Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Pro Evolution Soccer 6

Test Pro Evolution Soccer 6
Les Notes
note Pro Evolution Soccer 6 17 20 note multi-utilisateurs Pro Evolution Soccer 6 4 5

Encore une fois, il sera difficile de ne pas succomber aux charmes de Pro Evolution Soccer 6 même si les évolutions sont cette année plus réduites qu’auparavant. Le titre de Konami reste un bonheur à jouer tant les commandes sont instinctives pour un habitué et les rencontres toujours aussi passionnantes malgré une certaine facilité offensive. A avoir modifié la puissance des frappes et la précision des trajectoires, les développeurs nous pondent un jeu à mi-chemin entre PES 3 et PES 4 avec les même défauts et les mêmes qualités d’un point de vue de l’attaque et du gardien. Seulement, afin de palier aux absences du gardien, le système défensif a été resserré pour compliquer la tâche aux attaquants qui veulent s’immiscer dans la surface. Autrement dit, les rencontres peuvent être totalement différentes selon votre adversaire pour un intérêt toujours renouvelé. Konami tourne donc la page de Pro Evolution Soccer sur consoles current gen’ avec le même professionnalisme qu’il y a 5 ans.


Les plus
  • Un gameplay soigné aux petits oignons
  • Une animation au poil
  • Des matchs qui gagnent encore en dynamisme
  • Une ambiance sonore améliorée
  • Le mode online approfondi
  • Plus de murs invisibles
  • La Ligue 1 Orange
Les moins
  • Les stats de tirs trop accentuées
  • Le duo Christian Jeanpierre et Jean-Luc Arribart
  • Une sélection manuelle pas toujours au point
  • Le placement des gardiens
  • Pas d’avantage sur les hors-jeux
  • On veut plus de clubs sous licences
  • Pas de version Xbox


Le Test

Comme souvent, on se plait à qualifier la série Pro Evolution Soccer comme le messie des jeux vidéo. Et force est de constater qu’au fil des ans, le titre de Konami nous surprend alors que l’on pensait avoir atteint le summum en matière de jeu de football sur consoles, reléguant par la même occasion la licence FIFA et ses déclinaisons au rang de simples remplaçants pour ne pas dire supporters du dimanche. Une fois de plus, c’est en plein mois d’octobre qu’a choisi Konami pour ouvrir le bal des passements de jambes, des hat tricks et autres corners à la rémoise avec Pro Evolution Soccer 6. Absent sur Xbox, c’est donc la PlayStation 2 qui peut jouir en toute tranquillité de l’ultime opus current gen’ et s’imposer une nouvelle fois aux yeux de tous.


Plutôt que de se perdre dans des sempiternelles guerres de clans entre les pro-FIFA et les pro-PES, et avant d’entamer la dissection de Pro Evolution Soccer 6, il faut se souvenir – ce qui n’est pas très compliqué – des modifications apportées avec Pro Evolution Soccer 5 l’an dernier. Pour résumer dans les grandes lignes, les équipes de développement tokyoïtes de Konami ont parfait le système défensif des matchs, tout en musclant le jeu grâce à une physique de balle plus péchue. Et forcément le passage entre PES 4 et PES 5 ne s’est pas fait sans heurt. Alors que reste-t-il à ce Pro Evolution Soccer 6 pour atteindre des sommets encore inexplorés ? Améliorer le changement manuel des joueurs, optimiser le moteur graphique, modifier les attitudes du gardien encore un peu aléatoires, augmenter le nombre de licences, envoyer sur le bûcher Jean-Luc Arribart et Christian Jeanpierre ? Ce n’est pas faux ! Reste à savoir si cette année encore Konami est resté à l’écoute des joueurs.

 

Qui ne saute pas, n’est pas Lyonnais ! Hey !

 

Commençons par les licences. Vous avez pu vous en rendre compte si vous avez suivi un temps soit peu l’actualité du jeu, la Ligue 1 Orange débarque enfin dans la série Pro Evolution Soccer. C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve les plus grands clubs de l’hexagone, leurs fanions, leurs maillots, leurs joueurs mais aussi leurs statistiques légèrement en deçà de leurs capacités réelles car un club comme l’Olympique Lyonnais peut tenir aisément le crachoir aux équipes européennes incontournables. En parlant d’elles, on compte 3 autres divisions sous licences (Eredivisie, Calcio et la Liga Española) et la Ligue d’Angleterre avec seulement Arsenal et Manchester United d’officiels. Et oui, Chelsea est redevenu London FC pour des raisons bien mystérieuses, pécuniaires il va sans dire, et le reste des clubs est concentré sous l’onglet Autres Ligues A. On y retrouve du beau monde avec le Bayern München (seul club allemand), l’Olympiakos Piraeus, Rosenborg BK, le Benfica, le FC Porto, le Sporting Lisbon, le Rangers FC, le Celtic, le Galatasaray ou encore le Dynamo de Kiev parmi tant d’autres. Enfin, pour rassurer les fans de Trézéguet et de Del Piero, la Juventus de Turin est belle et bien présente mais ne figure pas dans les clubs du Calcio du fait de sa rétrogradation en deuxième division italienne. Du point de vue des licences, ça s’améliore d’années en années sans pour autant concurrencer FIFA 07 incontournable à ce niveau-là. Mais Konami a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire les amateurs du football international avec l’officialisation des maillots de la France, de l’Argentine, de l’Angleterre, de l’Espagne, de la République Tchèque, des Pays-Bas ou encore de la Suède. D’un autre côté, on nous a rajouté des nouvelles équipes issues de la dernière coupe du monde à la place d’anciennes telles que la Chine, le Sénégal ou le Maroc pour ne citer que les plus importantes.

 

Ad vitam æternam

 

L’autre point discutable de PES 5 pourrait être le moteur graphique qui était tout juste amélioré par rapport à la version de 2004. Et bien ici, l’évolution n’est que très minime pour ne pas dire inexistante. La PlayStation 2 est à bout de souffle et par conséquent Konami TYO ne s’est pas embourbé à pousser dans ses derniers retranchements le monolithe noir de Sony au risque de faire ralentir les actions de jeu. Cependant, on ne passe pas à côté des soucis de frame-rate lors d’un dégagement aux 6 mètres ou pendant la préparation d’un corner. Les développeurs se sont simplement contentés de peaufiner la modélisation des athlètes qui à chaque saison changent de coiffure, prennent de l’embonpoint ou change plus simplement de club. A ce propos, les mises à jour ne sont pas forcément en osmose avec l’actualité. On pense notamment à la présence de Zidane en équipe de France qui avait tout de même annoncé sa retraite en amont de la Coupe du Monde 2006, ce qui laissait largement le temps à Konami d’améliorer les effectifs. Et à la différence de FIFA 07, pas question d’un petit update pour le mercato de janvier. Il faudra se contenter de ce que l’on a ou alors s’amuser à biduler dans le traditionnel Mode Edition toujours aussi complet. Pour poursuivre dans la réalisation purement esthétique du jeu, notons que les commentaires sont à 90% les mêmes que dans Pro Evolution Soccer 5 à savoir deux commentateurs à la traîne, mous comme des guimauves et qui ressassent inlassablement les mêmes palabres sans se rendre compte des inepties qu’ils débitent. Faut-il attendre 2010 pour que Konami se rende compte de la médiocrité des commentaires ? La question est posée. C’est d’autant plus dommage que pour cet opus, le studio a nettement amélioré l’ambiance dans les stades avec un public beaucoup plus présent que dans les précédents épisodes, n’hésitant pas à entamer les fameux chants des supporters pour enflammer les matchs.

 

Si tu avances…

 

Mais le spectacle est avant tout assurer par vos qualités de joueur virtuel. Cette fois-ci, la transition entre les deux opus PES se fait assez facilement et encore plus facilement si vous avez tâté World Soccer Winning Eleven 10 sorti en avril dernier au Japon. Commençons par ce qui nous avait choqué en premier lieu avec la version nippone de Pro Evolution Soccer 6 : les gardiens. Les buts dits de "raccrocs" étaient incontournables avec Winning Eleven 10 à cause des réactions des gardiens trop frileux pour capter le ballon des deux mains. Combien de fois, ces derniers repoussent la balle dans les pieds de l’adversaire qui a le but grand ouvert pour planter un pion ! Une véritable calamité dans Winning Eleven 10 qui fort heureusement a été gommée avec le passage en PAL de la galette. Désormais on fait beaucoup plus confiance aux arrêts du gardien qui sauront comment réagir selon les frappes ou les passes en retrait. Ils feront attention à ne pas sortir de la surface de réparation balle aux mains. Et oui, fini les murs invisibles qui bloquaient les sorties du gardien. De ce fait, il arrivera même que votre gardien finisse sa course en corner ou relâchera la balle devant ses cages pendant une glissade pour ne pas mettre un but contre son camp. Des réactions de plus en plus crédibles qui s’opposent malheureusement à certaines attitudes un peu trop attentistes lorsqu’une contre-attaque est menée tambour battant. Prenons comme exemple, un face-à-face gardien-attaquant, le goal ne plongera pas dans les pieds du joueur pour embarquer le ballon mais attendra un peu trop longtemps que l’adverse se décide à frapper au risque de plonger en retard. D’un autre côté, cette attitude évite qu’il se jette à la moindre feinte de frappe, même s’il n’est pas exclut qu’il se fasse avoir comme un bleu.

 

Et que je recule…

 

Mais comme souvent, lorsque l’action se déroule dans la surface adverse, votre goal est avancé. Jusque là rien de surprenant, c’est un petit peu la tradition de Pro Evolution Soccer. Mais avec PES 6, ce problème est accentué à cause d’une physique de balle encore plus musclée qu’auparavant ce qui fait qu’on a l’impression de retrouver les joies offensives de Pro Evolution Soccer 3 et les défauts défensifs de Pro Evolution Soccer 4. Grosso modo, une grosse patate de loin met en danger le gardien qui sera obligé de reculer comme un malade pour pousser in extremis la balle en corner, que ce soit lors d’un contre ou dès l’engagement. Prenez par exemple un Adriano avec 99 de puissance de frappe et vous allez alerter la lucarne opposée dès les premières secondes de jeu. On comprend alors qu’il n’est plus trop nécessaire de s’avancer dans les 16 mètres pour marquer et que s’amuser – et c’est bien le mot – de tirer de loin est tout aussi efficace. Les balles fusent et le gardien est souvent aux fraises que le tir soit plein axe ou légèrement excentré. Alors oui, on pourrait dire qu’à trop vouloir dynamiser l’action et notamment les frappes, les rencontres sont beaucoup moins techniques qu’auparavant pour peu que l’on opte pour cette solution de facilité. Maintenant, reste que les phases d’approche pour s’immiscer dans la surface adverse sont toujours aussi passionnantes et qu’il faudra user des différentes stratégies disponibles pour créer des brèches dans la défense. Que vous soyez partisan des grigris ou plutôt fin technicien amateur des une-deux, des passes en profondeur ou des centres ras du sol, vous en aurez pour votre argent car comme PES 5, cette nouvelle édition accentue encore un peu plus le système défensif. Il sera plus difficile de se défaire d’un marquage à la culotte et c’est pourquoi les passes seront votre plus grand atout avec comme toujours la possibilité de modifier la profondeur des balles en appuyant plus ou moins longuement sur les boutons. Une bonne lecture du jeu, évitera certains désagréments comme des joueurs statiques ou des contrôles foireux. C’est pourquoi mieux vaut avoir un œil sur la position de ses coéquipiers sur le terrain ou sur le radar pour ne pas perdre de précieuses secondes dans la récupération de la balle.

 

Deuce

 

Quant aux joueurs qui préfèreront marteler le bouton L2 pour exécuter quelques passements de jambes ou gigoteront le stick analogique droit pour faire une roulette sous le nez de l’adversaire, ils se frotteront souvent aux crampons acérés des défenseurs et aux décisions de Monsieur l’Arbitre. Encore une fois, Konami a amélioré la gestion des fautes et de la règle de l’avantage. Il n’y a plus de logo à se mettre sous la dent lors d’un tacle barbare ce qui nous oblige donc à être plus que jamais attentifs sur notre façon de jouer. Mais malheureusement, l’arbitre est moins laxiste sur les hors-jeux. En effet, une mauvaise position de votre attaquant lors d’une passe et c’est le coup de sifflet immédiat même lorsqu’un défenseur adverse récupère le ballon. On aurait préféré qu’il laisse l’avantage mais ce n’est pas le cas. De cette façon, on peut se familiariser tranquillement avec les coups francs. Et la petite nouveauté de Pro Evolution Soccer 6 est l’apparition des coups francs rapides. Selon les arrêts de jeu, vous aurez la possibilité de jouer rapidement un coup de pied arrêté en appuyant simultanément sur L1 + R1 pour empêcher les adversaires de se replacer. Une bonne idée parfois mal exploitée car il arrive souvent que la première passe soit téléphonée et revienne à l’adversaire. On se contentera alors des coups francs beaucoup plus traditionnels que l’on peut tirer seul ou à deux, comme dans Pro Evolution Soccer 5. D’ailleurs, un petit passage dans le mode "Entraînement" ne sera pas un luxe pour bien assimiler la puissance et la direction à donner à ses frappes. Et lorsque que les coups de pieds arrêtés frôlent la ligne de penalty, on remarque qu’il n’est pas nécessaire d’appuyer sur Carré mais qu’une très légère pression sur le bouton Rond s’avère tout aussi concluante et peut-être même plus. De près comme de loin, il faudra revoir ses bases pour tirer un bon coup franc même si les automatismes reviennent assez vite malgré la nouvelle puissance de la balle.

 

On refait le match

 

Même si le principal intérêt de la série Pro Evolution Soccer, et des jeux de foot en général, c’est de pouvoir affronter un ami ou d’illustres inconnus à travers le mode "online", en attendant les tournois du week-end, on se fait la main sur les nombreux challenges proposés par Konami. Comme d’habitude, on retrouve une multitude de coupes bien connues de tous (Internationale, Européenne, Africaine, Américaine, Asie-Océanie, Konami) ainsi qu’une petite nouvelle issu du partenariat Reebok. Quant aux Ligues, elles vous permettent de prendre part aux championnats européens (Serie A, Eredivisie, Liga Española, Ligue 1, Premier League, Internationale). Vous pouvez également vous préparer aux éliminatoires de la Coupe du Monde avec le Challenge International inédit disponible directement dans le nouveau menu "Principal" aux côtés du Match à Sélection Aléatoire dont le principe est clair comme de l’eau de roche. Et puis, Pro Evolution Soccer 6 ne serait rien sans sa fameuse Ligue des Masters plus approfondis avec des nouveaux paramètres pour les matchs, les joueurs et les transferts, soit pour se faciliter la vie ou au contraire pimenter l’épreuve. Bien évidemment, l’équipe fraîchement formée ne sera pas disponible lors des parties sur le réseau jouables jusqu’à 8. Enfin comme Pro Evolution Soccer 5, cette nouvelle mouture dispose d’une option de transferts pour envoyer ou récupérer des données depuis la version PSP du jeu et de l’incontournable PES-Shop avec ses bonus à débloquer : stades, joueurs, équipes, angles de caméra, musiques, cadres… Et si vous voulez rajouter un grain d’absurdité aux matchs, vous pouvez même débloquer des nouvelles tenues pour vos joueurs afin qu’ils se travestissent en pingouins ou qu’ils montent une autruche ou un dinosaures pendant les rencontres. Pas franchement indispensable !





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