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Test Namco Museum sur PSP

Test Namco Museum
La Note
note Namco Museum Battle Collection 9 20

Bref, tous ces titres sont emballés et pesés à l’état brut et estampillés de 1979 à 1986. On aimerait bien, pour une fois, avoir droit à des compilations d’oldies de la décennie 1985-1995, mais ce ne sera sans doutes pas avant 10 ans. La pilule passe un peu mieux avec les quatre jeux arranged en 3D. Si Pac-Man est plus horrible qu’autre chose, Galaga s’en tire bien et avant tout ils ont le mérite d’offrir un plein écran 16/9 optimisé. Dig Dug et New Rally X restent égaux à eux même mais s’en sortent mieux car leur degré de difficulté a été mieux dosé, de sorte que nous aurions peut-être aimé avoir droit à l’ensemble des jeux revisités de cette façon.


Les plus
  • Découvrir une poignée de précurseurs
Les moins
  • Vieux, trop vieux
  • Difficulté invraisemblable


Le Test

Contrairement à Taito Legends, Namco Museum Battle Collection ne propose aucune valeur ajoutée concernant l’origine de la société dont on vient d’acquérir une partie du musée. Compensons rapidement cette lacune : créée en 1955, la Nakamura Manufacturing Corporation devient Namco en 1972, date à laquelle l’entreprise de jouets se met au jeu vidéo. Cette compilation propose pour chacun des 16 jeux des menus standardisés, le choix de l’écran (pas du tout optimisé dans le cas du plein écran que l’on évitera donc soigneusement) et la possibilité de recommencer au stage où la partie a pris fin.


Pac-Man (1980) ouvre le bal. Le jeu bien connu de Toru Iwatani consiste à ramasser toutes les gommes d'un labyrinthe en évitant d'être touché par des fantômes. Je parie que vous ne le saviez pas. Du haut de ses nombreuses déclinaisons et de la folie qu’il a entraîné à travers le monde, Pac-Man (Puck Man en version originale), qu’on surprit notamment à faire la couverture du Times au début des années 1980, est probablement la toute première figure emblématique grand public du jeu vidéo. Une année avant la petite boule jaune, Galaxian (1979) est arrivée en réponse à la folie engendrée par Space Invaders de Taito. Par rapport à ce dernier, Galaxian incorpore une notion d’attaque surprise et de mouvement aléatoire selon la nature de l’ennemi. C’est en revanche une vraie gageure que de diriger un vaisseau lent avec un tir à la cadence ridiculement faible. King & Balloon (1981) est un peu l’archétype du jeu inutile dans une telle compilation. Ce doublon de Galaxian ne se démarque que par un personnage qui peut se faire enlever à tout moment et qu’il faut donc protéger. Pour ceux qui le découvriront, Galaga (1981) est une petite perle. Suite de Galaxian, il propose un vaisseau qui gagne en cadence et en rapidité, bien qu’il ne puisse toujours se mouvoir que sur l’axe horizontale. Toujours aucune sorte de power up à l’horizon, mais désormais des vaisseaux ennemis peuvent descendre vers le joueur et tenter de le tuer par collision façon kamikaze ou bombardement. Certains ennemis, les Galaga, ont la possibilité de s'approcher du vaisseau du joueur et de le capturer. Le jeu gagne fortement en dynamisme avec les apparitions successives de salves d’ennemis qui effectuent des figures en arrivant sur le terrain. Un des atouts majeurs de Galaga par rapport à ses prédécesseurs est la possibilité de jouer avec deux vaisseaux simultanément via une manipulation que nous vous laissons découvrir ! Galaga sera aussi le premier shoot’em up à proposer des stages bonus. Loin de cette ferveur, Rally X et New Rally X (1980) seraient plutôt des titres à oublier. Les possesseurs de Ridge Racers n’ont pas pu échapper à la private joke habituelle de Namco qui consiste à présenter une de ses vieilles productions en ouverture. Pour cet épisode PSP, l’élu n’était autre que New Rally X. Cet abominable jeu de course dans lequel des voitures adverses ne vivent que pour vous renifler le derrière, et où il faut récupérer des drapeaux pour conclure le level. Agaçant comme rarement. Pendant ce temps là, Namco cartonnait dans les salles avec Pole Position que l’on aurait bien aimé voir à la place de ces deux jeux.

 

Oldies but goodies… but oldies quand même !

 

Bosconian (1981) quant à lui se situe à mi-chemin entre shoot’em up et recherche. Perdu au milieu de l’espace à bord de son vaisseau, le joueur doit localiser les bases ennemies à l’aide d’une carte et les détruire, tout en bataillant avec les envahisseurs. A noter la présence d’un tir simultané vers l’avant et l’arrière. Dig Dug (1982) serait-il premier jeu musical ? La bande son ne s’enclenche en effet que lorsque votre personnage se déplace. Le principe consiste à creuser des galeries pour attraper les ennemis avant qu’ils ne s’échappent. Pas mauvais, Dig Dug nécessite quelques notions de logique et de réflexion. Dig Dug II (1982) né la même année, arrive pourtant à se renouveler de belle manière. Le joueur est cette fois à l’extérieur et la perceuse sert à délimiter des sections du sol pour qu’elles s’écroulent, et les ennemis avec. Le piège consiste bien sur à ne pas scier la branche sur laquelle on est assis. Xevious (1982) représente un sacré progrès en matière de shoot puisque Namco découvre que le vaisseau a le droit de bouger lui aussi ! On quitte également le domaine de l’espace monochrome pour s’ouvrir à des décors champêtres, avec des boss en fin de stage s’il-vous-plaît ! On regrettera donc deux choses : la musique constituée d’un jingle de deux secondes qui tourne en boucle, et le fait de recommencer du début du niveau à la moindre vie perdue. A-bu-sé ! Mappy (1983) est un jeu de plates-formes dans lequel le chat cambrioleur doit voler tous les objets de chaque étage. La subtilité provient des trampolines dont il faut doser l’effet propulseur, tout en évitant les souris qui (une habitude chez les vieux jeux Namco) sont programmées pour vous coller au train sans relâche. Bon courage pour jouer plus de cinq minutes. Nous arrivons maintenant à The Tower of Druaga (1984). Je suis sur que vous vous souvenez tous de cette petite séquence old school dans Baten Kaitos sur GameCube. On y dirigeait Kalas dans un petit labyrinthe sur une musique festive d’un autre temps, tout en affrontant des blobs verdâtres. Eh bien c’était lui, c’était The Tower of Druaga. A ceci près que dans la version originale, le personnage se déplace aussi vite qu’une limace d’Ajaccio dopée au valium. Par dessus tout, le jeu a le culot de se jouer en temps limité. Un bon gros foutage de gueule ludique, qu’on appelle ça.

 

La même année, ce n’est pas encore l’heure de jouer à Final Fantasy, mais on peut déjà s’amuser à Dragon Buster (1984), un des jeux les plus réjouissants de la compilation. Une aventure non-linéaire (comprenez simplement que l’on peut choisir son trajet) à base de donjons, de dragons et d’épées. Aucune histoire, mais un petit côté aventure sympa. Si pour une fois on ne meurt pas en un seul coup, on regrettera de devoir recommencer au tout début du jeu une fois décédé. Décidément, c’est une manie. Grobda (1984) et Motos (1985) inaugurent la notion de diagonale dans les déplacements. Le premier vous place sur un terrain remplis de tanks qui s’affrontent tout en faisant attention de ne pas subir l’explosion de l’adversaire, le second est un jeu de plateau où l’on se fait tomber en se poussant les uns contre les autres. Rolling Thunder (1986) est l’énorme succès de Namco pour l’année 1986. D’une difficulté élevée, avec un I.A. redoutable pour son époque, le jeu vous proposait de délivrer une jolie jeune femme kidnappée par une organisation très criminelle. L’animation des sprites était réellement formidable et le jeu jouit d’une réelle identité avec son ambiance à la Lupin The 3rd. Sans doutes un des meilleurs jeu de la compilation. Malheureusement, le jeu est gâché de par une difficulté abusive, sans doute justifiée par le contexte de l’époque, à savoir le syndrome de l’« insert coin » propre aux jeux d’arcade. Mais cela empêchait-il Namco d’offrir une configuration plus adaptée aux jeux actuels ?




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Steeve Mambrucchi

le mercredi 2 novembre 2005, 12:30




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