Preview Max Payne 3 : on a joué au solo !
C’est d’une évidence implacable : tout ce que touche Rockstar Games devient de l’or. L.A. Noire, qui n’était pas forcément destiné à devenir un blockbuster malgré la qualité du travail fourni pour donner vie aux aventures de Cole Phelps, a quasiment franchi la barre des cinq millions d’exemplaires vendus dans le monde. On imagine alors le raz-de-marée que pourrait provoquer Max Payne 3 au moment de sa sortie le 18 mai prochain sur Xbox 360 et PS3 (le 1er juin sur PC), une licence beaucoup plus parlante pour les fans de jeux d’action. Un genre que Rockstar Games maîtrise toujours à la perfection, comme nous avons pu le constater une nouvelle fois lors de notre passage dans les locaux de l’éditeur, quelque part dans les quartiers chics de Paris.
Alcoolique et souffrant d’une forte addiction aux drogues, l’ex-flic de New York tente d’oublier sa vie passée dans les quartiers de la Grosse Pomme en se rendant à Sao Paulo, où l’attend Raul Passos, l’un de ses vieux amis sur lequel il peut toujours compter."
Si les vingt premières minutes de la démo étaient plutôt calmes, les événements se sont accélérés par la suite, l’occasion de se rendre compte que Max aura une foultitude d’armes à sa disposition. Nous n’allons pas tous vous les énumérer ici, mais les snipers, fusils à pompe et autres mitraillettes remplissent parfaitement leur rôle, que l’on soit à quelques mètres de l’ennemi où à l’autre bout de la zone. Ce qui est intéressant dans Max Payne 3, c’est que les déplacements du personnage seront affectés par le poids de l’arme. Nous nous en étions déjà rendu compte lorsque nous avions découvert le mode multijoueur, et c’est toujours vrai dans la campagne solo. Le recul diffère d’une arme à l’autre, et lorsque le personnage se retrouve au sol, ses mouvements sont beaucoup moins fluides lorsqu’il tient entre les mains un flingue particulièrement lourd. On retrouve ce même souci du détail au niveau des impacts de balle, mais aussi sur le ragdoll ; les adversaires pourront donc mourir de plusieurs façons, ce qui renforce le réalisme de Max Payne 3. Bref, vous l’aurez compris, un énorme travail a été réalisé sur le moteur physique du jeu, mais aussi sur l’I.A. qui s’est révélée particulièrement vicieuse durant certaines séquences de jeu. On pense notamment au passage où Max se retrouvait encerclé par tout un groupe de militaires dans les gradins du stade, et il fallait alors changer sans cesse de planque pour ne pas recevoir une balle dans le dos. Contrairement à Army of Two où les bidasses se montrent naïfs, les gunfights de Max Payne 3 nécessitent une attention de tous les instants, sachant que leur comportement variera également en fonction du gang auquel ils appartiendront. Si les militaires sont archi habiles avec la gâchette et se positionnent de façon stratégique, on ne peut pas en dire de même des guerilleros que nous avons croisés un peu plus tard dans la démo. C’est simple, ils fonçaient la plupart du temps tête baissée sur Max, qui se régalait en perforant des poumons par milliers sans bouger de sa cachette.
No Payne, no gain
Un exemple qui permet de rappeler que si les scènes d’action seront légions dans le jeu, il faudra parfois faire preuve de finesse et de maîtrise. C’était le cas lorsque Max devait couvrir Raul à l’aide de son sniper, le temps qu’il puisse atteindre un point de chute. Si on regrette qu’il n’était pas possible de contrôler la respiration du personnage, et de stabiliser ainsi la visée, on a par contre apprécié la qualité de la réalisation de Max Payne 3. Que ce soit dans un environnement urbain où en pleine jungle (les deux niveaux présentés), les détails sont nombreux à l’écran, et ce sans le moindre ralentissement venant gâcher le spectacle. La modélisation des personnages est exemplaire, surtout celle de Max qui est beaucoup moins propre sur lui qu’il y a quelques années. Les expressions faciales ont fait l’objet d’un soin tout particulier de la part des développeurs, de même que l’ambiance sonore qui rappelle le caractère cinématographique de Max Payne 3. D’ailleurs, Rockstar Games a tenu à supprimer les transitions entre les phases de jeu et les cinématiques, une astuce visuelle déjà aperçue dans Uncharted 3 et qui permet de rendre la progression encore plus fluide. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous mesurer au mode de difficulté le plus élevé, mais on nous a assuré que les munitions seraient moins nombreuses, les dégâts infligés par les ennemis nettement plus importants, et les anti-douleurs plutôt rares. Enfin, pour être complet sur le gameplay de Max Payne 3, le bullet time sera bel et bien au cœur de l’action, et permettra de prendre l’avantage sur les ennemis en grignotant dans la barre d’Adrénaline. Celle-ci se remplit au fil des frags, d'où l'utilité de se servir de deux armes pour la faire grimper un peu plus vite. Le shootdodge - que l'on a déjà détaillé dans notre preview du mode multijoueur - répond lui aussi présent, et permet de s'extirper d'une situation mal engagée, avec classe qui plus est. On ne va pas le cacher plus longtemps, Max Payne 3 figure parmi les titres que l'on attend le plus cette année, et cette mise en bouche n'a fait que renforcer nos premières impressions sur le titre de Rockstar Games. On a hâte. Ah oui, encore une chose : nous étions à deux doigts de sauver Fabiana après avoir poursuivi ses knidappeurs, mais il faudra patienter jusqu'à la sortie du jeu pour connaître la suite. Malins, les frères Houser.



