Test Rainbow Six 3

Après Ghost Recon et Splinter Cell, Tom Clancy ne s’arrête pas en si bon chemin. Voici que débarque sur Xbox le très attendu Rainbow Six 3. Quand l’univers de la simulation d’espionnage rencontre le monde du FPS, le tout desservi par une réalisation béton, on se retrouve face à un des meilleurs jeux Xbox de cette fin d’année et même l’un des meilleurs jeux tout simplement.

« Some where over the Rainbow … »

Comme on ne change pas un principe qui marche, Rainbow Six 3 vous plonge dans l’univers de l’anti-terroriste. Sachant que Tom Clancy est aux commandes, il n’est pas étonnant de retrouver les Etats-Unis au milieu d’un conflit international qui ne peut que déboucher sur une troisième guerre mondiale. Mais c’est sans compter sur l’équipe Rainbow. Vous, en d’autres termes. Pour les habitués de Ghost Recon, il va falloir faire avec le fait de contrôler qu’un seul membre de l’équipe : Ding Chavez, héros des romans de Tom Clancy. A vos côtés, trois membres anti-terroristes : Weber, Loiselle et Price. Vous êtes en charge de rétablir ce conflit de la Suisse au Venezuela en passant par la mère patrie : les Etats-Unis. Au programme : escortes, désamorçages, sauvetages et éliminations. Bref, ce n’est pas de tout repos d’être dans la peau de Ding Chavez. Heureusement que vous êtes accompagné, et c’est bien l’un des points forts de Rainbow Six.

« Allo Houston ? On a un problème ! »

Comme vous avez peut-être pu le remarquer dans les linéaires des magasins, Rainbow Six 3 existe en deux versions différentes. Celle qui va nous intéresser se compose du jeu et du micro-casque. A la manière de Socom : US Navy Seals, la reconnaissance vocale prend une place prépondérante dans le jeu d’Ubi Soft. Grâce au casque, vous allez pouvoir intervenir dans les actions de vos coéquipiers. Ainsi vous leur donnerez vos directives comme vous suivre, tenir une position ou ouvrir une porte de plusieurs manières. L’un des petits plaisirs du jeu réside dans la commande Zoulou. Il s’agit de mener à bien une intrusion dans une pièce via deux accès. Ding Chavez sur une porte et les trois autres compères sur une deuxième. Et là, aucun risque pour les terroristes de s’en réchapper. Les mots ouverture, flash, grenade, zoulou, en position, frag, formation sont indispensables pour terminer chaque mission. Seulement pour profiter à fond de la reconnaissance vocale, il faudra éviter de parler avec une voix trop grave et bien articuler. A noter que les problèmes sont plus récurrents avec le micro-casque fourni par Thrustmaster qu’avec le Voice Communicator de Microsoft prévu pour le Xbox Live.
Comme toutes bonnes simulations d’espionnage qui se respectent, il va falloir être des plus discrets et des plus rapides possibles. Ce n’est pas pour rien qu’on vous surnomme Force d’Intervention Rapide. Vous disposez d’un arsenal détaillé et varié allant du M16A2 à la kalachnikov en passant par le M-4, le USAS-12 ou encore le PSG-1. Pas moins de 24 armes au rendez-vous avec chacune leurs propres caractéristiques, précision ou cadence de tir. Et comme si ça ne suffisait pas, il va falloir choisir parmi 18 armes annexes. Du simple silencieux au lance-grenades, vous avez de quoi satisfaire vos plaisirs de commando. Quant au choix des grenades, il sera crucial lors de vos missions. Il en existe 5 sortes. Comme le fumigène, bien pratique pour prendre d’assaut une pièce. Rien ne vaut une bonne grenade frag pour faire des dégâts considérables mais ciblés. Mon petit plaisir personnel reste quand même les grenades flash qui, une fois explosées, émettent une vive lumière et un bruit suraiguë. Pensez à vous protéger car pendant quelques secondes vous serez affublé d’un larsen et d’un écran blanc fixe. Il faudra savoir jongler entre différentes techniques selon les missions. Le sauvetage d’otages nécessite une grande maîtrise de son viseur et l’élimination de terroristes des réflexes à toutes épreuves. Mais certaines fois, à la manière de Splinter Cell, aucun coup de feu n’est admis pour accomplir sa tâche.

« Around the world. Around the world … »

Ding Chavez et son équipe vous invitent à un voyage international. Vous allez en voir du pays ! On commence sobrement avec les paysages alpins de Suisse. Nuit, neige et vieille ville sont au rendez-vous. Vous comprendrez alors pourquoi l’utilité de la visée nocturne. Vous retournerez au Venezuela, pays de l’OPEP à l’origine du conflit. L’une des missions palpitantes dans ce pays, c’est la protection d’un couple dans une villa accompagné de l’Avé Maria en fond sonore. On en a des frissons. Mais le paroxysme est atteint dans la prison d’Alcatraz qui n’est pas sans rappeler le film The Rock avec Sean Connery et Nicolas Cage. Imaginez-vous ,en contrebas, dans la salle des douches avec tout autour de vous des terroristes tirant à l’aveuglette, hurlant à la mort. Si vous n’avez pas la chaire de poule rien qu’en y pensant, j’y comprends plus rien ! Et pour encore plus d’immersion, le moteur graphique, celui de Splinter Cell, exploite à merveille les effets d’ombres et de lumières, les différentes visions (nocturne, infrarouge), l’animation des corps criblés de balles ou la gestion des dégâts. Une réalisation impeccable allant de paire avec un réalisme sonore qui prend toute son ampleur en 5.1, et une maniabilité revue et affinée par rapport à Ghost Recon.

Petits frags entre amis

Même si Rainbow Six ne propose aucun mode de jeux multijoueurs sur une seule et même console, il se rattrape par son mode Xbox Live ou sa liaison multiconsoles. Au menu, 5 types de parties vous sont proposées. Le mode coopérative jouable jusqu’à quatre reste l’un des meilleurs modes disponibles, et l’un des plus attendus. Aucune déception ! Des heures de jeux en perspective car toutes les missions sont disponibles avec 4 degrés de difficulté. On retrouve également les très populaires Survie (frag) en solo ou en équipe et Tireur d’Elite jusqu’à 16 joueurs. Et heureusement qu’Ubi Soft a repensé ses serveurs car après les déceptions de Ghost Recon et Island Thunder, aucun le droit à l’erreur. Désormais, plus besoin d’appuyer sur un bouton pour parler. On entend uniquement son équipe ou les adversaires à moins de 15 mètres de soi. Petit plus lorsque quelqu’un parle, la bouche du héros bouge en même temps. Le Mode Xbox Live est un atout pour Rainbow Six et l’impose facilement comme le jeu à posséder lorsqu’on joue en réseau.

Rainbow Six est un jeu comme on aimerait en voir plus souvent. Alliant réalisation magnifique, durée de vie énorme, challenge corsé ou encore originalité (de par la commande vocale), Ubi Soft réalise un carton plein une nouvelle fois sur Xbox et exclusivement sur Xbox. Un jeu à posséder de toute urgence, encore plus si vous bénéficier des joie du Xbox Live.