DOOM The Dark Ages : un virage à 180 degrés nécessaire, mais qui peut diviser les joueurs


DOOM The Dark Ages : un virage à 180 degrés nécessaire, mais qui peut diviser les joueursNous sommes à un peu plus d’un mois de la sortie de DOOM The Dark Ages et Bethesda a convié une partie de la presse et des vidéastes à tester son jeu. Trois heures de hands-on réparties en plusieurs segments, le but étant d’avoir un bel aperçu des différentes possibilités de gameplay, entre l’approche plus boots on the ground du Doom-guy et son bouclier-tronçonneuse, les phases à dos de dragon et les passages aux commandes d'un mécha de 30 étages pour aller casser la mâchoire de démons gigantesques, il y avait de quoi faire. Et bien justement, on va regarder ensemble, décortiquer chaque élément de ce gameplay qui change radicalement avec le DOOM Eternal sorti en 2020. Un DOOM moins speed, moins aérien et plus dark-soulien quelque part, est-ce une bonne évolution ? Et bien je vous propose qu’on décortique tout cela ensemble parce que j’ai du gameplay en 4K à vous proposer et je n’hésiterai pas à m’éclipser pour vous laisser avec des images sans commentary, comme on dit…

DOOM : The Dark AgesPremière chose à savoir : DOOM The Dark Ages est scénaristiquement la préquelle du DOOM de 2016, et qui s'apparente donc à une Origin Story avec une ambiance médiévale qui s’adapte parfaitement son univers. Il faut bien avouer que le nouveau style du Slayer avec sa cape où l'on a greffé de la fourrure lui confère un look bien énervé. Mais il n’y a pas que le rendu visuel qui détonne ici, il y a également le gameplay qui souhaite revenir à quelque chose de plus terre à terre, 'boots on the ground' pour reprendre une expression bien anglosaxone. Il faut dire que l’épisode précédent, DOOM Eternals, avait peut-être un peu abusé sur les déplacements aériens avec son grappin presque magique. D’ailleurs, les développeurs d'id Software aiment bien faire cette analogie plein de romantisme : "Doom Eternal, c’était comme si on était aux commandes d’un avion de chasse", alors que dans "DOOM The Dark Ages, on va plutôt contrôler un char d'assaut", un gros tank quoi. Cela dit, rassurez-vous, il sera toujours question de fast-FPS, puisque le jeu use de nombreuses mécaniques pour réaliser des mouvements toujours bien speed, mais l’idée est de rendre le jeu encore plus brutal, plus bourrin qui l’est déjà de base. Et l'expérience est toujours aussi vivace.

BOOTS ON THE GROUND


Les gars de chez id Software auraient très bien pu s’appuyer sur la formule précédente et la faire évoluer avec de nouvelles features ici et là, mais ils ont préféré jouer la carte du renouveau, et on pourrait y voir dans ce DOOM The Dark Ages des éléments qui rappellent les Souls-like avec beaucoup de Perfect Parry à faire, et même Returnal pour le nombre parfois hallucinants de particules que les ennemis balancent et qu’il va falloir éviter. Mais que les adeptes des deux précédents épisodes se rassurent, DOOM The Dark Ages conservent certains éléments de la formule rebootée, à commencer par les munitions à récupérer au corps-à-corps, la vie qu’on récupère en défonçant un maximum de monstres, les glory kills évidemment pour que le spectacle soit sanguinolent, sans oublier les énigmes à résoudre pour continuer à avancer.

DOOM : The Dark Ages


En revanche, parmi les gros changements qu’on peut noter dans le gameplay, il y a l’absence de double saut et de dash, sauf si vous utilisez votre bouclier, mais on va y revenir, et tout cela a obligé les développeurs à repenser le level design, mais aussi le comportement des adversaires. Donc oui, le Doom-guy est plus lent que d’habitude et il y a une certaine lourdeur dans ses déplacements, avec cette sensation que l’armure pèse une tonne, et id Software a bien conscience que ces changements drastiques risquent de décontenancer les fans de la formule rebootée. Mais pour compenser cela, il y a une arme qui va changer pas mal de choses, et cette arme, c’est le bouclier-tronçonneuse, ou scie-bouclier pour reprendre l'appellation officielle. On comprend très vite que cette arme est à la fois capable de se protéger des tirs ennemis, de bloquer leurs attaques de mêlée, renvoyer les projectiles, mais aussi de s'en servir comme arme à distance, qui va tronçonner tout ce qui est sur son passage, avec cette faculté à revenir vers le Slayer tel un boomerang. Toutes ces manoeuvres se feront avec un seul bouton pour faciliter les commandes, mais agiront différemment selon le contexte.

DOOM : The Dark Ages


D’ailleurs, si on peut se sentir en sécurité derrière ce bouclier, on ne pourra pas bloquer les attaques et les projectiles ennemis à l’infini, et non, ça serait trop facile. Notre personnage peut en bloquer un certain nombre avant de devenir inutilisable pendant un laps de temps, ce qui va obliger le joueur à utiliser d’autres subterfuges pour rester en vie. Par exemple, il est possible de lancer le bouclier vers un ennemi pour l’étourdir un court instant et profiter de ce moment pour lui foncer dessus et le terminer au corps-à-corps. Cela dit, vous allez très vite comprendre qu’il est impossible de se passer du bouclier et qu’il est même au coeur de l’équation et du gameplay, puisqu’il sert aussi à détruire les armures des démons les mieux protégés, à réaliser les perfect parry aussi et ainsi débloquer les fameux Glory Kills, sans oublier toutes les phases de réflexion avec des leviers et des interrupteurs à activer à distance, toujours via ce bouclier. 

DOOM : The Dark Ages

ROOTS BLOODY ROOTS


Trois autres armes accompagneront notre guerrier en plus de ce bouclier-tronçonneuse, à savoir un fléau clouté gigantesque (parfait pour pulvériser les hordes démoniaques), un gantelet électrique (conçu pour paralyser et écraser les ennemis les plus redoutables), et enfin une masse imposante équipée de pointes, qui mêle brutalité et puissance pure. Bien sûr, chaque arme disposera de ses avantages et de ses combos, sachant qu'on pourra aussi les améliorer au fil du jeu. Il y a une vraie science dans la conception d’armes aussi incroyable visuellement que dans leurs possibilités de massacre, et tout cela renforce le côté mêlée combat qui a pris une autre dimension. Il y a ce sentiment d’incarner une vraie machine de guerre, sachant que l'aspect gunfight n’a pas été négligé non plus, juste qu’il faut désormais mélanger les deux mécaniques pour plus de sensations et de possibilités.

DOOM : The Dark Ages


Histoire de renforcer ce côté bien brutal des combats au corps-à-corps, id Software a donc mis en place des combats aux commandes d’un gros mécha surpuissant, un Atlan de 30 mètres de haut, car dans le monde de DOOM The Dark Ages, il y a des créatures qui font la même taille. Les possibilités sont évidemment moins importantes que celle du Slayer, mais il est néanmoins possible d’esquiver les attaques ennemies, avec un léger ralenti qui se déclenche si on est dans le timing parfait. Pour les attaques, une seule attaque possible, c’est la patate de forain qui est capable d’arracher des morceaux de viande pour révéler le squelette de l’adversaire en face, tandis que la gatling permet de se défouler quand l’ennemi arrive en surnombre. C’est assez jouissif, ce qui n’était pas forcément le cas avec le dragon, qui rappelle Panzer Dragoon dans son concept, le côté couloir dirigiste en moins, puisqu’on va pouvoir se déplacer un peu plus librement. On peut même s’arrêter dans certains endroits pour faire descendre notre Doom-guy et aller chercher quelques secrets en plus. On peut tirer à la volée, mais il y a aussi un système de lock, baptisé Assault Mode, qui permet au dragon d’être en vol plané et ce qui l’autorise à faire des esquives là aussi. Sans oublier certains glory kills très satisfaisants, même si on va pas se mentir, les séquences à dos de dragon montrait déjà ses limites. 

DOOM : The Dark Ages


Tout n’est pas parfait dans ce DOOM The Dark Ages, mais il y a une envie de varier le gameplay et les plaisirs, d'autant que selon id Software, le jeu proposera des zones plus ouvertes avec différents objectifs à accomplir. Et pour donner de la consistance à cette exploration bienvenue, id Software a mis le paquet sur la narration, en essayant de travailler le lore et l'histoire du Slayer. Ça parle d'emprisonnement, d’équilibre des forces entre le bien et le mal qui est en train de basculer, de peuple en péril et d'un monde assiégé par un mal ancestral. Reste à savoir si les développeurs texans ont trouvé le bon équilibre ? Réponse le 15 mai prochain pour le verdict final.

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