Rebel Strike
Factor 5 s'apprête à nous striker avec un jeu au visage angélique mais à l'âme rebelle. Bienvenue dans l'univers Star Wars !
Nombreuses sont les huîtres qui délivrent de fabuleuses perles sur la 128 bits de Nintendo. La récolte estivale de la firme de Kyoto s'annonce fructueuse avec, entre autres, Mario Kart : Double Dash !! et F-Zero GX dont la valeur vidéoludique risque de faire tourner la tête de pas mal de bijoutiers. D'autres mollusques sont en gestation dans les laboratoires attitrés à la firme du plombier moustachu. L'un d'eux est basé à San Rafael, en Californie, et s'occupe actuellement de la conception de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike. Plus connu sous le nom de Factor 5 (prononcez 'Factor Five'), ce studio de développement américain aux locaux aseptisés ne souffre plus de ce complexe d'infériorité face à Rare dont il a souvent été sujet. Alors que les titre-fantômes britanniques se multipliaient bien avant le dévoilement du patronyme définitif de la console nouvelle-génération de Nintendo (Perfect Dark Zero, Donkey Kong Racing, Killer Instinct Gamecube...), les neveux de l'Oncle Sam ont misé sur le concret en se raboulant avec un Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II qui a immédiatement mis tout le monde d'accord sur le potentiel de la Gamecube. Graphismes magnifiques, animation exemplaire, gameplay excellent mais perfectible, voilà les points forts qui ont séduit les inconditionnels de la saga trilogie Star Wars. La prestation de son sequel au dernier Electronic Entertainment Expo a démontré ce que la plupart des spécialistes croyaient impossible : être encore plus beau. Et même si cela passe par l'ajout de nombreux détails à première vue anondins, force est de constater que le rendu visuel final en met plein la rétine ! Le processeur d'IBM n'a pas fini de nous étonner tellement ses limites ne semblent jamais être atteintes. Encore fallait-il dénicher un chef d'orchestre talentueux afin de lui faire réciter parfaitement ses gammes. Ca tombe bien, Factor 5 en est un !
Une licence juteuse
Avec le label Star Wars, nul doute que Nintendo tient entre ses mains une gamme de produits qui n’a plus à faire ses preuves sur ses consoles de salon. Que ce soit sur Nintendo, Super Nintendo, Nintendo 64 ou bien encore Gamecube, rares ont été les ratés ayant balafré le visage du plombier moustachu. Tous ont plus ou moins rencontré un franc succès auprès des fans de la saga. Les nostalgiques de la 8 bits se rappelleront sans doute de la Canteen, niveau dans lequel il fallait retrouver Han Solo et son fameux Faucon Millenium. Les autres, quant à eux, se souviendront plus facilement du dernier opus sorti sur la console nouvelle-génération de la firme de Kyoto, Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, qui avait défrayé la chronique américaine avant même la sortie de la machine au pays de l’Oncle Sam. Mais la légende interstellaire conçue dans les laboratoires de Lucas Arts a également su faire parler d’elle sur PC, notamment grâce à des titres tels que Star Wars : X-Wing ou bien encore Star Wars : TIE-Fighter. Bref, les fondations de ce Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike sont plus que solides, et Factor 5 compte bien puiser dans ce lourd héritage pour faire de son œuvre un nouvel incontournable du Cube.
Deux scénarios bien distincts
Comme nous pouvions nous y attendre, les collaborateurs de Julian Eggebrecht ont respecté la tradition en faisant de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike un énième melting-pot d’extraits légendaires tirés de la première trilogie de la série ; une sorte d’add-on ou de remix des événements qui se sont produits dans l’épisode précédent. Dès lors, il n’est pas étonnant de retrouver une nouvelle fois au cœur des débats nos deux jeunes pilotes issus de la Rogue Squadron School : Wedge Antilles et Luke Skywalker. Ces prodiges du manche vont encore une fois être plongés dans un univers où les sbires de l’Etoile Noire sont légion. Tandis que Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II nous offrait la possibilité d’incarner Wedge Antilles lors de certaines missions bien précises, le sequel nous permet de se glisser complètement dans la peau du coéquipier de Luke Skywalker le temps d’un script qui lui a été entièrement consacré.
En effet, le modèle Rebel Strike de la saga est constitué, à la base, de deux scénarios diamétralement différents et dont les objectifs à remplir dans les missions tentent de ne pas se ressembler. Un sacré pari de la part de Factor 5 lorsque l’on sait que pas mal de développeurs se sont souvent cassés les dents sur ce genre d’initiative. Mais la marque de George Lucas possède de nombreux moments historiques pouvant être repris dans le jeu histoire d’éviter une monotonie meurtrière. Et nul doute que la bande à Eggebrecht mettra son grain de sel dans cet édifice, en créant des environnements s’inspirant grandement de ceux de la première trilogie comme cela était déjà le cas dans l’opus précédent.
Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il soit possible d’incarner d’autres personnages que Luke Skywalker et Wedge Antilles, à travers des missions auxiliaires. On parle de Han Solo, la Princesse Leia et même de Chewbacca, légendaire copilote du Faucon Millenium. Bref, que du bon en perspective !
Des graphismes chaud-bouillants !
Un peu de la même façon que Sylvain Wiltord lorsque celui-ci avait marqué le but égalisateur contre l’Italie en finale de l’Euro 2000, Nintendo semble indiquer à ses concurrents que les graphismes fournis par le Gamecube sont loin, très loin d’être à la rue. Factor 5 est tout simplement en train de réussir l’exploit de nous pondre un titre encore plus beau que Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Impossible nous dîtes-vous ? Nous l’avons vu de nos propres yeux lorsque la firme du plombier moustachu avait présenté la perle à l’occasion du Nintendo Lounge. C’est pratiquement du jamais vu sur la console nouvelle-génération de Nintendo, et certainement sur console tout court !
Pour réussir un tel coup de maître, les programmeurs de San Rafael ont du réécrire la totalité du moteur graphique afin de rendre l’aspect visuel du jeu encore plus impressionnant. Dorénavant,.le processeur du Gamecube peut se targuer de pouvoir gérer sans broncher des vagues de chasseurs TIE pouvant aller jusqu’à 200 unités, alors qu’un léger ralentissement se faisait parfois sentir lorsqu’il y avait trop de vaisseaux à l’écran dans l’opus précédent. Dans une interview accordée à notre confrère IGNCube, le développeur américain avoue avoir eu le luxe de pouvoir se concentrer sur chaque détail pouvant capter l’attention du joueur. Ce n’est donc pas un hasard s’il a particulièrement soigné les effets de lumière, et amélioré l’aspect aquatique de certains niveaux. L’histoire ne dit pas si les créateurs de Wave Race : Blue Storm sont venus leur donner un coup de main dans ce domaine, mais le résultat obtenu est, semble-t-il, nettement supérieur à ce que nous avions eu droit dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Le vice aurait été poussé au point que, dans un niveau du jeu, les gouttes de pluie déformeraient la surface de l’eau avec un réalisme déconcertant. Un effet qui, selon Factor 5, prouve fermement que le Gamecube est capable d’être à la hauteur du X de Microsoft. Quant aux ombres, elles sont toujours aussi réalistes, et se déforment sur la carlingue des machines.
Bien que nous n’en ayons pas vu des tonnes lorsque nous nous sommes essayés au jeu au Nintendo Lounge, les explosions ont, elles aussi, fait l’objet d’un travail minutieux de la part des pyromanes de américains. Les squatteurs de Rogue Leader II se souviennent sans doute de leur beauté et de leur consistance, notamment celle de l’Etoile Noire ponctuant la fin de la première mission ; ces petites particules bleues qui donnaient l’impression que nous avions plus affaire à un film qu’à un jeu vidéo. Apparemment, les blouses blanches du développeur américain devraient continuer à travailler dans le même sens, en rodant cet effet de particules qui devrait permettre à la petite sœur de la Nintendo 64 d’en afficher plus de 20 000 à l’écran !
Le niveau qui nous a le plus séduit est l’incontournable planète Hoth, avec sa neige à la texture candide. C’est un parfait exemple des environnements vastes qui composent le paysage de Rebel Strike. La différence avec la version originale se joue sur les détails, mais à ce niveau chaque miette, chaque pixel a son importance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Factor 5 insiste tout particulièrement sur chaque effet pouvant draguer la rétine. Sans compter sur l’animation qui semble nettement plus fluide malgré les nombreux artifices supplémentaires que doit gérer le Gamecube.
Graphiquement, Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike calme les neurones. Néanmoins, la version présentée au private show de Nintendo France était loin d’écorcher la pupille de façon irréversible. En effet, quelques bugs ne passaient pas inaperçus, notamment en ce qui concerne la gestion des collisions. Une tête qui rentre dans le mur, une jambe qui s’enfonce jusqu’au genou dans le sol, du grand traditionnel pour un jeu tissé en 3D. Par ailleurs, certaines phases terrestres subissaient quelques ralentissements sans raison apparente. Gageons que Factor 5 corrige ces défauts avant la sortie du jeu sur le territoire américain en Novembre 2003.
Le gameplay
Le gameplay de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike reprend copieusement les bases de celui de son prédécesseur. Ce qui donne, en gros :
A bord du vaisseau
Stick Analogique : Contrôle du vaisseau
Paddle multidirectionnel : Sélection des ordres à donner aux coéquipiers
Start : Pause - Accès au menu – Aperçu des différents objectifs à accomplir
Stick Analogique C : Modification, rotation de la vue
A : Tir
B : Arme secondaire
Y (maintenu) : Vue du cockpit avec assistance du CPU
X : Vue du cockpit sans assistance du CPU
Z + Stick analogique : Vrille droite ou gauche
L : Ralentissement de la vitesse du vaisseau
R : Accélération de la vitesse du vaisseau
A pied
Stick Analogique : Contrôle du personnage
Paddle multidirectionnel : Non vérifié
Start : Pause - Accès au menu – Aperçu des différents objectifs à accomplir
Stick Analogique C : Non vérifié
A : Tir
B : Arme secondaire
Y : Non vérifié
X : Non vérifié
Z : Non vérifié
L : Non vérifié
R : Non vérifié
Vous l’aurez sans doute compris, l’avantage du frère de Rogue Squadron II est de nous permettre de se familiariser rapidement aux commandes de l’engin. De plus, la prise en main dans l’épisode précédent était déjà intuitive, donc les petits oublis sont rapidement comblés. Factor 5 a eu l’ingénieuse idée d’améliorer sensiblement le contrôle du vaisseau qui n’était pas irréprochable dans le volet précédent. En effet, lorsque les ennemis se multipliaient à l’écran, il n’était pas aisé de les cibler car on avait la désagréable sensation que la direction se bloquait lorsque l’on essayait de supprimer un chasseur TIE dans le coin droit de l’écran. Selon nos premières impressions, le curseur semble beaucoup plus souple. Finalement, seul l’apprivoisement du personnage demande un certain temps d’adaptation, d’autant plus que ses mouvements s’avèrent parfois étranges.
Le concept du jeu reste le même, à savoir accomplir une mission en remplissant plusieurs objectifs. On peut à tout moment jeter un coup d’œil rapide sur son emploi du temps en appuyant sur le bouton Start. Les objectifs restant à accomplir sont d’une couleur différente de ceux qui le sont déjà. Plus on avance dans la mission, plus le niveau de difficulté des objectifs augmente. Désormais, avec la possibilité de descendre de sa machine, la variété des tâches à accomplir s’est accrue de façon conséquente. Il n’est donc pas impossible de débuter un niveau à bord de son X-Wing, avant de devoir infiltrer une base ennemie laser en main. Léger bémol néanmoins : seuls 20 % de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike seront occupés par les phases terrestres, le reste étant des séquences de shoot pur et dur. Suffisant pour les uns, pas assez pour les autres…
En ce qui concerne le mode multijoueurs, le fameux Deathmatch Mode sera de la partie. Deux joueurs devront s’affronter dans une mission durant laquelle le but sera de tuer non seulement son adversaire, mais également les éventuels bots gérés par la console. Factor 5 a réservé une surprise aux nostalgiques de Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, car il sera possible de refaire le jeu dans son intégralité grâce au Cooperative Mode ! Toutes les séquences du premier épisode peuvent être revisitées à deux, ce que les fanatiques apprécieront certainement. Le nouveau moteur graphique permet de spliter l’écran en deux afin que chaque joueur gère son vaisseau de façon libre et indépendante. Ce qui est particulièrement fort, c’est qu’au lieu de donner un ordre aux coéquipiers habituellement pilotés par la console, vous pourrez dire directement à votre partenaire d’aller s’occuper des chasseurs TIE pendant que vous escortez la flotte des Alliés. Génial !
Bien évidemment, de nombreux bonus seront également au programme, et le système de Medals sera toujours de mise. Pour espérer terminer le jeu à 100 %, il faudra sans doute se creuser les méninges pour terminer les missions dans les délais et les conditions fixés au préalable, comme dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Il est important de signaler que certaines missions ne seront accessibles que si certains personnages sont débloqués. Bref, la durée de vie ne s’annonce vraiment pas courte.
De la MusyX plein les oreilles !
Comme tout titre s’inspirant de la saga Star Wars qui se respecte, les thèmes musicaux de la première trilogie, teintés de la technologie MusyX créée par Factor 5 himself, ont été inclus dans le disque optique de Rebel Strike. C’est alors avec une certaine excitation que l’on s’attaque à une nouvelle mission lorsque l’on a droit, en prime, à un véritable orchestre made in Dolby Surround Pro-Logic II qui vient chatouiller les tympans. Il n’y a rien à ajouter si ce n’est que c’est tout simplement grandiose !
Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike a tout d’un grand : des graphismes qui claquent les fesses, une réalisation étincelante, et une ambiance sonore qui pète. N’ayons pas peur des mots, l’œuvre que nous concocte Factor 5 met un véritable coup de pression au monde du jeu vidéo. Certes, quelques imperfections restent à gommer, mais il ne fait aucun doute que nous avons affaire à un futur hit nintendoïen made in USA. Nombreux sont ceux qui affirment que le Gamecube a du retard par rapport à ses concurrentes, et particulièrement le XBox. Et pourtant, ce Rebel Strike use et abuse déjà des techniques de programmation que les développeurs utiliseront plus couramment dans les années à venir, pour dompter les consoles de demain. Rendez-vous est pris en Novembre prochain pour entrer dans une nouvelle génération !
Une licence juteuse
Avec le label Star Wars, nul doute que Nintendo tient entre ses mains une gamme de produits qui n’a plus à faire ses preuves sur ses consoles de salon. Que ce soit sur Nintendo, Super Nintendo, Nintendo 64 ou bien encore Gamecube, rares ont été les ratés ayant balafré le visage du plombier moustachu. Tous ont plus ou moins rencontré un franc succès auprès des fans de la saga. Les nostalgiques de la 8 bits se rappelleront sans doute de la Canteen, niveau dans lequel il fallait retrouver Han Solo et son fameux Faucon Millenium. Les autres, quant à eux, se souviendront plus facilement du dernier opus sorti sur la console nouvelle-génération de la firme de Kyoto, Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, qui avait défrayé la chronique américaine avant même la sortie de la machine au pays de l’Oncle Sam. Mais la légende interstellaire conçue dans les laboratoires de Lucas Arts a également su faire parler d’elle sur PC, notamment grâce à des titres tels que Star Wars : X-Wing ou bien encore Star Wars : TIE-Fighter. Bref, les fondations de ce Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike sont plus que solides, et Factor 5 compte bien puiser dans ce lourd héritage pour faire de son œuvre un nouvel incontournable du Cube.
Deux scénarios bien distincts
Comme nous pouvions nous y attendre, les collaborateurs de Julian Eggebrecht ont respecté la tradition en faisant de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike un énième melting-pot d’extraits légendaires tirés de la première trilogie de la série ; une sorte d’add-on ou de remix des événements qui se sont produits dans l’épisode précédent. Dès lors, il n’est pas étonnant de retrouver une nouvelle fois au cœur des débats nos deux jeunes pilotes issus de la Rogue Squadron School : Wedge Antilles et Luke Skywalker. Ces prodiges du manche vont encore une fois être plongés dans un univers où les sbires de l’Etoile Noire sont légion. Tandis que Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II nous offrait la possibilité d’incarner Wedge Antilles lors de certaines missions bien précises, le sequel nous permet de se glisser complètement dans la peau du coéquipier de Luke Skywalker le temps d’un script qui lui a été entièrement consacré.
En effet, le modèle Rebel Strike de la saga est constitué, à la base, de deux scénarios diamétralement différents et dont les objectifs à remplir dans les missions tentent de ne pas se ressembler. Un sacré pari de la part de Factor 5 lorsque l’on sait que pas mal de développeurs se sont souvent cassés les dents sur ce genre d’initiative. Mais la marque de George Lucas possède de nombreux moments historiques pouvant être repris dans le jeu histoire d’éviter une monotonie meurtrière. Et nul doute que la bande à Eggebrecht mettra son grain de sel dans cet édifice, en créant des environnements s’inspirant grandement de ceux de la première trilogie comme cela était déjà le cas dans l’opus précédent.
Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il soit possible d’incarner d’autres personnages que Luke Skywalker et Wedge Antilles, à travers des missions auxiliaires. On parle de Han Solo, la Princesse Leia et même de Chewbacca, légendaire copilote du Faucon Millenium. Bref, que du bon en perspective !
Des graphismes chaud-bouillants !
Un peu de la même façon que Sylvain Wiltord lorsque celui-ci avait marqué le but égalisateur contre l’Italie en finale de l’Euro 2000, Nintendo semble indiquer à ses concurrents que les graphismes fournis par le Gamecube sont loin, très loin d’être à la rue. Factor 5 est tout simplement en train de réussir l’exploit de nous pondre un titre encore plus beau que Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Impossible nous dîtes-vous ? Nous l’avons vu de nos propres yeux lorsque la firme du plombier moustachu avait présenté la perle à l’occasion du Nintendo Lounge. C’est pratiquement du jamais vu sur la console nouvelle-génération de Nintendo, et certainement sur console tout court !
Pour réussir un tel coup de maître, les programmeurs de San Rafael ont du réécrire la totalité du moteur graphique afin de rendre l’aspect visuel du jeu encore plus impressionnant. Dorénavant,.le processeur du Gamecube peut se targuer de pouvoir gérer sans broncher des vagues de chasseurs TIE pouvant aller jusqu’à 200 unités, alors qu’un léger ralentissement se faisait parfois sentir lorsqu’il y avait trop de vaisseaux à l’écran dans l’opus précédent. Dans une interview accordée à notre confrère IGNCube, le développeur américain avoue avoir eu le luxe de pouvoir se concentrer sur chaque détail pouvant capter l’attention du joueur. Ce n’est donc pas un hasard s’il a particulièrement soigné les effets de lumière, et amélioré l’aspect aquatique de certains niveaux. L’histoire ne dit pas si les créateurs de Wave Race : Blue Storm sont venus leur donner un coup de main dans ce domaine, mais le résultat obtenu est, semble-t-il, nettement supérieur à ce que nous avions eu droit dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Le vice aurait été poussé au point que, dans un niveau du jeu, les gouttes de pluie déformeraient la surface de l’eau avec un réalisme déconcertant. Un effet qui, selon Factor 5, prouve fermement que le Gamecube est capable d’être à la hauteur du X de Microsoft. Quant aux ombres, elles sont toujours aussi réalistes, et se déforment sur la carlingue des machines.
Bien que nous n’en ayons pas vu des tonnes lorsque nous nous sommes essayés au jeu au Nintendo Lounge, les explosions ont, elles aussi, fait l’objet d’un travail minutieux de la part des pyromanes de américains. Les squatteurs de Rogue Leader II se souviennent sans doute de leur beauté et de leur consistance, notamment celle de l’Etoile Noire ponctuant la fin de la première mission ; ces petites particules bleues qui donnaient l’impression que nous avions plus affaire à un film qu’à un jeu vidéo. Apparemment, les blouses blanches du développeur américain devraient continuer à travailler dans le même sens, en rodant cet effet de particules qui devrait permettre à la petite sœur de la Nintendo 64 d’en afficher plus de 20 000 à l’écran !
Le niveau qui nous a le plus séduit est l’incontournable planète Hoth, avec sa neige à la texture candide. C’est un parfait exemple des environnements vastes qui composent le paysage de Rebel Strike. La différence avec la version originale se joue sur les détails, mais à ce niveau chaque miette, chaque pixel a son importance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Factor 5 insiste tout particulièrement sur chaque effet pouvant draguer la rétine. Sans compter sur l’animation qui semble nettement plus fluide malgré les nombreux artifices supplémentaires que doit gérer le Gamecube.
Graphiquement, Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike calme les neurones. Néanmoins, la version présentée au private show de Nintendo France était loin d’écorcher la pupille de façon irréversible. En effet, quelques bugs ne passaient pas inaperçus, notamment en ce qui concerne la gestion des collisions. Une tête qui rentre dans le mur, une jambe qui s’enfonce jusqu’au genou dans le sol, du grand traditionnel pour un jeu tissé en 3D. Par ailleurs, certaines phases terrestres subissaient quelques ralentissements sans raison apparente. Gageons que Factor 5 corrige ces défauts avant la sortie du jeu sur le territoire américain en Novembre 2003.
Le gameplay
Le gameplay de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike reprend copieusement les bases de celui de son prédécesseur. Ce qui donne, en gros :
A bord du vaisseau
Stick Analogique : Contrôle du vaisseau
Paddle multidirectionnel : Sélection des ordres à donner aux coéquipiers
Start : Pause - Accès au menu – Aperçu des différents objectifs à accomplir
Stick Analogique C : Modification, rotation de la vue
A : Tir
B : Arme secondaire
Y (maintenu) : Vue du cockpit avec assistance du CPU
X : Vue du cockpit sans assistance du CPU
Z + Stick analogique : Vrille droite ou gauche
L : Ralentissement de la vitesse du vaisseau
R : Accélération de la vitesse du vaisseau
A pied
Stick Analogique : Contrôle du personnage
Paddle multidirectionnel : Non vérifié
Start : Pause - Accès au menu – Aperçu des différents objectifs à accomplir
Stick Analogique C : Non vérifié
A : Tir
B : Arme secondaire
Y : Non vérifié
X : Non vérifié
Z : Non vérifié
L : Non vérifié
R : Non vérifié
Vous l’aurez sans doute compris, l’avantage du frère de Rogue Squadron II est de nous permettre de se familiariser rapidement aux commandes de l’engin. De plus, la prise en main dans l’épisode précédent était déjà intuitive, donc les petits oublis sont rapidement comblés. Factor 5 a eu l’ingénieuse idée d’améliorer sensiblement le contrôle du vaisseau qui n’était pas irréprochable dans le volet précédent. En effet, lorsque les ennemis se multipliaient à l’écran, il n’était pas aisé de les cibler car on avait la désagréable sensation que la direction se bloquait lorsque l’on essayait de supprimer un chasseur TIE dans le coin droit de l’écran. Selon nos premières impressions, le curseur semble beaucoup plus souple. Finalement, seul l’apprivoisement du personnage demande un certain temps d’adaptation, d’autant plus que ses mouvements s’avèrent parfois étranges.
Le concept du jeu reste le même, à savoir accomplir une mission en remplissant plusieurs objectifs. On peut à tout moment jeter un coup d’œil rapide sur son emploi du temps en appuyant sur le bouton Start. Les objectifs restant à accomplir sont d’une couleur différente de ceux qui le sont déjà. Plus on avance dans la mission, plus le niveau de difficulté des objectifs augmente. Désormais, avec la possibilité de descendre de sa machine, la variété des tâches à accomplir s’est accrue de façon conséquente. Il n’est donc pas impossible de débuter un niveau à bord de son X-Wing, avant de devoir infiltrer une base ennemie laser en main. Léger bémol néanmoins : seuls 20 % de Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike seront occupés par les phases terrestres, le reste étant des séquences de shoot pur et dur. Suffisant pour les uns, pas assez pour les autres…
En ce qui concerne le mode multijoueurs, le fameux Deathmatch Mode sera de la partie. Deux joueurs devront s’affronter dans une mission durant laquelle le but sera de tuer non seulement son adversaire, mais également les éventuels bots gérés par la console. Factor 5 a réservé une surprise aux nostalgiques de Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II, car il sera possible de refaire le jeu dans son intégralité grâce au Cooperative Mode ! Toutes les séquences du premier épisode peuvent être revisitées à deux, ce que les fanatiques apprécieront certainement. Le nouveau moteur graphique permet de spliter l’écran en deux afin que chaque joueur gère son vaisseau de façon libre et indépendante. Ce qui est particulièrement fort, c’est qu’au lieu de donner un ordre aux coéquipiers habituellement pilotés par la console, vous pourrez dire directement à votre partenaire d’aller s’occuper des chasseurs TIE pendant que vous escortez la flotte des Alliés. Génial !
Bien évidemment, de nombreux bonus seront également au programme, et le système de Medals sera toujours de mise. Pour espérer terminer le jeu à 100 %, il faudra sans doute se creuser les méninges pour terminer les missions dans les délais et les conditions fixés au préalable, comme dans Star Wars Rogue Leader : Rogue Squadron II. Il est important de signaler que certaines missions ne seront accessibles que si certains personnages sont débloqués. Bref, la durée de vie ne s’annonce vraiment pas courte.
De la MusyX plein les oreilles !
Comme tout titre s’inspirant de la saga Star Wars qui se respecte, les thèmes musicaux de la première trilogie, teintés de la technologie MusyX créée par Factor 5 himself, ont été inclus dans le disque optique de Rebel Strike. C’est alors avec une certaine excitation que l’on s’attaque à une nouvelle mission lorsque l’on a droit, en prime, à un véritable orchestre made in Dolby Surround Pro-Logic II qui vient chatouiller les tympans. Il n’y a rien à ajouter si ce n’est que c’est tout simplement grandiose !
Star Wars Rogue Squadron III : Rebel Strike a tout d’un grand : des graphismes qui claquent les fesses, une réalisation étincelante, et une ambiance sonore qui pète. N’ayons pas peur des mots, l’œuvre que nous concocte Factor 5 met un véritable coup de pression au monde du jeu vidéo. Certes, quelques imperfections restent à gommer, mais il ne fait aucun doute que nous avons affaire à un futur hit nintendoïen made in USA. Nombreux sont ceux qui affirment que le Gamecube a du retard par rapport à ses concurrentes, et particulièrement le XBox. Et pourtant, ce Rebel Strike use et abuse déjà des techniques de programmation que les développeurs utiliseront plus couramment dans les années à venir, pour dompter les consoles de demain. Rendez-vous est pris en Novembre prochain pour entrer dans une nouvelle génération !
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