The Suffering 2


The Suffering 2

Débarrassé des matons mais surtout des monstres qui squattaient les cellules glauques de la prison de Baltimore, Torque, notre héros cinglé et torturé, rentre chez lui l’esprit tranquille. Manque de peau, son parcours qui va le mener jusqu’au seuil de sa porte est truffé de créatures prêtes à lui becter la cervelle. Ca tombe bien, Torque a lui aussi quelques comptes à régler. Impressions à chaud depuis Londres.


Il y a un peu plus d’un an, Midway et Surreal Software créaient la surprise en revisitant le jeu d’action horrifique à leur manière, grâce à The Suffering. Conscient de ce potentiel, les deux sociétés ont décidé de travailler à nouveau ensemble en donnant naissance à une suite. Baptisé The Suffering 2 : Ties That Bind, ce nouvel épisode reprend les bases déjà établies par le premier épisode. Longtemps comparé à la série Silent Hill de Konami à cause de son ambiance macabre, gore et malsaine, le titre de Midway possède désormais sa propre identité.

 

Mourir dans la souffrance

 

Entre jeu d’action à la troisième personne et FPS (au choix selon le joueur), The Suffering 2 : Ties That Bind joue la carte de la surenchère visuelle. Reconsidérez le côté gore de The Suffering premier du nom, l’ambiance qui se dégage de sa suite est deux fois plus violente. Chaque coup de tuyau donné, chaque coup de feu tiré se matérialise par des giclées de sang qui viennent repeindre la face de notre anti-héros, le rendant quasi méconnaissable mais surtout lui infligeant ainsi un style bien particulier. C’est en effet la gueule maculée de sang que l’on reconnaît Torque du premier coup d’œil. Pas besoin de blouson en cuir noir ou de lunettes de soleil pour s’imposer à l’écran, Torque n’aime pas vraiment les artifices. Un vieux débardeur blanc dégueulasse et un bon vieux futal feront amplement l’affaire pour exploser du streum. La trame scénaristique de The Suffering 2 : Ties That Bind reprend pile poil après la fin du premier épisode. "Libéré" de son statut de prisonnier, Torque erre désormais dans les rues de Baltimore avec une seule chose en tête : rentrer chez lui le plus vite possible.

 

Pain-killer

 

Si The Suffering se contentait d’étaler des kilomètres de couloirs, Ties That Bind propose des environnements en extérieur beaucoup plus nombreux. Un travail qui a nécessité un certain effort de la part de l’équipe de développement, pas vraiment à l’aise avec les décors en extérieur si on se rappelle de ceux de The Suffering, manquant singulièrement de détails et de crédibilité. Heureusement, l’équipe de Richard Rouse, producteur du jeu, a fait appel à leur imagination pour modéliser les rues de Baltimore à leur façon. Une imagination débordante que l’on retrouve au niveau des différents ennemis, notamment les nouveaux venus, qui bénéficient d’un design intéressant. Des créatures torturées auxquelles des armes ont été greffées au corps, des chiens dotés de tête humaine (les Maulers) ou bien encore ces Blacks Slayers, sorte de Voldo puissance 10 et insensibles aux armes à feu. Pour les éliminer, il faudra faire appel aux pouvoirs démoniaques qui permettent à Torque de se métamorphoser en une créature vilaine, capable de muter en cours de jeu pour faire apparaître des armes inédites. Ce mode de rage se distingue en trois catégories, visibles selon votre degré de moralité et définit par la couleur qui s’affiche à l’écran (blanc, bleu et rouge). La vue à la troisième personne est alors imposée et il sera possible de découper ses ennemis plus efficacement. Prenant en compte vos actions, le jeu proposera plusieurs fins différentes (trois au total), à l’instar du premier volet.

 

Si The Suffering 2 : Ties That Bind dégage une ambiance unique et relativement attirante, il s’annonce également très proche de son aîné. Le moteur graphique utilisé est le même que le premier et si sur Xbox, le jeu s’en sort relativement bien, sur PS2, la différence graphique se fait nettement plus sentir avec des textures plus grossières et des couleurs qui avaient tendance à baver. S’appuyant sur les bases du premier opus, le gameplay se contente souvent de proposer de tuer du monstre par poignées, ne laissant que peu de place à la variété des actions. Préférez d’ailleurs la vue first person view, la caméra en mode de vue à la troisième personne a tendance à se coincer dans les environnements étriqués. Néanmoins, sur les 18 niveaux prévus, certains devraient proposer des séquences relativement variées pour espérer attirer le chaland une seconde fois mais avec l’effet de surprise en moins. A vérifier donc dès le 30 septembre, date de sortie du jeu sur PC, Xbox et PS2.




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