la lettre le scénario originel made in George Lucas. Toutefois, il s’agit d’un bien pour un mal car toutes les phases terrestres ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions. Car même si la poursuite en speeder bike dans la forêt d’Endor et le sabotage des AT-ATs sur la planète Hoth sont des moments mémorables, les sketchs que sont la rencontre avec Maître Yoda pour apprivoiser la force du Jedi, et la partie de cache-cache avec les méchants sur Yavin IV sont ridicules, voire pitoyables. Non, Rebel Strike ne représente pas la perfection visuelle comme nous avons pu l’entendre ici et là. Certains défauts, même mineurs, persistent encore. Vous comprendrez bien qu’un personnage qui, par moments, marche sans que ses pieds touchent le sol, ça le fait pas trop…

1 kilomètre à pied, ça use…

Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III n’a pas connu uniquement une évolution graphique, mais également une amélioration au niveau du gameplay. Les quelques défauts qu’il y avait dans l’édition précédente ont été revus et corrigés. L’avantage du frère de Rogue Squadron II est de nous permettre de se familiariser rapidement aux commandes de l’engin. De plus, la prise en main dans l’épisode précédent était déjà intuitive, donc les petits oublis sont rapidement comblés. Factor 5 a eu l’ingénieuse idée d’améliorer sensiblement le contrôle du vaisseau qui n’était pas irréprochable dans le volet précédent. En effet, lorsque les ennemis se multipliaient à l’écran, il n’était pas aisé de les cibler car on avait la désagréable sensation que la direction se bloquait lorsque l’on essayait de supprimer un chasseur TIE dans le coin droit de l’écran. Le curseur est nettement plus souple.

Le concept du jeu reste le même, à savoir accomplir une mission en remplissant plusieurs objectifs. On peut à tout moment jeter un coup d’œil rapide sur son emploi du temps en appuyant sur le bouton Start. Les objectifs restant à accomplir sont d’une couleur différente de ceux qui le sont déjà. Plus on avance dans la mission, plus le niveau de difficulté des objectifs augmente.

Comme vous le savez sans doute déjà, l’une des nouveautés dans Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III sont les missions terrestres qui, avouons-le, ne sont pas toutes terribles. Certaines frisent même l’inacceptable. Il n’est pas nécessaire d’élaborer de stratégie particulière pour avancer dans tel ou tel niveau, ou presque. Pourquoi ? Premièrement parce que la barre d’énergie du personnage ne semble pas trop souffrir des attaques adverses. Il faut réellement faire face à une armée de soldats pour que l’on commence à sentir leurs lasers. C’est dommage, d’autant plus que cela aurait sans doute allongé un peu plus la durée de vie du jeu. Ensuite, le fait que les munitions ne soient pas limitées (bien qu’il s’agisse de lasers) incite le joueur à bourriner sans réfléchir. On tire sur tout ce qui bouge, quitte à se tromper de cible en cours de route. Pas très fameux comme programme… Enfin, les commandes ne sont pas très nombreuses. On se demande même si les roulades avec le bouton R n’ont pas été ajoutées dans un seul but décoratif tellement il est rare de les utiliser.

L’autre nouveauté proposée est le mode multijoueurs qui, a lui tout seul, justifie l’achat du jeu. Qui n’a pas rêvé de se refaire Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II à deux ? C’est le moment ou jamais de s’attaquer à l’Empire en se donnant des directives en live ! L’un s’occupe des chasseurs TIE pendant que l’autre se charge de couvrir la flotte des résistants. Toutes les combinaisons imaginables sont possibles. En mode Versus, plusieurs challenges sont disponibles. Dans un niveau il faut venir à bout de tous ses adversaires, dans un autre il faut causer le plus de dégâts possible, dans un autre encore il faut détruire le maximum de Forces Impériales… Bref, il y a de quoi faire et on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. Avant chaque partie on peut choisir la machine que l’on souhaite prendre en main, et certains paramètres tels que le nombre de vies ou bien encore le temps de la partie peuvent être réglés.

Un son re-mar-qua-ble !

Nous pourrions résumer la chose en quatre mots : presque rien à dire. L’atmosphère sonore du jeu est à la hauteur de ce qui avait été fait pour le premier épisode. Frôlant de très près la perfection, l’orchestre de Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III reprend les thèmes originaux immédiatement reconnaissables. Il se permet même de rejouer certaines partitions créées pour le compte de Rogue Squadron II. Bref, du grand art dont le prélude est marquée par l’apparition du logo de Lucas Arts accompagnée de l’hymne de la franchise Star Wars à la sauce disco. On voit alors les personnages se lancer dans une parodie du film Saturday Night Fever, imitant sans retenue les pas de John Travolta. Joli clin d’œil messieurs de chez Factor 5… ! Les différents bruitages sont, eux aussi réussis, que ce soit les lasers, les explosions ou bien encore le fameux sabre laser du Jedi.

Alors après tous ces éloges, pourquoi « presque rien à dire » ? Tout simplement parce que la traduction française de certains dialogues du jeu n’est pas très convaincante. On se croirait dans la version européenne de Metal Gear Solid premier du nom. « On va se les faire ces transports impériaux ! », ça fait plus Cosby Show qu’autre chose, non ? Cela dit, le descriptif des missions et des vaisseaux est bien fait.


Star Wars Rebel Strike : Rogue Squadron III est un incontournable sur Gamecube, et un jeu à posséder absolument pour tout inconditionnel de la saga qui se respecte. Malgré quelques imperfections visuelles enrageantes, son aspect graphique est impeccable et prouve encore une fois que le rose-bonbon ne doit pas être le pain quotidien de la petite sœur de la Nintendo 64. Car proposer des jeux matures, cela passe certes par le gameplay, mais également par des graphismes ‘sérieux’. Factor 5 l’a bien compris et a su intégrer ses deux principaux facteurs dans la programmation de son titre. L’excellente impression laissée par Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II a été confirmée, qui plus est avec un zeste d’innovation symbolisé par les séquences terrestres. Un domaine dans lequel le studio de développement devra néanmoins fournir pas mal des efforts pour que cette sensation de déséquilibre disparaisse : des phases de shoot magiques accompagnées de randonnées pédestres juste correctes. Prochain rendez-vous sur la N5 ?

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