Test Pokkén Tournament DX : un portage sur Nintendo Switch bête, méchant et fainéant
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Flemmard du début à la fin, Pokkén Tournament DX ne fait strictement rien pour inciter les possesseurs de la version Wii U à repasser à la caisse. OK, il y a cinq Pokémon en plus, les combats en 3 vs. 3, une prise en main au Joy-Con agréable, et un mode en ligne mieux fini. Mais ça reste clairement insuffisant pour ouvrir à nouveau le portefeuille, d’autant que les graphismes n’ont quasiment pas bougé et que la campagne solo est toujours aussi chiante. En somme, à n’acheter que si vous vouez un culte aux Pokémon et que vous ne possédez pas le jeu sur Wii U.
- Des nouveaux Pokémon
- Le mode en ligne plus solide
- La prise en main au Joy-Con agréable
- Des combats toujours nerveux
- Aucune amélioration graphique
- Très peu de nouveautés
- Campagne solo toujours aussi chiante
- Archéduc assez pété
On aurait tendance à l’oublier avec le succès planétaire de la Switch, mais des Super Mario Odyssey et des Zelda : Breath of the Wild, il ne va pas y en avoir tous les mois. Du coup, Nintendo est contraint de remplir le catalogue de la console avec des portages qu’il essaie de faire passer pour des suites, sauf quand c’est trop gros. C’est le cas de Pokkén Tournament DX, le fameux jeu de baston de Bandai Namco Entertainment qui met en scène les Pokémon. Disponible depuis l’année dernière sur Wii U, le jeu tente cette fois-ci de se faire une place au chaud sur la console hybride de Kyoto, avec des nouveautés microscopiques pour ne pas dire inexistantes.
Promis, on va faire en sorte que ce test soit plus long que son intro, mais on est quand même obligé de vous rediriger vers notre test de Pokkén Tournament, ne serait-ce que pour se remémorer les mécaniques de gameplay. En gros, les combats se découpent en deux phases bien distinctes : les phases de terrain qui permettent de se déplacer librement dans l’arène, et les phases de duel dans lesquelles les personnages se déplacent sur le même plan. En passant sur Nintendo Switch, le jeu n’a rien perdu de sa nervosité et de ses combos spectaculaires, et on a même été agréablement surpris par sa jouabilité au Joy-Con. Si les grandes mains préféreront sans doute la manette Pro plus confortable, jouer en écran partagé avec un pote pour tuer le temps dans le TGV est parfaitement envisageable. Dans ces conditions, le framerate chute bien évidemment à 30fps, et même quand on choisit un angle de vue identique pour les deux joueurs, on sent que la console pioche un peu. Puisque l’on parle de multi, le jeu en ligne propose désormais des lobbies avec différents filtres à paramétrer (style de jeu, région, classement, niveau de compétence). Une fonctionnalité bien utile pour se retrouver entre gens de bonne compagnie, puisqu’il y a moyen de créer son propre salon et d’en restreindre l’accès avec un ID.
OK, il y a cinq Pokémon en plus, les combats en 3 vs. 3, une prise en main au Joy-Con est agréable, et un mode en ligne mieux fini. Mais ça reste clairement insuffisant pour ouvrir à nouveau le portefeuille, d’autant que les graphismes n’ont quasiment pas bougé et que la campagne solo est toujours aussi chiante.
Toujours en ce qui concerne le jeu en ligne, on apprécie la possibilité de sauvegarder des replays et de jeter un œil à ceux des autres pour, par exemple, étudier leurs enchaînements. D’ailleurs, en passant par les menus, on peut activer l’affichage des commandes. Dommage que Bandai Namco Entertainment ne soit pas allé jusqu’à introduire un mode "Spectateur" comme les vrais jeux de baston. Pour ce qui est de la réalisation, même si le jeu a légèrement gagné en finesse, il a aussi conservé tous les défauts graphiques de la version originale : modélisation des Pokémon médiocre, décors vides, anti-aliasing aux abonnés absents ; bref, zéro effort pour rendre les choses un peu plus présentables. En revanche, les développeurs se sont retiré les doigts des fesses pour intégrer des nouveaux personnages. Enfin, presque, car seul Archéduc fait vraiment office de Pokémon inédit – Pingoléon, Cizayox, Cradopaud et Darkrai sont des transfuges de la version arcade. Pour parler deux secondes d’Archéduc, le bougre est aussi puissant que rapide, et les multiples flèches qu’il est capable de décocher fait de lui un perso pénible à gérer à distance. Ce n’est vraiment pas un hasard s’il est considéré par beaucoup comme un top tier. Enfin, n’oublions pas de signaler l’apparition des affrontements en 3 vs. 3, ainsi que les défis quotidiens qui imposent de combattre avec différents Pokémon. Non, Pokkén Tournament DX ne s’est pas du tout foulé sur Nintendo Switch.