Test Onimusha Warlords HD : la sauce (samouraï) prend-elle à nouveau ? sur Xbox One
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Sorte de chaînon manquant entre Resident Evil et Devil May Cry, Onimusha est une véritable relique de l’ère PS2 et un titre important dans l’histoire de Capcom. En 2019, il montre tout de même de sacrés archaïsmes au niveau de la maniabilité, imposés par les décors pré-calculés et les angles de vue fixes, comme de la progression, en imposant de nombreux allers-retours afin de trouver divers objets en guise de clefs. Les combats simples mais percutants et l’ambiance prenante assurent néanmoins une aventure qui demeure captivante. C’est donc l’occasion pour ceux qui l’avaient manqué à l’époque de combler leur culture vidéoludique, même s’il aurait été plus facile de recommander une compilation réunissant au moins les épisodes principaux.
- L’ambiance prenante
- Des sensations de combat assez plaisantes
- Le choix entre voix anglaises et japonaises
- Les déplacements du personnage réajustés
- Le système de combat plutôt sommaire
- Les angles de vue fixes parfois gênants
- Les graphismes datés
- La faible durée de vie
Sorte de chaînon manquant entre Resident Evil et Devil May Cry, Onimusha est une véritable relique de l’ère PS2 et un titre important dans l’histoire de Capcom. En 2019, il montre tout de même quelques archaïsmes au niveau de la maniabilité, imposés par les décors pré-calculés et les angles de vue fixes, comme de la progression, en imposant de nombreux allers-retours afin de trouver divers objets en guise de clefs. Les combats simples mais percutants et l’ambiance prenante assurent néanmoins une aventure qui demeure captivante. C’est donc l’occasion pour ceux qui l’avaient manqué à l’époque de combler leur culture vidéoludique, même s’il aurait été plus facile de recommander une compilation réunissant au moins les épisodes principaux.
Pour rappel, Onimusha Warlords est sorti sur PlayStation 2 en 2001 : c’était alors l’un des premiers grands jeux à paraître sur la console de Sony. S’il a fait forte impression, c’est notamment grâce à sa réalisation d’un niveau particulièrement élevé pour l’époque. Pour cela, les développeurs avaient choisi la technique consistant à faire évoluer des personnages en 3D temps réel dans des décors pré-calculés, d’où les arrière-plans riches en détail. Cette méthode avait déjà porté ses fruits dans d’autres grosses productions, dont Resident Evil, entre autres. On retrouve même les angles de vue fixe caractéristique de ce dernier pour une filiation qui paraît alors évidente, comme une retranscription du Survival-Horror dans un Japon de l’époque féodale, où les armes à feu ont cédé leur place aux armes blanches. Le tout avec un enrobage, certes, un peu moins angoissant, mais tout aussi cinématographique. A tel point que Capcom a fait appel, pour l’occasion, à l’acteur Takeshi Kaneshiro (Le Secret des poignards volants), qui prête ses traits et sa voix au protagoniste Samanosuke Akechi.
UN REMASTER HD QUI N'ARRIVE PAS À SE DISTINGUER
Mais, presque vingt ans plus, tard, que reste-t-il de ce classique du début du siècle ? D’une part, il est inutile de s’attendre à une baffe graphique, puisque la technique des décors en image de synthèse fait naturellement pâle figure face ce qu’il est possible de faire en matière de 3D depuis un bon moment. Pire : les contraintes imposées par ce choix sautent d’autant plus aux yeux aujourd’hui, comme les changements d’angle de vue brutaux qui interviennent très fréquemment, même lors des combats, ce qui ne manque pas de perturber la lisibilité de l’action. Cela dit, les développeurs ont pris la peine de revoir la maniabilité en mettant de côté les contrôles façon tank. Du coup, même si le système d’esquive se montre toujours peu intuitif, les déplacements du personnage se font de manière plus naturelle, sans que l’on ait besoin de le faire pivoter pour l’orienter correctement. En outre, le système de combat plutôt sommaire ne prive pas les affrontements de sensations plaisantes grâce à des animations soignées et un très bon travail sur les effets sonores.
Enfin, si le plus gros reproche qu’Onimusha a reçu lors de sa sortie initiale est sa faible durée de vie, un problème non négligeable lorsqu’il fallait payer le jeu plein pot, le problème se montre plus relatif maintenant qu’il est proposé trois fois moins cher, d’autant que des promotions vont forcément se présenter au cours du temps. On relève, en revanche, que les développeurs n’ont pas ajouté la possibilité de zapper les cut-scenes, surtout après une séquence particulièrement délicate que l’on est amené à rejouer en boucle. Le choix de ne proposer que le premier épisode plutôt qu’une compilation comprenant ses deux suites directes (avec l’épisode Dawn Of Dreams, cela aurait été royal) est également assez regrettable ; peut-être est-ce une histoire de contrats liés aux apparitions de Jean Reno et du regretté Yusaku Matsuda… Quoiqu’il arrive, malgré un certain coup de vieux, Onimusha Warlords tient toujours la route. Mais il s’adresse avant tout aux fans de l’époque ou aux joueurs curieux d’en connaître un peu plus sur l’histoire de Capcom.