Test également disponible sur : Xbox - PC - PlayStation 2

Test The Suffering 2 sur PC

Test The Suffering 2
La Note
note The Suffering : Les Liens qui nous unissent 12 20

Ceux d’entre-vous qui ont parcouru les couloirs sombres de Carnate doivent bien se rendre compte que The Suffering 2 n’apporte rien de nouveau à la série. Et les développeurs se sont même simplifiés la tâche en réutilisant le même moteur graphique que The Suffering jusqu’aux cut-scènes. D’un autre côté, un gros effort de localisation a été fait. Midway nous prouve leur volonté de séduire le public français en proposant à nouveau des doublages convaincants. Mais cela ne nous enlève pas de l’idée que The Suffering : Les Liens qui nous unissent reste une suite tout ce qu’il y a de plus basique avec son ambiance hors du commun, son mélange Survival-Horror/FPS/Action mais avec malheureusement son gameplay bancal, ses angles de caméras désastreux et son moteur graphique tout juste acceptable.


Les plus
  • L’ambiance et la mise en scène
  • La violence des combats
  • Le doublage en français
  • Un bon mélange des genres
Les moins
  • Maniabilité trop raide
  • Caméra capricieuse
  • Graphiquement passable
  • Aucune évolution ni originalité


Le Test

A mi-chemin entre action, FPS et survival-horror, Midway et Surreal Software ont réussi le tour de force d’imposer en mai 2004 The Suffering grâce à une ambiance malsaine et un déluge d’hémoglobine. Si le mélange des genres a plutôt bien fonctionné à l’époque, un an après, le constat est un petit peu moins élogieux pour cette suite souffrant d’une réalisation quasi-identique.


Terre inconnue

 

S’inscrivant directement après les évènements du premier opus, The Suffering : Les Liens qui nous unissent nous invite à poursuivre le destin tragique de Torque. Tout juste évadé de la prison de Carnate, notre ex-taulard retourne dans sa ville natale : Baltimore. Loin d’être une ville de villégiature, cette cité du Maryland va devenir le théâtre d’affrontements sanglants, assiégée de toutes parts par les créatures expérimentales de la société La Fondation aux mœurs scientifiques plutôt étranges. Si notre Torque national s’en va massacrer des Pourfendeurs, des Pyromanes et autres Gorgeurs, ce n’est pas pour assouvir son besoin quotidien de cadavres mais pour résoudre une tragédie familiale qui l’a envoyé directement en taule. Accusé à tort d’avoir assassiner sauvagement sa femme et ses deux enfants, Torque veut lever le voile sur cette affaire en faisant la peau à l’homme qui a abattu sa famille et répondant au pseudonyme de Colonel. Ce retour aux sources lui permettra également d’expier ses péchés et de prendre conscience du mal qu’il a fait à son entourage lorsque la colère le dominait. Si le scénario de The Suffering : Les Liens qui nous unissent semble assez simple de prime abord, pouvant convenir à n’importe quels joueurs, il lèvera le voile sur la mystérieuse transformation de Torque tout en impliquant de nouvelles énigmes comme la présence d’un personnage machiavélique rencontré cinq ans auparavant lors de son séjour à la prison de Baltimore.

 

Terrains Connus

 

Pour éviter de retomber dans la facilité avec des dédales incessants, des couloirs à perte de vue et des cellules comme ce fut le cas dans The Suffering, les développeurs ont fait un effort sur le level-design en privilégiant des niveaux en extérieur. Toutefois, ces derniers se sont contentés du strict minimum pour ce qui est du reste de la réalisation de The Suffering : Les Liens qui nous unissent. Cela ne veut pas dire que le travail a été bâclé mais que les évolutions apportées dans ce nouveau jeu ne sont que mineures. Tout d’abord, le mélange des genres - qui avait grandement contribué au succès du premier épisode - nous est resservi ici sans ménagement. Et seulement cinq petites minutes de jeu sont nécessaires pour avoir un aperçu complet des différents styles choisis par Surreal Software. On aurait préféré découvrir ou redécouvrir chaque phase de jeu au fur et à mesure de notre progression afin de savourer le plaisir sur la longueur au lieu d’être gavé comme une oie à peine le flashback de la prison de Baltimore entamé. Cela dit, The Suffering : Les Liens qui nous unissent, est avant tout un jeu destiné aux gamers qui ont fait un bout de chemin en compagnie de Torque. Ceci expliquant sûrement l’agglutination des genres. CQFD. Par conséquent le gameplay de chaque style de jeu n’a pas changé d’un pouce avec ses qualités mais aussi ses défauts.       

 

La série The Suffering est avant tout un jeu d’action qui s’apprécie à la troisième personne afin de contempler au mieux les pérégrinations de notre cher Torque de Carnate à Baltimore. Et si on ne tenait pas trop compte des problèmes de caméra l’année dernière, il faut avouer que cette année notre patience a des limites. Beaucoup plus ennuyeuse, la gestion des angles de vue devient tout bonnement horripilante dans des pièces exiguës telles que les embranchements d’égouts, les cages d’escalier ou les appartements. Et si par malheur la caméra fait des siennes durant les combats, alors on est bon pour passer trois plombes à tchintcher le stick analogique droit afin de la recentrer dans le dos de Torque. Pour palier à ce problème, il existe une solution qui m’amène donc au deuxième genre prédominant dans The Suffering : Les Liens qui nous unissent : le FPS. Vous pouvez, à tout moment et sans perte de rythme, basculer vers un affichage à la première personne beaucoup plus précis notamment lors des phases de shoot en bonne et due forme. Viser la tête des monstres à l’aide d’un Magnum 357, exploser un groupuscule d’ennemis ravagés de la caboche en tirant une roquette ou tout simplement briser quelques os avec un tuyau en guise de batte, rien ne sera plus facile que lorsque vous jouerez en First Person Shooter. A contrario, la caméra embarquée dans le dos du personnage manque sérieusement de précision à cause d’une raideur dans la visée ou dans les déplacements de Torque qui ne sont pas sans rappeler un certain Max Payne.

 

On prend les mêmes et on recommence

 

Si les scènes de shoots s’améliorent grandement en vue subjective, cela ne veut pas dire que les ennemis vont se laisser faire pour autant. Vicieux, sournois et meurtrier, le bestiaire proposé dans The Suffering : Les Liens qui nous unissent ne manque pas d’originalité. Le character-design qui nous avait ébloui il y a un an est toujours au rendez-vous. Mélangeant bout de chaire sanguinolente et armatures métalliques, les créatures que vous rencontrerez dans le jeu n’ont rien à envier aux atrocités perpétrées dans la série Silent Hill. Ça gesticule de partout, déboule de nul part, vous prend à revers ou marche sur les plafonds. L’occasion rêvée donc de vous faire sursauter lorsque vous vous y attendait le moins. Ces petits clins d’œil aux survival-horror s’accompagnent également d’images subliminales gores, violentes et dérangeantes. Elles redoublent d’intensité lorsque vous réalisez certaines actions immorales. Comme pour le premier volet, vous avez le choix de laisser vivre ou non de pauvres innocents, ce qui aura une conséquence à court ou à long terme sur le scénario. Cependant, chaque victime que vous faites remplira votre jauge de cruauté qui une fois pleine vous permettra de réveiller la bête qui sommeille en vous. Torque devient alors une de ces créatures et ravage tout sur son passage durant un court laps de temps grâce à une puissance de frappe phénoménale.




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