Test Astérix & Obélix XXL 3 : une suite qui a encore du mal à convaincre
12 20
Après un XXL2 remasterisé pour les nostalgiques, les fans d’Astérix attendaient sans doute un nouvel épisode plus ambitieux, à la hauteur des standards actuels. Ce n’est malheureusement pas le cas. Le problème ne réside pourtant pas forcément dans la réalisation, qui malgré un air dépassé, demeure charmante grâce à des décors colorés et un trait assez fidèle à l’œuvre d’origine. Mais c’est plutôt dans les phases de jeu que l’on trouve largement à redire tant elles peuvent se montrer laborieuses, voire pénibles, en solo. Ceci à cause d’un angle de vue fixe et pas toujours idéal, de collisions assez hasardeuses et d’un système pas toujours très clair. Cela dit, la possibilité de jouer à coopération sauve les meubles, en permettant de partager cette aventure entre amis ou en famille et de profiter au passage d’un humour qui devrait faire mouche auprès des jeunes amateurs de bande dessinée.
- Décors variés et colorés
- Le jeu à deux en coopération
- Un système de combat pas si simpliste
- Un angle de vue pas toujours pratique
- Des problèmes de conception qui rendent le jeu fastidieux
- Des missions annexes qui ne servent qu’à gonfler la durée de vie
- Quelques soucis de frame rate
Alors qu’il célèbre en 2019 ses soixante ans d’existence, Astérix n’a rien perdu de sa popularité. En décembre 2018, le héros gaulois revenait dans les salles obscures pour la sortie d’un nouveau long-métrage, Le Secret de la Potion magique, réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy, tandis qu’un nouvel album, la Fille de Vercingétorix, était publié en octobre 2019. Parallèlement, Microïds sortait une version remasterisée d’Astérix & Obélix XXL2 Mission Las Vegum : ce dernier était alors un amuse-gueule avant l’arrivée d’un troisième volet désormais disponible sur les supports du moment. Mais le résultat est-il vraiment à la hauteur d’une telle figure de la bande dessinée ?
Alors qu’il célèbre en 2019 ses soixante ans d’existence, Astérix n’a rien perdu de sa popularité. En décembre 2018, le héros gaulois revenait dans les salles obscures pour la sortie d’un nouveau long-métrage, Le Secret de la Potion magique, réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy, tandis qu’un nouvel album, la Fille de Vercingétorix, était publié en octobre 2019. Parallèlement, Microïds sortait une version remasterisée d’Astérix & Obélix XXL2 Mission Las Vegum : ce dernier était alors un amuse-gueule avant l’arrivée d’un troisième volet désormais disponible sur les supports du moment. Mais le résultat est-il vraiment à la hauteur d’une telle figure de la bande dessinée ?
Il faut tout d’abord noter qu’Astérix & Obélix XXL 3 n’est l’adaptation ni du nouveau film ni du dernier album en date. Il s’agit d’une histoire inédite écrite spécialement pour le jeu : un beau jour, Panoramix reçoit un courrier de sa consœur et amie Hella Finidrir. La grande prêtresse de Thulé est en effet menacée par les forces de Jules César et demande au druide de sortir de sa cachette le Snaefellhelgajökull, alias le menhir de cristal. Seulement, en l’état, cette pierre mystérieuse n’est d’aucune utilité. C’est pourquoi Astérix, accompagné d’Obélix et Idéfix, doit partir aux quatre coins de l’Empire romain à la recherche des trois cristaux censés révéler toute la puissance du menhir. Si l’histoire peut parfois paraître tirée par les cheveux, elle est surtout un bon prétexte pour visiter des environnements variés, de la verdoyante Armorique à la chaude Phénicie, en passant par les plaines gelées de Thulé. C’est surtout l’occasion d’introduire les nouveaux pouvoirs que confère le menhir de cristal à Obélix, porteur attitré de l’artéfact, à mesure que les protagonistes réunissent les pierres élémentaires.
PIERRE QUI ROULE...
Ces pierres de glace, de feu et magnétique permettent ainsi aux personnages de résoudre toujours plus de casse-tête et de passer outre les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Le jeu s’adressant toutefois à un public très familial, les épreuves se montrent généralement très abordables. Il suffit, par exemple, d’utiliser le pouvoir du feu pour éclairer une zone sombre ou brûler la végétation qui obstrue la route. Malheureusement, ce sont quelques problèmes de conception qui viennent rendre certaines choses plus compliquée qu’elles ne devraient l’être. Il semblerait en effet que les didacticiels soient incomplets ou que certaines informations n’apparaissent que trop brièvement, de sorte que l’on passe à côté de détails important, comme la touche pour passer d’un personnage à l’autre lorsque l’on joue seul, notamment. En outre, l’angle de vue désormais fixe (impossible de manipuler la caméra) n’est pas toujours très pratique, puisque des éléments de décor viennent régulièrement encombrer le champ de vision. Ainsi, lors des combats, les ennemis ou l’un de ses propres personnages peuvent être difficiles à distinguer malgré l’affichage de silhouettes en transparence. C’est d’autant plus gênant lors des plus gros affrontements, en fin de niveau, quand les soldats arrivent de toutes parts et en nombre, soutenus par des archers qui arrosent le joueur, même lorsqu’ils se situent en dehors de l’écran et touchent un peu trop facilement à cause de collisions assez hasardeuses. Sachant qu’un Game Over renvoie systématiquement au tout début d’une mission, certains passages peuvent vite se montrer irritants.
UNE POTION PAS SI MAGIQUE
Ces quelques écueils viennent alors gâcher une formule qui partait pourtant sur d’assez bonnes bases. Si, comme le niveau des énigmes, le système de combat paraît simpliste dans l’absolu, il propose tout de même quelques éléments à même de satisfaire le public visé. Car, en plus des simples baffes que l’on envoie en martelant la touche d’attaque, Astérix et Obélix dispose de quatre coups spéciaux : l’uppercut, le lancer de romain qui permet de faire le ménage autour de soi, une super charge pour foncer à travers un groupe d’ennemis et une attaque tournoyante. A cela s’ajoute une aptitude spéciale propre à chacun : Astérix peut boire une gorgée de potion magique afin d’augmenter temporairement sa puissance et sa rapidité alors qu’Obélix peut appeler Idéfix pour mordre les opposants. La réalisation aussi laisse une impression mitigée. Les décors variés et colorés ne manquent pas de charme, mais la vue éloignée empêche de vraiment en profiter. Mais c’est surtout les quelques saccades (heureusement loin d’être pénalisante dans le cœur de l’action) qui font tâche compte du niveau peu élevé de détails affiché. Quoiqu’il arrive, il est toujours possible de prendre part à l’aventure à deux en coopération, chaque joueur ayant le contrôle de l’un des protagonistes. Chacun peut ainsi jouer son rôle et, dans ces conditions les passages fastidieux se montrent déjà beaucoup moins frustrants. Partagé avec ses enfants ou petites sœurs et petits frères, cet Astérix & Obélix XXL 3 peut ainsi se montrer défoulant de temps à autres. En revanche, l’intérêt est bien mois évident lorsque l’on joue en solo, à moins d’être un fan absolu de la licence et un amateur d’action très tolérant.