Le Top 2005 des rédacs (2/4)
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BERTRAND JOUVRAY
Première constatation : l’année est passée bien vite. Et seconde constatation, confirmée lors de l’E3 : les jeux pour enfants sont en voie de disparition, ou presque. Au-delà des flingues et des militaires, il n’y a plus grand-chose et pour notre émission RE-7, c’est assez difficile, certains mois, pour trouver des jeux à traiter. Ou alors on tombe dans l’adaptation ratée de dessins animés débiles. Sauf Bob l’Eponge. Bob il est cool. Heureusement, il y a Nintendo et sa merveilleuse DS ! Plus l’année avançait, et moins je touchais mes consoles de salon pour consacrer du temps à ma DS. A part ça rien de particulier à signaler, comme dirait Rodolphe, année de transition, bla bla. Mais on se sera quand même bien marré.
1. Resident Evil 4 (GC)
J’avais lâché la série pendant le troisième épisode, par flemme, et là, j’ai pas pu y résister. Incroyable. Une telle ambiance, une telle tension, une telle direction artistique, ça n’arrive pas tous les jours. Un jeu qui restera dans les annales, comme le premier Resident Evil. Maintenant attendons le cinquième épisode, ça a l’air pas mal non plus.
2. Advance Wars : Dual Strike (DS)
Pas de surprise pour ceux qui connaissent mes goûts, la série Advance Wars reste une valeur sûre ! Cette version DS n’apporte pas grand-chose, je le pratique même sans stylet à cause d’erreurs de manipulation répétées, mais quel jeu les amis !!! Durée de vie phénoménale, design des cartes impeccable, rien à redire. J’en veux tous les ans jusqu’à ma retraite, s’il vous plaît.
3. Mario Kart DS (DS)
Là aussi, pas de changement majeur pour cette version DS mais tout le monde est d’accord pour dire qu’il s’agit du meilleur Mario Kart de tous les temps ! Des tonnes de circuits, le plaisir de rouler à nouveaux sur ceux que l’on a connu sur les anciennes consoles Nintendo, des missions à gogo, des persos nombreux, des karts à la pelle… C’est la fête ! Et puis le mode multi en Wi-fi, et puis la maniabilité idéale, et puis tout ça quoi ! Indispensable et puis c’est tout.
4. Oddworld : La Fureur de L'Etranger (Xbox)
Le jeu injustement oublié, comme on écrivait dans PlayGuide (R.I.P.) ! Sorti le même jour que Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, Oddworld : La Fureur de L'Etranger est passé malheureusement inaperçu. Il reste parmi les meilleurs titres sortis cette année, grâce à des graphismes magnifiques et délicieusement décalés, un humour toujours présent et un gameplay parfait. Allez, faites un effort, allez fouiller les bacs de votre boutique de jeux préférée et achetez cette merveille. Après y en aura plus, le studio de développement est tellement dégoûté d’avoir rien vendu qu’ils vont faire des films. Tant mieux mais je considère ça comme une perte…
5. Zoo Keeper (DS)
Est-ce vraiment légal de parler de drogue dans cet article ? Parce que Zoo Keeper c’était vraiment ça. Et sur MSN, le nombre de semaines passées à s’envoyer nos scores entre potes… Vraiment n’importe quoi ! mais Zoo Keeper a ce pouvoir, comme peu de jeux l’ont. Chaque soir avant de se coucher, hop une petite partie en time attack, juste pour voir. Puis une autre. Et encore une. Et encore une. Et encore une. Etc…
COUP DE COEUR
We Love Katamari (PS2 import US)
Voilà ce qui arrive quand j’essaie d’expliquer mon jeu coup de cœur de l’année : "Ben voilà, tu diriges un petit bonhomme de 3 cm de haut, qui est en fait un prince venu d’une autre planète, et ce petit bonhomme doit pousser une boule sur laquelle tous les éléments du décor viennent se coller. Et par exemple, en moins de 3 minutes, il faut que le diamètre de ta boule fasse 5 mètres." Généralement l’interlocuteur détourne son regard, gêné. Mais Katamari est génial, et on ne peut le comprendre qu’une fois le pad en main : On colle des trucs et on devient énorme, un plaisir simple mais une vraie expérience de jeu vidéo, unique et ultra jouissive. Et puis je me souviens aussi du plaisir sans fin procuré par Fire Emblem : The Sacred Stones, pratiqué sur Game Boy Micro, toujours dans la poche… et Volfied, un classique redécouvert sur la compil Taito… et PES 5, évidemment.
COUP DE GUEULE
Dès le début, je me suis méfié de la PSP. Trop belle, trop sexy, trop high tech, presque trop tape à l’œil. Et comme tout le monde l’adorait, il fallait bien que je fasse l’inverse, sinon ce serait pas moi ! Et au final, bien que cette console soit effectivement splendide, ben j’en ai effectivement rien à cirer. Autant je trimballe ma DS partout, autant la PSP de la rédac est en train de moisir dans un tiroir. A part Lumines, aucun jeu ne m’attire vu qu’on les a déjà tous vu sur PS2. Rien d’original, juste une console de frimeur ! (et là je sens que je vais me faire plein d’amis !) Ah oui et puis dans le même genre, les gens de Microsoft m’ont bien fait rire à clamer haut et fort que le line up de lancement de la Xbox 360 était le plus fantastiquement génial de tous les temps. Maintenant, les jeux on y a joué et on est tous bien déçu. Je préfère me souvenir avec émotion du line up de la première Xbox : Halo, Project Gotham, Rallisport Challenge, Amped, L’Odyssée d’Abe… Franchement ça avait plus de gueule !
SEBASTIEN MAGNE
Une année de jeux vidéo vient de s’écouler. Une année riche en événements. L'arrivée de nouvelles consoles, sorties de jeu hyper attendues, bref, on a eu encore de quoi se faire des cloques sur les doigts ! Malheureusement, nous n’avons pas eu une montagne de nouveaux concepts à se mettre sous la dent. Hormis cette fabuleuse DS qui change radicalement notre manière de jouer. Souffler, gratter, crier, caresser, tapoter, jamais une machine n’avait été autant en symbiose avec le corps. Un terrain resté vierge où seul Nintendo a osé s’aventurer. Pour le reste, il suffit de lire le petit chiffre suivant le titre d’un jeu pour se faire une idée du niveau de créativité de la production actuelle…. Enfin, les 5 jeux de mon classement m’ont tout de même apportés tellement de bonheur que cette année encore fût un excellent cru.
1. Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (PS2)
Pourquoi mettre Metal Gear Solid 3 : Snake Eater au top de ma sélection ? Juste parce que jamais un jeu ne m’avait autant secoué durant ma vie de gamer. Jamais un scénario ne m’avait passionné à ce point. Jamais, je n’ai trouvé de personnages aussi charismatiques et travaillés tant bien esthétiquement que dans leur psychologie. Jamais, je ne me suis autant immergé dans une aventure et vibré aux rythmes de mon héros. Jamais, je n’avais pleuré paddle en main devant mon écran de télévision. Jamais, on ne m’avait mis devant un tel chef d’œuvre numérique. Jamais, on avait atteint un tel niveau de maîtrise ludique. Pour toutes ces raisons, je remercie Monsieur Kojima pour son talent et espère revivre un jour cette expérience précieuse et rare pour un joueur.
2. Splinter Cell : Chaos Theory (Xbox)
Il y a deux écoles dans le style infiltration ! Ceux qui aiment la simulation pure et dure à base de réalisme à son "paraxysme" comme la série des Splinter Cell et ceux qui ont besoin de furtivité fantaisiste à la Metal Gear Solid. Moi, en plus de faire partie de l’école du micro d’argent, j’adhère complètement à ces deux styles qui sont complémentaires. Mais classement oblige, je suis contraint de faire un choix. Bref, cette troisième aventure de Sam Fisher m’a encore donné l’envie d’enfiler mon peignoir camouflage afin de briser la nuque de mon colloc’ sans faire le moindre bruit. Avec sa réalisation sans faille, son gameplay unique et ses modes multijoueurs géniaux, on a véritablement affaire à un grand jeu !
3. Peter Jackson's King Kong (Xbox)
Avant le film, on a eu le plaisir d’avoir le jeu entre les mains. Et quel jeu ! Pourtant, King Kong n’est pas très original dans son concept. Un simple jeu de shoot ! Et ce n’est pas non plus l’énorme gifle visuelle…. En réalité, l’atout majeur réside dans son ambiance. Imaginez un Jurassic Park puissance 10 et vous avez une petite idée des sensations que procure le jeu. On est constamment assailli par des hordes de dinos enragés et se retrouver devant un T-Rex de 15 mètres de haut avec pour seule arme un cure-dents est un pur moment de stress. Rarement, je ne me suis senti aussi oppressé dans un jeu et rien que pour ça, vous vous devez de l’essayer ! D’un autre côté, je flippe aussi devant Bowser...
4. Lego Star Wars (PS2)
Je suis ni fan de Lego ni fan de la saga Star Wars mais par contre si l’on mixe le design de l’un avec l’univers de l’autre, on obtient un délicieux nectar vidéoludique. Personnellement, je trouve que c’est la meilleure adaptation des films de Georges Lucas sur consoles. Lorsqu’un jedi dégage son sabre laser, c’est juste la claque sonore et des frissons de plaisir nous parcourent le long du corps. Une fable cubique dont on ne peut décrocher avant de l’avoir totalement dégusté.
5. The Warriors (PS2)
Jean’s moulant, bandana rouge serré sur le genou droit, gilet en cuir sans manches pour faire ressortir les tatouages, tel était habillée la racaille dans les années 70 ! Enfin, le terme « loubard » conviendrai mieux en l’occurrence… Ces mecs là avaient vraiment la classe et ne rigolaient pas ! Pour un bout de bitume, ils étaient prêts à mourir…. Voilà, ce qu’on nous propose de vivre dans The Warriors et franchement, c’est assez jouissif. Je ne suis pas un violent mais casser les dents d’un clodo et lui taper ses derniers dollars juste parce qu’il squatte une poubelle sur mon territoire est un kiff que je n’aurai jamais cru ressentir auparavant. Allez, c’est l’heure d’aller chez mon psy !
COUP DE COEUR
Shadow of The Colossus (PS2 import US)
Qui n’a pas craqué sur ICO à l’époque ? En tout cas, personne n’est resté indifférent face à cette fable. Une touche de douceur dans un univers de brutes. On a tous pris un bouffé d’oxygène. Cette fois, les créateurs d’Ico ont réitéré l’exploit avec Shadow of The Colossus. Le principe est simple : combattre une dizaine de géant du haut de ses 170 cm avec pour seule arme un arc et une épée. Sur le papier, le match est perdu d’avance mais c’est sans compter sur l’ingéniosité des développeurs pour nous donner une minuscule chance de réussir cette magnifique épopée. Franchement, je n’ai pas encore fini le jeu mais j’ai déjà vécu l’un de mes plus beaux moments de jeux vidéo. Ah, le phoenix….
COUP DE GUEULE
Bêtise humaine
Comment se décide un concept ? Comment vient l’idée de faire tel ou tel jeu dans la tête des producteurs ? Depuis l’E3 dernier, je suis dans le secret des dieux numériques et je m’en vais de ce pas vous le dévoiler car une divinité, celle du jeu 187 : Ride or Die qui vit sur le mont Ubisoft m’a accordé une interview pour me parler de ses pouvoirs. A la question : "Pourquoi avoir fait un jeu de ce type ? Pourquoi avez-vous décidé de faire encore un jeu style Gansta Rap ?" Et le secret, le voilà : "Bon, nous nous sommes réuni entre divinités ludiques et on s’est demandé ce qui cartonne auprès des jeunes aujourd’hui. Deux choses sont ressorties de nos réunions. Les jeunes adorent le rap et la violence. Donc on a décidé de faire un jeu mixant parfaitement ces deux éléments afin de coller aux attentes de la jeunesse". Je suis resté à le regarder ne sachant pas quoi répondre. Mais de quelle jeunesse me parlait-il ? A-t-il déjà écouté un morceau de rap ? Sait-il de quoi il parle ? Etait-ce une illusion ? Enfin, j’étais perplexe devant tant d’imbécillité. J’ai au moins compris pourquoi le jeu vidéo n’arrive pas à atteindre complètement son statut d’art auprès du grand public : pour une grande partie de la production actuelle, il n’y a tout simplement aucune démarche artistique.