Test également disponible sur : X360

Test Pro Evolution Soccer 6 sur X360

Test Pro Evolution Soccer 6
Les Notes
note Pro Evolution Soccer 6 13 20 note multi-utilisateurs Pro Evolution Soccer 6 4 5

Aussi difficile que cela puisse paraître, Pro Evolution Soccer 6 sur Xbox 360 ne fait pas office de premier de la classe. Konami ne s’est contenté que de développer un jeu estampillé PES plutôt que de nous pondre le PES next gen’ tant attendu. Mais aux côtés de la déception graphique, il faut ajouter un gameplay à l’opposée de nos habitudes. Mou et lent, même après des heures et des heures de jeu, on a du mal à s’y faire lorsqu’on connaît le dynamisme de la version PS2. Et puis pour couronner le tout, cette mouture – vendue à 70 € on le rappelle – est amputée de modes de jeu et d’options indissociables à la série. Alors oui, 13/20 ça semble sévère mais amplement mérité pour une série qui se targue d’être la meilleure simulation de foot au monde !


Les plus
  • Une animation améliorée
  • PES en Dolby Digital
  • Le mode online approfondi
  • Plus de murs invisibles
  • La Ligue 1 Orange
  • A peine plus joli qu’une bonne version current gen'
Les moins
  • Graphismes insuffisants pour la Xbox 360
  • Un sérieux manque de dynamisme
  • Une physique de balle mollassonne
  • Moins complet que sur PS2
  • Des ralentissements
  • Les commentaires
  • Une sélection manuelle pas toujours au point
  • Le placement des gardiens


Le Test

Bien ancrée dans la ludothèque de la Xbox désormais reléguée au rang d’antiquité, la série Pro Evolution Soccer poursuit son ascension sur Xbox 360. Puissance graphique, affichage Haute Définition, mode Xbox Live, tous ces termes ont de quoi faire saliver les fans du ballon rond virtuel made in Konami. Mais il semblerait que les développeurs ne l’aient pas entendu de la même oreille. Ce n’est pas cette année que les footeux rangeront soigneusement la PlayStation 2 au placard.


Jusqu’à aujourd’hui, les supporters d’Hervé Matoux et de son équipe du dimanche ou du duo Gilardi-Larqué n’avaient à se mettre sous la dent que deux versions de FIFA, seul jeu de football disponible sur Xbox 360. Le scandaleux FIFA 06 : ERCM et l’inutile Coupe du Monde de la FIFA 2006. Il y avait de quoi être frustré ! Mais voilà que Konami, fier de son expérience sur Xbox, se décide à tourner la page des current gen’ pour entrer de plein pied dans le monde de la nouvelle génération avec ses équipes de développement. Et c’est somme toute logique que ce soit Pro Evolution Soccer qui profite d’un tout nouvel habillage graphique, d’effets visuels inédits pour un résultat que tout le monde attend depuis des années. Et malheureusement il faudra repasser pour découvrir le vrai PES next gen’ car la réalité est bien plus triste, d’un point de vue esthétique mais aussi au niveau du gameplay. Explications.

 

Allez ! Allez, Nantes, allez !

 

Mais commençons par le début : les licences. Vous avez pu vous en rendre compte si vous avez suivi un temps soit peu l’actualité du jeu, la Ligue 1 Orange débarque enfin dans la série Pro Evolution Soccer. C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve les plus grands clubs de l’hexagone, leurs fanions, leurs maillots, leurs joueurs mais aussi leurs statistiques légèrement en deçà de leurs capacités réelles car un club comme l’Olympique Lyonnais peut tenir aisément le crachoir aux équipes européennes incontournables. En parlant d’elles, on compte 3 autres divisions sous licences (Eredivisie, Calcio et la Liga Española) et la Ligue d’Angleterre avec seulement Arsenal et Manchester United d’officiels. Et oui, Chelsea est redevenu London FC pour des raisons bien mystérieuses, pécuniaires il va sans dire, et le reste des clubs est concentré sous l’onglet Autres Ligues A. On y retrouve du beau monde avec le Bayern München (seul club allemand), l’Olympiakos Piraeus, Rosenborg BK, le Benfica, le FC Porto, le Sporting Lisbon, le Rangers FC, le Celtic, le Galatasaray ou encore le Dynamo de Kiev parmi tant d’autres. Enfin, pour rassurer les fans de Trézéguet et de Del Piero, la Juventus de Turin est belle et bien présente mais ne figure pas dans les clubs du Calcio du fait de sa rétrogradation en deuxième division italienne. Du point de vue des licences, ça s’améliore d’années en années sans pour autant concurrencer FIFA 07 incontournable à ce niveau-là. Mais Konami a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire les amateurs du football international avec l’officialisation des maillots de la France, de l’Argentine, de l’Angleterre, de l’Espagne, de la République Tchèque, des Pays-Bas ou encore de la Suède. D’un autre côté, on nous a rajouté des nouvelles équipes issues de la dernière coupe du monde à la place d’anciennes telles que la Chine, le Sénégal ou le Maroc pour ne citer que les plus importantes.

 

Trois pas en avant, deux pas en arrière !

 

Toujours plus nombreuses, ses nouvelles licences donnent un peu plus d’intérêt aux différents modes de jeu disponibles dans Pro Evolution Soccer 6. Les habitués de la première heure seront donc ravis de redécouvrir le Mode Ligue des Masters agrémenté de quelques options utiles pour modifier sensiblement la difficulté de cette épreuve durant les matchs ou pendant les séquences de transferts de sportifs. Autant dire que les joueurs qui ont un pied dans le management et l’autre sur le terrain seront aux anges avec ce mode de jeu à la durée de vie impressionnante. Et puis pour se changer les idées, il y a toujours moyen de faire un détour par les Ligues (Serie A, Eredivisie, Liga Española, Ligue 1, Premier League, Internationale) et les Coupes. Aux côtés des 6 tournois traditionnels (Internationale, Européenne, Africaine, Américaine, Asie-Océanie, Konami), on en retrouve un inédit issu de la collaboration avec Reebok. Bien évidemment, cette mouture 360 ne pouvait pas passer à côté de la case Xbox Live. Pro Evolution Soccer 6  est jouable de 2 à 8 joueurs mais à l’heure où j’écris ses lignes les serveurs sont déserts, vous vous en doutez bien. Il faudra donc attendre le jour J pour savoir si le lag s’invitera dans les parties. Tous ces modes de jeu sont utiles pour débloquer les succès Xbox 360 de votre profil. Si je vous parle de ces performances, ce n’est pas anodin. Ces points supplantent les Points PES idéals pour s’offrir des nouvelles options dans la PES-Shop. Comprenez donc qu’il faudra faire une croix sur la boutique dans cette version 360. On oublie les nouveaux stades (au nombre limité par rapport à la PS2), les joueurs, les équipes, les angles de caméra, les musiques, les cadres et même les tenues de pingouins à débloquer. C’est triste mais c’est un petit peu ce qui ressort de cette adaptation Xbox 360 car en plus de nous enlever ce bonus, aussi maigre soit-il, les développeurs ont fait l’impasse sur les deux nouveaux modes de jeu de la version PlayStation 2 : le Challenge International et les Matchs à Sélection Aléatoire. Et puis, on pourrait également vous parler de l’Option Modifier réduite à son strict minium. N’imaginez pas passer des heures à trifouiller les paramètres pour obtenir un semblant de licence sur les équipes non officielles. Ici, vous ne pouvez que configurer les attributs, le nom ou le physique d’un joueur. Impossible même de changer les formations par défauts. Il faudra donc passer par le système de sauvegarde et de chargement bien moins pratique que sur PS2. L’horizon s’obscurcie subitement, vous ne trouvez pas ?

 

Coup de boule à gauche !

 

Mais c’est surtout lorsqu’on a la manette en main que l’on se rend compte que Pro Evolution Soccer 6 sur Xbox 360 n’a rien à voir avec l’autre PES 6, celui sur PS2. Je ne parle pas des commentaires tout aussi catastrophiques assurés par Jean-Luc Arribart et Christian Jeanpierre, ni des améliorations offensives et défensives apportées dans cet opus par rapport à Pro Evolution Soccer 5 (pour plus détails voir le test PS2) mais plutôt de la physique de la balle et de l’animation en règle générale. Depuis quelques années, Konami nous avait habitué à un jeu de plus en plus rapide sans jamais tomber dans l’exagération. Alors que sur PlayStation 2, les rencontres sont dynamiques, ici on a l’impression de tourner au ralenti. La vitesse de jeu est diminuée pour des raisons inconnues tant et si bien qu’on s’ennuie et qu’on râle à tout va dès lors qu’on lâche la Dual Shock pour prendre le Pad 360. A l’image d’un vieux moteur diesel, nos footballeurs se traînent sur le terrain et c’est d’autant plus difficile à gérer lorsqu’ils ont la balle au pied. Les changements de directions manquent de punch et les sprints portent très mal leur nom. Mais le pire revient sans aucun doute à la physique de la balle d’une mollesse à faire peur. Mais parlons des passes qui sont peut-être le meilleur exemple de ce cadeau empoisonné. Lorsqu’elles ne sont pas foireuses à cause de la lenteur de réactivité des athlètes, elles finissent leur course tranquillement sur la pelouse sans jamais atteindre votre coéquipier. Et c’est donc vous qui devez impérativement sélectionner le destinataire et l’envoyer chercher le ballon. Ce n’est pas qu’un détail comme certains joueurs peuvent le reprocher à la version PS2. Sur Xbox 360, c’est rédhibitoire. Quand ce ne sont pas les passes qui nous crispent, ce sont les tirs. Les patators omniprésents sur PlayStation 2 deviennent ici de vilaines frappes molles à la manière de FIFA 06. Les tirs ressemblent à de vieilles balles en cloche et ce malgré une jauge de frappe bien remplie. En effet, elle aussi est différente de son homologue current gen’ et il faudra revoir à la baisse votre pression sur le bouton de tir. Cela dit, ces problèmes de lenteur n’influent pas sur la précision des trajectoires qui ont gagné en finesse grâce à une nette amélioration des animations des footballeurs désormais beaucoup plus décomposées.

 

Coup de boule à droite !

 

Voilà qu’on rentre dans le vif du sujet : l’évolution graphique dans toute sa splendeur. Au regard des prouesses techniques d’un Gears of War ou d’un Lost Planet, on se dit qu’avec la puissance de la Xbox 360, l’expérience Pro Evolution Soccer ne sera plus jamais la même. Faux ! Encore une déception à épingler sur le cahier des charges de Pro Evolution Soccer 6. Le jeu a certes gagné en finesse mais ce n’est pas le résultat escompté par tous les fans de la série de Konami. Pire encore, le jeu n’arrive pas à la cheville de FIFA 06 sorti pourtant il y a 10 mois. La modélisation des joueurs est faite de manière dilettante tant et si bien qu’on a du mal à les reconnaître même lorsqu’ils sont célèbres et pétés de thunes. Et je ne parle même pas des footballeurs de moindre niveau dont l’aspect physique est complètement bâclé. On est loin du savoir-faire d’Electronic Arts à ce niveau-là. Néanmoins, l’arrivée de PES sur Xbox 360 nous offre quelques subtilités bienvenues comme la présence des arbitres de touches sur le terrain ou une modélisation en 3D du public. Mais hélas, ces quelques innovations ont la fâcheuse tendance à faire ralentir certaines séquences de jeu dans la surface de réparation. Le frame rate est étrangement beaucoup plus capricieux durant les prolongations, allez savoir pourquoi ! Mine de rien, le fait que les développeurs tokyoïtes n’aient pas planché avec plus de conviction sur cette mouture Xbox 360, nous donne l’impression d’assister à une simple amélioration d’une version Xbox avec des effets de lumières accrus et des textures peaufinées ici ou là. Mais quand bien même, on ne peut qu’être déçu aux vues du résultat.





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