Benoît BARNY : son Top 5 / Flop 3 de 2018


 

>> BENOÎT BARNY <<

> PIGISTE OPTIMISTE <


JEUXACTU.COMIl est difficile de comprendre les joueurs pour qui le jeu vidéo, "c’était mieux avant" quand, chaque année, on a tant de mal à trouver du temps pour tous les jeux que l’on souhaite terminer. Cela dit, la tendance des portages et remakes, bien loin de s’essouffler, tend à prouver que les nostalgiques ne sont pas complètement dans le faux. Si bien que je n’ai jamais eu autant l’impression de rejouer aux mêmes jeux. Néanmoins, le retour de titres de générations précédentes ou même vieux de plusieurs dizaines d’années n’est pas forcément une mauvaise chose, surtout lorsque l’on soulève le problème de conservation du patrimoine vidéoludique. Et puis, à vrai dire, cela n’a jamais empêché les développeurs et éditeurs de proposer de vraies nouveautés en parallèle. Alors tant qu’on a le choix entre jouer à de l’inédit, revivre de vieux souvenirs, parfois dans de meilleures conditions, ou découvrir un jeu culte que l’on avait manqué, doit-on vraiment s’en plaindre ?

Sur le plan personnel, 2018, c’est surtout un nouveau tournant dans ma carrière, puisque j’ai la chance rejoindre la joyeuse équipe de JEUXACTU, ma nouvelle famille avec celles de Jeux Vidéo Magazine et The Game d’une part et de Frenetic Arts de l’autre. Si en tant que pigiste, je ne suis présent qu’occasionnellement au sein, de la rédaction, c’est un vrai plaisir de côtoyer mes nouveaux camarades Damien et Maximilien, ainsi que Maxime et Laurely, deux lascars que je connais pratiquement depuis mes débuts dans la presse, il y a maintenant plus de quinze ans (que le temps passe vite !). Je suis heureux de pouvoir leur prêter main forte, en espérant que cette collaboration dure le plus longtemps possible.

 

 

MON TOP 5 DE 2018

1 – TETRIS EFFECT (PS4, PS VR)

Tetris EffectCe choix peut paraître saugrenu, voire incompréhensible pour les profanes. Mais les connaisseurs savent à quel point Tetris peut être accrocheur, surtout lorsque l’on joue avec les subtilités des versions modernes qui lui apportent un dynamisme hypnotisant. De plus, l’équipe d’Enhanced, nouveau studio de Tetsuya Mizuguchi, a encore donné une nouvelle dimension à ce classique intemporel du jeu vidéo. Comme dans Rez, Lumines ou Child Of Eden, l’alliance entre l’image et le son met les sens en éveil pour une expérience plus immersive que jamais, que l’on utilise ou non le casque PSVR. D’autant que les différents niveaux proposés offrent toute une variété d’ambiances, de la plus zen à quelque chose de plus énergique pour faire monter l’adrénaline. L’apothéose est atteinte lorsque l’on déclenche la Zone, mécanique propre au mode Périple qui permet d’arrêter le temps et d’effectuer des combinaisons impossible autrement en effaçant 8, 12, 16 voire 20 lignes d’un seul coup. Dans tous les cas, chaque partie devient alors une véritable de séance de méditation alors que mon esprit semble voguer dans un autre monde… jusqu’à ce que, en bon gaffeur que je suis, je pose une pièce de travers au point de ruiner mon schéma construit proprement, ce qui est toujours un drame pour les joueurs un peu tatillon. Quoiqu’il arrive, ceux qui cherchent avant tout la performance et le score peuvent s’en donner à cœur joie, tandis que les débutants peuvent se tourner vers des modes de jeu conçus spécifiquement dans une optique relaxe. Tout le monde peut donc profiter de cet excellent exercice de gymnastique pour le cerveau.

 

2 – SOULCALIBUR VI (PC, PS4, Xbox One)

SoulCalibur VIDès que l’on évoque SoulCalibur, on ne peut s’empêcher de ressasser le souvenir du premier volet qui a fait forte impression lors de sa sortie sur Dreamcast. A l’époque, on avait jamais vu ça : un jeu aussi beau dans ses graphismes, aussi fluide dans son animation et aussi souple dans sa maniabilité. Le fossé avec SoulEdge, déjà excellent en son temps, était incommensurable. Depuis, je suis resté un fidèle de cette saga qui continue à me séduire grâce aux combats dynamiques, bien servis par un système profond tout en restant abordable. Les contrôles demeurent, en effet, assez intuitifs pour que même un joueur moyen puisse se divertir  et progresser à son rythme tant qu’il trouve des adversaires de niveau à peu près équivalent. On peut toutefois regretter que ce sixième épisode ne soit pas une référence sur le plan technique comme ont pu l’être ses prédécesseurs. Mais l’essentiel est tout de même assuré : sans être impressionnant, les décors demeurent réussis et les combattants bougent avec toujours autant de grâce. En outre, les musiques jouent toujours leur rôle et apportent un véritable souffle épique aux duels. Enfin, SoulCalibur VI propose deux modes solos scénarisés et comble l’une des grandes faiblesses reprochées au volet précédent.

 

3 – DRAGON BALL FIGHTERZ (PC, PS4, Xbox One)

Dragon Ball FighterZAvec Dragon Ball FighterZ, ArcSystem Works a tout simplement réalisé le rêve de milliers, voire millions, de gosses. Certes, une partie des fans de l’œuvre d’origine lui préfèrent les épisodes Budokai ou Tenkaichi, qui proposent la possibilité de voler comme dans l’anime, de se transformer en plein combat et surtout d’incarner plusieurs dizaines de personnages différents. Mais pour un passionné de jeux de combat pur et dur, ils ne tiennent pas le moins du monde la comparaison avec le jeu produit par les créateurs de Guilty Gear et BlazBlue, qui se montre bien plus carré en termes de mécaniques de combat. Et pas la peine d’évoquer les volets Super NES / Super Famicom qui, malgré l’affection nostalgique que j’ai pour eux (surtout le deuxième épisode), sont quand même bien médiocre (pour être poli). J’avoue, toutefois, que j’ai passé plus de temps à regarder les compétitions de haut niveau qu’à y jouer, le rythme effréné des matchs et la complexité du jeu en équipe font de chaque match un exercice éprouvant, surtout lorsque l’on manque de temps pour s’entraîner (et que l’on commence à prendre de l’âge…). J’ai d’ailleurs le même problème avec les jeux Marvel Vs Capcom qui ont d’ailleurs largement inspiré Dragon Ball FighterZ. Quoiqu’il arrive, la licence a été traitée avec un tel soin que je rêve déjà d’un autre projet de cette trempe, avec Saint Seiya, par exemple. Certes, un jeu aussi énergique ne semble pas vraiment conforme aux confrontations bavardes de la série animée. Mais c’est le genre de « trahison » que je suis prêt à pardonner et même à encourager, du moment qu’un tel jeu puisse venir effacer le souvenir des adaptations indignes auxquelles à eu droit cette saga mythique.

 

4 – KIRBY STAR ALLIES (Nintendo Switch)

Kirby Star AlliesC’est avec Kirby’s Adventure que j’ai découvert cette autre grande figure de chez Nintendo. Une figure plus discrète que ces compères Mario et Link, sans doute à cause de leur aspect bien plus enfantin, avec leur ambiance sucrée et leur monde coloré. Mais ce sont aussi des jeux extrêmement agréables à jouer, grâce à une maniabilité toujours au poil et aux différents pouvoirs que peut acquérir le protagoniste pour une grande variété. Voir enfin un véritable jeu Kirby en HD, si l’on met de côté l’épisode du Pinceau Arc-en-ciel et son concept à part, est donc un petit évènement pour le fan que je suis. D’autant que Nintendo a assuré un vrai suivi en ajoutant des personnages et des modes supplémentaires à travers des mises à jour gratuites, comme cela semble être devenu la norme depuis que des titres tels que Splatoon et ARMS ont connu le même traitement. Mais si on ne joue certainement pas à Kirby Star Allies pour le challenge, le partager avec ses enfants, nièces, neveux, petites sœurs ou petits frère garantie un joli moment convivial.

 

5 – YAKUZA KIWAMI 2 (PS4)

Yakuza Kiwami 2Les joueurs qui avaient manqué les débuts de la série Yakuza en 2005 sur PS2 ont vraiment une chance inouïe. En effet, ceux qui ont pris la saga en cours de route peuvent raccrocher les wagons avec les débuts grâce à deux véritables remakes, en plus d’un excellent épisode 0. C’est alors l’occasion de découvrir une galerie de personnage particulièrement charismatique, à commencer par le légendaire Kazuma Kiryû, un univers aussi sombre que complexe et surtout des scènes d’action qui parviennent à se montrer jouissives malgré une certaine rigidité dans la maniabilité, les différents protagonistes ne reculant devant rien pour faire parler leur sens brutal de la justice tels des Kenshirô des temps modernes. Naturellement, Yakuza 6, également sorti en Europe en 2018, aurait certainement eu sa place dans cette sélection, mais il attend simplement son tour dans ma liste des jeux à rattraper.

 

Mes attentes de 2019

- Devil May Cry V

- Bayonetta 3

- Dragon Quest Builders 2

- Lapis X Labyrinth

- Judgement

- Granblue Fantasy Relink

- Granblue Fantasy Versus

- Metroid Prime 4

 

MON FLOP 3 DE 2018

 

1 – DARKSIDERS III (PC, PS4, Xbox One)

Ça fait un peu de peine de citer Darksiders III parmi les déceptions de l’année. Non seulement, parce que les équipes de THQ Nordic et Gunfire Games ont travaillé dur pour sauver un projet qui a failli ne jamais voir le jour. Mais surtout parce que les deux sympathiques premiers volets laissaient croire à un futur radieux pour cette saga prometteuse. Malheureusement, ce suite qui se voulait ambitieuse ne se montre pas à la hauteur, tant au niveau de la réalisation que des sensations de jeu. En effet, de nombreux problèmes techniques ont entaché la sortie du jeu, tandis que les concepteurs ont mis l’accent sur le challenge en négligeant le plaisir pour un résultat frustrant à plus d’un titre.

 

2 – TENNIS WORLD TOUR / AO INTERNATIONAL TENNIS (PS4, Xbox One)

Alors que les amoureux de la petite balle jaune attendent depuis longtemps un successeur à l’excellent Top Spin 4, 2018 semblait être l’année de la délivrance. En effet, deux titres ambitieux avaient été annoncés durant ces derniers mois : Tennis World Tour, développé par le studio Breakpoint et édité par BigBen Interactive, et AO International Tennis chez Big Ant Studios. Seulement, aucun de ces deux titres ne s’est montré à la hauteur de leur illustre prédécesseur, à cause de sorties précipitées pour coller au calendrier des compétitions. Ainsi, c’est du côté de Nintendo et de son Mario Tennis Aces qu’il faut se tourner pour pratiquer la discipline sur console, pour le plaisir du grand public, mais au grand dam des puristes.

 

3 – STEEL RATS (PC, PS4, Xbox One)

La scène indépendante du jeu vidéo permet aux développeurs et aux designers d’expérimenter des choses qui leur seraient généralement interdites s’ils devaient compter sur le soutien de grands éditeurs aux objectifs commerciaux importants. Mais, parfois, la recherche de l’originalité avant tout semble être à l’origine de certains travers, que symbolise un titre comme Steel Rats. Certes, le jeu de Tate Multimedia s’appuie sur un concept assez unique, avec ses protagonistes qui explorent et combattent au guidon de leurs motos. Mais qu’importe l’originalité si le plaisir de jeu n’est pas au rendez-vous. Ce qui est typiquement le cas ici, à cause de l’exploration à l’intérêt limité, de combats brouillons et de séquences de plateforme parfois maladroite.


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