La Note
16 20
16 20
Les plus
- Graphismes
Bande Son
Durée de Vie
Les moins
- Jouabilité
Le Test
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1996 marque un tournant tant dans l’histoire des jeux vidéo que dans celle de Capcom. En effet, cette année vit la naissance d’un toute nouvelle saga : Resident Evil. Ou comment populariser le « survival-horror » . Ou comment considérer Alone In The Dark comme un plagieur et non comme un initiateur.
1996 marque un tournant tant dans l’histoire des jeux vidéo que dans celle de Capcom. En effet, cette année vit la naissance d’un toute nouvelle saga : Resident Evil. Ou comment populariser le « survival-horror » . Ou comment considérer Alone In The Dark comme un plagieur et non comme un initiateur.
Voyant le succès de ce premier opus, il était évident que Capcom n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, sortant ces épisodes sur plusieurs plate-formes (PS, PS2, PC, Saturn, GBC, N64, DC et NGC). A défaut d’avoir l’originalité, on avait un scénario choc. Malheureusement, même les autres développeurs ne faisaient pas l’originalité : un héros ou une héroïne, des gros calibres, des munitions à la pelle, des énigmes enfantines et des ersatz de zombies, le tout dans des décors vus et revus…
Voilà que débarque Project Zero, tout droit sorti de chez Tecmo. Un jeu sans prétention mais qui a toutes les chances d’égaler un Resident Evil.
Vous prenez un soupçon du film le Sixième Sens (pour le mystère entourant l’héroïne). Vous y ajoutez l’atmosphère glauque, sombre, froide, noire du film culte (au Japon) The Ring. Vous secouez et vous obtenez le scénario terrifiant de Project Zero, scénario déjà en proie à une adaptation cinématographique.
Voilà comment est comptée l’histoire : « Mafuyu, un jeune journaliste qui enquête sur de mystérieux meurtres, a disparu. Il a été aperçu pour la dernière fois près des ruines d'un manoir isolé. La rumeur locale raconte que trois personnes y auraient été sauvagement assassinées. Réprimant sa peur, sa sœur Miku se lance à sa recherche et investit le manoir plongé dans l'obscurité. Le faisceau de sa lampe déchire les ténèbres et laisse deviner des escaliers branlants, des planchers qui craquent, des toiles d'araignées dans les recoins… et des esprits maléfiques qui se jettent sur elle ! »
Tout comme un Resident Evil, vous en apprenez plus au cours du jeu. Qu’est-ce qu’il se trame derrière ces trois meurtres ? Quel secret cache cette demeure ?
Mais voilà pour progresser dans votre enquête, il va falloir explorer un manoir hanté où chaque esprit torturé vous prend en chasse…
Heureusement vous avez une arme imparable… votre vieil appareil photo… Ce dernier se révèle d’une très grande utilité face aux âmes errantes puisqu’il permet de les capturer et de les sceller. De plus, Miku possède un sixième sens qui vous permet de ressentir leur présence. Bien pratique pour agresser avant de vous faire assaillir.
Il existe deux types de fantômes : les âmes errantes et les spectres. Les premières inoffensives apparaissent soudainement et vous devez faire preuve de rapidité et de dextérité pour les flasher car elle ne restent pas très longtemps. Quant aux spectres, mieux vaut ne pas s’y frotter car eux vous attaquent sans raison. Le meilleur moyen de s’en débarrasser est de les prendre en photo.
Les photos ont un rôle important au cours du jeu. Chaque photo vous rapporte des points. Mieux elle est cadrée, plus vous obtiendrez de points. Et ces points vous serviront par la suite à améliorer votre appareil, à débloquer certaines compétences. Un système d’évolution bien sympathique en somme. Cela pourrait s’avérer facile mais évidemment les fantômes vous complique la tâche. Certains sont d’une rapidité effroyable, d’autres se dérobent devant votre objectif. Bref ce n’est pas de tout repos !
Une fois l’ambiance transposée, il ne manque plus que les décors. Le manoir est somptueusement terrifiant. Somptueux par son côté rustique, pittoresque, par le charme qui se dégage de cette vieille demeure. Terrifiant du fait qu’il soit totalement délabré, en ruine. Et le mélange de pièces intactes, luxueuses et de salles rongées par le passé, renforce ce sentiment de malaise. Ajoutez à ces graphismes dignes d’un décor de cinéma une timide luminosité suggérée par votre lampe torche, la pleine lune et le cotonneux effet de la brume dans les jardins et forêts environnantes. C’est calme, reposant… surtout pour les esprits.
A ces décors et effets somptueux, le seul bémol à apporter concerne les personnages. Les fantômes banals sont souvent assez laids voire même méconnaissables. Quant aux différents protagonistes, ils nous paraissent trop froids à cause des textures trop lisses et inexpressives des visages. Je vous rassure, rien d’alarmant. Mais certains risqueront de ne pas accrocher.
La maniabilité n’est pas géniale. Miku se déplace très lentement même lorsqu’elle coure. Il lui arrive parfois de rester bloquer lorsque vous frôlez un angle de mur ou encore de ne pas avancer après avoir ouvert une porte. Là non plus rien d’alarmant mais ça crée une rupture avec le suspens. Un point fort du jeu, que l’on pourrait considérer plutôt comme un effet de suspens, l’utilisation de la fonction vibreur de la manette. Celle-ci est reliée directement à l’activité cardiaque de Miku qui s’accélère lorsqu’un esprit est dans les alentours. Le joueur se retrouve alors directement immergé dans le jeu, dans la peau de l’héroïne.
Comme pour tout bon survival-horror, la musique est essentiellement en fond sonore afin de créer une atmosphère pesante et qui augmente lors de confrontations pour une bonne dose d’adrénaline. La magie opère.
Les voix (anglaises sous-titrées en français) sont de très bonne facture même si par moment les lèvres des protagonistes ont tendance à ne pas bouger. Durant le jeu, vous entendrez des voix lointaines annonçant un tournant dans l’histoire. Flippant. Tout comme les cris et hurlements suraigus de vos agresseurs.
Project Zero a eu le courage de changer le protocole des survival-horrors. Vous mettre dans la peau d’un héroïne loin d’être charismatique avec une arme ridicule entre les mains n’est pas chose aisée pour séduire le public. Et pourtant Project Zero a tout pour séduire un scénario qui s’étoffe d’heure en heure, des décors magnifiques, une ambiance séduisante, des similitudes avec de nombreux films, loin des superproductions hollywoodiennes. Oubliez les machos armés jusqu’au dents, les blondes décolorées à forte poitrine. Oubliez tout simplement Resident Evil l’espace d’un mois et tentez l’expérience Project Zero, vous ne serez pas déçu.
Voyant le succès de ce premier opus, il était évident que Capcom n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, sortant ces épisodes sur plusieurs plate-formes (PS, PS2, PC, Saturn, GBC, N64, DC et NGC). A défaut d’avoir l’originalité, on avait un scénario choc. Malheureusement, même les autres développeurs ne faisaient pas l’originalité : un héros ou une héroïne, des gros calibres, des munitions à la pelle, des énigmes enfantines et des ersatz de zombies, le tout dans des décors vus et revus…
Voilà que débarque Project Zero, tout droit sorti de chez Tecmo. Un jeu sans prétention mais qui a toutes les chances d’égaler un Resident Evil.
Vous prenez un soupçon du film le Sixième Sens (pour le mystère entourant l’héroïne). Vous y ajoutez l’atmosphère glauque, sombre, froide, noire du film culte (au Japon) The Ring. Vous secouez et vous obtenez le scénario terrifiant de Project Zero, scénario déjà en proie à une adaptation cinématographique.
Voilà comment est comptée l’histoire : « Mafuyu, un jeune journaliste qui enquête sur de mystérieux meurtres, a disparu. Il a été aperçu pour la dernière fois près des ruines d'un manoir isolé. La rumeur locale raconte que trois personnes y auraient été sauvagement assassinées. Réprimant sa peur, sa sœur Miku se lance à sa recherche et investit le manoir plongé dans l'obscurité. Le faisceau de sa lampe déchire les ténèbres et laisse deviner des escaliers branlants, des planchers qui craquent, des toiles d'araignées dans les recoins… et des esprits maléfiques qui se jettent sur elle ! »
Tout comme un Resident Evil, vous en apprenez plus au cours du jeu. Qu’est-ce qu’il se trame derrière ces trois meurtres ? Quel secret cache cette demeure ?
Mais voilà pour progresser dans votre enquête, il va falloir explorer un manoir hanté où chaque esprit torturé vous prend en chasse…
Heureusement vous avez une arme imparable… votre vieil appareil photo… Ce dernier se révèle d’une très grande utilité face aux âmes errantes puisqu’il permet de les capturer et de les sceller. De plus, Miku possède un sixième sens qui vous permet de ressentir leur présence. Bien pratique pour agresser avant de vous faire assaillir.
Il existe deux types de fantômes : les âmes errantes et les spectres. Les premières inoffensives apparaissent soudainement et vous devez faire preuve de rapidité et de dextérité pour les flasher car elle ne restent pas très longtemps. Quant aux spectres, mieux vaut ne pas s’y frotter car eux vous attaquent sans raison. Le meilleur moyen de s’en débarrasser est de les prendre en photo.
Les photos ont un rôle important au cours du jeu. Chaque photo vous rapporte des points. Mieux elle est cadrée, plus vous obtiendrez de points. Et ces points vous serviront par la suite à améliorer votre appareil, à débloquer certaines compétences. Un système d’évolution bien sympathique en somme. Cela pourrait s’avérer facile mais évidemment les fantômes vous complique la tâche. Certains sont d’une rapidité effroyable, d’autres se dérobent devant votre objectif. Bref ce n’est pas de tout repos !
Une fois l’ambiance transposée, il ne manque plus que les décors. Le manoir est somptueusement terrifiant. Somptueux par son côté rustique, pittoresque, par le charme qui se dégage de cette vieille demeure. Terrifiant du fait qu’il soit totalement délabré, en ruine. Et le mélange de pièces intactes, luxueuses et de salles rongées par le passé, renforce ce sentiment de malaise. Ajoutez à ces graphismes dignes d’un décor de cinéma une timide luminosité suggérée par votre lampe torche, la pleine lune et le cotonneux effet de la brume dans les jardins et forêts environnantes. C’est calme, reposant… surtout pour les esprits.
A ces décors et effets somptueux, le seul bémol à apporter concerne les personnages. Les fantômes banals sont souvent assez laids voire même méconnaissables. Quant aux différents protagonistes, ils nous paraissent trop froids à cause des textures trop lisses et inexpressives des visages. Je vous rassure, rien d’alarmant. Mais certains risqueront de ne pas accrocher.
La maniabilité n’est pas géniale. Miku se déplace très lentement même lorsqu’elle coure. Il lui arrive parfois de rester bloquer lorsque vous frôlez un angle de mur ou encore de ne pas avancer après avoir ouvert une porte. Là non plus rien d’alarmant mais ça crée une rupture avec le suspens. Un point fort du jeu, que l’on pourrait considérer plutôt comme un effet de suspens, l’utilisation de la fonction vibreur de la manette. Celle-ci est reliée directement à l’activité cardiaque de Miku qui s’accélère lorsqu’un esprit est dans les alentours. Le joueur se retrouve alors directement immergé dans le jeu, dans la peau de l’héroïne.
Comme pour tout bon survival-horror, la musique est essentiellement en fond sonore afin de créer une atmosphère pesante et qui augmente lors de confrontations pour une bonne dose d’adrénaline. La magie opère.
Les voix (anglaises sous-titrées en français) sont de très bonne facture même si par moment les lèvres des protagonistes ont tendance à ne pas bouger. Durant le jeu, vous entendrez des voix lointaines annonçant un tournant dans l’histoire. Flippant. Tout comme les cris et hurlements suraigus de vos agresseurs.
Project Zero a eu le courage de changer le protocole des survival-horrors. Vous mettre dans la peau d’un héroïne loin d’être charismatique avec une arme ridicule entre les mains n’est pas chose aisée pour séduire le public. Et pourtant Project Zero a tout pour séduire un scénario qui s’étoffe d’heure en heure, des décors magnifiques, une ambiance séduisante, des similitudes avec de nombreux films, loin des superproductions hollywoodiennes. Oubliez les machos armés jusqu’au dents, les blondes décolorées à forte poitrine. Oubliez tout simplement Resident Evil l’espace d’un mois et tentez l’expérience Project Zero, vous ne serez pas déçu.
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