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Sans grandes surprises, Touch Detective II se contente de prolonger l’aventure du premier épisode. Une bonne occasion donc pour ceux qui souhaitent découvrir le monde décalé de Mackenzie, digne d’un dessin animé hybride façon Cartoon Network. Cette suite décevra en revanche les détenteurs du précédent volet, tant le manque d’innovation est flagrant. Même décors, même musique, même moteur de jeu, il n’y a finalement que l’histoire qui change.
- L'univers décalé
- Prise en main ultra simple
- L'humour omniprésent
- Plutôt un add-on qu'une suite
- Le manque de logique
- Quelques difficultés de déplacement
- L'univers du jeu gagnerait à être appronfondi
Un an après les premières aventures de Mackenzie, 505 games remet le couvert en proposant une nouvelle cartouche au nom évocateur de Touch Detective II. Le premier épisode avait suscité l’intérêt par son game design sympathique et singulier, mais avait également essuyé de vives critiques quant à son scénario peu abouti. Cette fois encore, les erreurs du premier essai se sont à nouveau donnés rendez-vous.
Les novices peuvent se rassurer, le principe reste le même que dans le premier opus. Vous incarnez Mackenzie, un détective aux traits de petite fille sage. Malgré son jeune âge, la demoiselle est déjà en activité et se mobilise pour toute enquête que l’on voudra bien lui confier. On est loin d’un détective Conan enfant qui doit se cacher pour résoudre les enquêtes, car l’univers dans lequel évolue notre héroïne est quelque peu fantasque. Les grands et les petits n’ont ici pas de réel conflit "générationnel". Décors simples et colorés, personnages peu probables allant de sortes de mort-vivants, aux hommes-animaux, petite touche d’humour dans le caractères de certains, l’essai fait mouche. Les repères par rapport au premier volet sont plus que visibles. Ainsi, peuvent être retrouvés des personnages assez atypiques rencontrés lors du premier opus : Cromwell, le majordome et tuteur de mademoiselle qui aime à dormir dans son cercueil, Pénélope la gentille copine niaise qui s’attire tous les ennuis, et bien sûr Funghi, sorte de créature mignonne mais visqueuse envoyée par l’association des détectives pour accompagner Mackenzie. Aux anciens se rajoutent quelques nouveaux caractères, tel que celui de Daria, détective qui a beau bien présenter avec ses arrivées travaillées mais n’est pas très douée, ni sportive et le fameux "Maïs", auteur des vols. C’est là qu’il y a eu un petit point de nuance. En effet dans Touch Detective, les méfaits du coin auraient été effectués par défaut par le méchant "Maïs" (peut-être un OGM ?) . Ce Maïs permet de maintenir un certain fil de courant de chacun, tandis que dans la première version, chaque enquête était indépendante. On déplorera le manque de logique dans la résolution des problèmes. Le joueur devra, à l’aide du stylet, tapoter un peu partout pour tenter de faire avancer l’investigation, et les problèmes seront résolus non pas grâce à une réflexion assidue, mais grâce à la patience du joueur, qui n’aura pas toujours compris le pourquoi du comment. Vous l’aurez compris, Touch Detective II n’est pas vraiment fait pour les amateurs d’énigmes. On aura même l’impression que l’histoire a été improvisée comme un enfant crée son histoire en mélangeant ses figurines Polipocket, Lego, Playmobils et autres animaux de fermes. Les missions sont néanmoins variées et plutôt comiques et dérivent souvent en queue de poisson. Notre détective en herbe devra tantôt retrouver des nouilles roses, tantôt sauver la planète des extra-terrestres. Finalement, l’éditeur n’a pas cherché à faire dans l’originalité : Touch Detective II équivaut plutôt à une extension pour les initiés.
Mac & cie
Fidèle à la tradition du Touch game et à l’ergonomie de la DS, le gameplay est simple, puisque le jeu peut se jouer avec le stylet seul. D’une prise en main des plus élémentaires, tapoter du stylet permet de diriger notre détective, de discuter avec les personnages, de saisir des objets qui seront éventuellement rangés dans l’inventaire. Ce dernier n’a d’ailleurs pas changé, cliquer une fois permet de sélectionner l’objet et le faire interagir avec d’autres éléments, tandis que cliquer une seconde fois permet un zoom pour observation. Comme pour le premier opus, on relèvera l’imprécision dans les déplacements. Il faudra parfois se reprendre à plusieurs fois en se déplaçant pour activer l’interaction avec un personnage ou objet. L’écran supérieur affiche les pensées de Mackenzie, parfois pertinentes, parfois absurdes mais souvent drôles. Le fait qu’elle soit une petite fille rend les pensées de Mackenzie innocentes, impulsives et à la fois ironiques, ce qui transmet un humour gentillet. Pas de dépaysement puisque le game design est strictement calé au précédent volet. Certes, quelques lieux d’exploration on été rajoutés, comme le centre commercial, la forêt ou le manoir hanté, mais comme ceux déjà existants, ils restent restreints. Dommage que les critiques émises concernant l’épisode précédent n’ont pas permis de résoudre les défauts. En effet, les personnages semblent parfois avoir été placés ici et là, sur les maps, juste histoire de meubler le décor et combler le vide. On saluera tout de même l’épisode bonus, qui débloqué très rapidement (dès la fin du premier épisode), permettra quelques interludes aux enquêtes de Mackenzie. Ce niveau accessible à tous moment permettra de parcourir les sites débloqués au fur et à mesure du jeu afin de venir en aide à des personnages, ou d’effectuer des mini-jeux. Le sous-sol, quant à lui, est une sorte de menu où pour sélectionner l’action, Mackenzie se déplace sur un objet représentatif. Ainsi, est accessible un jukebox avec lequel il sera possible d’écouter les musiques déjà jouées au cours de l’aventure. De ce sous-sol démarrera chaque partie sauvegardée ou nouvel épisode. Enfin la traditionnelle Touch List permet de répertorier cinquante objets au fur et à mesure des découvertes tactiles de notre enquêtrice. Un petit plus certes, mais peut-être pas suffisant pour rallonger la vie du jeu.