Test Professeur Layton et l'Héritage des Aslantes : un air de famille ?
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Sans surprise, Professeur Layton et l’Héritage des Aslantes remplit le cahier des charges qui lui a été imposé. Un scénario très bien abouti, un nombre conséquent d’énigmes, des cinématiques prenantes et bien sûr, la reprise des ingrédients connus de la série font de ce nouvel opus une valeur sûre pour les fans de notre Sherlock Holmes japonais. Néanmoins, on déplore quand même l’absence de grandes nouveautés avec un concept qui se recycle sans prendre aucun risque. Ceux qui découvriront la série avec cet épisode ne seront également pas déçus et apprécieront la réalisation soignée, et nombre d’heures de jeux en perspective. En bref, un bon investissement.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Professeur Layton et l'Héritage des Aslantes
- Scénario bien ficelé
- Réalisation soignée
- Des tonnes d'énigmes
- Bonne utilisation de la 3D relief
- Des heures de jeux en perspective
- Peu de nouveautés
- Certaines énigmes redondantes
- Le mini-jeu "Prêt-à-porter" sans intérêt
A l’image de chaque épisode du Professeur Layton, l’histoire occupe une part très importante dans cet héritage des Aslantes et même si vous débarquez pour la première fois dans cette aventure, vous pourrez quand même apprécier l’aventure qui attend notre enquêteur au chapeau. Cette fois-ci le professeur Layton est appelé auprès de son célèbre confrère, le professeur Sycamore, afin de résoudre une énigme qui dépasse l’entendement. Celui-ci aurait découvert la plus ancienne momie "vivante" de l’histoire archéologique. Logique toute trouvée dans cette part de surnaturel, puisque la momie est en fait une mystérieuse jeune fille, qui n’est autre que l’émissaire d’une civilisation ancienne très avancée : les Aslantes. L’intrigue est complétée par des empêcheurs de tourner en rond, une organisation mondiale nommée TARGET, dont l’objectif n’est autre que de dérober le puissant héritage que les Aslantes ont décidé de transmettre aux plus méritants. C’est accompagné de ses deux assistants, le fidèle Luke Triton et Emmy Altava, que notre Hershel Layton s’embarque à bord d’un dirigeable : le Bostonius. Ce dernier leur servira à se déplacer autour du monde pour récupérer les 5 artefacts nécessaires à la révélation de l’héritage.
Curieux, Layton vraiment ?
Le studio Level-5 a capitalisé sur les valeurs sûres qui ont fait l’addiction des amateurs du genre. Il fallait s’y attendre : en plus d’un scénario plutôt bien ficelé, d’un univers graphique et sonore agréable qui prête au cocooning, l’un des ingrédients phares est le prétexte à l’énigme à tout va. Ainsi, pas moins de 150 énigmes inédites sont à résoudre en quête principale. La violence a ici une tout autre mesure puisque les membres de Target vous attaqueront à coup de casse-têtes pour vous ralentir. Rien de tel non plus qu’un petit défi lancé par un inconnu, histoire de s’évader du scénario pendant une phase de course-poursuite. L’immersion n’est pas des plus complètes, mais on pardonnera ce petit écart de contexte pour un jeu qui se veut épicé d’aventure, mais qui reste avant tout un jeu d’énigmes à la point & click. Quant au niveau de difficulté, certains casse-têtes pourront en rebuter certains, heureusement l’utilisation de pièces SOS – facilement récupérables – permettra de donner des indices précieux à leur résolution. Le Professeur Layton et l’Héritage des Aslantes offre une version aboutie exploitant au mieux les capacités graphiques de la 3DS, sans pour autant révolutionner la licence. En effet, il n’y a pas de grandes nouveautés dans le système de jeu.
Au cas où les énigmes principales du jeu ne suffiraient pas, sachez que vous pourrez étancher votre soif avec des énigmes secondaires à débloquer en revenant sur des niveaux de jeux déjà parcourus."
Point & click oblige, on parcourt tous les tableaux à la recherche d’une interaction. L’ergonomie très efficace constatée dans le précédent volet a été réappliquée. En mode observation, l’écran supérieur sert de décor et la loupe est déplacée sur l’écran du bas. Celle-ci change de couleur ou s’anime quand une interaction est possible (pratique pour éviter de tapoter frénétiquement et inutilement partout) : orange pour discuter avec un personnage et faire avancer l’histoire, animer un élément du décor ou bien dénicher une pièce SOS ; bleu pour un zoom sur une partie du plan ; et petite nouveauté : clignotante quand il y a un objet de collection à récupérer. Côté plus visuel, on avait remarqué une 3D relief assez bien rendue dans le Professeur Layton et le Masque des Miracles, premier des Layton sorti sur 3DS. Pas de surprise cette fois-ci, la 3D stéréoscopique est toujours aussi soignée et ajoute au dynamisme des cinématiques et des jeux de transition. Quelques petites optimisations agréables ont été intégrées telles que les animations en fonction de l’avancement dans la résolution des énigmes.
Casse-tête nippon
Le joueur appréciera également les quelques passages d’action-réflexion qui permettront de rythmer l’aventure entre deux cinématiques, dans lesquels il faudra par exemple tirer au plus vite certains types de bombes. Léger écart par rapport à son prédécesseur, le scénario est moins linéaire. Dès le quatrième chapitre, le Bostonius permet de choisir l’ordre dans lequel on souhaite parcourir 5 contrées différentes afin de faire avancer la quête du professeur Layton. Au cas où les énigmes principales du jeu ne suffiraient pas, sachez que vous pourrez étancher votre soif avec des énigmes secondaires à débloquer en revenant sur des niveaux de jeux déjà parcourus. Pas moins de 365 énigmes supplémentaires à télécharger gratuitement et 20 énigmes bonus acquises d’office. A cela s’ajoute 4 mini-jeux : Prêt-à-porter, Jardin enchanté, Noix et Noisette, et Objets de collections. De quoi assurer une durée de vie très longue et d’agrémenter vos soirées. Bien évidemment, les mini-jeux ne susciteront pas forcément des vocations parmi tous les joueurs. Par exemple, créer la tenue idéale pour de clientes en associant des habits ne sera clairement pas la tasse de thé de tous les joueurs…