TGS 2009 > Gran Turismo 5

Puisque Polyphony Digital est réputé pour passer plusieurs couches de polish sur la carrosserie de ses voitures, on admettra que Gran Turismo 5 en met plein la vue. La modélisation des véhicules est exemplaire, et on sent que les développeurs du studio nippon maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts. Par rapport aux autres productions actuelles du même genre, il faudra bien évidemment attendre d'avoir la version complète du jeu entre les mains pour mieux juger de sa qualité visuelle, mais la brillance de la tôle et le réfléchissement des rayons du soleil ne trompent pas. Si l'animation demeure fluide de bout en bout, on reprochera par contre ce fichu aliasing qui mène décidément la vie dure à la PlayStation 3. Enfin, pour être complet sur la réalisation de Gran Turismo 5, nous sommes restés sur notre faim en ce qui concerne la dégradation des caisses. Spectaculaire dans Colin McRae : DiRT 2 et Race Driver : GRID, elle est plutôt discrète ici, même s'il est toujours possible de voir un pare-choc qui pendouille ou une portière refusant de se fermer. Quelques éraflures viennent également rayer la carrosserie lorsque l'on flirte de trop près avec le rail de sécurité, mais on attendait beaucoup plus de la part de Polyphony Digital à ce niveau-là pour être honnête ; même si rien n'est définitif encore une fois. En termes de gameplay, il est naturellement difficile de s'en faire une idée précise avec une démo qui ne permet que de participer à deux minutes de course en ville, chrono en main. On peut néanmoins avancer que Gran Turismo 5 adopte la même attitude que la concurrence, à savoir offrir une conduite suffisamment souple pour ne pas rebuter les néophytes, mais également exigeante afin de répondre aux attentes des connaisseurs. Si ce n'est pas une nouveauté en soi, la prise en main s'est avérée un peu trop indulgente justement, autorisant ainsi des prises de trajectoire parfois farfelues dans des courbes qui nécessitaient tout de même un minimum de sérieux. Dans une version d'essai aussi courte, l'aspect simu, on le retrouvait surtout dans les freinages beaucoup plus sévères, eux. Piler à la dernière seconde pour prendre un virage correctement ne passera pas. Par ailleurs, le comportement des machines disponibles - Subaru Impreza WRC 2008, Mercedes SLS, Ferrari 458 Italia en autres – se veut différent d'un modèle à l'autre, avec une Mercedes SLS dotée d'une direction nettement moins souple que celle d'une Subaru Impreza WRC 2008 par exemple. Enfin, pour glisser un mot sur l'I.A. dont le rôle est ô combien important dans n'importe quel jeu de course, il faudra là encore s'armer de patience pour savoir de quoi il en retourne exactement, les Audi R8 et autres Lamborghini Gallardo croisées sur la route baissant trop facilement la culotte pour que l'on en tienne rigueur. Bref, Polyphony Digital sait qu'il ne doit pas se planter avec Gran Turismo 5, et c'est sans doute pour rassurer les fans de la série que Kazunori Yamauchi et ses pairs ont précisé que le jeu n'était fini qu'à 65%. Pressenti un moment pour la fin de cette année, le jeu est finalement prévu pour mars 2010 sur PlayStation 3. Il y a donc encore du temps pour procéder encore à quelques réglages.