Test Worms Open Warfare sur PSP

Bien loin des constructions d’Etat de Siège (le dernier épisode Worms en date sur PC et consoles de salon), Worms Open Warfare revient à la 2D et à sa panoplie d’armes d’antan. Plus simples d’accès et immédiatement funs, les Worms sur PSP ont tout pour reséduire leur public d’origine.

Ver de rage

Plus qu’un simple jeu, Worms fait partie de ces séries des années 90 passées au rang de culte. Violents, maladroits et particulièrement stupides, les vers de la saga de Team 17 ont tout des anti-héros, et pourtant on ne peut s’empêcher de jouer avec pour mieux les torturer. Bazooka, grenades, dynamite, pistolet mitrailleur et autres fusils à pompe, l’arsenal de cette version 2006 est aussi simple qu’efficace et dès les premières secondes de jeu on ne peut s’empêcher de repenser à Worms 2, Worms Armageddon ou encore Worms World Party, tant la ressemblance physique est frappante, sans pour autant avoir vieillie. Mais au-delà d’un simple retour visuel aux épisodes des beaux jours, Worms Open Warfare renoue surtout avec le gameplay de l’époque et s’apprête à satisfaire le plus grand fantasme des worms-maniaques, avec entre autre le grand retour du Kamikaze au cri indémodable. Dirigeant votre équipe (ou plutôt armée) de vers dans des décors générés aléatoirement, votre objectif restera d’annihiler les lombrics adverses par la poudre, les poings, la noyade, mais avant tout par la précision et la stratégie.

Ver à dents

Gardant le principe du tour par tour, Worms Open Warfare vous permettra de placer jusqu’à 4 équipes différentes dans des matchs à mort d’une rare intensité. Si vous pourrez alors vous mesurer à des équipes gérées par l’Intelligence Artificielle et dont la personnalité définira leur style de jeu, et donc indirectement la difficulté, le plus intéressant dans un Worms reste toujours de défier ses potes. Une fois votre tour venu et après avoir étudié la force et le sens du vent, vous pourrez alors lancer le carnage et user de toute votre panoplie pour réduire les efforts de vos opposants à néant. Défensif en se terrant dans une galerie creusée au chalumeau ou agressif en se déplaçant à l’aide de la corde ninja plus présente que jamais (et rendue beaucoup plus accessible grâce à la présence de ‘plafonds’ sur chaque niveau) pour larguer vos mines sur la tête des vers, les possibilités des Worms sont toujours aussi intéressantes et chaque coup réussi sera l’occasion de lâcher un rictus démoniaque à la barbe de vos ennemis. Récompensées par un ralenti, les plus belles actions permettront même de doubler ce sourire satanique et les multiple-kills laisseront alors un goût amer dans la bouche de ceux qui en pâtiront. Soufflant un ver par l’explosion d’une dynamite et en entraînant quelques autres au passage dans une longue glisse vers les eaux glacées ou la lave bouillante encerclant les niveaux, il n’est en effet pas rare de pouvoir anéantir une poignée de vers en un seul tour et, s’il reste encore quelques points de vie ou quelques mètres à finir avant une chute fatale, l’explosion finale d’un ver creusant sa propre tombe ou une mine bien placée pourra achever le travail entamé. Avec des niveaux pouvant offrir un étage supplémentaire lors de manches à 4 joueurs, des décors générés où la complexité de certains n’a rien à envier à la beauté des paysages qui les encadrent, des parties différentes de l’une à l’autre, un gameplay exemplaire et une ambiance unique, Worms signe son grand retour et Open Warfare devrait réconcilier les fans de la première heure avec la série.