Project CARS : on a dompté la bête sur PS4, nos impressions
LE CUL ENTRE DEUX CHAISES ?
Autre facteur d’authenticité pour le développement du jeu, le soutien de trois pilotes professionnels qui ont apporté leurs analyses, leur expertise, leurs retours à Slightly Mad : Nicolas Hamilton (Touring Car), Oliver Webb (Formule 3.5) et Ben Collins (qui a notamment été le Stig de l’émission Top Gear, entre autres). Ces derniers ont permis au studio d’appréhender les détails qui font l’expérience de conduite : le comportement des voitures, les particularités des circuits (où la piste devient la plus glissante quand il pleut par exemple), ou encore la température de chauffe des pneus. Ils ont également apporté leurs connaissances en ce qui concerne l’intérieur de la voiture et les sensations en vue à la première personne. Pour le reste, c’est essentiellement la communauté de joueurs réunie sur la plateforme World of Mass Development qui a offert un feedback régulier au studio sur l’orientation à prendre pour Project CARS. D’après nos premières impressions manette en main, on se dirige doucement vers un titre à mi-chemin entre l’arcade et la simulation. Il sera d’ailleurs possible d’ajuster le degré de réalisme du jeu via un menu dédié aux multiples paramètres. Impossible de rester pied au plancher bien entendu et il faudra faire un minimum attention à sa conduite et à ses trajectoires, mais le tout reste assez accessible pour s’adapter rapidement. Encore une fois, on apprécie le fait que la conduite en vue intérieur soit peut-être même plus agréable qu’en caméra classique ; la météo dynamique, la gestion de l’adhérence et du changement des pneus, de la réserve de carburant et des réparations seront aussi des facteurs à prendre en compte. Seul point négatif pour le moment : une IA franchement très (trop) agressive et des collisions inexistantes malgré une gestion des dégâts !
DES BONNES IDEES EN PAGAILLE
Pour ce qui est du contenu, Project CARS promet un mode solo assez original puisqu’il essaie de s’éloigner au maximum de ce qui existe un peu partout chez la concurrence, à savoir gagner des courses pour gagner des crédits et donc conduire des voitures toujours plus puissantes. Dans Project CARS, il n’y a pas de monnaie, vous êtes libres de commencer où vous voulez, un peu comme dans le mode "Deviens Pro" de FIFA. La progression se traduit par de nouvelles compétitions disponibles en fonction de votre succès. Trois voies s’offrent à vous : la première vous fera commencer en bas de l’échelle pour devenir le top du top, la deuxième vous met dans la peau d’un champion défendant son titre, et enfin la troisième vous demandera de vous imposer dans trois disciplines différentes. Au moins, on sort un peu des sentiers battus et ceux qui aiment le challenge seront quand même bien servis.
Le mode online sera mêlé au solo, et les stands se transformeront en hub pour se retrouver avec d’autres joueurs (jusqu’à 16 par course sur consoles, 64 sur PC). Vous pourrez organiser des événements publics et privés, avec vos amis ou seulement par invitation, histoire de sélectionner les pilotes avec lesquels vous souhaitez courir. Grâce aux retours de sa communauté, Slightly Mad a mis l’accent sur la réputation en ligne et les joueurs insupportables devraient rapidement se retrouver stigmatisés selon toute une batterie de critères. Et si vous voulez parler chiffres, ce sera particulièrement compliqué puisque le nombre exact de circuits et de véhicules n’a pas été divulgué. Ce qu’on nous a tout de même dit, c’est que le jeu dispose du plus large roster de tracés existant avec la licence du Mans en prime (mais certaines licences dont Monaco seront absentes). Quant aux véhicules, les Britanniques ont voulu jouer la carte de la qualité plutôt que de la quantité et ont souligné qu’ils souhaitaient avant tout retranscrire au mieux le comportement de chaque voiture plutôt que balancer des centaines de modèles identiques. Intention louable, qu’on se chargera de vérifier le 21 novembre prochain.