Test PES 2017 sur PS4 et Xbox One sur Xbox One
16 20
- Un jeu de foot qui vous oblige à construire, on valide forcément.
- Des sensations de jeu toujours au top
- Cette défense collective, un régal !
- Des nouvelles consignes tactiques qui approfondissent le gameplay
- De plus en plus chouette visuellement…
- … avec un bonus sur les visages
- Des gardiens, des vrais, enfin !
- Les ajustements du mode myClub
- Les frappes toujours aussi peu variées
- Les centres devenus trop précis et efficaces
- Trop peu de véritables nouveautés dans le contenu
- Mettez au moins un faux championnat allemand !
- Les commentaires français à jeter, comme d'hab
Alors que l'évolution des derniers épisodes de FIFA est relativement étrange et illogique, chez Konami, depuis maintenant deux ou trois ans, on s'applique à suivre une courbe harmonieuse et à construire un projet cohérent. Pour ceux qui ont suivi de près la série, PES 2017 n'arrive donc pas avec des nouveautés plein sa musette mais peaufine plutôt ce qu'elle a mis en place jusqu'ici pour reconquérir une partie du public. Au cœur du jeu, comme dans PES 2015 et PES 2016, cet volonté de pousser le joueur à produire du beau football dans le sens barcelonais de cette expression. Les équipes de Konami souhaitent que vous preniez le temps de construire, d'apprécier chaque transmission, d'imprimer des temps forts et des temps faibles pour finalement accélérer quand cela devient nécessaire. Indéniablement, Pro Evolution Soccer a choisi de prôner un football orienté et plusieurs marqueurs sont encore une fois destinés à vous le faire adopter. Le rythme de jeu a beau avoir légèrement accéléré (on a choisi de jouer en vitesse de jeu -1, nettement plus proche de PES 2016) mais il demeure appréciablement lent, nourri par cette inertie encore un peu plus marquée que l'année passée, qui fait ressentir au joueur chaque appui de sa marionnette de pixels, et par cette physique de balle si réaliste dans le jeu au sol. Mais pour contraindre le joueur à construire ses actions, rien de mieux que de lui opposer un bloc-équipe qui fonctionne. Et à nouveau, PES 2017 réussit parfaitement à retranscrire cette notion qui manquait tant aux jeux de foot auparavant.
PREMIER RIDER ET DERNIER REMPART
Certains argueront aussi que les équipes de contre, et en règle générale, les joueurs qui misent sur la vitesse et l'explosivité sont ainsi mal représentés.
Dans un sens ou dans l'autre, le jeu approfondit également sa dimension tactique, histoire de vous donner les outils pour jouer ce beau jeu prôné par Konami (ou l'empêcher). Vous pourrez ainsi à tout moment régler la hauteur de votre bloc et la mentalité de votre équipe, mais aussi et surtout activer un maximum de deux consignes spéciales offensives et deux défensives. D'un côté, on trouve par exemple le tiki-taka (qui impose une grande disponibilité des joueurs autour du porteur, à courte distance) ou les montées de latéraux (les milieux de terrain décrochant alors dans l'axe plus près des centraux). De l'autre, vous pourrez choisir de débarrasser un joueur de ses tâches défensives en cas de contre-attaque, de poser le bus dans la surface ou de tenter le gegenpressing de Jurgen Klopp – pour peu que vos gars aient le coffre suffisant. Les différentes consignes se ressentent réellement sur le terrain et il faudra faire attention aux mauvaises associations sous peine de perdre des ballons trop facilement. En termes de sensation de jeu, tout n'est pas parfait cependant. Les coup-francs indirects sont toujours relativement inutiles. Certains argueront aussi que les équipes de contre, et en règle générale, les joueurs qui misent sur la vitesse et l'explosivité sont ainsi mal représentés. Ceux-là n'auraient pas tort, il est vrai qu'on a eu du mal à expliquer le côté apathique d'un Hector Bellerin ou d'un Theo Walcott, incapable de prendre réellement de vitesse leurs vis-à-vis. Et en même temps, voilà des années qu'on souffre du diktat des joueurs supersoniques, capable de pourrir des défenses entières sans avoir pourtant une once de technique ou de finition... Le changement est appréciable, d'autant que la technicité de certains dans les petits espaces donne tout de même un avantage conséquent aux amateurs de grigris. Toujours du côté des négatifs, on note que les frappes n'ont pas progressé depuis l'année dernière et devraient donc décevoir de manière assez légitime : il est quasiment impossible de tenter autre chose qu'un tir puissant du coup de pied ou un enroulé. Et si le combo R2 + carré a perdu de son efficacité, ce sont désormais les centres, trop souvent réussis et tendus au cordeau, qui apparaissent comme une arme trop léthale.
DES NOUVEAUTES DISCRÈTES
Nous l'avons dit, pas question de bousculer une recette qui commence à prendre pour cette version 2017 et cela s'applique également en dehors du terrain. Pas de nouveau mode de jeu à l'horizon donc, plutôt de petits ajustements. Tous les modes en ligne bénéficient enfin d'un filtre par qualité de connexion (pour éviter de lutter pendant tout un match contre un adversaire en 56k). Le mode myClub, réponse au mode Ultimate Team de FIFA, étoffe son système de recrutement. Il propose ainsi un nouveau système d'enchères à deux tours, non pas entre les joueurs, mais directement lancées par le jeu. Celles-ci ne concerneront d'ailleurs pas un footballeur mais bien un recruteur, qui comme l'année passée vous donnera accès à un type de joueur précis en fonction de sa spécialité et de son niveau de compétence. PES 2017 vous permet maintenant d'afficher une short list des joueurs que vous pourrez recruter avant de vous lancer dans la loterie habituelle.Enfin, si nous sommes ravis de voir revenir le système d'intégration d'images qui permet d'ajouter maillots et logos officiels à l'aide d'une simple clé USB, il faut bien avouer que cette version 2017 est bien déplumée niveau licences. Electronic Arts a peut-être tapé du poing sur la table pour couvrir son pré carré, difficile à dire, reste que Konami a souffert. Alors que la Liga et la Liga Adelante étaient de longue date chez le Japonais, ce n'est plus le cas cette année. Seuls l'Atletico Madrid et le FC Barcelone sont au rang des officiels en Espagne. Le championnat d'Angleterre, sponsorisé par Electronic Arts, est évidemment absent, si ce n'est pour les cas spécifiques d'Arsenal et de Liverpool. La Serie A perd la Juve (en plus de Sassuolo, déjà zappé l'année passée) et ne restent de la Bundesliga que Dortmund, Schalke et Leverkusen. Oui, impossible de jouer le Bayern Munich tant que vous n'aurez pas créé l'équipe vous-même… Regrettable mais on imagine mal Konami aller au coude à coude avec EA pour les droits des équipes de foot en ce moment.