Test également disponible sur : Xbox One

Test Forza Motorsport 5 sur Xbox One sur Xbox One

Test Forza Motorsport 5 sur Xbox One
La Note
note Forza Motorsport 5 17 20

Alors que l'on pensait être estomaqué par Forza Motorsport 5, Turn 10 se contente de remplir le cahier des charges en oubliant, peut-être, que le but était de développer une simulation automobile next gen' capable de faire acheter une Xbox One. On n'ira pas jusqu'à dire que le jeu aurait pu être conçu sur Xbox 360, mais il faut bien admettre que l'on s'attendait à une révolution et pas à une simple claque. Pourtant, Forza Motorsport 5 dispose d'un certain nombre de qualités comme le Drivatar qui deviendra à coup sûr un standard à l'avenir, en plus du gameplay qui fait une nouvelle fois preuve d'un réalisme et d'une précision redoutables. Mais à force de ronronner, Turn 10 a fini par s'endormir. Pas un crime en soi, mais qui mérite toutefois un rappel à l'ordre.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Forza Motorsport 5


Les plus
  • La profondeur du gameplay
  • Le réalisme au rendez-vous
  • Toujours aussi beau à regarder
  • Jeremy Clarkson de Top Gear
  • Le Drivatar
  • Le respect de la communauté
  • De bonnes sensations à la manette
  • Du contenu à revendre
Les moins
  • Pas assez next gen'
  • Le mode "Carrière" rébarbatif
  • Les micro-paiements
  • Toujours pas de météo
  • N'importe quoi les musiques


Le Test
Si Killzone Shadow Fall fait office de vitrine technologique sur PS4, la Xbox One, elle, peut compter sur Forza Motorsport 5 pour en mettre plein les yeux. D'ailleurs, Turn 10 fut l'un des premiers studios à recevoir les kits de développement, ce qui a permis aux équipes de Dan Greenawalt de disposer de suffisamment de temps pour tirer le meilleur de la console avant son lancement. Doit-on s'attendre à une révolution avec cet opus next gen' alors que Forza Motorsport 4 tutoyait déjà les sommets ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.

Forza Motorsport 5Avant d'entrer dans le vif du sujet, Forza Motorsport 5 permet d'effectuer un tour de chauffe aux commandes de la prestigieuse P1 de McLaren, dans les quartiers de Prague en République tchèque. L'occasion, déjà, de se rendre compte que le jeu s'inscrit dans la lignée de son prédécesseur, avec des voitures qui ont tendance à sous-virer à chaque coup de volant. Cette perte de grip oblige à appréhender les virages avec doigté, même dans les courbes qui, d'apparence, ne sont pas piégeuses mais ne pardonnent pas la moindre erreur de trajectoire. Dans Forza Motorsport 5, c'est donc plutôt le véhicule qui dicte sa loi et il est indispensable de prêter attention à son comportement pour grapiller de précieuses secondes sur la piste. Le pilotage fait preuve d'une profondeur redoutable, surtout en full simu quand on a le cran de désactiver les transmissions et l'assistance sur la direction. Vraiment, on exagère à peine lorsque l'on parle de courage voire de modestie, mais que les fans soient rassurés : si le jeu introduit quelques finesses supplémentaires, les bases acquises avec Forza Motorsport 4 suffisent pour réaliser un prestation honnête et ne pas terminer à la dernière place du classement. Soucieux d'offrir une expérience immersive au possible, Turn 10 a fait l'effort d'exploiter les fonctionnalités de la manette de la Xbox One, ou du moins ses gâchettes vibrantes qui retransmettent à la perfection chacune des aspérités du circuit. Ce n'est pas non plus un truc de dingue, mais quand on ne vit que pour le chrono, le moindre tremblement au freinage ou à l'accélération représente un repère précieux pour affiner sa conduite.

 

Le pilotage fait preuve d'une profondeur redoutable, surtout en full simu quand on a le cran de désactiver les transmissions et l'assistance sur la direction."

 

Forza Motorsport 5On a failli oublier de le préciser, mais Forza Motorsport 5 ne tourne pas le dos à ceux qui ne se lèvent pas à 4 heures du mat' pour regarder un Grand Prix. En effet, comme c'est de rigueur avec chaque simulation automobile de ce calibre, les débutants ont à leur disposition toute une batterie d'aides pour ne pas se gaufrer dès le premier virage. On a déjà parlé des transmissions intégrales et de l'assistance sur la direction, mais il y a aussi le freinage automatique, l'affichage de la trajectoire préférentielle, le contrôle de traction ou encore les dégâts superficiels qui autorisent n'importe quel choc, sans que cela n'ait un impact sur les performances de la machine. On peut aussi évoquer le rembobinage qui, contre quelques crédits, permet de revenir quelques secondes en arrière pour rectifier une erreur  de pilotage. Bref, toutes les béquilles sont là pour apprivoiser la bête en douceur, et rappellent en même temps que le jeu offre une belle marge de progression quand on se donne la peine d'enquiller les tours. L'autre point névralgique du gameplay, c'est bien évidemment le Drivatar sur lequel Turn 10 ne tarit pas d'éloges. Derrière ce terme barbare se cache en réalité un système qui passe au crible le style de conduite du joueur grâce au cloud, afin de créer un avatar se comportant de la même façon sur la piste. Le but de la manoeuvre ? Ne plus avoir recours à l'I.A. dont les coups de volant finissent toujours par devenir prévisibles, et proposer à la place des adversaires aux attitudes plus naturelles, plus humaines. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir des concurrents se louper dans un virage, se prendre un mur, aller faire une petite promenade dans les graviers ou encore freiner trop tôt dans une courbe que l'on peut prendre à grande vitesse.

 

Réformé P1

 

Forza Motorsport 5Le Drivatar copie à la perfection les manies des pilotes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, fair ou sauvages, et il faut donc s'attendre à quelques incivilités comme se faire percuter plusieurs fois à l'arrière par exemple. Ce qui est fréquent aussi, c'est se faire claquer la porte au nez alors qu'on est sur le point d'effectuer un dépassement à la corde. On est également tombé sur des tarés qui multiplient les queues de poisson pour ne pas se faire déposer comme des victimes, histoire d'ajouter un peu plus de tension aux courses. Après, pour ne pas décourager les néophytes, les développeurs ont pris soin de classer les Drivatar en différentes catégories : ceux incarnant des bras cassés seront systématiquement proposés aux apprentis, alors qu'en sélectionnant un niveau de difficulté plus élevé, il y aura moyen de tomber sur de véritables darons. Maintenant, il faut bien garder à l'esprit que le concept est loin d'être arrivé à maturité même si les développeurs planchent dessus depuis plusieurs années. On arrive à déceler certains moments où les scripts reprennent leurs droits, avec des pilotes agressifs qui deviennent subitement doux comme des agneaux en respectant le code de la route. Quoi qu'il en soit, la série a indéniablement gagné en réalisme, et pour que la réalisation de Forza Motorsport 5 aille dans le même sens, Turn 10 a tenu à ce que les bolides laissent apparaître quelques imperfections sur leur carrosserie. Ainsi, il est désormais possible d'apercevoir un certain nombre de disparités qui tranchent avec l'effet plastique trop prononcé dans Forza Motorsport 4. Il a été atténué en fait, car on sent bien que Dan Greenawalt est un amoureux des belles plastiques et qu'il souhaite qu'elles demeurent impeccables.

 

Toutefois, on vous mentirait si on disait qu'on n'en attendait pas plus de ce premier Forza next-gen, et les 60 fps ne doivent pas faire oublier le scintillement omniprésent et ce fichu aliasing dont Turn 10 était censé se débarrasser sur Xbox One."

 

Forza Motorsport 5Grâce à l'affichage en 1080p, les développeurs se sont amusés à reproduire les différentes couches qui composent la peinture d'un véhicule, y compris le vernis pour que la finition soit parfaite. Naturellement, le processus varie d'un constructeur à l'autre, et le paysage ne se reflètera pas de la même façon sur une Audi R8 Coupé V10 plus 5.2 FSI quattro que sur une Pagani Huayra. Mais le plus impressionnant quand on pose les yeux sur Forza Motorsport 5, c'est cette gestion de la lumière qui tabasse. Lorsque l'on opte pour la vue cockpit ou subjective, le soleil éblouit au point d'être contraint de détourner le regard pour ne pas être aveuglé. Puisque l'on est dans l'habitacle, autant parler des détails qui ne trompent pas : la réflexion du tableau de bord sur le pare-brise, les coutures apparentes sur les sièges et le volant, les commandes placées comme sur les modèles originaux, les compteurs qui s'agitent dès que l'on titille l'accélérateur, Forza Motorsport 5 permet de toucher du doigt un rêve inaccessible pour le commun des mortels. Cette authenticité est encore plus palpable quand on passe par le mode AutoVista - rebaptisé ForzaVista pour le coup - qui ne se limite plus qu'à quelques voitures, mais s'étend bel et bien à l'intégralité du garage et les quelque 200 engins qu'il contient. On fait le tour de chaque bolide avec délectation, même si ce n'est plus Jeremy Clarkson, l'animateur vedette de l'émission britannique Top Gear, qui est chargé de narrer les différentes anecdotes comme c'était le cas dans Forza Motorsport 4. A la place, on a droit à une voix féminine lambda qui ne fait pas vraiment rêver, et qui se contente d'aligner les phrases sans aucune passion.

 

"M3 drivers have no friends !"

 

Forza Motorsport 5Dans l'ensemble, les courses prennent place dans des décors magnifiques avec des textures encore plus fines que par le passé. Toutefois, on vous mentirait si on disait qu'on n'en attendait pas plus de ce premier Forza next-gen, et les 60 fps ne doivent pas faire oublier le scintillement omniprésent et ce fichu aliasing dont Turn 10 était censé se débarrasser sur Xbox One. Petite déception aussi en ce qui concerne les dégâts qui n'ont pas la même gueule que ceux de Codemasters. La tôle se froisse, il y a de profondes rayures sur la carrosserie quand on percute un peu trop souvent les adversaires, on peut même apercevoir des morceaux de gomme et d'autres petites saletés collés sur la voiture après une course propre, mais ça reste encore trop scolaire ; comme si les développeurs refusaient de maltraiter des voitures qu'ils ont passé des heures à bichonner. On ne comprend pas non plus pourquoi le studio n'a toujours pas intégré de météo, alors que c'est devenu un standard dans la simulation automobile. On peut conduire à différents moments de la journée ? Mouaif, ce n'est pas ce qui risque de satisfaire les puristes, curieux sans doute de voir si le gameplay de Forza Motorsport 5 aurait été aussi pointue, aussi cohérente sur piste humide. Pour ce qui est des modes de jeu, la "Carrière" est toujours de mise avec une approche qui se veut différente de ce qui avait été proposé dans Forza Motorsport 4. Cette fois-ci, les épreuves ne s'adaptent plus aux véhicules que l'on possède dans son garage, et il faut uniquement avoir les poches remplies de billets pour accéder aux différentes compétitions (Compactes sportives, Sport, Grand tourisme, Exotique, Compétition de classe, Spécialisée, D'époque, En course).

 

Par exemple, il faudra lâcher 70€ (ou parvenir à économiquer 6 millions de crédits) pour mettre la main sur 10 000 jetons et s'offrir la Lotus E21 de Romain Grosjean. Oui, ça pique."

 

Forza Motorsport 5Cette démarche présente un avantage et un inconvénient : si c'est appréciable d'accéder dès le départ à n'importe quelle classe, cela réduit l'immersion en miettes et place l'argent au coeur de la progression. Dès lors, on empile les points d'expérience sans véritable objectif, et il aurait été judicieux que le level du pilote serve à accéder à certaines courses par exemple. Dans le même registre, aucun classement ne permet d'établir une concurrence entre les pilotes, et il suffit juste de se placer dans la zone or (les trois premières places autrement dit) pour que l'épreuve soit considérée comme gagnée. On ne galère pas dix plombes sur le même circuit de cette façon, mais là encore il n'y a pas vraiment de gloire à tirer de cette approche. Heureusement, ceux qui se passeront des assistances se verront remettre des crédits en plus, afin que le talent soit quand même récompensé de temps en temps dans Forza Motorsport 5. La fidélité envers un constructeur (concourir avec des voitures de la même marque) l'est aussi, ce qui peut parfois faire doubler les gains. Même le Drivatar se met au diapason en s'incrustant dans des courses d'autres joueurs, et comme l'argent est loin de tomber du ciel dans Forza Motorsport 5, ce coup de pouce est loin d'être du luxe. Naturellement, plus les bolides deviennent prestigieux, plus le prix de vente augmente. Certains choix sont une véritable torture, car après avoir claqué plusieurs centaines de milliers de crédits, on sait qu'il va falloir cravacher avant de pouvoir retourner chez le concessionnaire. Pour les moins patients, les micro-paiements représentent une alternative envisageable, mais les tarifs pratiqués pour se procurer les fameux jetons (qui ne sont pas sans rappeler les casques dorés de Real Racing 3) ont de quoi faire halluciner. Par exemple, il faudra lâcher 70€ (ou parvenir à économiquer 6 millions de crédits) pour mettre la main sur 10 000 jetons et s'offrir la Lotus E21 de Romain Grosjean. Oui, ça pique.

 

Street Motorsport

 

Forza Motorsport 5Une solution beaucoup nettement moins onéreuse : la location. Seules 24 voitures peuvent être empruntées, mais on trouve néanmoins quelques joyaux tels que l'Aventador LP700-4 de Lamborghini, la 908 Peugeot Sport Total 908, la M23 Team McLaren ou encore la F12berlinetta de Ferrari. Gratuits, ces bolides ne permettent pas, en contrepartie, de récolter des points d'expérience et des crédits. On ne peut pas tout avoir. Du côté des circuits, celui des Alpes bernoises, créé de toutes pièces par Turn 10, fait son grand retour tout comme le test track de Top Gear, la piste de Barcelone, le Sebring International Raceway, le Laguna Seca ou bien encore Le Mans. Toujours pour les pistes, on a droit à quelques nouveautés avec l'arrivée de Spa Francorchamps, Yas Marina et Mount Panorama, alors que les fans regretteront sans doute que des tracés emblématiques tels que Hockenheim ne figurent plus au tableau, même si la magie des DLC entretient l'espoir d'un come back. En se penchant sur le multijoueur, on relève tout d'abord que les courses en ligne peuvent accueillir jusqu'à 16 pilotes - ou 2 si l'on opte pour l'écran splitté. Lors de nos sessions sur le réseau, les serveurs étaient plutôt déserts, ce qui ne nous a pas permis de tester l'efficacité du Smart Match. Pour ceux qui l'auraient déjà oublié, on rappelle qu'il s'agit d'un système permettant de se mesurer à d'autres pilotes dont les caractéristiques sont proches des nôtres. En tout cas, nous n'avons pas constaté le moindre lag lors de nos parties sur le Xbox Live, ce qui est déjà un bon point pour une simulation où la précision est vitale pour remporter la victoire. Pour le reste, rien de bien suprenant à se mettre sous la dent, si ce n'est le mode "Rivals" pour stimuler l'esprit de compétition avec des chronos à battre.

 

En tout cas, nous n'avons pas constaté le moindre lag lors de nos parties sur le Xbox Live, ce qui est déjà un bon point pour une simulation où la précision est vitale pour remporter la victoire."

 

Forza Motorsport 5Ce qui permet de souligner que Turn 10 a pris le temps de soigner l'aspect communautaire de Forza Motorsport 5, avec notamment une boîte mail grâce à laquelle on est tenu informé des nouveaux événements organisés chaque semaine/mois. Il y a aussi Forza TV pour scruter des replays réalisés par les autres membres de la communautés, et l'atelier peinture afin de redécorer les véhicules et partager ensuite ses créations avec les autres joueurs. Enfin, un petit mot sur l'ambiance sonore de Forza Motorsport 5 qui nous a laissés sur notre faim. Si les musiques d'ascenseur s'accordent parfaitement avec la sobriété des menus qui ne plaira pas à tout le monde, on ne saisit pas trop en revanche les grandes mélodies lyriques une fois en piste. Par contre, rien à dire sur les rugissements des moteurs qui résonnent quand on passe sous un tunnel, et varient en fonction de la caméra que l'on choisit. Et puis, que dire des syllabes percutantes de Jeremy Clarkson et ses compères de Top Gear pour introduire chaque catégorie défrichée. Sur ce point-là, Turn 10 fait mouche.

 




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