Test PES 2019 : la série de retour à son plus haut niveau ! sur PS4
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- Un gameplay qui a tout compris au football
- Ce feeling qui te scotche à l’écran
- Le moteur physique top
- La Visible Fatigue
- La marge de progression toujours énorme
- La qualité de la réalisation
- Toutes les nouvelles animations qui rendent le jeu plus authentique
- Des efforts au niveau des licences…
- …même si ça ne vaut pas FIFA
- Aucune innovation dans le mode coopération
- L’interface, encore une fois à l’ouest
- Les commentaires toujours aussi mauvais
- Les effectifs de base qui ne sont pas à jour
- Il serait temps de faire quelque chose pour le contenu du jeu
On sort d’une nuit blanche sur PES 2019, mais quelques secondes ont suffi pour s’apercevoir que les joueurs avaient pris du poids depuis l’an passé. Rien de comparable avec Steve Mandanda, rassurez-vous, juste une volonté des développeurs de proposer un rythme plus posé. Et même quand on pousse le curseur vers la droite pour hausser la vitesse de jeu, jamais cet équilibre n’est mis en défaut. A l’exigence de PES 2018, Konami a donc ajouté la cohérence, et ça passe par la Visible Fatigue. Comme on peut s’en douter rien qu’en lisant l’intitulé, il s’agit d’une fonctionnalité imposant une meilleure gestion des efforts, sous peine de se retrouver avec une équipe complètement cramée en seconde mi-temps. Quand on voit les joueurs chercher leur second souffle, on comprend tout suite qu’il ne faut pas abuser de R1. Et n’allez surtout pas croire qu’il y a moyen de gruger avec les matchs de 5 minutes, puisque que Konami a fait en sorte que la sanction soit la même lors des rencontres de courte durée. Bien évidemment, en fonction des stats individuelles, certains seront capables de cavaler plus longtemps que d’autres, N’Golo Kanté le premier. Mais ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est que des joueurs carbos ne feront pas les bons appels, n’iront pas forcément au contact, et ne participeront pas tout le temps au repli défensif. Bref, tout ça pour dire que le coaching est crucial, apporter du sang frais ayant un réel impact sur le rendement de l’équipe.
Seuls les fans de FIFA croient encore que PES est à la ramasse. La vérité, c’est que la simu de Konami a rattrapé son retard, du moins pour ce qui est du gameplay.
L’autre chose qui nous a sauté aux yeux, c’est cette nécessité de s’appuyer en permanence sur le partenaire qui fait face au jeu. On l’avait déjà constaté dans PES 2018, mais c’est encore plus flagrant ici. Tenter un crochet quand on est sous pression est le meilleur moyen de perdre la balle, sauf quand on s’appelle Neymar et que l’on est imparable en Dribble. Non, il n’y a rien de mieux que le bon vieux contrôle-passe hyper efficace, d’autant que derrière ça déclenche des courses susceptibles de déstabiliser la défense adverse. Pour le reste, PES 2019 améliore par petites touches ce qui fonctionnait déjà. La prise de balle continue de conditionner à 50% ce que l’on va faire du cuir, les contacts sont toujours aussi finement calibrés, le double-curseur revient pour faciliter le changement de joueur, et le comportement des milieux de terrain est à montrer dans tous les clubs de foot. Il y a aussi la physique de balle qui est sublime au sol, les joueurs n’hésitant pas à utiliser toute la surface du pied pour transmettre proprement le ballon. Idem pour les frappes dont la trajectoire (fuyante, montante, plongeante) va dépendre non seulement de la puissance, mais aussi de notre position et des conditions dans lesquelles la balle arrive (contre, contrôle orienté, rebond, etc.). Avec ces différents paramètres à prendre en compte, on sent que les développeurs ont souhaité réduire le taux de réussite de la fameuse frappe-diagonale qui est encore plus sécurité que le plat du pied ; et c’est vrai que même en s’appliquant, il arrive que le cuir rase le poteau sans terminer au fond des filets.
LA LAVATRICE
Même si une simu de football montre ce qu’elle a vraiment dans le ventre quand on prend des équipes faiblardes, on s’est permis de jouer avec les Barça, Real Madrid, PSG et autres Manchester City pour voir si le Player ID répondait toujours présent. De ce côté-là, zéro inquiétude : la fréquence d’appui et le centre de gravité bas de Lionel Messi font des ravages, la frappe de balle sèche de CR7 a été parfaitement reproduite, et même les courses de Mbappé nous ont laissés sur le cul. Ces singularités, on les retrouve également au niveau des postes. Par exemple, les attaquants type Mitroglou ou Giroud seront plus efficaces pour jouer en remise ou en déviation, gratter des ballons dans la surface, libérer des espaces. En ce qui concerne la défense, le football moderne impose aux latéraux de créer le surnombre, mais il ne faut pas oublier que leur rôle premier est de bien fermer les couloirs, surtout quand ils n’ont pas le coffre pour revenir. PES 2019 intègre ces deux profils ; après, un petit tour dans les tactiques avancées permet d’ajuster leur positionnement et d’éviter de laisser des boulevards sur les côtés. Et pour une maîtrise encore plus totale, on peut naturellement basculer en FUMA bien que certaines assistances subsistent. Pour tout vous dire, on n’a pas suffisamment squatté le jeu pour dresser une liste des modifications par rapport au FUMA de PES 2018, mais on continue de morfler face à une I.A. en Superstar.
En fait, on préfère souligner les nouvelles animations qui font honneur au foot, qu’il s’agisse des frappes, des feintes, des dribbles, des célébrations, des duels ; tout ce que l’on aime dans ce sport y est.
Souvent critiqués par des commentateurs qui ne connaissent rien au poste, les gardiens n’ont pas commis de grosses boulettes de ce que l’on a pu voir, et sont même assez habiles pour claquer une horizontale sur une frappe enroulée. Dans l’ensemble, leurs prestations sont assez équilibrées et on est loin de l’époque où l’on avait affaire à des clowns dans les cages. Toutes ces bonnes intentions en matière de gameplay ne serviraient à rien si la réalisation ne suivait pas. Avec un cru déjà solide sur le plan graphique, PES 2019 pouvait difficilement se louper, et on ne ressortira donc pas le laïus habituel sur le photoréalisme, le public correctement modélisé, tout ça. C’est vrai, il y a la technologie Enlighten qui permet d’obtenir un éclairage différent en fonction de l’heure de la journée, sachant qu’il évolue au fil du match. En fait, on préfère souligner les nouvelles animations qui font honneur au foot, qu’il s’agisse des frappes, des feintes, des dribbles, des célébrations, des duels ; tout ce que l’on aime dans ce sport y est. C’est un pur régal de voir le dernier rempart recadrer sa défense après une situation chaude, ou alors un joueur se tenir la cuisse après l'accélération de trop. Il y a aussi les joueurs qui vont mettre du temps à se relever après un choc, comme s’ils attendaient que l’arbitre siffle en leur faveur. Lorsque l’on fait une passe à un partenaire et qu’un coéquipier se trouve sur la trajectoire, ce dernier va s’écarter volontairement pour ne pas ruiner l’action. On pourrait parler également des éternelles contestations auprès de l’homme en noir, ou bien des chutes qui sont nettement plus naturelles. En résumé, PES n’a strictement rien à envier à la concurrence sur ce point (en dépit d’expression faciales perfectibles), peut-être plus au niveau des chants pour lesquels il faudra passer une nouvelle fois par des patchs.
ĆALETA-CHAR ?
Malgré la perte de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, Konami a multiplié les partenariats pour s’assurer la présence de certaines licences. Rien qui puisse faire trembler FIFA, faut pas déconner, mais quand on a l’impression d’être à poil, récupérer des championnats aussi exotiques soient-ils (Russie, Turquie, Portugal entre autres) est rassurant ; en tout cas, on peut le comprendre. Et puis, la communauté se chargera de mettre le reste aux normes, des noms aux maillots en passant par les logos. Par contre, elle ne pourra rien pour l’interface qui demeure fade même si ce n’est pas la priorité dans un jeu de foot ; mais quand on dort sur la Ligue des Masters, les menus mal fichus commencent à nous sortir par les yeux. C’est dommage, car Konami s’est efforcé de rendre la LM plus attractive avec l’ajout de l’International Champions Cup en guise de pré-saison, des négociations plus serrées pour les transferts, et un fil d’actu abritant désormais des cut scenes pour les moments clés de la saison. Concernant les autres modes de PES 2019, on notera le retour des matchs en 3 vs. 3 qui passent au crible les exploits de chacun – dribbles, tirs, passes décisives, débordements, interceptions, tacles réussis, etc. Le concept demeure sympa quand on est avec des potes, mais on aurait aimé une distinction à la fin du match pour récompenser les artistes. Tant pis. Enfin, ne soyez pas surpris si ce test ne traite pas du jeu en ligne et de "myClub" : à l'heure où nous écrivons ces lignes, ils ne sont pas encore disponibles.